dimanche 28 février 2010

Allaiter au retour de l'école?

Un article de la Presse vendredi matin parlait de l'allaitement prolongé... vraiment prolongé.

Des enfants de 5-6 ans, allaités encore quelques fois par jour... au lever, au dodo... avant le départ ou au retour de l'école.

En lisant cet article, je regardais mon fils (4 ans) et ma fille (6 ans) au déjeuner et je me demandais si j'aurais été capable de me rendre jusque-là avec eux dans cette aventure. Et la réponse est claire et sans équivoque. Non.

Comprenez-moi bien. Je crois aux bienfaits de l'allaitement. Je considère avoir allaité mes enfants assez longtemps pour parler en connaissance de cause: 14 mois pour Choupinette, 18 mois pour PetitLoup. J'ai même participé à un recueil de témoignages d'allaitement pour parler de cette expérience extraordinaire pour moi et mes enfants. Alors ne montez pas aux barricades en accusant les (Z) de casser du sucre sur le dos des "pro-allaitement" encore une fois.

Mais... il y a un mais. Six ans. Tout de même. Ça me met mal à l'aise. Déjà avec PetitLoup à 18 mois, je voyais souvent des regards curieux tournés vers moi quand il m'arrivait (rarement!) d'allaiter en public. Oui, c'est vrai, comme le dit une des mamans, qu'on vit cette expérience au jour le jour sans voir vraiment le temps passer ou notre enfant grandir.
D'ailleurs, dans les derniers jours de mon allaitement avec PetitLoup, comme je sentais qu'il délaissait de plus en plus le sein, j'avais demandé à mon chum de prendre une photo durant l'allaitement. Et c'est en voyant la photo, avec un peu de recul et d'objectivité, que j'ai réalisé que l'image oui, pouvait faire réagir. Un grand garçon qui marche, qui commence à parler, qui est même capable de demander "Lait maman" en tentant de soulever le chandail de sa mère, ça peut choquer. Alors imaginez quand l'enfant lance, tel que cité dans l'article: "Maman, j'aime ton lait autant que les bonbons. Tu sens bon le lait".

Loin de moi l'idée de tomber dans les hypothèses soulevées dans l'article, sur l'impact de l'allaitement très prolongé sur l'enfant, l'intimité ou le conjoint. On a chacune nos opinions sur le sujet et c'est ben correct comme ça. Mais je me demande tout de même si on est pas en train de tomber dans l'excès du retour du balancier après la vague "biberon = liberté" des années 70 et 80. Après l'époque de la "quasi-proscription" de l'allaitement sous prétexte que c'était contraignant et difficile pour la mère, va-t-on maintenant laisser les enfants prendre le sein jusqu'à leur premier bisou volé à un petit amoureux-se dans le coin d'une cour de récréation? Ça me questionne... vraiment.

Et selon vous, y a -t-il un âge limite pour allaiter son enfant? Et un âge au-delà duquel vous vous sentez mal à l'aise de voir un enfant au sein?

(Z) Imparfaite invitée: So

samedi 27 février 2010

(mal)heureux grâce aux enfants?

"Est-ce que les enfants rendent les parents heureux?" La science dit que non. Les études prédisent plutôt que l'arrivée d'un enfant réduit notre "chance" au bonheur. Mais que sait la science quand on parle d'amour et de bonheur?

En fait, pour moi, les enfants font partie de ma bulle de bonheur. Ils n'en sont pas les seuls responsables, mais en occupent une place bien importante. Je ne serais pas capable d'affirmer "Mes enfants sont toute ma vie" ou "Mon bonheur, c'est mes enfants". Je ne peux pas leur mettre la responsabilité entière de MON bonheur sur leur épaule, mais je sais qu'ils sont à la base de ma bulle!

Les enfants nous rendent plus heureux, oui! Au-delà de toutes les études qui prétendent le contraire. Ils nous rendent aussi plus zen, plus responsables et plus grands. Meilleurs probablement. Et cela n'enlève rien à ceux qui n'ont pas d'enfant. Selon moi, avoir (ou non) des enfants ne garantit aucun bonheur parfait. C'est le chemin qu'on suit, après, qui détermine notre propension au bonheur. Et notre manière d'aborder la vie, voilà tout. Que notre route soit (Z)imparfaite ou non, c'est si on la choisit sans remords ni regrets - et qu'on l'assume pleinement - qui fait qu'on est bien...

vendredi 26 février 2010

Vraiment imparfaites?

Demain, on participe à une table ronde intitulée "Femmes imparfaites". On a beau lire et relire et relire encore la description de la rencontre, on se pose qu'une seule foutue question: "Sommes-nous vraiment imparfaites?".

Plus on y pense, plus on se dit qu'on est juste des femmes... normales! Qui réfléchissent, agissent, se questionnent et passent à l'action. Qui regardent beaucoup plus devant qu'elles ne passent du temps à regarder en arrière! Qui projettent et qui sont animées par mille projets. Qui manquent de temps pour réaliser tous leurs rêves, mais qui rêvent encore beaucoup! Qui s'investissent au jour le jour. Qui ne font pas de chichis pour des niaiseries, et qui assument pleinement leurs excès. Qui travaillent et se réalisent au quotidien dans plusieurs sphères. Qui voient le verre à moitié plein au lieu de le voir à moitié vide. Qui suivent plus leur instinct et le gros bon sens que les livres et les discours ambiants dans la société. Qui foncent, qui défoncent quelques conventions aussi et qui bousculent les idées bienpensantes. Qui réinventent la vie à notre façon... Qui restent elles-mêmes, tout simplement. Et surtout qui s'amusent au boutte et qui aiment profondément la vie qu'elles ont choisie.

Le reste? On s'en fout, un peu. On ne fait pas comme les autres? Ouin, pis... Notre vie n'est pas parfaite? Heureusement, on n'y survivrait pas. On nous regarde de travers? Ça ne nous dérange pas. On ne nous aime pas? Ça ne nous fait pas un pli non plus; on est "nous-mêmes" d'abord pour nous et non pour plaire aux autres.

En fait... on se sent ben ben ben ben normales! (Z)imparfaites? Oui. Imparfaites vraiment? On ne le sait plus trop! On est juste... nous! Voilà tout!

jeudi 25 février 2010

Les (Z) au Salon du livre de l'Outaouais

Les (Z) passent à l'Ouest! Pour le reste de la semaine, nous serons à Gatineau, au Salon du livre de l'Outaouais!

Samedi, de 13h30 à 14h30, nous jaserons biberon et imperfection lors d'une table ronde aux côtés de Lucie Joubert, auteure de l'essai L'Envers du landau, qui dénonce la société nataliste et la culpabilité que ressentent les femmes qui ont choisi de ne pas avoir d'enfant. De beaux moments en perspective! On vous résumera le tout dans un billet sur le blogue au retour du week-end!

Venez nous faire un coucou au kiosque des Intouchables! On a hâte de vous rencontrer!

Jeudi 25 février:
13h30 à 15h
17h à 18h30

Vendredi 26 février:
16h à 17h30

Samedi 27 février:
12h45 à 13h30
16h à 17h
19h à 20h30

Dimanche 28 février:
13h30 à 14h30

mercredi 24 février 2010

Petite panique estivale

À ce temps-ci de l'année c'est plus fort que moi, je panique en anticipant l'été. ''C'est dans 4 mois, direz-vous. Calme-toi!''

Mais c'est le moment où TriplePapa et moi partons en mission pour dénicher un camp de jour. Où nous devons commencer à échafauder des plans pour trouver un moyen de faire passer l'été aux enfants. Si nous pouvions cumuler 8 semaines de vacances, ce ne serait pas compliqué... mais ce n'est pas le cas! Alors le même casse-tête revient nous hanter chaque année! Car trouver un camp de jour pour trois enfants qui ont tous un petit quelque chose de différent (Momo a besoin d'aide pour monter les escaliers, Lili est en fauteuil roulant et Lolo a un TED -léger, mais un TED quand même!), ce n'est pas une mince tâche!

C'est ardu pour tout parent que de trouver un endroit convenable où faire passer l'été à leurs enfants, mais c'est encore plus complexe quand ceux-ci ont des handicaps. Il y a bien sûr des camps de jour spécialisés, mais à 325$ par semaine (pour un seul enfant), c'est insensé! Tout le budget des vacances y passe! Pour Lili, il est à Montréal, pour Lolo sur la Rive-Sud, ce qui implique un trajet impossible matin et soir. Et ça fait peur aux camps de jour ''réguliers'' qui ne veulent pas pénalisé leur clientèle ''normale'' pour cette minorité...

L'an dernier, Mamie nous a facilité la tâche en venant tous les jours à la maison. Quel coup de main! Mais elle ne s'est pas reposée une miette! Et comme elle se donne beaucoup pendant l'année scolaire, j'aurais envie de lui accorder un beau congé l'été prochain.

Il y a la petite gardienne, bien sûr. Mais dans mon cas, elle ne doit pas être si ''petite'' que ça si elle veut pouvoir soulever Lili de son fauteuil, l'installer dehors ou la mettre dans la piscine.

Ma dernière option? Je songe aller cogner à la porte des étudiantes en technique d'éducation spécialisée. Que diriez-vous d'une job d'été en formule tout compris (ben quoi, on a une belle piscine! ;-) pour garnir votre CV d'une expérience autrement plus pertinente qu'un emploi dans un fast-food? Je me croise les doigts! Je serais soulagée si ça pouvait marcher!

L'été, c'est fait pour jouer? Avec mes nerfs, oui! Et vous, quelle est votre solution pour l'été?

mardi 23 février 2010

Oui au bruit


J'ai toujours trimballé les enfants un peu partout. Même s'ils faisaient du bruit. Même s'ils pleuraient. Même s'ils pouvaient lancer de petits cris ou même chigner. Parce que ce sont des enfants et que des enfants, eh bien, ça fait tout cela, parfois tout à la fois et surtout... sans avertir.

Je me rappelle une fois, MissLulus avait 3 mois, et nous sommes allées à la Piazetta avec deux autres mamans avec leur bébé du même âge. Ils ont chigné à tour de rôle. Parait-il. Perso, je ne m'en suis pas aperçue. Jamais on nous a fait sentir de trop. Bien sûr, quelques hommes d'affaire ont zieuté dans notre direction. Mais sans plus! On aurait pu être mortes de gêne, être mal à l'aise, s'excuser sans fin ou payer sans manger... mais non! On est resté. Les bébés se sont rendormis et on a pris notre café tranquille.

Comprenez-moi bien. Mon enfant pleure: oui, je vais tenter de le raisonner. Non, je ne laisserai pas ses décibels écorcher toutes les oreilles avoisinantes. Mais dans un endroit public, bourré d'enfants - au parc, par exemple - je ne serai même pas gênée par ses cris (exaspérée, oui par exemple!). C'EST UN ENFANT! Souvent, je récolte beaucoup plus de petits sourires de sympathie et de "je te comprends" de la part des autres parents. On a l'air de se dire "Ah, tiens! C'est ton tour aujourd'hui!". Et prendre le tout en rigolant, c'est bien mieux!

Si le braillage devient incontrôlable dans un environnement inadéquat, je suis capable de le sortir sans qu'un règlement ne m'y oblige. Soit qu'on prend la porte rapidement! Soit que je lui murmure une formule secrète à l'oreille ("Tu te calmes illico, car j'ai un tapis de punition plié en 28 au fond de ma sacoche et tu vas t'asseoir dessus au milieu de tout le monde!" ou "Tu te tais et je te donne un bonbon tantôt!"... )

Souvent, je pense que les parents, on a développé une oreille intelligente. Je suis auditivement sélective. Des pleurs? Surtout si ce ne sont pas ceux de mon enfant, ça ne me dérange pas!

Non, vraiment, des endroits (villes, restaurants, magasins, etc.) - et donc des "personnes" !!! - qui ne tolèrent pas les "nuisances sonores" des enfants, je ne comprends pas. Et je trouve hallucinant qu'une ville, comme Berlin, soit obligée de faire un amendement à un loi pour autoriser les enfants à faire du bruit!! (lire l'histoire ici). On a même ajouté dans la loi que le bruit était l'expression d'un épanouissement naturel!! Quoi? Il faut rappeler cela à des adultes que des enfants, ça fait du bruit? Ben oui!! Qu'il n'y a pas de bouton "mute"! Que des pleurs, ça se déclenche comme ça, sans raison! Et qu'un parent, des fois, ça ne sait pas quoi faire pour calmer son Terrible Two en crise! Et que eux aussi ont déjà été des enfants... et que s'ils sont aussi chiants, une fois adultes, à faire des lois interdisant aux enfants d'être des enfants, de crier et de s'amuser et de pleurer des fois aussi (souvent?), eh bien ils devaient être aussi des bébés chiants qui braillaient en masse...

C'est fou comment des personnes peuvent arriver à oublier qu'ils ont été, un jour, des enfants... Et pour leur rappeler, j'aurais le goût de sortir sifflets, crécelles, trompettes et flûtes pour aller leur casser les oreilles bien comme il le faut! Juste pour leur montrer comment ils sont ridicules.

Qui veut un sifflet pour venir avec moi dans ma nouvelle mission?

lundi 22 février 2010

Vivement la relâche... des lunchs!

Ce qui me plaît plus que tout avec la relâche scolaire, c'est... le congé de lunchs!

À cette période-ci de l'année, j'ai épuisé toute mes recettes et mes idées de lunchs (chauds et froids!). Si bien que ces dernières semaines, les lunchs des enfants ont plus souvent qu'autrement fini avec:

a) un sandwich à la dinde
b) des oeufs durs sur une salade de macaronis (platement garnie de carottes achetées râpées et de mayonnaise)
c) une pointe de quiche
d) des tortellinis
...qu'ils ont plus souvent qu'autrement rapporté en partie à la maison (je soupçonne une déprime saisonnière de leur côté aussi!)

Bref, je n'ai plus d'idées, plus d'énergie et je combats une écoeurantite aiguë pour les lunchs (et je ne céderai jamais aux pogos! J'ai beau être imparfaite, je frémis d'horreur devant les pogos que je croise dans le frigo du service de garde où je dépose le plat du jour de mes enfants. Couper une pointe de quiche (achetée!), c'est pas tellement plus long, non?).
J'en ai marre de laver des dizaines de ti-maudits plats chaque soir!! Et encore plus tannée de faire tomber la pile mal équilibrée de ti-plats chaque matin en cherchant le maudit couvercle qui fitte seulement avec le plat que j'ai dans les mains!!!

Et pour ajouter du désespoir à ma déprime, voilà que je suis tombée sur ceci:




De quoi faire ca-po-ter mes enfants (et me sentir assez plate merci en ajoutant la dernière tranche de fromage à un xième sandwich à la dinde!)

vendredi 19 février 2010

Choisir un film en famille... ouf!

Tous les vendredis soirs, on se fait un petit cinéma maison (petit car la télé ne fait pas 35 pouces!). La fatigue accumulée de la semaine se dissipe plus rapidement collés tous les 5 sur le sofa, un gros bol de pop corn sur les genoux et la télécommande Illico à la main! Y'a aucune autre proposition qui arrive à la cheville de notre petit rituel.

Jusqu'à tout récemment, on trouvait rapidement un titre qui convenait à toute la famille. C'est l'un des avantages d'avoir 3 enfants du même âge, leurs goûts font presque toujours l'unanimité. Mais avec le temps, les vendredis se succédant à un rythme d'enfer, nous avons dû élargir notre sélection (on a tout vu!) et les enfants sont devenus beaucoup plus pointilleux.

Lolo, le plus pissous d'entre tous, ne veut absolument pas avoir peur. ''Je vais faire des cauchemars!'' Bon point. Pas de films fantastiques, pas de Harry Potter dépassé le tome 3, pas d'images glauques, pas de personnages mystérieux. Exit les Narnia et cie!

Momo ne veut plus de dessins animés. ''C'est pour les bébés!'' Pourtant, je la surprends encore à chantonner devant Cendrillon ou La Belle au Bois dormant (''Ça ne compte pas, c'est nos DVD!'')

Lili veut rire. Des comédies, rien que des comédies, ou des documentaires mais ''sans petits bébés qui meurent, ok maman?'' (Comment savoir? Y'a toujours une petite bête qui meurt dans les documentaires animaliers!)

Alors ces derniers temps, nos soirées cinéma sont devenues des ''soirées bandes-annonces''. On se farcit une dizaine de bandes-annonces à la suite. On se tanne et on finit par ré-écouter le dernier épisode des Parent emmagasiné dans notre enregistreur numérique.

Mais vendredi dernier, un film a fait l'unanimité: 27 robes (!)

''Voyons les enfants, c'est une comédie romantique pour les grands...!'' J'avais prononcé un mot de trop: grands ''Alors ouiiiii, on veut ce film-là!'' Même Lolo nous suppliait! Comme ça nous semblait malgré tout inoffensif, on a cédé. Et grâce à leurs 1001 questions sur ''la vie des grands'', on a passé un bon moment (parce que le film, bof... ;-)

Sommes-nous rendus dans une phase contes de fée modernes? Le Journal de Bridget Jones? La Mariée est en fuite et autres sucreries mettant en vedette Jennifer Aniston (ils ont adooooré Marley et moi!!) ou Julia Roberts?

Ce sera quoi à 8 ans? Lendemain de veille? 7 plans avant mes 30 ans? (Je blague!!)

Et ce soir?

TriplePapa veut les convaincre de regarder
1981. ''On va leur montrer c'était quoi être des enfants dans notre temps! Pas de DVD, pas d'Illico, pas de jeux vidéo, même pas un VHS!"

Quand on y pense c'était l'âge de pierre!

jeudi 18 février 2010

Les vraies affaires

Enfin!

En écoutant Tout le monde en parle dimanche dernier, on a instantanément eu envie d'aller prendre un verre avec Biz, le rappeur de Loco Locass.

***

Un gars qui ose dire qu'il n'a pas trippé dès le premier souffle de son bébé, c'est rare! Avouer que c'est vers deux ans qu'il a commencé à avoir du vrai fun avec lui, c'est rare aussi! Confier qu'il sentait une pression énorme - "le poids du monde tomber sur ses épaules" à la naissance de son fils - , c'est ultra rare.

Des pères qui prennent la parole, il y en a peu. Et habituellement, ils vantent les louanges de leur vie de père. C'est cool! Tant mieux! On aime bien les papas qui trippent avec leurs enfants. Mais ça arrive aussi qu'ils trippent à retardement, comme semble l'avoir fait Biz. Et c'est ok aussi!

C'est une oeuvre de fiction, bien sûr. Mais teinté, on le sent, de son expérience personnel. Tant mieux si on finit par se dire "les vraies affaires", dire que c'est rushant, dire qu'on flirte souvent plus - et surtout en plein milieu de la nuit - avec la dépression qu'avec une dose d'amour maternel/paternel... Et même si ça a l'air d'une dérive, car on se sent à contre-courant des autres et de comment on devrait se sentir, ça n'en est pas une... C'est normal, faut juste se le dire! Et chapeau à Biz d'avoir abordé ce sujet (z)imparfait et touchant.

***

Alors, Biz? Rosé? Rouge? Blanc? Punch? Bière? Porto? Que préfères-tu? On te l'offre!

mercredi 17 février 2010

Mères débordées: quand Dieu s'en mêle...

On avait déjà des tonnes de guides sur l'éducation, la nutrition, la psychologie, la discipline, sans compter les livres de psycho-pop sur le bien-être personnel et toutes les théories de visualisation pour réaliser nos rêves. On a des livres de 300 pages qui nous apprennent à mieux gérer notre temps et d'autres à 49,99$ qui nous enseignent comment mieux gérer notre argent. Bref, on a tout et plus encore.

Eh bien non!

Comme si on n'étaient pas déjà assez ensevelies sous les livres de toutes sortes, en voici un nouveau qu'on n'attendait même pas: la Busy Mom's Bible.

Oui, la Bible, la vraie, celle avec un B majuscule. Elle sera lancée en mars par Zondervan Publishing au prix de 24,99$ US. Et elle est offerte gratuitement aux mères (américaines) débordées qui accepteront de la réviser et de la commenter en ligne d'ici le 26 mars. (ben oui, tout le monde le sait, les mères débordées ont du temps pour ça!!)

Ce qui la rend unique (et destinée à son public cible), c'est qu'en plus de livrer le message du Nouveau Testament, elle comprendra de courtes pensées et prières pour la mère de famille qui n'a que quelques minutes par jour à consacrer à Dieu. Avec, en prime, quelques trucs et conseils approuvés par d'autres mères chrétiennes pour élever son enfant dans la foi.

De toute évidence, vous n'y retrouverez par le même contenu que dans le Guide de survie des (Z)imparfaites! :-)

mardi 16 février 2010

Dormir avec la familia, mais dormir!

Alors que j'écrivais cet article, il m'est arrivé un truc étrange. J'ai entendu des voix. Oui, oui! Vrai de vrai! Plein de voix dans ma tête.

Vous arrive-t-il de faire grimper dans votre lit un petit minou grippé ou une princesse qui a fait un cauchemar? Eh bien, on le ferait à grand risque parait-il... pour le sain développement de l'enfant.

Ce n'est pas faux. Pas du tout. Mais une des luttes les plus féroces auxquelles sont confrontés les parents n'est justement pas le sommeil?

Combien de fois on plie, sachant très bien que la place des enfants est dans leur lit, mais sachant aussi qu'en leur ouvrant nos draps, c'est la façon de les rendormir rapidement... et nous aussi? Et que cela joue aussi sur le sain développement de notre enfant et le sain maintien de notre équilibre mental à nous... On choisit nos batailles! Et on les gagne une à la fois, parait-il. Il faut se le rappeler parfois!

Dites-moi que ça vous arrive vous aussi? Et que ces voix que j'entendais n'était pas que la mienne et son écho puissant, mais aussi les vôtres?

lundi 15 février 2010

Ignorez vos enfants! (un peu)

Accordons-trop d'importance à nos enfants? Prennent-ils trop de place dans nos vies? Le monde tourne-t-il trop autour de nos petits chéris?

La réponse est OUI. Selon le psychologue familial américain David Code, auteur du livre To Raise Happy Kids Put Your Marriage First (le message est clair!), nous nous dévouons beaucoup trop à nos enfants au détriment de notre couple. Pas faux.

Mais de là à les ignorer, comme le suggère le psy, il y a un pas que je n'oserais pas franchir. Après tout, si j'ai eu des enfants c'est dans le but ultime qu'ils bouleversent ma vie, qu'ils l'amplifient et la rendent époustouflante. J'étais d'accord. C'était dans le deal! Je ne veux pas d'une vie consacrée à moi-même. Je l'ai vécu pendant 30 ans, c'est bon. Ma petite personne m'en remercie. Maintenant, elle et moi, on est passée à autre chose.

Sauf qu'il y a du vrai, beaucoup de vrai, dans les propos de David Code. En entrevue au Telegraph, le psy soutient qu'on fait suffoquer nos enfants en leur accordant trop d'attention et qu'en négligeant notre couple, on finit par nuire à leur développement. ''Les familles centrées sur les enfants sont composées de petits anxieux et de parents épuisés, dit Code. Nous sacrifions beaucoup trop vite notre vie pour nos enfants. En mettant autant d'énergie sur notre couple que sur nos enfants, nous leur offrons un modèle gagnant-gagnant qui leur servira dans le développement de leurs relations interpersonnelles.''

À méditer tous les jours, n'est-ce pas? Car lorsqu'on devient parents, doser l'attention que l'on donne aux enfants VS celle qu'on s'accorde en tant qu'amoureux est l'une des choses les plus difficiles.

Jusqu'à ce que mes triplés aient 3 ans, je peux confirmer que mes enfants ont pris toute la place. D'abord, ils ont débarqué en gang, plus nombreux que nous, et nous avons été submergé par leur présence. TriplePapa et moi, nous nous sommes mis d'accord pour supporter ce rythme et courir le marathon pendant 2 ans. À 2 ans, les enfants prenaient encore toute la place. On s'est résigné à courir le marathon une année de plus. À leur 3e anniversaire, on n'en pouvait plus! Nous avons fait un pacte pour tenter de reprendre notre place à 2 devant notre groupe de 3. Aujourd'hui, 3 ans plus tard, je crois que nous avons réussi à rétablir l'équilibre. L'empire a contre-attaqué! Nous faisons équipe contre ''l'envahisseur''! Ainsi, même si nous ne passons pas toujours en premier, nous ne passons pas toujours en dernier non plus.

Sans pour autant mettre le couple devant les enfants, il y a moyen de le mettre au même niveau. Et sur ce point, ce livre déculpabilisant s'amène avec fraîcheur dans notre bibliothèque!

samedi 13 février 2010

Un livre pratique... et pas parfait!

et co-écrit par So, une de nos (Z) invitées!!

Des vrais de vrais trucs de parents ramassés au fil des conversation, des échanges sur un forum de discussion et... de mésaventures in the real life.

Et surtout un format ultra pratique, une mise en page éclatée et pas trop ordonnée (on aiiiiiiime cela!), des illustrations rigolotes et un prix d'ami. Pourquoi s'en passer?

Alors voilà, les 100 trucs pour les parents des tout-petits
est enfin disponible! Avec en prime un zeste d'imparfaititude avec un extrait des (Z).

Félicitations Solène!

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 35)

tu pars pour aller au lancement de ton amie et que tu ne penses pas deux minutes que l'après-midi pourrait se transformer en soirée improvisée et souper vite fait en n'ayant pas une couche en ta possession (ni dans le fond de ta sacoche, ni dans le fond de l'auto, du coffre à gant, ni sous le siège d'appoint ni nulle part!!) et que JeuneHomme mouille de façon hallucinante son pantalon..... tu te retrouves à lui fabriquer une couche de secours avec une serviette sanitaire.

Ce n'est pas fini.

Je l'ai agrippée tant bien que mal dans une petite culotte de "spare" du fils d'une amie et un bas de pyjama trois fois trop grand dont j'ai tortillonné un bout et fait un noeud dedans.

Le chic fou! JeuneHomme a été traumatisé. Moi, j'ai eu assez honte quand même...

Depuis, j'ai une couche dans le coffre à gants, prête à toutes les éventualités possibles. Mais c'est une couche... de princesses! Ben coudonc! Pauvre JeuneHomme...

vendredi 12 février 2010

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 33)

tu as installé un petit pot (qui se visse pour contrôler les tentations) rempli de bonbons dans la chambre de bain pour inciter JeuneHomme à faire ses beauuuuuuuux pipiiiiiiiiiiiiiiiiis dans la toilette, mais que devant son refus obstiné, tu finis par manger toi-même les dits bonbons un à un après chaque pipi!

Et te fait prendre par une MissLulus au regard à la fois réprobateur et un peu dépassé!

jeudi 11 février 2010

C'pour quel âge?

1) Dans les salons du livre ou quand je fais des rencontres dans les écoles, il y en a toujours un enfant qui finit par lever sa main timidement, prenant son courage à deux mains tout en rougissant, pour me demander d'une toute petite voix:

- Est-ce que c'est un livre pour les gars ET pour les filles?

ou encore

- Est-ce que c'est pour 8 ans?

Chaque fois, j'ai envie d'aller le serrer dans mes bras. Je prends ma voix la plus douce et gentille et je lui réponds que aimer un livre, ce n'est pas une question de sexe ou d'âge. Et qu'il faut écouter son coeur. Et surtout surtout surtout, j'intègre dans une de mes phrases "Tu as le droit d'aimer ce que tu veux...." avec des variations comme "même si tu as 8 ans et 3/4 et que c'est écrit pour les 6 à 8 ans".

Les enfants ont besoin de se faire rassurer. Ils ont besoin de savoir que c'est correct de lire des livres pour "plus petits" comme des livres "de filles" ou "de gars".

***

2) Dans les salons du livre, il y en a toujours un parent qui finit par taponner mes livres un peu dédaigneusement, en retroussant le nez, les yeux froncés et l'air dépassé pour demander haut et fort devant son enfant (le plus souvent!):

- Ouin, c'pour quel âge cela?

ou encore

- Tu vois ben, c't'un livre pour les filles, cela. Hein, madame?

Chaque fois, j'ai envie de le mordre ou de faire résonner mon poing sur la table. Je prends ma voix la plus dure et mets mes yeux les plus perçants et je lui réponds qu'il n'y a pas d'âge pour aimer un livre et que chaque parent devrait bien savoir ce qu'aime (ou non) son enfant et que ça n'a surtout rien mais alors rien à voir avec le fait d'être une fille ou un gars.

Mais les parents tapent du pied en attendant que je me commette en sortant un chiffre, prêt à crier "Tu vois, c'est pour les 6 à9 ans et toi, tu as 10 ans! C'pas pour toi!". Ohhhh que non! Jamais! Je n'humilierai pas un enfant qui a le goût de lire et ne l'enfermerai pas dans un carcan d'âge idiot. Mais je vais humilier un peu le parent. Je dis donc en regardant l'enfant dans les yeux "Tu sais, l'âge c'est pas important... c'est ce qui se passe dans ton coeur qui l'est, mon grand! Toi tu sais ce que tu aimes. Est-ce que ta maman sait ce que tu aimes par-dessus tout? Tu penses que tu aimerais cela cette histoire-là?" Habituellement, le parent finit par rougir un peu. Je pense parfois à dire que sa mère achète bien une crème Premières rides alors que très visiblement elle est rendue à la 2e étape de la chasse aux rides. Ou que son papa aime probablement s'empiffrer de bonbons même si on dit que les friandises, c'est pour les enfants... Un jour, je vais le dire! Je le jure.

Chaque fois, je n'en reviens pas. Que des parents aillent mettre des idées pareilles dans la tête de leurs enfants. Réduire la lecture et le plaisir de se glisser dans 1001 histoires à une histoire de chiffres ou de "Les pirates, c'est pour les gars! Les princesses, c'est pour les filles!". Et devant les enfants, en plus!

Ça m'énerve profondément quand ça vient de la bouche d'adultes! Ils ont bien beau vouloir choisir un jeu éducatif pour une tranche d'âge plus avancée pour stimuler encore plus leurs enfants... ça ne marche pas avec un livre. Et même pas plus avec un jeu. On s'en fout de l'âge, ce qui compte c'est le plaisir... Non? Il y en a encore qui se formalise avec des âges? Qui enferme le plaisir entre 2 âges? Qui délimite les possibilités de plaisir? Le poil me redresse sur les bras. Et j'ai encore envie de prendre l'enfant dans mes bras et lui chuchoter à l'oreille qu'il a le droit d'aimer cela... même si ses parents n'y comprennent rien!

***

Franchement, on as-tu vraiment besoin d'écrire en gros caractères sur un livre pour les 7-9 ans? À qui ça sert? Mettre un âge n'est pas un indicatif pour les parents. Eux, ils devraient savoir quel genre de lecteur est son enfant et surtout ce qui le fait tripper! Lâchez cela et fiez-vous à votre instinct, bordel!

À quoi ça sert à part de gêner les futurs lecteurs? De les priver d'un moment de plaisir? D'être fier d'eux parce qu'ils ont été capables de lire un livre tout seul? De rater peut-être la rencontre DU livre qui déclenche la plus folle des passions... celles d'aimer lire pour le restant de sa vie?

Les livres, pour moi, ne sont pas précieux et surtout ils sont pour tout le monde. Tout le monde. Et bien des parents devraient recevoir une prescription de lecture de livres jeunesse pour retrouver le plaisir de vivre, de savourer et de s'émerveiller qu'ils ont visiblement perdu.

mercredi 10 février 2010

Parents geeks, bébés traqués

Avez-vous tenu un registre de tous les pipis, cacas, boires, ingestion de solides, de médicaments (quantité, heure) et noté tous les horaires de sommeil (sieste, repos, nuit) de vos nourrissons? Sur un bout de papier? Un post-it? Dans un fichier Excel?

Un papa geek a fait pire que ça, il a créé un logiciel pour tenir le compte de toutes ces données. Le Trixie Tracker, du nom de sa fillette, la première qu'il a ainsi ''traquée''.

Le bon papa, qui se dit obsédé par la technologie et par son bébé (on le croit!), a choisi de combiner ses deux passions pour offrir un logiciel de compilation de données pour les nouveaux parents. Il a créé un widget qui permet notamment à la maman qui est de retour au boulot de recevoir des alertes l'informant en temps réel de toutes ces données ''primordiales''. Une application mobile pour l'iPhone est également disponible. Le but (à part perdre son temps)? Établir des patterns pour mieux prévoir les besoins de l'enfant et calculer les probabilités comme le tableau ci-dessous, qui permet de déterminer la meilleure ''fenêtre de probabilité'' de mise au dodo de bébé:

Ce qu'en pensent les professionnels de la santé? C'est un outil rassurant pour les parents dont la vie est entièrement gérée par ce genre de données, alertes et rappels de tout acabit. Mais cet outil oublie une chose, rappelle une infirmière, quand une courbe se dessine et qu'un modèle se précise, c'est habituellement le moment que choisira bébé pour changer, évoluer, modifier ses habitudes. (Je confirme!)

Bébé a beau être traqué à la seconde et au millilitre près, rien de remplacera jamais l'expérience et l'instinct. Alors lâchons les bébelles et regardons notre bébé dans les yeux, c'est encore la meilleure façon de le comprendre!

mardi 9 février 2010

Puissant système anti-vol d'auto


Juste avant une série de conférences, l'autre matin (oui oui, la même que pour mon crayon de Diego!), je sirote doucement un café chaud et grignote une brioche. Tranquillement. Dans un brouhaha inhabituel d'adultes au lieu de cris d'enfants et de background de Toc Toc Toc. Moi, sérieux, je suis bien. Je ne pense à rien d'autre qu'à moi.

Arrive ma collègue. Elle trimballe son sac d'ordi, sa sacoche déborde avec son GPS, son iPod et autres paperasses.

???

Mon air perplexe la pousse à m'expliquer.

- J'ai du laisser mes clés en bas pour le stationnement. Je ne voulais rien laisser dans l'auto.... au cas où...

- Au cas où?

- Ben, un vol?


Ah oui!!! Un vol! Je n'y avais jamais pensé. Même pas une seconde. Moi, j'ai un puissant système anti-vol. Ultra-puissant. Et gratisssssss.

J'imagine trop bien un voleur zyeuter rapidement par la fenêtre de ma voiture. Le spectacle ferait fuir même le plus minable des bandits.

Deux sièges d'auto peu reluisant, assez déglingés et sales (ben quoi de la neige mêlée à du sable, du sel et autres cochonneries... ça laisse des traces!). Des morceaux de chips, des Cheerios par dizaine sur le sol et d'autres "croûtés" sur le siège, des morceaux de vieilles barres tendres raides comme des balais (perdre mon balai à neige, je pourrais les utiliser sans problème!), des empreintes chocolatées, un coeur de pomme qui se fossilise entre le banc d'appoint et le siège, deux revues déchiquetées, 4 sacs réutilisables avec des cernes de saletés, une carte routière détruite où Ottawa est étonnament la voisine immédiate de... Matane (rien de moins!), une mitaine orpheline, deux parapluies, des enveloppes vides (et des pleines), une collection impressionnante de coupons de stationnement, des CD éparpillés (et scrappées, of course!), des collants de Winnie L'Ourson dans les vitres, un drapeau du Canadien en berne (au fond de l'auto), une doudou, 3 jouets du McDo (identiques), 4 voitures miniatures, 2 paquets de gommes (vides) et j'en passe...

Puissant anti-vol!

Vraiment, j'imagine le pauvre voleur désespéré qui apercevrait tout cela. Quand bien même que mon iPod (rempli de tounes de Annie Brocoli, entre autres) ou mon portable serait bien en vue, le filou serait vraiment intéressé à se retrouver au volant de ma voiture? Alors verrouillée ou non, clés remises au préposé d'un stationnement ou pas, je n'ai aucune crainte.

Et pendant que je déguste mon café, je me mets à rêver. Tant qu'à y être, chers potentiels voleurs ben découragés qui auraient un oeil sur ma voiture, je pourrais peut-être vous laisser les clés et le billet de stationnement.... vous pourriez le payer avant de partir!

lundi 8 février 2010

Appelez-moi Madame... mais par mon vrai nom!


Y'a-tu quelque chose qui me fâche plus qu'un appel pour un sondage à 18h alors que je termine la dernière leçon de Lili tout en remuant le souper du bout de l'autre main?

Oui!

Un appel pour Madame L.N.! Y'en n'a pas de Madame L.N. sous mon toit, y'a juste un Monsieur L.N. Moi, c'est Coulombe. C.O.U.L.O.M.B.E.

COU-LOM-BE

OK???????

Bon, le bottin téléphonique, c'est une chose. Mais je n'en reviens toujours pas que nos consoeurs canadiennes, américaines ou françaises changent encore de nom de famille lors qu'elle prononcent leurs voeux de mariage. Gros débat à ce sujet d'ailleurs ici, sur le blogue Famille du MSN canadian. La blogueuse revendique simplement son droit à conserver son nom après le mariage mais -oh! scandale!- elle s'est attirée les foudres des électeurs de Stephen Harper... euh... de ses lecteurs.

J'ai également causé une commotion dans la famille de TriplePapa en France, où nous étions allés convoler il y a de cela plusieurs années (déjà!). J'avais refusé que le nom de TriplePapa soit ajouté à la suite du mien dans notre Livret de famille (un petit registre familial qu'on nous remet en France lors du mariage et qu'on fait mettre à jour à la naissance de chaque enfant).

Surprise d'abord puis quelque peu indignée par la suite, la belle-famille française ne se lassait pas de m'envoyer des flèches bien aiguisées déguisées en humour à la sauce Roland Magdane (i.e. pas drôle) ''T'avais juste à pas le marier si t'en as honte!'' ''C'est sûr qu'avec ton prénom américain, ça fait décalé!'' Même la jeune cousine d'à peine 20 ans était éberluée par mon choix.

Je suis loin d'être une pro-mariage (je suis pro-choix!) mais je n'ai jamais compris pourquoi les femmes devaient perdre leur identité en se mariant. J'avais 5 ans et je sursautais à chaque fois que ma grand-mère se nommait ''Madame Adrien Dubé'' en public! ''Ben voyons, grand-maman, tu t'appelles Cécile!?!''

Autre temps, autres moeurs... d'accord! Mais nous sommes en 2010, doit-on le rappeler! Qu'une blogueuse se fasse ramasser parce qu'elle revendique le droit de conserver sa propre identité me déprime. On ne cesse pas d'être soi parce qu'on a trouvé sa douce moitié (ça le dit ''moitié'', pas ''part entière'').

Et mes enfants ne sont pas moins les miens parce qu'ils ne portent que le nom de TriplePapa (Est-ce que je viens de lancer un autre débat? Hola! Je suis pro-choix pour ça aussi, et ça, c'est le mien). C'est LEUR identité. Pour le reste de leurs jours. Et c'est très bien comme ça!

dimanche 7 février 2010

Pourquoi souffrir?


Entendu à l'émission «Guide restos Voir», Sophie Faucher qui s'extasie sur les bienfaits de l'huile d'olive.

«Les vertus de l'huile d'olive sont infinies. J'en ai pris une cuillerée chaque jour pendant ma grossesse, et je n'ai pas eu de vergetures...»

Jusque là ça va, si l'effet placebo a fonctionné pour elle, je n'ai rien contre. C'est après que ça se gâte.

«...et le bébé est venu au monde comme une lettre à la poste!»

Enfin! La voilà la solution aux douleurs endurées par les femmes depuis des milliers d'années: l'huile d'olive.

C'est simple, le bébé glisse! La margarine, ça fera aussi?

samedi 6 février 2010

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 32)

tu assistes à une série de conférences sérieuses pour le boulot et que le seul crayon que tu trouves au fond de ta sacoche est... un stylo de Diego!

vendredi 5 février 2010

Sentir venir la gastro...

Avant d'être maman, ma dernière gastro remontait à mes 8 ans. Maintenant, je suis la spécialiste pour "sentir venir" ce foutu virus! Sérieusement, j'ai développé une tactique infaillible, appelez cela un super don (quoique j'en prendrais bien un autre que celui-là!). Mais il n'est applicable qu'à moi, en tant qu'adulte. Car les petits, on ne se le cache pas: on dirait que la gastro leur saute dessus sans avertir. Ça mange 3 Tube, 2 Minigo, une grappe énorme de raisins verts, une pomme et des tartines de beurre de peanut (en collation!) et rien ne leur laisse paraître qu'ils seront malades dans quelques heures.

Moi? Je détecte le tout rapido. Le virus doit encore que me rôder autour et je sais dès ma première bouchée, au repas, que je risque d'être malade. Des fois, je me dis "Bah!! Un bon rôti de palette! Quoi de mieux pour "écraser" une gastro-naissante!" Je me dis autant essayer de la refouler et qu'au pire, je vais être quitte pour ne plus refaire du dit rôti de palette pour un bon bout (préférablement, il vaut mieux se trouver un repas qu'on ne veut pas refaire ou qu'on déteste particulièrement à préparer quand le virus danse autour de nous! Ainsi, on élimine à vie - ou presque - ce menu de nos planifications!.

Aussi, entre le temps de manger et le moment où on discute avec le bol de toilette, on trouve même assez d'énergie pour se rendre à la pharmacie. Pour contaminer la population? Entre autres, mais surtout pour faire le plein: pédyalite pas buvable, Gatorade (oui oui c'est pas vraiment recommandé, mais ça nous redonne de l'énergie), du bon vieux Ginger Ale, du Bio-K, des biscuits soda salés (les autres ne sont pas mangeables!) et les dernières revues à potins ( un lendemain de veille de bol, ça nous scrappe assez qu'on n'a l'énergie que pour savoir les derniers changements de carrière de Suzie Villeneuve qui troque la chanson pour les plats Tupperware!).

Ainsi, la gastro peut arriver. Je suis à velle de pouvoir prédire l'heure à laquelle elle va frapper. Je suis tellement bonne dans mes prédictions que j'ai le temps d'économiser mes énergies et de coucher les petits mousses avant de m'installer dans mon lit... pour l'attendre. Un bol à côté de moi, une serviette et mon verre de Ginger Ale.

Et elle arrive... Mais avec mon kit de survie, je vais mieux plus rapidement. Vraiment. Ou c'est quand qu'on sait que le malheur va nous frapper, on l'affrontes mieux en étant préparé.

Dites-moi: il y a des trucs que j'aurais oublié pour vivre mieux ma prochaine gastro? Des signes que j'ai oublié?

jeudi 4 février 2010

Surdité nocturne: un mal masculin

La surdité temporaire de nos petits (z)imparfaits nous irrite mais, comme plusieurs l'ont souligné en commentant ce billet la semaine dernière, ils ne semblent pas être les seuls atteints de ce mal. Les papas ont aussi des ''poussées de surdité'' particulièrement... la nuit.

Ça va bientôt faire 7 ans que nos nuits sont perturbées par des pleurs, des cauchemars et des envies de pipi et je peux compter sur mes doigts le nombre de fois où TriplePapa a entendu par lui-même ces bruits ambiants. Habituellement, il s'en rend compte parce que je viens de lui donner quatre tapes sur l'épaule ou un coup de coude dans les côtes. Au début, ça me décourageait mais je me suis rapidement aperçue que je pouvais retourner la situation en ma faveur... Si bien qu'aujourd'hui, bizarrement, les enfants demandent quasiment toujours Papa la nuit. Enfin, moi c'est ce que j'entends... (lui, il n'entend rien alors...) Et à force de voir TriplePapa courir à leur secours la nuit, ils en sont venus à vraiment demander Papa. Héhé

Mais j'ai appris tout récemment qu'il ne fallait pas blâmer les papas pour cette surdité nocturne. Selon une recherche britannique menée dans un laboratoire d'études sur le sommeil, les cris et les pleurs des bébés arrivent au premier rang des bruits qui réveillent les femmes pendant leur sommeil (devant le bruit du robinet qui coule, celui des bagarres à l'extérieur et le ronflement) alors que chez les hommes... les pleurs des bébés n'apparaissent même pas dans leur top 10! Ce qui les réveillent? Les alarmes de voiture, les vents forts, une mouche qui vole, les criquets (les criquets? ça m'endort!), le tic-tac d'une horloge mais pas leurs enfants!

La recherche précise aussi que si les femmes se réveillent plus facilement la nuit, elles ont toutefois plus de difficultés à se rendormir. Raison de plus d'envoyer les papas sourds au chevet des petits la nuit!

mercredi 3 février 2010

Plaidoyer pour l'école publique de quartier

Je trouve parfois Marc Cassivi un peu extrême dans sa paternité, mais j'avoue qu'en tant qu' invité du jour sur la Mère Blogue, j'ai bien aimé ses réflexions ou plutôt ses non-réflexions de père indigne quant à l'école que fréquenterait ses enfants.

J'habite un quartier populaire et je pense que la question qu'on m'a posée le plus souvent avant l'entrée à l'école de ma fille est la suivante: "Vas-tu l'envoyer à l'école de quartier?" Et à ma réponse affirmative, toujours la même réaction de surprise... "Pourtant, vous auriez les moyens lui payer du privé, une école internationale... à la limite, envoyez-la au moins une école alternative, non?"

Mais non, je n'ai pas vraiment envisagé ces options. Je voulais qu'elle apprenne à l'école bien sûr, et qu'elle y soit heureuse. Mais je voulais aussi que les choses soient simples pour elle et pour nous. Qu'elle puisse croiser des amis au parc ou en jouant dans la ruelle, qu'elle soit dans un environnement connu. Pas avoir 45 minutes de transport en auto ou en autobus à faire soir et matin, impliquant du même coup 1h30 de temps de jeux ou en famille de moins... Et c'était la réalité que nous auraient imposé les plus proches écoles "à vocation particulière".

Choupinette est donc entrée à l'école publique au coin de la rue, la 2ème plus défavorisée du quartier, en maternelle l'an dernier. Et tout s'est passé de façon très positive. Oui, elle a vécu des choses un peu plus difficiles l'an dernier, mais les professeurs et les intervenants ont bien pris les choses en main. Et bon, aurait-elle été vraiment plus protégée de tout cela dans une école privée? Je ne le crois pas. Pour avoir travaillé 2 ans dans une école privée secondaire, je peux vous dire qu'il n'y a pas moins de problème là qu'ailleurs...

Et comme je le disais récemment à une maman qui me questionnait sur l'école de quartier...

"Bien sûr il n'y a rien de parfait! Mais je te dirais que l'avantage pour les enfants de fréquenter une école de quartier populaire, c'est que ça ouvre la discussion sur plein de sujets intéressants. On prend souvent un moment au souper pour revenir sur sa journée et de pouvoir parler de sa perception des choses permet de la sensibiliser à une autre réalité que la sienne. Ça en fait une petite fille à l'esprit ouvert et avec des qualités humaines très appréciées."

Oui, les choix sont immenses pour l'école. On a toutes les possibilités pour notre enfant, et parfois aussi les moyens de se l'offrir. Mais je pense qu'il faut aussi être capable d'évaluer si les inconvénients et contraintes ne supplantent pas les avantages de l'école dont on a tant rêvé pour notre enfant... À 5 ans, pour moi en tout cas, le privé, l'international, l'école de musique ou de langues peut attendre... Surtout quand elle me gobe du précieux temps avec mes enfants!

Cette semaine, c'est l'inscription de PetitLoup à la maternelle. Et il est bien heureux à l'idée de suivre les traces de sa soeur, juste au coin de la rue!

(Z) Imparfaite invitée: So

mardi 2 février 2010

Le biberon jusqu'au dentiste

La semaine passée, au dentiste, un loooong formulaire à remplir pour la première visite de JeuneHomme. On aurait cru qu'il allait se faire opérer à coeur ouvert. Je me plie à l'exercice en rigolant avec une grand-maman très (Z) qui remplissait le même pour sa petite-fille en inventant tout plein de réponse.

Oh! Tiens! Dernière question. "En bas âge, votre enfant... a) a été allaité b) biberon de lait c) verre à bec d) suce e) jus"J'ai voulu faire une blague et demander à la secrétaire où était la case pour Pepsi, mais je n'ai pas osé quand j'ai vu son faible potentiel d'humour.

Donc: biberon et verre à bec. Après l'examen, la dentiste me rencontre pour m'annoncer que JeuneHomme a trois caries. Bon! C'est pas la fin du monde. Mais elle revient "Il boit encore au verre à bec?". Euh, oui! Au lit? Euh oui!

"Ohhhhh JeuneHomme, tu es un grand garçon maintenant, tu vas boire avant ton dodo et APRÈS brosser tes belles dents avec maman! Hein, JeuneHomme? Hein??"

JeuneHomme est resté de marbre.

Oh là! Gentille dentiste, ce n'est pas parce que tu as réussi à lui faire ouvrir la bouche pour examiner ses dents que tu vas réussir à lui enlever son verre à bec rouge de Flash! Haha! On n'a même pas enlevé sa couche!

Mais, bon! Transportée par un élan d'enthousiasme, je me suis dit que peut-être leur incantation aurait réussi et que de lui-même il aurait voulu ne pas prendre son verre le soir au dodo.

Hahahaha! Que je le connais, mon JeuneHomme. Il a bien fait cela. On a lu l'histoire, il a bu son lait, s'est brossé ses dents, hop au lit! Et puis..... "Maman? Mon lait? Je veux du lait, svp!".

Encore sur mon illusion, je lui réexplique que ce serait mieux pour ses belles dents de ne pas prendre encore du lait dans son lit et qu'il était devenu un grand. Gnan gnan gnan. Je n'étais pas du tout convaincante.

"Maman, je peux avoir du lait, s'il te plait?". Encore un peu de résistance de ma part.

Mais après sa 8e supplication "Je veux mon lait, s'il te plait, mamannnnn ! S'il te plait!!! S'il te plait!!!", je n'ai pas résisté. Tant pis! "Tiens ton lait, mon JeuneHomme! Je m'excuse! Et on ne reverra pas la méchante dentiste avant 6 mois!". Et ça me donne le temps d'économiser pour payer ta 4e peut-être carie.

lundi 1 février 2010

Mon ami Google


Ma fille a franchi le cap du un an récemment.

Mon meilleur allié depuis le début de ma grossesse n'a pas été le Mieux Vivre (bien qu'il m'ait été fort utile...).

Non, mon meilleur ami, c'est Google.

Si seulement Google pouvait parler, voici ce qu'il dirait de ses deux dernières années avec moi...


«Comment tomber enceinte?»

«Symptômes de grossesse»

«Combien de temps pour tomber enceinte?»

«18 mois avant de tomber enceinte»

«Meilleurs moyens de tomber enceinte»

«Symptômes de grossesse»

«Maux de coeur + seins sensibles»

«Nausées matinales»

«5 mois de grossesse et bébé ne bouge pas»

«Enceinte de 7 mois + insomnie + bébé bouge trop»

«Récits d'accouchement»

«Guérison du périnée»

«Allaitement + douleur»

«Bébé pleure le soir»

«Bébé 3 mois + toux»

«Quand bébé fera-t-il ses nuits?»

«Bébé veut toujours être dans les bras»

«Garderie région de Montréal»

«Bébé un an fait caca dans le bain»

Etc, etc, etc.

La plupart du temps, Google a fourni des réponses à mes questions. Souvent, il a alimenté mon angoisse ou mes espoirs. Parfois, il m'a mené vers d'autres mères qui vivaient la même chose que moi.

Mais tout le temps, je me suis demandée: «elles faisaient quoi les mères avant Google?».