vendredi 31 octobre 2014

L'Halloween «over the top»

OUF! Il ne pleuvra pas pour la soirée de l'Halloween.

L'an dernier, l'investissement de mes voisins en structures gonflables géantes a été peu rentable sous la flotte. Heureusement, ils se reprendront année et, si la tendance se maintient, ils fermeront leurs lumières à 19h car ils auront distribué tous leurs bonbons.

Avez-vous fait cette équation vous aussi: généralement, le budget déco est inversement proportionnel au budget bonbons.

Je suis toujours étonnée, année après année, de tous ces efforts déployés pour une seule journée. Les gros magasins d'Halloween qui ouvrent leurs portes pour 3 semaines, les costumes à 50$, avec maquillage, coiffure, ongles, fausses dents, sacs, toutous, bricolage et vaisselle d'Halloween en sus.

Je n'y échappe pas, remarquez. Même le chien aura son costume pour faire la tournée du quartier avec nous. Mais il m'arrive parfois de me demander pourquoi on fait tout ça. Pourquoi cette surenchère sur tout, tout le temps? Aurait-on moins de fun avec un costume à 20$? La récolte serait-elle moins bonne si les gens se contentaient de placer une bonne vieille citrouille plutôt que tout un cimetière sur leur perron?

À la base, l'Halloween est la fête des enfants, pas celle des parents. Mais dans la course au "toujours plus" qui semble venir avec la parentalité, elle ne fait pas exception.

Pourquoi on en fait tant que ça, dites-moi? Des explications?




mercredi 29 octobre 2014

Avez-vous un budget... de temps?

Plusieurs tiennent peut-être un budget de leurs finances: bravo! Vraiment! Car je n'y suis jamais arrivé. Bon, il faut dire que je ne me suis jamais forcé à en faire un. Je suis assez zéro avec les prévisions qui riment trop souvent avec privations, à mon goût. Je planifie, bien sûr (un peu!) mais sans être assidue ni sage. Pourtant, je n'ai ni gagné à la loto ni même un salaire stable. Quand il faut faire des coupures, je coupe. Quand je suis plus lousse, je dépense.

Mais j'ai un autre genre de budget. Et celui-ci me tient encore plus à coeur. C'est un budget temps. Et celui-là, je suis bonne pour le fractionner, le prévoir, le diviser ou l'optimiser. Chaque semaine, j'ai différents dépenses de temps. Il y a le boulot,  le dodo, les tâches et tout ce qui touche les enfants. Dans ce premier lot, je suis passée maître dans l'art de réduire le budget alloué aux tâches  en tournant les coins ronds, en déléguant ou en éliminant le superflu. Une vraie pro, je vous dis. Parce que ça m'emmerde royalement et que je préfère mille fois plus svoir du temps pour autre chose. Au fond, c'est comme dans un budget financier: on coupe où ça nous dérange moins pour se garder des sous pour des trucs importants. Il y a le temps en amoureux, le bénévolat (que je choisis!), les amis, la lecture, l'effouérage devant la télé, un peu d'entrainement, les sorties de filles et les escapades imprévus ("Hey, j'ai des courses au jean-Coutu, viens-tu?" lancé par une amie et on revient deux heures plus tard après avoir ouvert tous les petits pots de crème de tous les testers dispnibles!). Il y a le temps productif, le temps passif, le temps en cocon, le temps pour la santé, le temps en duo, le temps des obligations,  le temps entre amies, le temps rien que pour soi, etc. Différents temps qu'il faut caser dans notre budget de 168 heures par semaine. Pas facile... D'où la nécessité de se faire un budget "temps". Non pas parce qu'on ne veut pas le gaspiller. Non, il faut arrêter de le voir comme une denrée rare qu'il faut en tout point optimiser. Non, mais en le séparant en portions, on se donne la chance de le vivre selon différents points de vue et de différentes façons. Et c'est tant mieux. On peut prendre le temps de consoler une pré-ado en pré-peine-d'amour pendant une heure sans se dire qu'on n'a donc pas avancé notre dernier contrat. Non, c'était du temps nécessaire, du temps d'amour et de réconfort. On l'apprécie plus ce temps. 

Depuis presqu'un an, chaque dimanche soir, on se réunit quelques amies ensemble.C'est du temps précieux. Du temps qui fait du bien. Du temps pour décrocher. Et quand on a fait une pause cet été, parce qu'on était toutes parties en vacances, eh bien on s'est ennuyées. Pour vrai. Chacun de nos "temps" nourrit les autres temps de notre vie. D'où l'importance de ne pas tout mettre dans le même paquet comme un bloc homogène. Se donner du temps différents, c'est mieux équilibrer nos vies. 

Et vous, budgetez-vous votre temps? Avez-vous envie de le faire? Et en passant, dans la nuit de samedi à dimanche prochain, vous aurez une heure de plus (car on recule l'heure!). Que ferez-vous de cette heure supplémentaire accordée à votre budget du jour?

lundi 27 octobre 2014

Ëtes-vous gentille.... avec vous?

La gentillesse a mauvaise presse. D'emblée, on pense à la phrase "Elle est fine!". Quand la première qualité qui te vient en tête en pensant à une personne, c'est qu'elle est gentille, on se dit que cette personne doit donc être plate, un peu beige, naïve et sans caractère. C'est souvent celle qui se fait piler sur les pieds, qui dit toujours "oui", la bouche-trou même parfois. C'est sûr qu'il y en a qui font trop pour passer pour des "gentils" et on se dit que c'est nécessairement "fake". Ou fait dans le but de se faire voir par les autres. Ça, c'est décevant et surtout un peu triste pour eux, ces faux-gentils. Vous ne remarquez pas qu'on veut parfois exposer (un peu trop!) notre gentillesse, avec photo à l'appui sur Facebook, sur Instagram, Twitter, etc. On est gentil parce que c'est "in" d'être gentil. Nooon! Ce n'est pas ça la vraie gentillesse, non?

En fait, on ne sait plus dans quel camp on veut être. De nombreux livres de psycho-pop nous invite autant à ne pas être gentilles que d'autres nous disent de l'être. Il y a Nice Girl Don't Get The Corner Office et Cessez d'être gentils, soyez vrais!, mais aussi Petite philosophie de la gentillesse et Cahier d'exercices pour oser la gentillesse. Si on est trop gentil, est-ce que ça se peut qu'on n'exprime pas ce qu'on ressent? Est-ce que ça peut nous coûter cher à nous, dans notre vie personnelle ou professionnelle? Est-ce qu'on veut trop plaire aux autres et pas assez à nous? Peut-être.

Pourtant, on ne reste pas de glace devant de petits gestes de gentillesse au quotidien surtout quand ils viennent d'inconnus: quelqu'un qui nous tient la porte, un sourire échangé entre conducteur quand on est pris sur le pont, quelqu'un qui ramasse un de vos gants tombés par terre à l'épicerie, etc. Ça nous réchauffe le cœur pendant un instant et ça nous met en position de vouloir être gentil aussi. Même que la gentillesse a de nombreux bienfaits sur la santé, le moral et notre vie professionnel. Encore faut-il doser la gentillesse...  

En attendant la journée de la gentillesse - le 13 novembre - essayez d'être gentille pour vrai... pour VOUS! Parce qu'on s'oublie trop. Planifiez-vous quelque chose de gentil pour vous cette journée-là. Pas pour faire plaisir à Pierre-Jean-Jacques. Juste à vous! Parce que pour être gentille avec les autres (des fois, pas tout le temps!), il faut que vous soyez d'abord gentille envers vous. 

vendredi 24 octobre 2014

Les (Z) adorent l'Halloween

On ne s'en est jamais cachées: on aime l'Halloween. Une fête totalement (Z)imparfaite et festive qui permet aux enfants de surpasser plusieurs interdits habituels.

Cette année, on vous propose des recettes (Z)imparfaites (donc faciles et rapides, mais qui font de l'effet!) pour le week-end de l'Halloween. Eh oui, puisque la fête tombe un vendredi, on en aura pour le week-end à manger des bonbons! Vous trouverez, encore cette année, les barres épeurantes de Nestlé Canada, en édition limitée. Quatre maques populaires - et parmi nos préférées! -  et se prêtent au jeu pour l’occasion: Scaries, ScAero, Coffin Crisp et KIT KAT. Pour encore plus de plaisir (parce que vous pouvez aussi juste les déguster comme ça!), voici 3 recettes à essayer.

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Momies Coffin Crisp

Vous avez besoin :
  • 20 p’tites gâteries Coffin Crisp de Nestlé
  • 1 emballage (225g) de pépites de chocolat blanc, fondues
  • 40 pépites de chocolat noir miniatures

Instructions


Placer les P’tites gâteries Coffin Crisp sur une plaque à cuisson tapissée de papier sulfurisé à 5 cm de distance les une des autres.

Laisser refroidir les pépites de chocolat blanc fondues légèrement. À l’aide d’une cuillère, les mettre dans un sac refermable de grosseur moyenne et couper un coin. Dessiner deux petits points sur chaque P’tite gâterie Coffin Crisp pour faire les yeux de la momie. Coller ensuite une pépite de chocolat noir miniature sur chaque œil.

Verser le reste du chocolat blanc en filet sur les P’tites gâteries Coffin Crisp pour produire un effet de momie «enveloppée».

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Pizza-brownie ScAERO aux araignées

Vous avez besoin :
  • 12 P’tites gâteries ScAERO de Nestlé
  • 1 emballage (450g) de mélange à brownies
  • 1 tasse (250 ml) de glaçage au fromage à la crème
  • 1/3 tasse (75 ml) de glaçage au chocolat
  • ¼ tasse (60 ml) de glaçage de couleur, pour décorer

Instructions

Tapisser une plaque à pizza (ronde) à rebords de 30 cm de papier sulfurisé; réserver. Préparer le mélange à brownies selon les directives de l’emballage, étendre la préparation sur la plaque et cuire de 15 à 18 minutes ou jusqu’à ce qu’une tige insérée dans le brownie à 2,5 cm du pourtour en ressorte propre.

Laisser refroidir le brownie complètement. Recouvrir de glaçage au fromage à la crème. Disposer 12 P’tites gâteries ScAERO sur le dessus.

Mettre le glaçage au chocolat dans un petit sac refermable; couper un coin. Dessiner 8 pattes en glaçage autour de chaque barre. Dessiner deux petits points sur chaque araignée pour faire les yeux.

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Biscuits SCARIES aux insectes horrifiant

Vous avez besoin :

  • 24 emballages de P’tites gâteries SCARIES de Nestlé
  • 1 emballage (496 g) de mélange à biscuits au sucre
  • 1 tasse ( 250 ml) de glaçage au chocolat
  • 2 c. à soupe (30 ml) de glaçage à la vanille
  • ¾ tasse (175 ml) de miettes de biscuits au chocolat
Instructions

Préparer les biscuits au sucre selon les directives de l’emballage pour des biscuits découpés à l’emporte-pièce; couper les biscuits à l’aide d’un emporte-pièce rond de 6,5 cm (2,5 pouces).

Laisser refroidir les biscuits complètement. Étendre 2 c. à thé (10 ml) de glaçage au chocolat sur chaque biscuit. Parsemer de ½ c. à thé (2 ml) de miettes de biscuits pour créer un effet de saleté. Disposer le contenu de 1 paquet de P’tites gâteries SCARIES sur chaque biscuit, à la verticale et en les faisant se chevaucher légèrement pour créer un effet de ver de terre, en alternant les couleurs.

Mettre le glaçage à la vanille dans un petit sac refermable; couper un coin. Dessiner 2 yeux et un sourire sur la première friandise SCARIES de chaque biscuit pour faire le visage du ver de terre.

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Partagez vos créations de recettes #déguisées avec nous sur Twitter ou Instagram. Amusez-vous bien... et dégustez ces gâteries. La salade peut attendre à lundi... (ou plus tard!)


mercredi 22 octobre 2014

«C'est comme ça!» - Leçon anti-fatalité

Ma vie va mal. « C'est comme ça!»
Je cours tout le temps. « C'est comme ça!»
Je travaille trop. « C'est comme ça!»  
Je n'ai jamais le temps pour moi. « C'est comme ça!»


Osez-vous demander? Changer? Ou même juste penser changer?

Aimez-vous mieux réfléchir ou agir? Ou un peu des deux?

Est-il plus facile de vous plaindre ou de mettre en place des changement?

Bref, êtes-vous fataliste? Acceptez-vous ce qui vous arrive comme le simple coup du destin ou êtes-vous pleinement la metteur en scène de votre vie? Grattez-vous votre bobo jusqu'à ce que ça fasse affreusement mal ou vous le pansez tout en trouvant des nouvelles façons de faire les choses pour éviter de rouvrir la plaie?

Ça suffit! La fatalité, c'est comme l'abandon. Faut pas glisser là. Faut continuer à espérer et à agir, non?

Hier, pendant que je pensais à ce sujet, j'ai eu deux exemples d'«anti-fatalité». D'abord, MissPuDeLulus qui m'appelle pour me dire qu'elle a eu 100% dans un examen de maths. «Tu t'imagines! Si je calcule tous mes examens, je devrais avoir autour de 80% dans mon bulletin!», me dit-elle. Tape là, ma grande! Parce que pour MissPuDeLulus, les maths c'est compliqué! Et l'an passé, elle en a bavé. Mais au lieu d'accepter la fatalité en se disant «Je ne suis pas bonne en maths. C'est comme ça!» et s'asseoir sur son steak. Elle est allé à la récupération sur l'heure du dîner, elle a créé un cahier de notes avec différentes notions, elle a fait des exercices durant l'été, elle a repris la récupération dès la première semaine en septembre, etc. Elle n'a pas eu des notes exceptionnelles dès le départ, mais là, elle a compris la valeur de ses efforts et les fruits de sa persévérance.

Puis, l'autre déclencheur a été le texte Autodestruction en cours - tome 2 dans lequel l'auteure lance un message claire à une amie qui n'écoute pas son instinct : «Change de « tale » de bleuet Fille. Au plus sacrant.» C'est ça aussi déjouer la fatalité: changer de chemin, changer de cercles d'amis, changer de job, changer notre point de vue... changer, bref. Mais surtout ne pas rester les deux pieds pris dans un destin qui ne nous ressemble pas.

Il y a des changements drastiques que l'on peut faire. Mais souvent, de simples petits gestes peuvent déjà influencer positivement notre destin. Ça n'ira pas vite. C'est long. C'est difficile. C'est inconfortable pour un temps. Mais au bout, on finit toujours par être un peu gagnant.


lundi 20 octobre 2014

Quelle sorte de « non » dites-vous?

Pas facile de dire non, tout le monde s'entend là-dessus. J'ai pourtant un plus grande propension à dire non que oui. Parfois ça m'empêche de faire des choses qui auraient pu valoir la peine d'être essayées, mais plus souvent ça m'évite de m'en mettre plus sur les épaules (que je trouve déjà bien garnies, merci!).

Quand on commence à dire non, on ne peut plus s'en passer. Ça m'a pris du temps à intégrer ce concept mais une fois qu'on y prend goût, difficile de s'en passer.

Ne pensez pas que je sois que négative. J'accepte et j'embarque dans pleins de trucs mais je fais rapidement l'équation Plaisir Vs Emmerde dans ma tête. Et si le second me semble gagner sur le premier, je dis non.

Mais je varie mes «non» non, car il y a plusieurs sortes de «non»:

- le « nnnoui »
C’est le non auquel on donne une chance. Parfois, on s'en veut, parfois, ça a valu la peine d'essayer.

- le «..... mmm... non »
C'est celui pour lequel on n'était pas convaincue mais dont l'emmerde a supplanté le plaisir dans la fraction seconde qu'a duré notre équation mentale.

-  le « non… »
C'est celui pour lequel on culpabilise. Le non avec hésitation post-non est le pire. Un fois qu'on a dit non, il faut effacer les points de suspension.

-  le « non »
Juste non: petit, court, sans raison, sans justification. Le meilleur. Vite fait, bien fait!

- le « NE-NON »
C'est le non sans équivoque des situations « sans bon sens » (et l'un des plus satisfaisants!)

- le « neeeooo »
Le non auquel on a déjà dit oui mais pour lequel on ne nous reprendra plus.

Bref, il y a un « non » pour chaque situation! Servez-vous!

vendredi 17 octobre 2014

Pétez-vous des coches?

La question est claire. Un peu brusque, même.

Ma réponse? Oui. Souvent même.

Je suis plus du type «J'explose». Oh, bien sûr, je rumine. Mais de moins en moins. J'essaie de dire (ou du moins, me défouler sur papier... Oui, oui, dans un bon vieux journal intime qui n'est pas réservée qu'aux ados tourmentées) ce qui se passe en moi.

Dire ce qu'on pense reste tout de même tout un défi. Il y a mille situations, mille tons, mille façons de faire.

Péter sa coche, ce n'est pas mal. C'est même plutôt sain. Un couple sans chicane aurait même un avenir plus incertain que ceux qui se «pognent» de temps en temps.

Je pète aussi ma coche avec mes enfants. Ils ont un don inouï pour nous faire sortir de nos gonds, avouez.

Et puis, il y a tout le reste aussi, tout ce qui nous stresse, nous angoisse, nous énaaarve, nous exaspère, etc.


Fini le silence! On le dit, maintenant. Et ça fait du bien. Voilà que même dans l'émission Format familial on a créé un segment dédié aux pétages de coche. Quand on écoute ces «montées de lait», je vous jure qu'on a envie d'embrasser notre écran de télé (ou d'ordi). Leurs mots trouvent un écho fort en nous. C'est vraiment du bonheur!

Ma préférée?



Et vous, quelle montée de lait vous feriez? Moi, je crois avoir trouvé: les projets scolaires... à faire à la maison (ce qui inclut les exposés oraux... et leur pratique!).

Vous? Allez, c'est le moment: on pète notre coche!

mercredi 15 octobre 2014

Facebook nous rend niaiseux

L'omniprésence des médias sociaux dans les moindres parcelles de nos vies entraîne toutes sortes de réflexions. Tant mieux. Parce que parfois notre jugement personnel est laissé de côté, notre gros bon sens signe trop souvent "absent". Tant mieux, si on s'arrête pour réfléchir à l'importance que l'on accorde à Facebook ou Instagram (ou autres!). L'équipe de Coup de pouce s'est demandé si Facebook nous rendait méchant. Bien sûr que les commentaires s'écrivent souvent trop vite ou sur le coup de l'émotion. Qu'il y a des mauvaises langues pour dire tout haut (euh par écrit!) ce qu'elles n'oseraient jamais dire ailleurs que devant son écran. Bien sûr. Mais c'est à nous de reprendre le contrôle, non? C'est à nous de faire des choix. Et surtout, surtout, ne pas oublier que Facebook est un outil parmi tant d'autres dans notre nouvelle vie numérique.

Si je dis que Facebook nous rend niaiseux, c'est que je trouve que les gens s'y sentent rapidement attaqués, visés, interpellés, jugés, etc. Hey! Ça suffit! Tout ce qui se passe sur notre fil d'actualité personnel, on n'a pas à le prendre sur ses épaules. Une "amie" montre les photos de la fête de son fils? BANG! On se dit qu'on devrait faire comme elle (ou mieux!). Une autre affirme avoir commencé le jogging et note quotidiennement les détails de ses courses? BANG! On se met à la course. On regarde les photos de voyage dans le sud d'une obscure connaissance? On se dit qu'avec notre emploi misérable, on ne pourra jamais se payer ça. Une mère vante le succès scolaire de son enfant? On double la période des leçons ce soir-là pour pouvoir écrire un statut semblable bientôt.

Vous comprenez le pattern? On ramène tout à soi ou à une partie de notre vie. On s'en sert pour mesurer, pour quantifier (notre bonheur, souvent!), pour juger, pour comparer (désavantageusement!), pour se laisser impressioner (berner?), pour se mettre une autre couche de pression sur le dos, bref pour se sentir comme de la marde parce que notre vie n'a pas l'air aussi parfaite que celles de nos 429 amis.

Woooooooooo! Leur vie n'est pas parfaite. Ils exposent que ce qu'ils veulent. Ils ne montrent souvent que le bon côté. Ils embellissent peut-être des bouts. Bref, ce n'est pas toujours la vraie vie et surtout leur vie, leurs exploits, leurs statuts de fierté, leurs peines comme leurs petits et gros bonheurs ne devraient pas vous atteindre ainsi. C'est pour ça que je dis souvent que Facebook nous rend niaiseux. On oublie de faire un pas de côté et prendre ce qu'on lit sur Facebook que pour ce que c'est. Sans que ce soit des flèches lancées vers nous. On n'a pas à réagir sur tout, émettre notre opinion sur tout, faire comme tout le monde, cocher "J'aime" sur tout, etc. Facebook a plein de bons côtés si on sait les utiliser avec notre jugement, notre esprit critique et notre gros bon sens. Je n'en peux plus de voir qu'on l'accuse de tous les maux. C'est notre utilisation qui doit être analysée. Et ce, chaque personne devrait le faire. Ce n'est pas un truc collectif. C'est du cas par cas. Un "réveil" qu'on doit faire, chacun pour soi.

Finalement, je comprends très bien qu'on interdise Facebook au moins de 13 ans. Un paquet d'adultes y naviguent sans être bien et y broient une partie de leur temps/vie/énergie/motivation/estime d'eux sans réaliser qu'ils laissent un truc extérieur autant les atteindre. Des jeunes, même à 13 ans, auront de la difficulté à saisir les subtilités de Facebook. Il faudra être là, pas très loin, pour les guider. Réveiller leur esprit critique. Discuter avec eux. Et c'est ce qu'une maman a fait. Elle a préparé un contrat (rien de moins!) d'utilisation de Facebook pour son fils de 13 ans comptant 5 pages et 24 clauses. On l'aime, cette femme! Lisez le texte Cher ado, voici ton ««contrat Facebook» dans le dernier numéro de L'actualité (celui sur Réussir sa vie numérique). Dans le même genre, une autre mère (futée!) a fait signer un contrat à son fils en lui remettant un iPhone.

lundi 13 octobre 2014

Les notes scolaires: faut pas virer fou!

Je n'aurais jamais cru dire ça un jour: les notes, c'est pas tout dans la vie.

Pourquoi? Parce que j'aimais performer, je m'en confesse. J'aimais avoir de bonnes notes, les meilleures. C'est en moi, j'imagine, car mes parents ne m'ont jamais poussé à récolter les plus hauts résultats. Et je n'avais pas difficulté donc les bonnes notes, c'était normal.

Maintenant, devenue maman, l'éducation a encore une grande importance pour moi. C'est inné, peut-être.

Mais les notes, je m'en fous beaucoup plus qu'avant (Coup de Pouce se demande la même chose: accorde-t-on trop d'importance aux notes) . J'ai compris qu'il y a plus que les simples résultats. Il y a la curiosité et le désir d'apprendre, les bases, je crois. Ça, ça ne se mesure pas vraiment sur un bulletin. On le voit plutôt au fond des yeux des enfants.

Il y a la capacité de s'exprimer, de confronter notre opinion, l'effort, la débrouillardise, l'autonomie, la capacité de s'exprimer, d'avoir des idées, d'imaginer et... le plaisir.

Le plaisir... on l'oublie donc souvent! Le plaisir d'apprendre, de se creuser la tête, de poser des questions, de faire des liens, etc. Trop souvent, on veut mesurer, quantifier, noter, évaluer, etc. Pourtant, les notes, ça ne donne pas grand chose. Surtout au primaire (faut-il le rappeler!). Qui va ressortir (ou même garder!) ses bulletins du primaire? Qu'est-ce que ça va donner quand dans 15 ans notre enfant voudra se trouver une job? Faut se calmer! L'an passé, alors que ma fille était en 5e année, je suis tombée en bas de ma chaise quand j'ai compris qu'il aurait fallu que je m'énerve pour les écoles secondaires. (Lire: 85%? C'est pas assez! Ou la folie des écoles secondaires). Euh? Non, merci! On exagère, franchement. Et c'est dans cette folie qu'on voit combien les parents ont eux-mêmes tassé le plaisir dans l'éducation au profit de la performance! C'est à les voir aller que j'ai décroché encore plus des notes. C'est à la limite épeurant de voir combien ils s’enorgueillissent du si beau bulletin de leur progéniture sans jamais s'interroger sur leurs désirs et leurs motivations. Combien de fois, j'ai entendu MissPuDeLulus me dire «Mon amie voudrait aller à la même école que moi, mais ses parents veulent qu'elle aille à telle autre». Eh bien...

Aller à l'école sans plaisir, mais avec des notes magistrales, je ne trouve pas ça remarquable. Il faut que le plaisir soit là. L'envie de retrouver sa classe, ses amis, son prof, son école, ses projets, ses défis, etc. Le plaisir, c'est aussi croire qu'on a encore à apprendre, c'est être curieux, c'est aller devant, c'est être allumé par l'équipe de basket-ball, par la chorale, par les défis sportifs, par l'harmonie, par la troupe de théâtre, etc. Il faut que quelque chose te fasse vibrer pour aimer l'école. C'est le plus bel héritage à donner aux enfants: aimer ce qu'ils font.

Bref, j'ai appris à regarder les notes autrement. Oui, je suis bien fière quand je vois un 90%. Oui, je leur dis qu'ils peuvent sûrement faire mieux quand ils ont 67%. Oui, je les aide dans leurs études. Oui, je les encourage à persévérer. Oui, je valorise beaucoup les efforts (la paresse me pue au nez, je l'avoue!). Oui, je mise sur la progression et l'amélioration. Oui, je ne supporte mal les échecs. Oui, je relativise. Oui, j'exige que les enfants fassent leurs devoirs et leurs leçons. Oui, je veux qu'ils mettent des efforts. Oui, bien sûr!

Mais je ne regarde plus juste les notes.

Ça a été un apprentissage pour moi. Mais ma plus belle récompense, c'est que je vois mes enfants "aimer" l'école et aimer apprendre. Ils partent pour l'école sans jamais rechigner, heureux, contents. Et dans ce temps-là, je sais que ça vaut plus que tous les 99% du monde.
 

vendredi 10 octobre 2014

Des plans pour le grand weekend?

C'est le dernier grand weekend de l'année, qu'allez-vous faire?

Faut qu'on ramasse les feuilles
Faut qu'on range le patio
Faut qu'on range le garage pour pouvoir y ranger le patio
Faut que range le cabanon
Faut qu'on cuisine de quoi avec nos centaines de pommes
Faut qu'on tonde le gazon une dernière fois
Faut qu'on aille cueillir des courges
Faut qu'on décore pour l'Halloween
Faut qu'on sorte le linge d'hiver
Faut qu'on aille magasiner par ce que linge d'hiver de l'an passé est donc ben rendu petit
Faut qu'on lave tout ce linge-là
Faut qu'on fasse un grand ménage

Mais qu'est-ce qui vous tente vraiment là-dedans?

J'ai besoin de rattraper des heures de sommeil
J'ai le goût d'aller voir les couleurs, de prendre de l'air
Je veux voir des amis, faire un souper pas compliqué
Je veux jouer dans les feuilles avec les enfants
Je veux cuisiner tranquillement des trucs réconfortants
J'ai besoin de décrocher et ne pas lire mes courriels de tout le weekend
Je veux sortir bruncher entre copines
J'ai envie d'aller au musée
Je veux aller magasiner pour moi, seule

On vous lance un défi pour le weekend:

Prenez un avant-midi (ou un après-midi si, dans la deuxième liste, vous avez "faut qu'on fasse la grasse matinée"!) pour faire le maximum de la première liste en appliquant deux principes (Z):

1. Faire des passes (déléguer une tâche -un gentil geste!- à chaque membre de la famille et ne pas critiquer sur la manière dont ça a été fait)

2. Tourner les coins ronds (non, votre kit de patio n'a pas besoin d'étinceler avant d'être rangé pour l'hiver)

Et prenez le reste du temps de ce long weekend (ce qui devrait correspondre à plus ou moins 37 heures - une semaine de travail!!!) pour faire ce qui vous tente, ce que vous avez envie de faire depuis un bon moment et que vous reporter sans cesse, ce qui vous détendra, vous reposera, vous ressourcera, vous fera sourire, rire, vous fera du bien.

Alors, je vous re-pose la question:

C'est le dernier grand weekend de l'année, qu'allez-vous faire?



mercredi 8 octobre 2014

Place au lâcher-prise!

Voici, en vrac, des photos du lancement de notre nouveau livre Assez, c'est assez!.

Merci à toutes et à tous d'être venus en si grand nombre pour trinquer et lâcher prise collectivement!








 


 
 









lundi 6 octobre 2014

Abolissons les tâches!

Alors que je leur expliquais le déroulement du lancement du nouveau livre des (Z)imparfaites demain -vous y êtes invitées!- mes enfants ont eu une question, quasiment tous en même temps: c'est quoi ma tâche?

À force de déléguer et de distribuer des tâches, c'est rendu "normal" qu'ils en aient une, peu importe la situation. Oh que j'aime ça! Tenir ses enfants occupés (surtout ses pré-ados!), c'est la clé contre le veggage et les sales plans.

Bon, dans ce cas précis, je n'avais pas vraiment de tâche en tête... mais avec un peu d'imagination, une tâche, ça se crée! Ils seront donc bien occupés demain, chacun affairé à sa tâche.

Le seul hic, c'est le mot tâche. Eh que c'est laid! Ça sonne "ça me tente pas". On le dit et on a le goût de se traîner les pieds. On associe automatiquement les tâches à des affaires plates et aux maudits faucons. Faut qu'on fasse ceci, cela... Bref, une tâche, c'est souvent synonyme de "ça m'tente pas".

Alors, on le remplace par quoi?

Pas par ses synonymes: Besogne, Labeur, Ouvrage, Corvée, Travail. Ne-Non!!!

Activité? Ça sonne trop garderie. (Voici vos activités du jour les enfants!)

Action? Ça sonne trop livre-de croissance-personne-qui-se-prend-au-sérieux (Quelle est mon action du jour?)

B.A.? Ça sonne trop catéchèse et comme ils n'en font pas, va falloir leur expliquer. Non, trop 1988.

Oeuvre? Ça sonne un ti-peu trop pompeux... (Viens accomplir ton oeuvre... et vide les poubelles!)

Aventure? Péripétie? Ça commence à me parler! Ça a l'air trippant, excitant! Mais c'est peut-être un ti-peu trop positif quand on l'associe à "vider le lave-vaisselle"...

Initiative? C'est tout de même un peu trop demander là... 

Geste? Pas mal! Ça sent bon la gentillesse. Tiens, on l'a! Un gentil geste!


Ça me donne le goût d'accomplir un gentil geste et d'aller laver la salle de bain! (bon, pas tant que ça, mais plus que tâche!)


vendredi 3 octobre 2014

Le «gros bon sens» n'est pas à la mode!

Non, le gros bon sens n'est pas in. Les recherches, oui. Même si elles proviennent d'un obscur pédiatre hongrois de 82 ans. Les sondages, oui. Même s'ils se contredisent tout le temps. Les statistiques, oui. Même si on peut les interpréter de mille et une façon. Les lois, les mesures de répression, les règlementations, les directives, les normes et toutes les autres structures, oui.

Le gros bon sens, il n'a pas la cote!

Une preuve encore: pour faire baisser le nombre de fumeurs, en France, le gouvernement a décidé de mettre en place des mesures plus sévères encore. Il sera désormais interdit de fumer en voiture en présence d’un enfant de moins de 12 ans.

Ah?

Je ne fume pas. Mais si je le faisais, il me semble que je me servirais de mon gros bon sens pour ne pas emboucanner mes enfants. Si c'était un plaisir (un vice, une soupape, peu importe!) de fumer, je serais capable d'user de ma jugeotte pour le faire sans déranger les autres.

Est-ce qu'on va interdire aux adultes de boire en présence d'enfants de peur qu'ils ne sachent pas s'arrêter et qu'ils fassent des niaiseries? Va-t-on interdire que les parents aient un téléphone intelligent parce que peut-être ne s'occupent-ils pas assez de leur progéniture quand ils ont ce bidule entre les mains? J'exagère. Mais si peu. Si peu.

Quand on applique des lois et des réglementations comme celle-là, ça me rend triste. Je me rends compte que le gouvernement sent le besoin de nous gérer et que (PIRE!) on se laisse faire. On devrait être assez fort pour dire qu'on n'en a pas besoin. On est capable de penser par nous-mêmes, non?

Parfois, je me demande où le gros bon sens a foutu le camp et pourquoi on ne se fie plus sur lui. Et c'est complètement fou parce qu'on a perdu le réflexe même de se poser des questions. En face à face avec nous-mêmes. Et de se trouver des réponses. Pour nous. Trop souvent, on se tourne vers les autres pour valider la moindre de nos actions, le moindre geste, la moindre décision. Combien de fois avez-vous vu sur Facebook des personnes demander, avec photo à l'appui: «Selon vous, je me fais couper les cheveux ou je les garde comme ça?». Je le sais: ce n'est pas bien grave ni bien méchant. Mais on peut penser par soi-même. Et ensuite, ça devient des «Mon gars fait de la fièvre, je lui donne du Tempra ou non?», «Mon boss m'énerve, je fais quoi?», etc.

L'avis des autres peut être éclairant, je le concède. Ça peut être un beau côté du web et des réseaux sociaux. Mais il peut aussi finir par étioler notre réflexe de se fier à notre gros bon sens et à notre instinct.

Va falloir réapprendre ce réflexe. Et vite. Autrement, on risque de se perdre.

mercredi 1 octobre 2014

À chacune ses bibittes!


«Je ne peux pas faire ça! Qu'est-ce que les gens vont penser?»

« Je suis à la maison avec les enfants, mais je suis certaine que mon chum pense que je ne fais rien de ma journée.»

«Je dois rester tard au bureau. C'est mon chum qui va devoir aller chercher les enfants au service de garde à 18h pile! On va passer pour des parents pas d'allure!»

«Je ne suis pas pour mettre une robe sans manche; on va voir mes bras!»

« Ce week-end, on a juste écouté la télé. On n'est même pas allé dehors même s'il faisait beau. Mais je ne le dirai pas à mes collègues, ils vont trouver que je n'ai pas profité de ma fin de semaine!»

« Quand je suis retournée travailler, mes beaux-parents ont tellement passé de commentaires! Je me demande si j'ai pris la bonne décision!»

« Quand ma mère vient chez nous, elle fait 10 000 remarques sur mon ménage non-fait! Je me force avant qu'elle arrive maintenant, car je n'en peux plus de l'entendre chialer!»

Le point commun avec toutes ces remarques que j'ai entendues autour de moi - provenant tous de la bouche d'une femme - est qu'il y a un mélange des "bibittes". Pourtant, dans la vie, on ne peut pas vivre toujours en fonction des bibittes des autres. Il faut s'en départir (comme on fait avec les poux!).

Si votre mère trippe sur le ménage, c'est sa bibitte à elle. Pas la vôtre.
Si vos beaux-parents pensent que rester à la maison est la solution idéale, c'est leur bibitte à eux. Pas la vôtre.
Si vos collègues organisent leur week-end à la minute près, c'est leur bibitte à eux. Pas la vôtre.
Et ainsi de suite!

Et le jugement que peut-être les autres portent sur vous ne devrait pas vous atteindre. En tout cas, pas de plein fouet si vous êtes en paix avec votre décision et que vous avez délibérément chasser cette bibitte de votre vie.

On est rapidement conditionné par l'avis de tout un chacun. Trop même! Tellement qu'on en vient convaincu qu'on a raison de penser comme ça. Et ce même si la personne qui juge supposément n'a émis aucun commentaire. Va pour la fille qui reste à la maison et qui a peur que son chum pense qu'elle ne fait rien. Probablement que son chum n'a jamais eu cette idée-là. Même pas l'ombre de la moindre parcelle de cette idée. Mais elle s'est d'abord convaincue qu'il pourrait avoir cette perception d'elle à un tel point que là, elle est persuadé qu'il pense ceci.  Fou de même! Pourtant, la vraie bibitte est probablement en fait une alarme interne lui signifiant qu'elle n'est pas bien dans cette situation.

Ça suffit! 

Il faut donc faire le ménage dans nos bibittes et surtout refuser de s'occuper de ceux des autres qui viennent ruiner certains pans de notre vie. Ça suffit de tout prendre sur nos épaules... on n'est pas des charriots à bibittes!