mardi 31 mars 2009

Il y a 6 ans, naissait...

une maman (z)imparfaite... moi.

Les mois précédent le 31 mars 2003, j'avais tenté d'être une future maman parfaite. J'avais acheté quelques beaux livres sur la grossesse pour en faire mes lectures de chevet. Ainsi, Mon bébé, je l’attends, je l'élève et Une naissance heureuse trônaient en quasi-permanence à côté de mon lit, de même que mon journal de grossesse, dans lequel je notais systématiquement les dates de mes rendez-vous, ma prise de poids, si on avait entendu le petit coeur battre, etc.

J'avais fait du yoga-prénatal avec une professeure géniale au prénom prédestiné, Clearlight. J’avais suivi avec mon conjoint une session de formation sur la Méthode Bonapace afin d'apprendre à soulager naturellement la douleur. Nous avions rédigé un plan de naissance pour que l’arrivée de notre petite « Bulle » se passe comme nous l’avions souhaité.

Et puis, le jour J est arrivé.

...

Et puis, rien ne s’est passé comme prévu.

Des heures et des heures de contractions irrégulières, une rupture provoquée des membranes sans mon consentement, quelques doses de pitocin pour activer le travail, le tout se terminant en césarienne au bout de 42 heures de contractions et 2 heures quinze de poussées.

Quand j’ai tenu ma fille dans mes bras un peu plus d’une heure après l’intervention lui ayant permis de voir le jour, j’étais transformée en maman… (z) imparfaite. Une maman qui gardera longtemps une plaie béante malgré que celle de la césarienne ait cicatrisé plutôt rapidement. Une maman qui se sentira coupable à chaque fois qu’elle repensera à son accouchement, à ce qu’elle aurait pu, à ce qu’elle aurait du faire. Une maman qui aura envie, pendant des mois, de frapper toutes celles qui racontent leur superbe accouchement naturel de moins de 5 heures et 4 poussées. Qui se sentira dénaturée, dépossédée de ce pour quoi elle a été créée: mettre au monde un enfant…

Le temps a passé. J’ai allaité, bercé, langé, rassuré, consolé et moi-même pleuré en regardant dormir ou sourire mon bébé. J’ai vécu des moments intenses, parfois difficiles, mais aussi bien souvent de pur bonheur en compagnie de cette Choupinette « passée par le mauvais trou » comme elle le dit si bien. Et j’ai réalisé qu’être mère allait bien au-delà de l’accouchement. Heureusement…

Aujourd’hui, j’ai encore mal quand je pense au 31 mars 2003. Mais je n’ai plus mal de ne pas avoir donné naissance naturellement à ma fille. J’ai plutôt mal de m’être sentie aussi coupable, de ne pas avoir suffisamment profité de ses premiers moments de vie en faisant d’un événement heureux un drame, parce que tout ne s’était pas passé comme j’en avais rêvé… et selon les "normes" d'un acccouchement idéal. Et c’est tellement dommage. Parce que parfait ou pas, un accouchement devrait toujours être un événement heureux!

(Z) Imparfaite invitée : So

lundi 30 mars 2009

Transgenre à 3 ans?

Dans la Presse de samedi dernier, il y avait un dossier fort percutant : « Naître avec le mauvais sexe ». Ayant moi-même un petit bonhomme qui adore s’habiller en princesse, et étant, je l’avoue, parfois préoccupée par son identité sexuelle, j’aime bien lire des trucs sur le sujet.

Mais à peine avais-je lu une douzaine de lignes de l’article en question que je m’étouffais sérieusement avec mon café. Quoi? On a laissé le choix à un enfant de 3 ans de s’habiller comme il le voulait pour sa vie de tous les jours? Pas pour s’amuser mais bien pour « vivre » en fille? Et c’est un psychiatre qui a recommandé cela?
Euuuuuh, c’est parce qu’à 3 ans, un enfant a à peine amorcé sa phase d’identification sexuelle et son imaginaire est suffisamment débordant pour que réalité et fiction se mêlent dans sa tête. Il appartient donc aux parents de l’aider à faire la part des choses, pas de lui offrir une garde-robe complète de fille! Parce que voyez-vous j’ai connu des enfants qui croyaient dur comme fer qu’ils étaient une princesse, un chevalier, Dora l’exploratrice ou Spiderman. J’ai même connu un petit bonhomme qui entrait à la garderie à quatre pattes, archi-convaincu d’être un tigre. Qui sait où il serait rendu aujourd’hui si ses parents l’avait laissé agir comme tel, en tout temps, tout simplement parce qu'il piquait de grosses colères si on le contredisait?! Au zoo???

Ici, PetitLoup sait que les robes de princesses, ce sont des jeux. Il sait qu’il est un garçon. On le renforce dans cette identité, il est bien dans sa peau de petit gars, même s’il est bien dans la jaquette de sa sœur dans ses jeux de rôles. On lui laisse faire certains choix dans sa vie, mais on ne lui laissera certainement pas le choix de changer d’identité du haut de ses 4 ans!

Et puis, pour ceux et celles qui ont vu la version papier de l’article de la Presse, je ne sais pas si vous avez été aussi outrées que nous devant les photos de Samuel/Samantha mais les deux (Z) Imparfaites et les deux (Z) invitées qui alimentent ce blogue sont unanimes. Aucune des cinq filles que nous avons pourtant bel et bien mises au monde en tant que filles n’aura cette allure à 11 ans! Robe-camisole avec dos dénudé, mèches roses/mauves, gloss sur les lèvres, dessins sur les ongles et faux-tatou. Oulala! Jusqu’où ces parents sentant leur enfant malheureux seront-ils prêts à aller pour que leur garçon/fille se sente bien? Est-ce nécessaire d’en faire une petite « fille » hypersexualisée?

Je ne veux pas nier l’importance de se sentir bien dans son corps et dans son genre, comme garçon ou comme fille, et oui, je pense que les troubles de l’identité sexuelle existent et peuvent être diagnostiqués chez des adolescents ou des adultes. Mais de là à vivre cette réalité enfant, il y a un pas que personnellement je ne ferais pas franchir à mon rejeton. Car on parle ici de troubles persistants, pas d’une passe de quelques années où l’enfant aime les jeux de poupées et se déguiser en fille!

Et considérant le fait que plusieurs personnes ayant des troubles de l’identité sexuelle vivent aussi avec un problème de santé mentale, L’Association d’aide aux personnes avec un état limite nous met sérieusement en garde. Il pourrait s’agir là d’une autre problématique qui n’a rien à voir avec l’identité sexuelle, mais avec l’identité tout court. Et surtout, qui se traite!
Alors si vous rencontrez le même psy que les parents de Samuel/Samantha pour votre enfant, et qu’il vous fait la même recommandation qu'à eux, suivez plutôt la recommandation des (Z)imparfaites et s’il-vous plaît, allez chercher un deuxième avis médical!

(Z) Imparfaite invitée: So

dimanche 29 mars 2009

Tu te sens vraiment imparfaite quand (prise 12)

(Voilà ce qui arrive quand, après une nuit de gastro-folie, les enfants enfin à la garderie et à l'école, tu décides de fermer l'ordi et le boulot et de te diriger vers ton lit pour une sieste)

-tu n'entends pas le cadran mis pour aller chercher MissLulus au coin de la rue et te fais réveiller par la sonnette d'entrée;

- tu vas répondre en pyjama laid et dépareillé, les cheveux hirsutes, les yeux encore bouffis et plein de plis de draps étampés sur la figure et tu te rends compte qu'il y a, en plus de ta fille, deux "grandes de 6e année" qui sont venues la reconduire et vérifier qu'il y avait bien une âme qui vive dans cette maison;

- tu vois que l'autobus attend au coin que les grandes ne reviennent;

- tu fais des grands signes de remerciements avec les mains (comment dit-on merci de loin, avec des bras? En tout cas, ici ce n'était pas très gracieux!) vers la chauffeuse et tu t'aperçois que celle-ci te retourne un drôle de sourire plein de sous-entendus;

Non! Non! Ce n'est pas ce que vous pensez! Je dormais car hier, j'ai été malade. Il n'y a personne d'autre que moi dans la maison. Oui, je travaille, mais de la maison... Ah pis! Tant pis! Je referme la porte assez honteuse comme cela. Pas besoin d'en rajouter. Je peux aller me recoucher?

Court-circuit entre la parole et l'esprit

Il y a des fois où je diagnostique aisément que MissLulus parle trop. Et trop vite. Et trop souvent. Bref, trop. En vérité, je le sais depuis longtemps. Mais, là elle veut tellement avoir raison sur tout (et surtout sur rien!) que ça donne lieu à des monologues dignes de André Sauvé.
"Je le saiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis! Bon! Mais je ne le savais pas!" - balancé évidemment sur un ton mi-insolant mi-innocent, digne d'une fillette de 6 ans qui ne hésite entre sa phase "Je sais tout" et sa phase "Je ne le savais pas"....

"Tiens, déjà papa qui arrive! Ah! Ça a été long!" - Euh! Explique-moi la logique, svp!

B-R-A-V-O !

samedi 28 mars 2009

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 11)

... tu prétextes un rendez-vous chez le coiffeur avec ta fille pour éviter de l'envoyer à une fête d'enfant un vendredi soir...

... Puis tu te dépêches à prendre un rendez-vous afin d'avoir une preuve réelle de ton empêchement...

... Et que tu t'entends dire à la coiffeuse: «C'est juste pour rafraîchir un peu sa coupe... On pourrait peut-être lui amincir le toupet...»

Dans le fond, elle n'a pas besoin d'aller chez coiffeur mais il faut bien que tu vives avec ton mensonge!

Un 10$ bien investi!

Plus imparfaite qu'une (z)imparfaite?

Tu te sens vraiment imparfaite quand...

...une collègue (z)imparfaite (avec laquelle tu t'adonnes à travailler) t'accuse d'avoir «bu un gros café caféiné chaque matin» pendant ta grossesse, parce qu'elle te voyait arriver avec ta tasse...alors que t'as souffert pendant neuf mois en allant te commander «un café au lait, décaféiné s'il vous plaît».

Tenez-vous le pour dit: les (z)imparfaites ne le sont pas tant que ça! Elles disent NON à la caféine quand elles sont enceintes!

(Z)imparfaite invitée: Marie-Eve

vendredi 27 mars 2009

Fausse bonne idée

Mes petits bouts de 5 ans adorent la musique et l'apprécient sous toutes ses formes. Ils aiment en jouer dans la limite du talent brut qu'ils possèdent (similis solos de guitare acoustique, beats de drums sur un assemblage de bacs à jouets de leur cru), ils aiment la regarder sur DVD (shows live, vidéoclips -les quelques rares qui ne sont pas trop sexy- émissions de variétés) et ils aiment surtout l'écouter. Fort. En même temps. Chacun dans leur chambre.

Et le vrai problème, c'est qu'ils ont des goûts ultraéclectiques qu'ils ont développés à force d'écouter la radio, la télé et tous les disques kétaines qu'on fait jouer dans l'auto quand on fait un tour d'une heure jusqu'à Contrecoeur pour leur faire faire une sieste forcée avant une sortie ou un souper chez une matante motivée. Et qu'ils fouillent allègrement dans notre tour à CD, peu rafraichie depuis les deux dernières années (merci iTunes!), et en ressortent avec des trouvailles pas toujours heureuses (Rosé de Bran Van 3000, c'est plate mais les filles trouvent la pochette belle...)

Et quand ils se mettent à écouter leur musique, la cacophonie s'installe. Exemple: pendant que Lolo écoute à tue-tête C'est la fê-te, la fê-te de Michel Fugain, et qu'il enchaîne avec 4 Minutes-yeah de Madonna puis hurle I feeeeeeel good de James Brown, le tout entrecoupé de quelques classiques de Passe-Partout dont Pousse, pousse, pousse, les beaux légumes (sa préférée qu'il écoute en boucle), Momo et Lili se livrent à leur interprétation très «personnelle» de la bande sonore du film Mamamiia!, puis elles switchent entre Marie-Mai, Lady Gaga, Ariane Moffatt, James Blunt et Rufus Wainwright (qu'elles trouvent donc beau!)

Non mais essaye de bloguer quand tu as l'impression d'écouter CKOI et Cité Rock Détente en même temps!

C'est pourquoi je me suis récemment ruée sur de jolis lecteurs Mp3 (en spécial à 14,97$ chez ToysRUs) en croyant que ces petits joujoux allaient pour toujours améliorer ma qualité de vie... et ma santé mentale.

Erreur. Grossière erreur. Les enfants apprécient... oh que oui! Et je n'entends plus leur musique mais c'est bien pire: je les entends FREDONNER TOUTES LEURS TOUNES!!! J'entends leurs sons gutturaux qui s'apparentent à de l'anglais et je subis leurs enchainements de fausses notes. Et pour une raison que j'ignore, maintenant que leur musique entre directement dans leurs oreilles, ils se réunissent tous les trois au salon pour écouter leur Mp3 respectif, triplant ainsi leurs bruits immélodieux et faisant shaker mes tympans, non pas en raison du volume, mais de la médiocrité de leurs interprétations marmonnées mollement.

Ok, j'ai ri pendant trois minutes, mais là, après trois semaines, je n'en peux plus! C'est UN CAUCHEMAR!

Quand leurs piles seront à plat, est-ce que je leur dis que les AAA sont back-order pour quelques mois?

jeudi 26 mars 2009

Ah non! Pas encore un mot d'enfant!


Mère Indigne ne supporte pas que les mamans lui refilent un "Félix-Robert" au téléphone. Moi, c'est les parents qui me répètent les 1er gazouillis de leur bébé qui m'exaspèrent. Les (*&?*&%* de mots d'enfants.

À une autre époque, c'était le running gag avec une collègue. "Tu as lu le dernier mot d'enfant?" et on se dépêchait de lire la dernière perle... assomante. Parce que c'est vraiment rarement drôle!

Croyant avoir engendré la 8e merveille du monde, bien des parents croient que tout ce qui sort de cette petite bouche édentée est drôle, adorable et plein d'esprit. Ce sont les mêmes parents qui scrutent les moindres gestes de 8e-merveille. Nous appellent pour nous les énumérer avec date et heure en main. Ce sont les mêmes qui filment toutes les premières fois de 8e-merveille. Et nous les montrent à l'heure du porto sur leur cinéma-maison. Ce sont les mêmes parents qui ont des milliers de photos numériques de 8e-merveille. Et qui nous harcèlent pour nous en faire des doubles. Mais bon... jasons "mots d'enfants".

Je crois avoir mis la doigt sur le bobo des mots d'enfants. Pour être vraiment délicieux, un mot d'enfant doit déjouer habilement 4 critères des mauvais mots d'enfant, dont les 3 premiers touchent l'âge.

1) Le premier problème avec les mots d'enfants, c'est que les parents commencent beaucoup trop tôt à les noter. Et à les répéter. À 14 mois, ce ne sont pas des mots d'enfants: ce sont des déformations de mots ou un lexique familial douteux venant du fait que les parents leur parlent en onomatopées. Ils sont rarement bien drôles ou nouveaux! Les "barbouillette", "gagati", "touf-touf", "dans les bouas", "fokette" et "camon", ce n'est pas de la graine de génie. Inutile d'alerter les journaux. Il apprend à parler, c'est tout. Et c'est boîteux!

2) Ensuite, certains parents découvrent les mots d'enfants... sur le tard. Puisque la réserve de vrais bons mots d'enfants s'épuisent avec l'âge, ils notent donc les lapsus et les distractions. À 6 ans, dire "pâtisserie" au lieu de "tapisserie", c'est pas drôle. C'est peut-être même de la dyslexie. Venant de la bouche d'un jeune de plus de 5 ans, les mots d'enfant témoignent parfois d'un malaise plus grand (voir premier exemple).

Exemple (pris dans La Presse):
Louis-Philippe, 5 ans, entre avec sa maman au Wal-Mart.
"Maman, ils sont riches ici: regarde tous les jouets"
---- Euhhh! Sortez-le, cet enfant! Il a 5 ans! 5 ans!!

Marianne, 8 ans, apprend le singulier et le pluriel à l'école. Au restaurant, elle demande à sa mère:
"Maman, est-ce que je peux avoir du pluriel?" (Purell)
---- Avait-on besoin d'alerter les journaux pour un lapsus? Et voir la 4 règle!

3) Quand le jeu de mot perdure de génération en génération, comme un gêne déformant héréditaire, c'est signe qu'il est dépassé. Donc, pas drôle. Comme la blague de "Pet et Répète", on ne sourcille même plus quand on les entend.

Exemples:
"Yé! On va voir le beau pestacle!"
"Ça, c'est le rhinoféroce! "
---- On l'a déjà entendu. C'est dé-pas-sé!


4) Le pire du pire, c'est quand le parent est obligé d'expliquer le jeu de mot. Ça, c'est un signe flagrant que la blague n'est visiblement pas bonne. Louis Morrissette en est venu à la même conclusion quand il a du expliquer ses jokes poches deux semaines après le Bye Bye.

***

Par chance, certains mots d'enfants sont juteux de subtilité et dotés d'une finesse d'esprit remarquable. Mais ils sont rares. Un autre palmarès:

Marie, 3 ans, a un gros rhume. Sa mère veut lui mettre un suppositoire.
- C'est pas là, maman, que j'ai mal. C'est à la gorge!

- Pourquoi quand c'est toi qui es fatiguée, c'est moi qui doit aller me coucher?

- Est-ce que les tourterelles tristes habitent dans un saule pleureur?
- Les volcans sont des montagnes qui font "atchoum".

Vous en avez d'autres, des bons ou des mauvais?

mercredi 25 mars 2009

Pas assez informées?

Ça y est! On est tombée par terre ce matin, en lisant les résultats de l'Enquête canadienne sur l'expérience de la maternité. Les Canadiennes ne s'informent pas assez durant leur grossesse. On peut lire "Les futures mamans manquent d'informations sur les techniques pour calmer la douleur, constate le rapport. La même lacune se révèle au niveau de l'allaitement, dont les bienfaits sont nombreux". Hein? Manque d'information? Ben voyons! Ne serait-ce pas plutôt par "manque d'intérêt" ou simplement par choix que beaucoup de femmes décident d'accoucher avec épidurale et que d'autres optent pour les biberons dès l'hôpital.

Difficile de s'informer? Je ne crois pas. Mais veut-on lire qu'une seule voie? Là est la question. Il n'y a pas si longtemps, à lire les livres ou articles, on apprenait qu'on pouvait accoucher naturellement, avoir une épidurale ou avoir une césarienne. 3 recettes possibles pour avoir un bébé. Quelques choses entre ces trois pôles? Fallait fouiller et être vraiment intéressée pour trouver les autres options. On les cache ou presque. Depuis environ 2 ans, on sent que les réseaux d'informations s'ouvrent un peu plus. Durant ma première grossesse en 2002, je me rabattais sur les revues européennes pour connaître d'autres méthodes pour soulager la douleur. Mais dès qu'on dérogeait des sentiers bien balisés par des années d'intrusion de la médecine moderne, on se faisait qualifiées de granos. De folles. Pourquoi souffrir pour avoir un enfant? Même les très sérieux CLSC et leurs cours prénatals m'ont profondément déçue. Pilier d'information pour les femmes enceintes? Pffft! Durant le cours sur le déroulement de l'accouchement, l'infirmière nous a proposé une expérience pour voir comment on contrôle la douleur. Je devais tenir dans le creux de mon poing un cube de glace. "Ça brûle, hein? Combien de temps vous pourrez le garder?". ALLLOOOO?!? Il y a quelque chose qui me dit que ce n'est pas la même chose qu'une contraction. Là, mon cerveau me crie "Hey la folle, ouvre ta main, lâche le morceau de glace et hop! ta douleur va disparaître". Impossible de faire le même raisonnement durant une contraction. Franchement. Je ne suis plus retournée aux cours. Finito!
***

Il y a aussi certaines femmes même si on leur mettait les livres et les magazines dans les mains ne voudraient RIEN savoir de plus? Dommage? Peut-être. Mais la dictature d'une seule pensée est venu à bout de certaines d'entre nous. On ne nous laisse pas les choix, on nous les impose. Comme si les femmes ne pouvaient pas simplement lire et user de son esprit critique pour prendre les décisions qui leur conviennent. On ne leur donne pas cette chance.

La courroie de transmission est rouillée. Comment prétendre informer les femmes quand on coupe certains passages du Mieux-Vivre avec son enfant pour ne proposer que la vision unique de l'allaitement? C'est de l'information biaisée. Comment blâmer les mères qui prennent l'épidurale quand des pressions surnoises sont faites sur elles quand on leur dit, en pleine phase de contractions: "Vous savez, l'anesthésiste est super occupée et il finit son quart dans 3/4 heure. Si vous voulez l'épidurale, c'est là ou jamais?"? Comment mettre la faute sur les femmes quand elles osent dire à leur médecin qu'elles feront appel à une accompagnante à la naissance et que celui-ci lui fait clairement comprendre que c'est inutile?

***

Le système paralyse les femmes. Une fois enceinte, on appelle un médecin et trop contente d'en avoir déniché un, on se plie à ses pratiques, sans se remettre en doute. On suit sa routine. On accepte les échographies répétitives. On fait les tests. On n'ose pas poser trop de questions. On suit le courant. On fait comme les autres. Il faut une TONNE de convictions personnelles pour dévier du courant. Une tonne. Une amie ayant accouché quelques mois avant moi, et avec des idées originales sur l'accouchement, m'avait refilé le document "Les droits de la femme enceinte". Et comme un secret d'État, elle m'a fortement suggéré de faire un plan de naissance. Une toute petite feuille qui peut révolutionner nos accouchements. On y note tout ce qu'on veut (je veux garder mon linge, je veux prendre un bain, je veux manger, je veux retarder le moment de couper le cordon, etc.) et tout ce qu'on ne veut pas (je ne veux pas de résidents dans ma chambre, je ne veux pas qu'on me suggère l'épidurale, je vais vous le dire quand je n'en pourrai plus, je ne veux pas que vous donniez un bain à mon bébé, etc.). Je l'ai fait et ainsi, je n'ai jamais eu à débattre de mes choix entre deux contractions. Avec des amies, on a même écrit un livre rassemblant tous nos récits de naissance parce qu'on voulait que les femmes puissent lire «les vraies affaires». Pas juste le discours ambiant. Pas juste les recommandations de l'OMS.

Pour des accouchements pro-choix, le chemin devra prendre un nouveau cours. Tout un réseau autrefois parallèle doit s'ouvrir et prendre sa place au grand jour. Et non, la solution n'est pas que dans les hôpitaux et les CLSC. Faisons appel aux sages-femmes, aux omnipraticiens accoucheurs et aux accompagnantes à la naissance. Cette nouvelle roue aidera les femmes à reprendre en main leur accouchement. Leur vie.

Mots de grands

Depuis la naissance des enfants, j'avoue que je dois me concentrer très très fort pour éviter de dire des «mots de grands» devant eux. Sacrer devant son enfant, j'en conviens, ça n'a pas de classe. Et, certains jours, j'en manque royalement! Que voulez-vous, je suis faible, et il n'y a rien comme un câlisse bien placé pour diminuer la douleur quand je me frappe le petit orteil sur une patte de chaise.

Bien sûr, ce manque de rigueur a déjà entraîné des moments de honte extrême en public. Par exemple , cette fois où dans la salle d'attente d'un cabinet de médecin bondé, Lolo, qui ne prononçait même pas «maman» clairement a lancé un «câlisse» bien senti -chacune des syllabes miraculeusement prononcées avec la bonne intonation- après avoir échappé un jouet par terre. Silence. Malaise. Fou rire réprimé. Humiliation.

Mais je me console depuis que j'ai appris que, selon un sondage, 9 parents britanniques sur 10 sacrent devant leurs enfants. Oh my Lord! Je ne suis pas seule!

Et comme je ne peux m'empêcher d'échapper un mot de grands par ci par là, j'utilise la répression. Pas le droit d'en prononcer un devant moi avant l'âge de 12 ans (raisonnable quand même!) sous peine d'une grosse punition sévère. Et ça marche! Lili ne veut même pas répéter les mots de grands qu'un «ami» s'amuse à crier dans l'autobus. «J'peux pas te le dire maman, j'ai pas le droit, c'est un mot de grands». Dis-le, dis-le! Et elle accepte... à condition de le dire en chuchotant!

Mais à l'école, je n'y peux rien... Osent-ils défier ma loi? Sans doute! Mais, heureusement, l'école a le dos large: «Aaaahh! Ce qu'ils apprennent dans la cour d'école, c'est pas toujours joli, hein?»

mardi 24 mars 2009

Suivrais-je la vogue...?


Habituellement, je devance les statistiques. J'ai eu MissLulus à 25 ans et JeuneHomme à 28 ans(soit 2,7 ans et 2,1 ans avant l'âge moyen des québécoises à la naissance de leur 1er et 2e enfant selon les statistiques du Ministère de la famille du Québec). Mais là, parait-il que la vogue serait que les femmes de 40 ans se (re)mettent à faire des bébés. Serais-je du lot des nouvelles statistiques?

Ces femmes de 40 ans rénovent leur bureau high-tech en chambre douillette joliment décorée de lune et d'étoiles bleutées, font une place à une chaise haute autour de leur table à manger et troquent leur carrière pour un congé de maternité souvent extentionné.

Ce phénomène me rend perplexe. Pour celles qui n'ont jamais eu d'enfants, je peux plus comprendre. Mais reste qu'avoir un enfant à 40 ans, les défis ne sont pas les mêmes. Le corps n'est pas le même que dans la vingtaine; une nouvelle étude montre même qu'on devient "vieille" à partir de 27 ans!

Même si les stars hollywoodiennes nous projettent un cinéma sans fausse note pour leur maternité tardive, il reste que dans la quarantaine le taux de grossesse diminue... et celui des fausses couches grimpent. Pour celles qui plongent à nouveau dans la maternité, une fois les autres enfants grands et autonomes, je peine à déchiffrer la motivation. Un nouveau conjoint? Un désir qu'on a étouffé? Un instant de folie? Une nouvelle chance?

Chaque fois, je me pose la question "Aurais-je le "guts" de me remettre les mains dans les couches dans 9 ans?". MissLulus aurait 15 ans (et ferait une excellente gardienne!) et JeuneHomme aurait 11 ans (et probablement plein de parties de hockey à gérer!). La réponse me frappe chaque fois comme un film d'horreur. Noooooooooon! Mon scénario idéal: MissLulus est partie garder les deux petits monstres du voisin, JeuneHomme et papa (im)parfait sont au hockey et moi, je pourrai enfin finir de lire le 2e tome de Millénium commencé il y... 9 ans!

lundi 23 mars 2009

Commando matinal

Samedi matin, 6h09. Le commando finalise les préparatifs. Lolo transporte l'équipement nécessaire à la mission dans la chambre de ses soeurs: lunettes d'approche, talkie-walkie, lampes de poche, sacs à dos, figurines de super héros...

De son lit, Lili informe son frère et sa soeur de leur mission matinale. «Momo, tu t'occupes de la Belle au bois dormant. Lolo tu t'occupes de l'ogre». Le commando tente de se faire discret mais le trio «chuchote» tellement fort qu'il me tire déjà du sommeil.

La porte de la chambre s'ouvre et les faisceaux des lampes de poche éclairent le chemin. J'entrouvre une paupière et j'aperçois Lolo, à cheval sur Momo, vêtu de sa cape de chevalier et de son plastron. Vite, je me cache sous la couette. «Je vois l'ogre! Pas de princesse!», lance-t-il avec cérémonie. «Retournons au château!», lui dit sa soeur.

Rapidement, les «éclaireurs» sortent de la chambre et vont faire leur rapport à la reine Lili. «OK, il faut trouver la Belle au bois dormant». (ça, c'est moi!)

La porte s'ouvre à nouveau, doucement. Je camoufle mon fou rire dans l'oreiller. Ce matin, je serai plus que jamais difficile à réveiller. Tellement que, contre toute attente, Lolo débarquera avec sa scie à chaîne («jouet» mais c'est bizarre quand même d'ouvrir les yeux et d'avoir l'outil en fonction dans la face!) pour tenter de me tirer hors du lit.

Mission à demi-réussie! Maintenant, ils vont multiplier les manoeuvres pour réveiller l'ogre qui, lui, dort encore pour vrai!

Ces mission spéciales du samedi matin, qui durent parfois près d'une heure, me comblent de bonheur. C'est mon bonbon de la semaine! À demi-éveillée, je savoure chaque seconde de la complicité et de la connivence de mes enfants. Je profite de chaque minute car je sais bien trop que ces moments bénis ne dureront pas éternellement. Bientôt (trop tôt), ils autocensureront cette imagination débordante, ils se désintéresseront l'un de l'autre, au mieux, ils s'indifféreront mutuellement. Je ne l'espère pas, mais je m'y prépare peu à peu.

Mais, pour le moment, ces complots ont sur moi l'effet d'un jus d'orange fraîchement pressé. Un p'tit goût amer (6 heures, c'est de bonne heure!) mais remplis de vitamines qui me dynamisent pour la journée, minimum!

dimanche 22 mars 2009

Trop beau! C'est copié!

Faire autant de films avec autant de détails, il se devait d'y avoir une faille. En effet, voilà qu'on apprend que Disney se copie! L'exemple le plus flagrant: Robin des Bois, (pas celui avec Kevin Costner, mais celui de l'homme congelé)! Ce film sorti pour la première fois en 1973 repique des scènes de Blanche-Neige (1937), du Livre de la Jungle (1967) et des Aristochats (1970).

Pour votre fin de dimanche après-midi, pourquoi ne pas sortir votre vieille cassette de Robin des Bois juste pour aiguiser notre sens de l'observation. Au fait, Disney a-t-il sorti ce film de sa voute? Fait-il partie des prochains à s'en échapper comme, dernièrement, Pinnochio?

Quoiqu'il en soit, ça fait du bien de penser que même l'empire Disney est imparfait!

samedi 21 mars 2009

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 10)

... tu te laves le visage avec une lingette à fesses Kandoo parce que tu n'as plus de lingettes démaquillantes...

Inutile, vraiment?

Aujourd'hui, je souhaite personnellement rendre hommage à l'inventeur du cornet de crème glacée «motorisé».

Son invention a peut-être été classée parmi les plus inutiles par le Telegraph, mais chez les (Z)imparfaites, on songe sérieusement à en offrir un à chacun de nos enfants!

Conçus pour les paresseux qui n'ont pas la force de tourner eux-mêmes leur cornet, ils conviennent parfaitement aux petits amateurs de crème glacée maladroits qui oublient toujours de changer de bord de lichette.

Non mais, il fallait y penser quand même! Suffit de sortir la langue et le tour est joué! En 5 ans X 3 enfants, j'aurais épargné au moins une brassée de lavage!

Jolies couleurs vives en prime!

vendredi 20 mars 2009

À quand mon burn-out?

Je ne sais pas si je dois le prendre personnel mais tout le monde autour de moi tombe en burn-out.

Et comme j'ai un sixième sens puissant pour saisir l'air du temps (!), j'irais jusqu'à annoncer officiellement que le burn-out est LA tendance printemps/été 2009.

Pourquoi? On se fait répéter ad nauseam depuis des mois que la crise financière va nous saigner à blanc, l'hiver a été plate (pas assez beau, pas assez de neige, aucun record sur lequel se péter les bretelles jusqu'en mai), les coupures de postes ont fait déborder dans notre cour le boulot de ceux qui se sont fait montrer la porte. Et puis, c'est le printemps aujourd'hui! Les belles journées s'en viennent! Pensez aux terrasses invitantes l'après-midi, au rattrapage-cinéma des films qu'il faudrait voir avant l'été, aux promesses de farniente au bord de la piscine... Avouez que le timing est mauditement bon pour tomber en congé de maladie payé!

Ne soyons pas dupes: pour un vrai burn-out (oui, ça existe, c'est une maladie bien réelle) , il y en a deux qui sonnent faux. Dites-moi, comment un célibataire de 33 ans peut tomber en burn-out? Il a beau travailler 60 heures par semaine: so what? ll n'a que sa petite personne à s'occuper, que son petit ego à trimer, que son petit condo à payer. Il n'y a pas si longtemps, il aurait pris trois semaines de vacances et le petit down serait parti! Maintenant: burn-out! Plus personne ne veut scraper des vacances pour ça! Et pourquoi se contenter de trois petites semaines de congé quand on peut en avoir huit à plein salaire ou presque?

Je dois l'avouer, je suis envieuse! C'est plus fort que moi, quand une nouvelle personne tombe en burn-out, j'ai juste le goût de crier: «Moi aussi! Moi aussi!»

Qu'est-ce que j'attends? En plus, j'ai le profil parfait avec mes triplés handicapés (dysphasie, dyspraxie, diplégie, quadriparésie, name it, à trois on les a tous!) et mon boulot à temps plein.

Hier encore, je rencontrais une énième travailleuse sociale membre d'une énième équipe multidisciplinaire travaillant sur le cas de Lolo et de ses troubles complexes de développement. Je n'avais pas fini de raconter le parcours de mon fils qu'elle me dévisageait avec l'air découragé de la stagiaire complètement dépassée par les événements. «Et vous travaillez en plus?», qu'elle me dit. «Euh... madame, c'est parce que j'en ai deux autres dont une en fauteuil roulant...» La pauvre, je l'ai achevé. Je crois bien qu'elle va demander quelques jours de congé...

Et chaque fois que je rencontre un professionnel de la santé, je lui fais le même effet! Pourtant, je ne cherche pas la pitié. Je m'efforce même de multiplier les anecdotes cocasses pour les faire rire un peu tellement ils semblent atterrés par notre historique familial complexe. C'est devenu un vrai running gag entre TriplePapa et moi! On se lance même des défis: «Le premier qui réussit à placer le mot quadriparésie ne fait pas la vaisselle de la semaine!»

En clair, plusieurs de ces professionnels du réseau de la santé rencontrés au fil des ans m'ont littéralement «conseillé» de faire un burn-out pour une seule et bonne raison: «Ça ne se peut pas de ne pas en faire dans votre cas» (?!?!)

Traduction: on est trop «hop la vie» chez nous et c'est louche.

Relecture: ils sont convaincus que TriplePapa et moi carburons aux Prozac! Et pourtant... À peine quelques Robaxacet de temps en temps (faut pas se leurrer, ça donne mal au dos de sortir une fillette handicapée du bain chaque soir!)

Bref, il suffirait d'une tite-crise de larmes dans le bureau de mon médecin de famille et je gagnerais le gros lot! Un congé payé pour une durée indéterminée... avec, en bonus, un retour au travail progressif! Le rêve de toute mère de famille débordée!

Mais l'été s'en vient... et les enfants seront en congé pour deux mois! Faudrait pas exagérer! Des plans pour me taper une dépression ;-)

Et si j'attendais à la rentrée? Un automne complet à bloguer, twitter et développer plein de projets (z)imparfaits! J'aurais même le temps d'arracher la maudite tapisserie laide que je n'ai pas réussi à enlever depuis que j'ai emménagé dans la maison! Tentant, hein?

jeudi 19 mars 2009

Should I stay or should I go?


Ne le dites pas à l'employeur actuel de mon chum, mais ça se peut qu'il change de travail. Une entreprise allemande vient de lui proposer un emploi pour un bureau qui sera ouvert sous peu à Montréal.

Mais, il y a un mais. Il devra aller suivre une formation d'un mois au pays des saucisses et de la bière.

Papa ne veut pas passer un mois loin de son bébé et aimerait bien que nous allions avec lui là-bas. Mais de son propre aveu, l'entreprise est située dans une ville «genre Saint-Hyacinthe».

Moi, je tergiverse. Est-ce que j'y vais ou non? Si oui, pour combien de temps? Pis je vais faire quoi là-bas, à part me promener avec ma poussette et rien comprendre de ce que disent les gens?

Je n'ai pas envie de passer un mois toute seule à la maison. J'aime bien mes pauses de soirée, quand papa prend la relève avec bébé. Et c'est vrai que l'Europe en congé de maternité, c'est inespéré.

Mais en même temps, j'angoisse à l'idée d'aller d'avoir à me déplacer outre-mer.

Juste l'idée de l'avion me fait paniquer. J'aime pas ça. Que dis-je, je déteste monter dans un avion. D'habitude, j'enfile quelques verres de vin une fois qu'on est dans les airs, et ça m'aide à oublier qu'en-dessous de moi, il n'y a rien d'autre que le vide.

Mais avec un bébé? Je devrais prendre l'avion et rester RES-PON-SABLE. J'imagine déjà six heures de braillage à 10 000 pieds dans les airs. Mon pire cauchemar.

Sans parler de tout ce qu'il faudrait déplacer avec nous: la poussette, le parc, le petit banc, les jouets, etc. etc. Un bébé, c'est loin de voyager léger.

Pour régler mon problème, une imparfaite m'a suggéré une solution à laquelle je n'avais pas pensé: bébé part avec papa, sans moi. Des nounous allemandes, il doit en pleuvoir. Moi je reste à la maison, et je me paye un mois de vacances!

(Z)imparfaite invitée: Marie-Eve

mercredi 18 mars 2009

Pas de panique, les filles!


Un petit coup de nostalgie ce matin? Que faisiez-vous à 6 ans? Vous passiez vos journées à cajoler vos poupées Bout d'Chou (et à se souvenir de leurs 3 prénoms sur leur baptistaire!)? À patenter du linge pour votre Barbie? À peigner vos Pouliches? Vous écoutiez en boucle les disques 33 tours de Nathalie Simard ou de Passe-Partout? Vous regardiez - sans DVD ni beaucoup de cassettes - vos épisodes de Passe-Partout, de Bobinette, de Candy et Caliméro enroulées dans vos draps Rox&Rouky? Et comment s'habillait-on? Mal, c'est vrai. Le brun était à l'honneur. Les petites robes à fleur aussi. Moi, ça ressemblait à cela.


Jetez un coup d'oeil maintenant à vos fillettes de 6 ans et celles qui vous entourent? Vous vous retrouvez en elles? Bien sûr, un peu. Beaucoup, même par chance. Mais il y a des fois, où vous vous dites que vous, vous n'aviez pas ces préoccupations-là à 6 ans et que vous ne saviez pas le 1/3 des trucs qu'elles savent.


Effectivement, les fillettes semblent grandir trop vite. Mentalement oui, mais physiquement aussi. Dieu qu'elles sont grandes! J'ai eu un coup de vieux et au coeur quand MissLulus mesurait son pied sur le mien. "Maman, j'ai presque les pieds de la même grandeur que toi....". Moi, incrédule, je lui rabats ses fausses joies. Et puis! Catastrophe! Je VOIS l'évidence. Il ne manque que la longueur d'un gros orteil pour qu'effectivement MissLulus ne me piquent mes souliers. Woooo! Dans un article de ParentalCentral, on s'inquiète (et moi aussi!). Si 13 est le nouveau 18? Est-ce que 6 est le nouveau 10? A-U-S-E-C-O-U-R-S. L'univers qu'on leur propose les pousse à franchir des étapes à vitesse grand V. Et sans qu'on le veuille et sans qu'on s'en rende compte, nos filles trippent sur Hanna Montana, ont vu High School Musical, troquent leur Barbie pour des Bratz, connaissent les participants à Star Académie, ont eu 2 "amoureux" (et vécu 2 "peines d'amour"...), s'habillent presque comme nous, se maquillent, etc. Et le pire? Beaucoup de parents semblent trouver l'idée normale. Et puisque le fleuve coule ainsi, on embarque et on suit le courant. J'étais catastrophée quand j'ai vu à Dre Nadia un couple faire appel à elle parce que leur fille de 3 ans ne voulait pas partir pour la garderie sans être coiffée, maquillée et manucurée. 3 ans!! On crée des monstres? Croire que sa journée sera foutue si l'image qu'on projette de soi n'est pas parfaite. À 3 ans!! Je ne dis pas vouloir mettre deux bas pareils, se coiffer les cheveux, se mettre une barrette préférée, un collier ou des boucles d'oreilles. Mais en faire une telle fixation?


Et pour en rajouter, voilà que Dora, la seule icône féminine qui brisait un peu le moule de Barbie, celle qui aime tant les animaux, qui n'a pas peur de se salir, qui adore le baseball, qui parle trois langues, qui est toujours habillée de la même manière sans flafla (loin de là!) avec son éternel sac à dos (sac à dos, sac à dos... déformation!) Bref l'aventurière rebelle au pays des mini-pitounes aimée autant des filles et des garçons... grandit elle-aussi. Mattel et Nickelodeon ont récemment dévoilé la silhouette de la "nouvelle Dora". Attention! Elle aura les cheveux plus longs et stylisés. Elle portera une jupe. Elle aura des fines chaussures. Probablement aussi, elle portera des bijoux, aura la taille fine, une grosse tête sur un petit corps difforme et aura des poses plus "sexy". Son sac à dos (sac à dos, sac à dos...) se sera sûrement transformé en une sacoche munie d'un cellulaire, d'une trousse à maquillage et un miroir. Hallucinant.


Il n'en fallait pas plus pour que deux mères américaines, déjà auteures du livre Packaging Girlhood: Rescuing Our Daughters from Marketers Schemes, ne partent une pétition sur leur blogue. Bon, on n'aime pas plus les pétitions qu'hier, mais quand même... juste au cas que vous auriez le goût. Le goût de lancer comme message à nos filles de ne pas paniquer et de ne pas vouloir grandir trop vite. Vraiment, je donnerais bien des choses pour revenir à l'insouciance de MES 6 ans (pas les leurs!). Je bercerais toujours une poupée Bout d'Chou. Et vraiment, je n'aurais aucune envie de savoir ce que pourrait donner sa transformation en une préadolescente... No way!


mardi 17 mars 2009

Lyne-la-pas-fine-future-maman-(Z)imparfaite?

Il ne reste plus que deux épisodes avant la fin (définitive) des Invincibles. Bou-hou-hou! Snif! Snif!

Chez les (Z)imparfaites, nous serions prêtes à partir une pétition par courriel pour faire de cette date un deuil national (qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour une journée de congé!), mais on va laisser faire finalement (maudit que ça nous énerve les &*%& de pétitions par courriel!)

Depuis trois saisons, on a eu tellement de plaisir à détester Lyne-la-pas-fine, la blonde démoniaque qui sommeille en chacune de nous. Enceinte jusqu'aux oreilles, ses hormones dans le tapis n'ont pas freiné ses ardeurs castrantes cette saison-ci.

Le meilleur moment de sa grossesse: son party de départ du bureau... avec l'affiche de la super maman qui décollait à la fin de chacune de ses phrases! Jouissif! Et pas de niaisage, en moins de deux minutes, elle avait plié bagage, un siège d'auto tout neuf sous le bras! (pas vu? rattrapez-vous avec la rediffusion sur le web)

On sait déjà que le «charmante» nouvelle maman reviendra au boulot dans 4 mois et sera rejoignable en tout temps pendant son congé de maternité. Assez (z)imparfait, non?

Et si vous pouviez scénariser la vie de nouvelle maman de Lyne-la-pas-fine, comment la metteriez-vous en scène?

Personnellement, je lui enverrais un enfant (z)imparfait qui ne dort pas, qui rejette le sein et qui a des reflux gastriques.

Mais je la verrais bien stimuler sa petite Camille au Petit gym ou l'inscrire à la maternelle à 7250$. Et elle aurait sans aucun doute mis la main sur un système design de rangement de petits pots (qu'elle rangerait en ordre alphabétique des noms de légumes)...

Et vous?

«C'est à quelle heure cinq heures et demie?»

Dimanche après-midi, voilà que Lolo me pose cette question.

Trop fière que mon petit dysphasique/dyspraxique toujours un peu (pas mal!) mélangé quand il est question de temps et d'espace m'interroge à ce sujet, je me fais un devoir de profiter du momentum pour lui faire une énième leçon horlogère.

«Regarde la grande aiguille Lolo. Là, elle pointe sur le 2, ce qui veut dire qu'il est 2 heures. Et la petite aiguille, elle pointe sur le 4, ce qui veut dire 20 minutes.» (P.S: Oui, je sais, c'est le contraire, merci Mylène!)

Devant son air confus, je sens que je viens de la perdre...

«Bon, je sais que c'est un 4, mais c'est 20 minutes quand même...»

Voilà que je m'enlise...

- Oui, mais c'est à quelle heure cinq heures et demie?, qu'il me répète l'air sérieux.

Oh! Surprise! Je ne l'ai pas encore tout à fait perdu. Monsieur est intéressé, vraiment, par mon horloge. Mais comme il semble avoir une idée fixe autant satisfaire sa curiosité directement. Je déplace donc les aiguilles...

«Regarde Lolo, quand la grande aiguille pointera sur le 5 et la petite aiguille sur le 6, il sera cinq heures et demie» (Voyez, j'ai laissé faire la précision au sujet du 6 qui égale 30 minutes, assez wise la mère!)

Mais il ne semble pas convaincu. Et je sens qu'il est en train de perdre patience.

- Oui, mais c'est à quelle heure CINQ HEURES ET DEMIE?

Moi aussi, je commence à m'énerver...

«Là, il est 2 heures 20 mais, 5 heures et demie c'est dans 3 heures et 10 minutes mais à force d'en parler, ça va être dans 3 heures pile!», que je lui balance, sûre de le mêler suffisamment pour qu'il abandonne son idée d'heure et s'en aille jouer dans sa chambre sans avoir rien appris.

Mais il ne lâche pas prise:

- Maman, je veux pas savoir l'heure, je veux savoir c'est quand CINQ HEURES ET DEMIE, tsé là
(et il se met à chanter) «Oh-oh-oh-oh...»

Et je reconnais immédiatement la chanson-thème de... Star Académie!

***

Petite leçon de dysphasie: tu prends deux mots, tu les mélanges et tu ne sais jamais comment ça va ressortir! Des mécanismes bien plus complexes que l'horlogerie!

lundi 16 mars 2009

Au gym à 4 mois, est-ce nécessaire?

« Au Petit gym poutre, sol et barres parallèles qu'on retrouve d'ordinaire dans un gym traditionnel, sont adaptés pour les jeunes de quatre mois à 12 ans. À ces appareils s'ajoutent divers jouets: bâtons, ballons, clochettes... »

4 mois au gym ??!! Est-ce moi ou bien c’est un peu extrême comme activité à cet âge? On ne parle pas d’une activité maman-bébé « relaxe » comme le yoga ou le massage pour bébé, qui nous permet de sortir de la maison, de rencontrer d’autres mamans et de passer un bon moment avec bébé. On parle d’une activité de stimulation motrice intense !
Et à 400$ pour une session de 20 cours, j’avoue que ça doit être frustrant lorsque le cours de Petit Gym tombe malencontreusement en même temps que le dodo ou le boire de bébé !!!

Je me rappellerai toute ma vie le message que j’avais mis sur un forum de mamans alors que Choupinette avait environ 2 semaines. La « wannabe » parfaite maman que j’étais se questionnait à savoir ce qu’elle pouvait faire avec sa petite nouvellement née à part le massage, les hochets, les marionnettes, la musique et les jeux de lumière. La réponse d’une maman d’expérience avait été : « Tu lui sacres la paix! »

C’était raide mais ça avait le mérite d’être clair! J’en faisais trop.

Et j’avoue que c’est probablement le conseil que je donnerais aujourd’hui à une toute nouvelle maman. Relaxe et profite ! Ça passe si vite...

(Z) Imparfaite invitée : So

Fantasme printanier...

Je ne sais pas si c'est la mononucléose de ma fille (et conséquemment les trois semaines pendant lesquelles j'ai péniblement tenté de mettre en application la conciliation famille-travail) qui m'ont épuisées ou bien si c'est la neige qui disparaît à vue d'oeil qui me donne un avant-goût de printemps, mais j'ai une irrésistible envie de... FUGUER!

Fuguer avec des copines ou même toute seule. Exit la vie de famille! Vivement hors de chez moi! Québec. New-York. Charlevoix. Dans le traffic. Dans la nature. Je-m'en-fous. Je me contenterais même d'un hôtel du centre-ville de Montréal, c'est pour dire! En autant qu'il y ait des boutiques où fouiner, de bons restos où déguster un repas et du bon vin (le premier rosé printanier?) et une auberge confortable où relaxer. Ah oui, j'oubliais... S'il y avait un spa aussi, pour me faire masser, je pense que ça pourrait aider.

Diva? Non, pas du tout! Ce n'est pas parce qu'on est mère qu'on arrête de penser à soi, après tout! Et contrairement à ma première année de maman, je m'imagine trrrrrrès bien laisser ma marmaille sans culpabilité avec Papa (trop) zen qui lui, ne semble pas du tout ressentir le besoin de décrocher.

Durée de la "fugue de luxe": Indéterminée... où jusqu'à ce que je me sente à nouveau capable de prendre un "maman, j'ai mal au ventre", un "oups, j'ai renversé toute ma soupe par terre" ou bien un "j'ai fait pipi au lit" avec humour et légèreté!

(Z) Imparfaite invitée: So

dimanche 15 mars 2009

Démolition extrême

Quand on vous dit que plusieurs prennent un malin plaisir à culpabiliser les mères. En voici un bon exemple...

Lu dans le dernier numéro d’Enfants Québec:

- «Un enfant dont la mère a souffert de diabète de grossesse lorsqu’elle le portait risque deux fois plus qu’un autre de présenter des regards de langage»;

(Z): C'est vrai qu'on a tellllleeeeement de contrôle sur notre possibilité de faire du diabète de grossesse. Wow! Super pour la culpabilisation extrême!


- «Les bébés conçus au début du printemps ont jusqu’à 30 % plus de risques de contracter de l’asthme dans leur enfance»;

(Z): Conçus en été? Plus susceptibles de souffrir de fièvre des foins! En automne? C'est l'eczéma qui les guette! En hiver? Attention, il y a un risque accru de sombrer dans le trouble affectif saisonnier. Ben oui! Et quoi encore?

- «Les foetus masculins portés par des femmes qui utilisent de la laque pour cheveux pendant leur grossesse courraient presque deux fois plus de risques d’avoir une malformation du pénis»;

(Z): Et les foetus féminins, c'est à la crème anti-cernes qu'ils sont sensibles. Ils risquent deux fois plus d'avoir des troubles du sommeil à l'âge adulte.

- «Selon une étude de l’Université de Dundee, en Écosse, menée sur environ 3000 bébés, ceux qui tournent le dos à l’adulte lorsqu’ils sont en poussette seraient plus angoissés et risqueraient d’avoir un développement émotionnel appauvri».

(Z): Et les enfants qui roulent en poussette à 1000$ risquent d'avoir un égo démesurée dès la petite enfance!

***

À quoi ça sert de savoir tout ça?

Il faut plus qu'une bonne dose d'esprit critique quand on attend un premier enfant pour ne pas se laisser atteindre par toutes les foutaises que nous servent les médias et les bouquins spécialisés.

Quel est le but d'Enfants Québec? Informer? Culpabiliser? Faire de l'humour?

Enfoncer le clou?

samedi 14 mars 2009

Mères parfaites... ou rabat-joie?

Il y a toujours quelqu'un pour chercher la petite bibitte, les baguettes en l'air prêt à condamner ou à rabaisser les succès de ses semblables. L'être humain est ainsi fait.

Si la presque totalité des mères de l'univers se réjouissaient, cette semaine, de l'arrivée des délicieux webisodes de Mère Indigne sur le site de Radio-Canada, il y en a qui ont profité de l'événement heureux pour crier au scandale. Si Radio-Canada aborde la maternité qu'elle le fasse sérieusement et qu'elle propose un blogue sérieux sur la conciliation travail-famille, propose cette mère (trop) digne. Exit la créativité. Exit l'humour. Exit le second degré. Prenons-nous la tête collectivement et déprimons en groupe sur notre pauvre sort de mères débordées, sans ressources et sans autre plaisir que ceux qu'apporte la SÉRIEUSE maternité. C'est le mandat de Radio-Canada. Gnan. Gnan. Gnan.

Il n'y aurait que sous cet angle que l'on pourrait (devrait) aborder la maternité. Ça, on le savait, figurez-vous! Les livres et tout le corps médical nous le répètent ad nauseam depuis des lustres. Quand on devient mère, il faudrait expulser notre esprit critique et notre jugement en même temps que le placenta!

Certaines d'entre nous en ont assez. Et elles osent désormais le dire haut et fort sur toutes les tribunes qui leur sont offertes (et le blogue en est une excellente!) Les mères «by the book» et bien-pensantes commenceraient-elles à être ébranlées dans leur château-fort? Leur modèle parfait de la maternité commencerait-il à craquer?

Et voilà qu'en plus de s'outrer de l'indignité maternelle ambiante, on commence à nous servir des études et des jugements psycho-démagogiques sur notre état. Ainsi, saviez-vous que nous, les insouciantes et dangereuses blogueuses, étions en train de brimer la vie privée de nos enfants? Eh oui! Il fallait s'y attendre, la génération de «poupons numériques» que nous avons mis au monde (en vrai et sur le web) sera bientôt analysée de tous bords et tous côtés par tous les «lologues» de ce monde.

Bientôt, on nous dira que nos enfants font plus de dépressions que la moyenne. Qu'ils poursuivent moins d'études supérieures, qu'ils ont plus de difficultés à s'engager émotionnellement... Après avoir culpabilisé les mères pendants des décennies, ce sera au tour de nos enfants d'être pointés du doigt. L'histoire se répètera et puis quoi encore?

Le Web fête ses 20 ans et on dirait que certains l'ont découvert hier. Plutôt que de s'avouer ignorants du médium, ils prêchent par la peur. Inutile de gratter un bobo qui n'existe pas! Ce n'est pas jouer à l'autruche, c'est être de son temps. Point.

En bloguant les mères sont en train de témoigner collectivement de l'état de la maternité à l'ère numérique. Elles laissent des traces socialement inédites et chacune de leurs empreintes individuelles permet de tracer le portrait global de la mère version 2.0. Le phénomène ne va pas aller en chutant, il va progresser. Qu'on le veuille ou non. Qu'on le blâme ou non.

Les mères retrouvent sur les blogues de leurs semblables des informations qu’elles ne retrouvent nulle part ailleurs, dans aucun livre ni de la bouche d’un grand professionnel de la parentalité. La vie et l'expérience, tout simplement!

Les blogues permettent de se déculpabiliser, de se rassembler, de s'ouvrir sur le monde et de se créer un nouveau réseau de contacts.

Chez les (Z)imparfaites, nous avons choisi d'évacuer notre trop-plein en avouant chacune de nos infractions à la perfection. Et depuis qu'on le fait, on n'a jamais été si bien dans notre peau! Être imparfaite, ça fait partie de la vie! Et on aime bien mieux que nos enfants nous voient ainsi... car c'est comme cela qu'on est. Pas de belle image. Pas de fausse image.

Et tant mieux si nos enfants nous prennent comme modèles et deviennent (z)imparfaits à leur tour! Car c'est comme ça qu'on les aime!

vendredi 13 mars 2009

1001 conseils d'un père à son fils

De la classe, de l'esprit et des photos délirantes! Le papa derrière 1001 rules for my unborn son n'est pas parfait mais ses conseils sont tous plus inspirants les uns que les autres! Un savant mélange de testostérone et de galanterie.

Et le plaisir va encore durer un moment puisqu'il n'en est qu'à sa 345e règle. En voici quelques-unes (traduction libre) qu'on a envie de partager avec nos fils chéris:

1. Ne sous-estime pas ta fertilité.
2. Si tu es bon dans quelque chose, ne le fais jamais gratuitement.
3. N'écrase pas tes galettes de boeuf sur le BBQ. Ça fait sortir tout le jus.
4. Ta meilleure chance de devenir un rockstar, c'est de jouer de la basse.
5. Investis dans des valises de qualité. Tu ne sais jamais quand tu en auras besoin.
6. Tu n'as pas besoin d'aller dire à tout le monde que tu quittes le bar.
7. Ne sois pas show off. Impressionne.
8. Aide un ami à déménager.
9. Fais souvent ton lavage. Tu n'as pas besoin de beaucoup de vêtements.
10. Si tu as envie de porter un chapeau de cowboy, résiste!
11. Si ta mère te surveille, porte un casque.
12. Les hommes ne devraient pas porter de gougounes. Jamais.
13. Passe du temps avec ta mère. Elle est plus cool que tu ne le crois!
14. Ne sois pas gêné dans les vestiaires. Ils pensent tous la même chose que toi.
15. En cas de doute, porte une cravate.

Magnifiquement (z)imparfaits, ces conseils, non? Et si on faisait le même exercice avec nos filles?

Je me lance:

1. Oublie toujours ta p'tite laine. Tu sauras rapidement si le garçon en vaut la peine.
2. À votre tour !

jeudi 12 mars 2009

Le jour le plus long...


Avant que je ne devienne mère, une question trottait dans ma tête: comment elles font les mamans quand elles sont malades pour passer à travers leur journée avec des enfants?

Déjà quand on est seule, c'est pénible être malade. Je ne pouvais m'imaginer en plus devoir m'occuper d'un bébé.

Ben voilà, je sais maintenant ce que c'est.

Je me suis récemment levée avec un fabuleux mal de coeur. Quelques instants plus tard, c'était confirmé (je vous épargne les détails): j'avais attrapé une gastro.

J'avais pas aussitôt la tête sortie de la toile...(ah oui, je vous épargne les détails) que bébé criait dans son lit. Il était 7h. Ma journée commençait (mal).

Quand je suis malade, je veux soit qu'on s'occupe de moi et qu'on me chouchoute, soit qu'on me laisse en paix. Surtout, ne me demandez rien.

Mais bébé se foutait bien de mes états d'âme et de mon coeur dans la flotte. À preuve, elle m'avait fait une belle crotte dans la nuit et sa chambre au complet embaumait ce doux parfum. C'était avant de réclamer son lait.

La journée fut loooooooooooongue. Dehors il faisait un soleil étincelant, mais j'étais trop amochée pour penser sortir la poussette. J'ai égrainé les heures, voire les minutes, jusqu'à ce que le papa revienne du travail.

Je sais maintenant comment elles font les mamans quand elles sont malades.

Elles font leur possible.

(Z)imparfaite invitée: Marie-Eve

mercredi 11 mars 2009

Heure de grande influence


Depuis ma promesse, tout allait bien. Je sais désormais comment trier les invitations qui arrivent à moi. C'est tellement plus facile et déculpabilisant. J'utilise des images mentales fortes: soirée pleine de convenances ou semaine à être étendue sur une plage. Le choix est facile.

Une toute petite carte ornée d'un collant de gâteau est venue bouleverser mes convictions. Horreur! MissLulus a reçu une invitation pour l'anniversaire d'un petit gars de sa classe. NOOOOOOON! De 1) je ne connais pas l'enfant ni le parent. De 2) Fête = cadeau = retardement de mon voyage. 3) Sa meilleure amie dans sa classe prépare déjà une fête pour la semaine prochaine. Une par mois, c'est assez! Je veux bien qu'elle ait une vie sociale active, mais les petits amis qui invitent des "simili amis" juste pour se téter un cadeau, ça m'énaaarve! Et que dire de leurs parents! Mais bon... Pourquoi paniquer: MissLulus, raisonnable, ne voudra sûrement pas y aller.

"Tu veux y aller?", que je demande. Qui sait? Je lui ai peut-être refilé les gênes de ma non-sympathicité?!? "Ouiiiiiiii". Catastrophe. Maudite héridité poche! J'ai eu une soudaine envie de charcuter la photo de classe de ma fille.

Pendant quelques secondes (le temps de sortir un chapelet de sacres bien sentis... intérieurement), j'ai cru que la panique allait l'emporter. Finalement, me resaisissant, j'ai plutôt enfilé les arguments, les questions et les suppositions pour espérer la faire changer d'idées.

Phase d'influence mineure
- Il n'est pas le plus tannant de ta classe?
- Il n'est pas celui qui cherche toujours la bataille? T'haïs cela, toi n'est-ce pas?
- Il me semble qu'il n'est même pas un de tes VRAIS amis?
MissLulus me regarde, les yeux en l'air. "C'est pas grave! Et c'est quoi un vrai ami?".

Passons à la phase d'influence #2
- J'ai appelé sa mère. Il n'y aura que des gars à sa fête. C'est poche, hein?
MissLulus n'est pas d'accord. "Yes Sire! Je vais connaître des nouveaux amis!"
- Non, non! C'est des gars de ta classe....
MissLulus re-jubile "Yé! Ce sont donc mes vrais amis, cela hein?"
- Oui, mais aucune fille pour jouer si tu es tannée de leurs jeux...
Aucun problème apparent pour MissLulus"Ben sa mère va être là! Je vais pouvoir jouer avec elle!"


Go pour la phase d'influence manipulatrice
- Peut-être qu'il a un chien chez lui... Un GROS chien!
- Peut-être qu'il a invité un clown pour sa fête ou une mascotte?
Je sens que MissLulus frémit un peu. "Pour le chien, je lui ai demandé: il n'y en a pas. C'est une fête de gars. Y'a pas de clown dans les fêtes de gars! "

Phase "Je joue avec tes sentiments"
- C'est plate! Toi qui voulais qu'on soit ensemble, en famille, tous les quatre samedi...
- Il va falloir que tu prennes un bain. Moi qui pensais te donner congé pour 3 ou 4 jours...
- Dommage aussi! Le soir tu seras si fatiguée après ton cours de danse et la fête qu'il faudra que tu te couches tôt alors que ton frère et nous, on pourra veiller!
Bon signe! Elle pâlit un peu. Prendre son bain est devenue une corvée depuis la semaine de relâche ("Au fait, combien de fois l'a-t-elle pris? Bonne question... Au moins 2, je dirais!")


Il ne me reste qu'un autre argument. MissLulus sera bien inquiète de ce qu'on fera alors qu'elle ne sera pas avec nous. Du genre à s'inquiéter pour voir si on va survivre. "Si tu savais comme ça nous fait un beau petit break de paroles..." que je lui dis habituellement. Mais là, je vais lui dire quelque chose comme "Avec ton frère, on va aller se baigner, prendre un chocolat chaud et arrêter louer le film qu'on regardera ce soir". En une seule phrase elle verdira de jalousie (baignade et chocolat chaud) et de rage ("Mon frère choisit toujours des films de bébéééééééé!"). Peut-être que ça suffira pour la faire changer d'idée.

Mais juste au cas et surtout pour ne pas piger dans mon "pot" vacances, donnez-moi vos autres arguments de taille. Pitié... pas une fête d'enfant! En attendant, je vous le dis... je suis pas mal bonne aux fléchettes! Et ça défoule!

mardi 10 mars 2009

Leçon de nutrition

Je reviens de l'école et j'en suis encore toute abasourdie:

Lolo (très excité par ce qu'il va me dire): «Maman, j'ai pas mangé mon fromage parce qu'il y avait une collation spéciale cet après-midi: des pattes d'ours!!!!»

Et son prof d'ajouter, en passant à côté de moi: «C'était la journée de la nutrition»

?!?!?!?!

Coudonc, j'ai lu mon Guide alimentaire canadien à l'envers ou la prof confond calcium et gras trans?

Lendemain de veille

Pas facile de se lever, de changer une couche, de faire les lunchs et de s'enfarger dans un panier de linge (propre, quand même!) éventré en plein milieu du salon après avoir frayé avec le jet-set maternel à titre d'invitées de Mère indigne (la star des blogstars!), hier soir, au lancement de ses excellents, jouissifs et tordants webisodes à Radio-Canada.

Et chez les (Z)imparfaites, l'équation lancement + jet set = potins !

Saviez-vous que...

- Cheap: Vos (Z)imparfaites préférées ont tété des bijoux gratis à la boutique Nanou (rue Laurier à Outremont... rien de moins mesdames!)

- Nul: ... et elles ont été tellement convaincues par les conseils de la charmante Nadielle qu'elles les ont achetés, payés, fait chick-e-chicker leur Visa (non mais, on est vraiment poches dans le tétage d'accessoires fashion!)

- Métamorphose: Notre parfait maquillage (!) a été réalisé à la lueur d'un néon dans les toilettes chez Transcontinental.

- Conseil beauté: Après une journée au bureau, comme on ne se sentaient plus très «fraîches», on a vidé notre sacoche à la recherche du moindre échantillon de parfum qu'on aurait un jour ramassé chez La Baie... et comme on n'en a pas trouvé, on s'est toutes les deux badigeonnées les aisselles, le cou et le derrière des oreilles avec de la crème à main Fruits & Passion qui trainait dans le fond de la sacoche. Miraculeux! (et en plus, on oublie toujours de s'hydrater dans ces zones stratégiques!)

- Boulimie: Nadine a avalé une barre nutritive en roulant vers Radio-Canada afin de pouvoir boire davantage sans s'évanouir.

- Anorexie: Nancy l'a oublié dans la poche de son manteau...

- Alcoolisme: Nous avons enfilé les verres de vin pour essayer de se donner un peu de contenance parmi le gratin des mères de la blogosphère... et assumer d'avoir la tête hors de nos sacs de papier brun.

- Abus: Après huit verres de rouge et trois bouchées, dont une appétissante «poche au poulet» (telle que décrite par le serveur?!), on s'est dit qu'on devrait peut-être aller se chercher une bouteille d'eau...

- Indifférence: Marie-Ève et So, nos (Z)imparfaites invitées, ont passé un moment côte-à-côte sans se parler car... elles ne s'étaient jamais vues avant cette soirée!

- Bisexualité: ... mais elles sont reparties ensemble, le pied léger, prendre le métro dans le quartier gai...

- Mobilier: Il n'y avait même pas de table pour la table ronde... Pas facile les coupures à Radio-Canada!

- Humiliation: France Beaudoin, qui animait la table ronde, tenait absolument à ce que Nancy raconte son anecdote de la croquette...

- Excitation: C'est le beau Stéphane Archambault qui joue le rôle de Père Indigne dans les webisodes. On ne lui a pas parlé, mais il est passé à deux pouces de nous (oui, oui!)... et ça nous a comblées!

- Fans: Ce fut surréaliste de rencontrer nos «fans». Coucou Évangéline, Dr Maman, Madame Unetelle, La Femme d'un militaire et Mamamiiia!!

- L'enfer de la drogue: C'était un rassemblement de mères, pas d'ex-toxicos!

Voyez, on est très poches pour récolter des potins lors des événements mondains! La prochaine fois, servez-nous des «poches au caviar»... on va se forcer!

lundi 9 mars 2009

Zigouillons les «eeeeuuu»!

Lolo: «C'est à moi-eeeuuu!»

Momo: «Non-eeeuuu, c'est ma guitare-eeeuuu!»

Lili: «Mais oui-eeeuuu, c'est sa guitare à elle-eeeuuu!»

Lolo: «Mais moi aussi je peux jouer-eeeuuu!»

Momo: «Tu as juste à jouer avec un autre instrument-eeeuuu!»

Lili: «Elle a raison-eeeuuu!»

Voyez, vous n'êtes déjà plus capables! Imaginez une semaine! Cette manie d'ajouter des «eeeuuu» à chaque mot me rend folle! Et c'est rendu que les enfants ne peuvent plus argumenter entre eux sans en abuser. Le plus risible, c'est qu'ils le collent à tous les mots, même ceux qui ne finissent pas en «e».

Je ne sais plus quoi faire pour me débarrasser de ces «eeeuuu» qui pourrissent mon existence! Leur retirer un jouet à chaque «eeeuuu»: trop drastique! Arracher un collant de leur calendrier de comportement à chaque fois: who cares? Pas de télé si un «eeeuuu» est prononcé dans la journée: êtes-vous fous? Jamais je n'empêcherai ce moment de détente (pour moi!) Leur retirer leur console de jeux vidéo? Ils ne savent même pas que ça existe! (sur ce point, je suis très forte :-)

Alors, je fais quoi-eeeuuu?

dimanche 8 mars 2009

Trucs-maison inspirés des CPE

J'ai instauré quelques petits trucs à la maison, fortement inspirés de l'aménagement et des programmes éducatifs des CPE dont je connais l'incontestable efficacité (puisque mes enfants y sont des anges!).

On y prône l'intervention démocratique? Je suis partante si ça peut m'éviter de gérer des crises et des chicanes inutiles. On y valorise l'autonomie de l'enfant? Ça m'intéresse que les petits s'organisent par eux-mêmes pendant que moi, je peux prendre mon déjeuner tranquille et boire mon café chaud un matin de congé.

Voici donc ceux qui sont les plus efficaces avec ma progéniture...

Truc no 1
L'ami du jour: Nous avons instauré, comme à la garderie et à l'école, l'ami du jour à la maison. Ce dernier a le privilège de se laver les mains en premier, d'être servi en premier au repas, d'aider maman à desservir la table (ben quoi! À 3 et 5 ans, ils trouvent encore que c'est un privilège, n'allez surtout pas leur dire que c'est une tâche emmerdante!). Bon, o.k. je n'ai que deux enfants alors leur tour revient bien vite mais on s'en fout, ils sont heureux! Et surtout, plus de chicanes du genre: "C'est pas juste, c'est toujours lui le premier!"

Truc no 2
Les coins thématiques autonomes: Ici, on n’a pas qu'une salle de jeux, on a aussi plusieurs petits coins de jeux ici et là dans la maison. Dans lesquels les mousses y trouvent tout ce dont ils ont besoin pour une activité qu’ils peuvent faire sans l'aide de maman: sur la petite table dans le corridor, il y a toujours papiers, cartons, crayons, etc. Dans un coin du salon, tout ce qui s’appelle « blocs » s’y retrouve. Ça a le désavantage d'être parfois envahissant, mais ça a l’avantage que les enfants soient super autonomes dans leurs jeux. Vive l'intervention démocratique!

Truc no 3
L'aménagement de la salle de jeux: Une série de bacs Ikea, quelques recherches d'images sur google, une petite heure de coloriage avec les mousses et nous voilà avec une organisation de la salle de jeux digne d'un service de garde. L'avantage: "Tu le sais où les ranger tes camions fiston, regarde les images. Elle est où l'image de camion? (Pendant que moi je profite d'un bon livre. Ahhhhhhhh!).
Truc no 4
Et enfin ce dernier un peu plus connu, le système de renforcement positif: Un petit tableau hebdomadaire fait à l'ordi au nom de l'enfant, une "batch" d'autocollants du Dollarama et me voilà fin prête! Au fil des ans, on en a fait pour l'apprentissage à la propreté, le rangement des jouets, l'attitude positive dans les jeux entre eux, etc. Bref, seul bémol, ici, ce n'est habituellement efficace que sur du court ou moyen terme: les enfants deviennent rapidement "monnayeurs" (combien de collants si je fais ceci et cela?) et maman ou papa n'ont pas toujours la discipline d'acheter les petites surprises promises. Mais le temps que ça marche, c'est gagnant!

Inspirées? Prenez des notes! Inspirantes? Faites-nous part de vos trucs! Ça nous intéresse!

(Z) Imparfaite invitée : So

samedi 7 mars 2009

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 9)

Ta fille de 5 ans découvre que tu as un trou dans ton chandail... (ben quoi, ça arrive, non?)

Horrifiée -que dis-je?- scandalisée, elle se précipite dans sa chambre. Après quelques minutes, elle en ressort avec son cochon. Elle le vide sur le sofa, trouve un 2$ et dit: «Tiens, vas t'acheter du linge!»

Message subliminal à l'épicerie

Et si les produits qu'on achète à l'épicerie avaient un message subliminal, qu'est-ce qu'ils diraient selon vous?
En voici un exemple.
Pour en voir d'autres, on clique ici.