mercredi 27 février 2013

Désolée, j'ai oublié.


Hier, je participais au lancement de la capsule web «Coucher de bébé» par le Regroupement des organismes communautaires familles de Montréal.

Enfin! ENFIN! On y voit des parents mêlés avec les discours projetés par les livres et les avis de médecins et de spécialistes qui s'obstinent sur la façon de coucher leur bébé. Puis, après avoir viré leur bébé de bord comme une crêpe, ils se plongent dans leur livre et - miraculeusement - le bébé s'endort... à sa façon. Enfin, une vidéo qui dit clairement aux parents de lâcher prise un peu, de décoller leur nez des livres et de se faire confiance, point. L'enfant, c'est lui l'expert de son dodo, il sait comment il est bien. Ce vidéo montre qu'on est parfois un peu ridicule de se tourner que vers les livres et oublier notre instinct. Et dans la mer de surinformation dans laquelle on nage, ce vidéo est vraiment rafraichissant!

Aussi, quand j'ai vu le vidéo pour la première fois, j'ai été replongé dans cette lointaine époque fait de minuscules pyjamas, de bassinette, de parc, de mobile, de régurgit, de suce perdue et de doudous en flanalette. 

Mais sur la façon dont dormait mes enfants: rien. Je ne me souvenais plus. J'ai oublié. Vraiment. Je ne sais plus quelle était la position de dodo préférée de MissLulus et j'ai oublié si JeuneHomme avait une façon bien à lui de se positionner. 

Je me rappelle de mon bonheur de les savoir endormis, retrouvant du coup quelques heures à moi. Je me rappelle les cris et les crises, les «je veux du lait chauuuuuuuud», les sons étranges me disaient qu'ils ne dormaient pas encore, mais leur position: rien. Je me rappelle de leur avoir chanté des berceuses, flatté le dos (tiens, ça me dit qu'ils ne devaient pas être sur le dos, alors!), tenu la main parfois, etc. Mais quand ils étaient minuscules, je pense qu'il dormait sur le dos ou sur le côté. En fait, la position n'importait peu. Et c'était sûrement jamais la même. C'était aléatoire probablement selon la façon dont j'avais réussi à les mettre au lit et à les déposer dans leur bassinnette. En effet, j'avais abdiqué à baisser le panneau amovible de la bassinnette. Quand je déposais bébé endormi et que je devais monter le panneau, le «clok» de la fermeture finissait toujours par le réveiller. Je le laissais toujours en place. Alors je me contorsionnais parfois pour réussir à déposer le ronfleur dans son lit... 

Cette vidéo m'a fait prendre conscience d'une chose. C'est fou comme ce qui nous paraissait si important à l'époque - et pour lesquels on lisait des livres, tous les articles et écoutait tous les conseils -, on l'a oublié... Pour le dodo, mais pour une foule d'autres petites choses aussi. Par exemple, je me souviens de mes tableaux Excel pour l'introduction des fruits et des légumes. C'était important à l'époque. Je me faisais des listes, des rangs, des ordres et une planification réglée au quart de tour (juste au premier bébé, ne vous inquiétez pas! j'ai tout mis à la récup' au deuxième!). À l'époque, j'étais sûrement capable vous dire quel était le rang d'introduction de l'abricot et entre quels autres fruits ou légumes il était placé. Là, aujourd'hui, je ne me rappelle plus. Aucune idée! Et puis, de toutes façons je ne sais pas si j'en ai rachetés des abricots, depuis...

Alors, consolez les nouvelles mamans autour de vous. Dites-leur de relaxer sur certains trucs qui les stressent tant avec leur mini-bébé. Dites-leur qu'on oublie ensuite et que c'est ben correct comme ça. Que ces peccadilles ne sont pas SI importantes. Et qu'elles peuvent, au lieu de se plonger dans la lecture d'un ième livre quand bébé dort enfin, profiter de leur soirée libre...

Et vous, qu'avez-vous oublié?   

lundi 25 février 2013

Syndrome de la page blanche... des repas!

Hier soir, 16h05, en direct de ma cuisine, je suis aux prises avec le syndrome de la page blanche... des menus!

J'ai examiné le contenu du frigo, zyeuté dans mes plus récents magazines, ouvert deux livres de recettes et j'ai même sorti les dépliants des restos qui livrent. Même résultat: rien ne me tentait.

J'avais prévu faire une lasagne. Ça ne me tentait pas plus qu'il faut. Ça, c'est un de mes problèmes. Quand je planifie trop à l'avance, je finis par ne plus avoir envie de manger ça le moment venu. Même chose - encore plus amplifié - quand je prépare une bouffe à la mijoteuse. (Parenthèse: vous savez que la blogueuse Madame Unetelle alias Danielle Verville va sortir un recueil de ses chroniques sous le succulent et trop bien pensé, et si juste titre On ne sauvera pas le monde avec une mijoteuse quelque part au courant des prochains mois... À mettre sur votre liste de lecture!) J'haïs ça, la mijoteuse! À moins de force majeure et si et seulement si, je ne suis pas à la maison durant la cuisson.  Sentir de la bouffe qui cuit huit heures quand je travaille dans la pièce d'à côté : c'est un supplice. Pu le goût pantoute  d'en manger ensuite.  Ça finit que je me prépare une toast au beurre de peanut...

Bien sûr, on a tous nos classiques familiaux! Chez nous, on aime le Général tao, le spaghetti bien relevé au fromage, les sautés aux légumes et viande quelconque, du riz au poulet, du jambon, de la pizza, du rôti de palette, des filets de porc, de la raclette (pas compliqué et tellement bon), de la fondue, etc. Mais mine de rien on finit par faire le tour rapidement...  On était précisément là hier soir. Mon chum et moi, devant le frigo, en haussant les épaules, un verre de vin à la main (ça, au moins, mon intérêt ne faiblit pas!).

Avec la température étrange et sombre du week-end, j'ai même songé à ouvrir le BBQ. Mais je me suis dit que je ne scrapperai pas mes "nouveautés" de la belle saison (qui deviendront des classiques qui ne me tentera plus pantoute en septembre...).

Bref, panne d'idée totale! Je sais, ce n'est pas une catastrophe... y'a pire dans la vie! Mais ça revient tellement souvent ce face à face avec la panne d'inspiration des menus. Et les repas reviennent souvent aussi. Et. Là, je n'avais même pas encore songé aux menus pour le reste de la semaine ni aux lunchs (c'est quand la relâche, donc?). Quand ça vous arrive ces pannes de menus et d'idées, vous faites quoi dans ce temps-la? Vous allez au resto? Vous vous faites inviter chez des amis? Vous sortez les céréales? Vous abdiquez et préparer un touski? Vous rêvez d'avoir un chef à la maison? Vous vous servez une autre coupe de vin?

(Pour ne pas vous laisser dans le suspense: finalement, un peu découragée, j'ai préparé la lasagne prévue. Comme quoi, la panne d'inspiration n'avait d'égal que ma non-envie de sortir pour aller à l'épicerie!)


vendredi 22 février 2013

Négocier ses devoirs... au primaire!

Chez nous, on passe un bon deux heures chaque dimanche à faire les devoirs de la semaine. L'objectif est de nous permettre d'avoir un minimum de vie du mardi au jeudi, tout en répétant les leçons. Bien franchement, je ne sais pas comment ceux qui ont des activités parascolaires 3 soirs par semaine y arrivent sans virer fou. Je leur lève mon chapeau! Personnellement, je me prépare un gin tonic «spécial devoirs» le dimanche pour passer à travers ce moment. Je ne pense pas que je passerais à travers la pratique des Tables sans mon petit breuvage. (Y a-t-il quelque chose de pire à leur faire apprendre que les Tables??!! Un truc quelqu'un?)

L'autre dimanche, Momo soupire à n'en plus finir parce qu'elle doit trouver un synonyme pour ses 25 mots de vocabulaire. Bien franchement, je ne vois pas le souci, mais je sens bien qu'elle trouve ça long de chercher dans le dictionnaire (en répétant son alphabet au complet pour chaque lettre de plus) pour y arriver. Elle me montre le nombre de pages de maths qui lui reste à faire et, devant mon verre déjà presque vide, je me dis qu'il vaut mieux écourter la séance de synonymes pour passer aux choses sérieuses pour lesquelles elle aura besoin de mon aide ma patience (les fameux 2x + 3y = ? qui me laissent perplexe la plupart du temps!).

Bref, je lui suggère de lâcher le dico et de s'installer à l'ordi. Après tout, je suis de mon temps (et je travaille sur le web alors autant en faire la promotion!) et qui va se servir encore d'un dictionnaire (le livre) dans 5 ans? Autant maîtriser la recherche sur le web!

Elle s'exécute en deux temps trois mouvements. Sans un seul soupir supplémentaire. Finalement, trouver 25 synonymes, ce n'était pas si pire. Yé! Elle a appris de nouveaux mots, l'objectif est atteint (à mes yeux du moins, même si je feel un ti-peu cheap... bon, un gros 2 minutes).

Mais ce dimanche, voilà qu'elle m'annonce qu'elle n'a plus besoin de trouver un synonyme par mot. «Je peux juste en faire quelques-uns», qu'elle me dit. Ah oui?! «Y'a des élèves qui se sont plaints que c'était trop long alors la prof a dit d'en faire le plus qu'on pouvait». Jusqu'à ce que vous soyez tannés, genre?

J'étais découragée! Momo est en 4e année!!! On négocie ses devoirs au primaire? Déjà qu'elle finit son plan de travail de la semaine le mercredi et qu'elle lit le reste de la semaine durant les périodes de travail, il faudrait qu'en plus elle ne fasse ses devoirs qu'à moitié?!

Je veux bien lui donner des trucs pour y arriver plus rapidement (j'appelle ça de l'efficacité!) mais pas question qu'elle s'arrête parce qu'elle est tannée. Un minimum d'effort est apprécié et un maximum d'apprentissage l'est encore plus!

J'en ai rencontré des fatigantes (s'cusez le féminin mais il y avait une majorité de filles dans mon bac) qui négociaient tout -les prises de notes, le pourcentage des notes, le nombre de pages de lecture, le nombre de pages de textes à remettre- à l'université. Et ça me mettait hors de moi quand le prof cédait à leurs demandes.Y'a pas de mal à dire «non, c'est de même, c'est moi qui décide, point final».

On dirait que ça se perd, de peur de déplaire. Et elle n'est qu'en 4e année... Ouf!

mercredi 20 février 2013

Au service de la beauté?

Sûrement comme moi, vous allez chez le coiffeur régulièrement (en fait de plus en plus souvent à cause de votre teinture!). Vous avez peut-être des mèches (j'en ai eues!). Vous allez chez l'esthéticienne pour une cure d'élimination de points noirs de temps en temps (pas assez souvent, peut-être comme moi!). Vous vous épilez soit vous-même ou chez une spécialiste. Vous succombez, quelques fois par an,  aux bienfaits d'un vrai bon massage (ceux de nos chums, ça fait la job, mais rien ne vaut les techniques d'un ou une massothérapeute!). Vous vous occupés de vos sourcils. Vous vous gâtez parfois avec une manucure ou une pédicure. Bref, on se met belle. Ou on fait ce qu'on peut, du moins. On s'aide, comme on dit.

« Maman, je pourrais avoir des mèches?»

Euh... non?

«Pourquoi?»

J'avoue que sur le coup, je n'ai pas trop su quoi répondre. J'ai finalement dit qu'il faut teindre et reteindre. Entretenir la chose, bref, payer plusieurs fois. Donc si elle est prête à mettre 50$ (j'ai un peu exagéré!) chaque mois pour ses cheveux tout en lui rappelant l'horrible travail qu'elle a déjà de les laver et de les coiffer (on s'entend, chez nous, je peux pas dire que se coiffer est un concept acquis!!).

« Tu diras «oui» plus pour une teinture ou pour des mèches, mettons...»

- «Mettons que je ne le sais pas... des mèches!»

- Yé!!!

Pourquoi ce «yé»? Je n'avais dit oui à rien. Mais c'est sûre que mon hamster intérieur s'est mis à tourner dans ma tête. Des mèches, c'est si grave? Et même si elle vivait avec une repousse? Au fond, je vais au coiffeur avec elle depuis qu'elle a 16 mois! On est déjà allé au spa ensemble pour un duo de massage. Une manucure, aussi. Et bientôt, faut pas que je me le cache, mais il faudra faire quelque chose avec le poil sur ses jambes. Je ne peux plus me faire croire que ce n'est qu'un duvet. Et ses aisselles?

- MissPudeLulus, viens ici! Lève tes bras!

Oh! Aussi! Bon! Des mèches, des mèches, c'est pas si grave. Mais d'un autre côté, elle n'est pas rendu là. Elle ne s'occupe jamais de sa tête en broussaille. «Et si ça l'aidait à le faire?» me demande une voix dans ma tête. Peut-être... Je pourrais peut-être dire «oui» à la fin de sa sixième année, comme un cadeau de «graduation». Bon plan!

Une chose réglée! Mais je me demande comment mon hamster va s'en sortir quand la question tournera sur les tatous ou l'épilation des sourcils.

On dit quoi? On refuse pourquoi?Au nom de quoi? Est-ce pire si on leur repousse toujours ce petit "plus"? La limite est où? Si vous le savez, dites-le moi. Je gère, pour l'instant, une demande à la fois.

Vous trouvez que c'est contradictoire des fois ce qu'on fait ou qu'on dit en matière de beauté. «Il faut que tu t'aime au naturel.» Ben oui! Qui sort pas coiffé, pas un peu de BB crème sur la peau, qui ne va jamais au coiffeur, qui aime sa repousse, ses sourcils touffus, ses jambes non épilées, etc. Faut pas faire l'autruche et faire croire à nos filles que la beauté ce n'est rien. Ce serait totalement faux! C'est un plus!  Prendre soin de soi et se trouver belle dans notre peau nous donnent confiance. Ça nous donne du pep! Ça nous fait sourire! Je pense qu'il faut que les petits plus beauté soient à notre disposition, notre service. Mais que nous, nous ne soyons pas au service de la beauté, ni être soumise à ses règles souvent un peu folles.

lundi 18 février 2013

Aie!

Ces temps-ci -est-ce à cause de l'hiver qui est toujours là ou le rhume qui m'a finalement happée ou encore la perspective d'un break imminent (Yé! Bientôt, la relâche des devoirs et des lunchs!)- j'ai la mèche courte.

Je ne me rends pratiquement plus à trois avertissements avant le monter le ton et mes «Aie! Ça va faire!» sont plus fermes que jamais.

J'ai beau tenter de me raisonner et des relire les 10 façons de cesser de crier après ses enfants, y'a pas à dire un bon «Aie!» bien envoyé fait toujours mieux la job que:

a) prendre une grande respiration (sortir un «Aie!» va me faire tellement plus de bien que juste de l'air!)
b) discuter calmement du mauvais comportement avec l'enfant (oui, ça je veux bien le faire mais après mon «Aie!»)
c) me mettre à la place de mes enfants (ça va faire l'empathie!)

Quand c'est l'hystérie collective et qu'on est en pleine foire d'empoigne (voyez, ce n'est pas parce que je n'ai pas de vocabulaire que je dis «Aie!» ;-), il n'y a rien de mieux qu'un solide «Aie!» pour stopper les machines et imposer le silence immédiatement. Ça saisit, ça fait la job et puis après on peut se parler.

Même les spécialistes le disent: on peut se permettre d'être imparfait et d'élever la voix. En autant qu'on explique pourquoi ensuite.

Facile! L'explication n'est habituellement pas très difficile à trouver!





vendredi 15 février 2013

Décolle! - Ou les parents hélicoptères

Bon, oui, lundi, je vous parlais des parents-rois, mais il y a aussi les parents hélicoptères, ceux qui tourbillonnent toujours autour de leur enfant, qui ne le laissent pas s'éloigner, qui planent au-dessus d'eux, jamais bien loin, qui surveillent sans cesse et surtout qui surprotègent. Habituellement, ce sont des parents hyper anxieux ou encore hyper contrôlant ou hyper peureux. Ils croient que leurs enfants ont constamment besoin d'eux.

Désolé, mais non. Vient un temps où nos enfants n'ont pas toujours besoin de nous. Où ils doivent apprendre à se gérer seul. Où ils doivent avancer sans qu'on les tire, les traine ou même leur tienne la main.

C'est clairement une job pas facile à faire. On veut leur éviter le pire, les échecs, les peines, mais en leur cachant la vraie vie, est-ce qu'on ne les fragilise pas davantage. Et c'est une job plus difficile à faire pour les parents que pour les enfants. Mais c'est notre job! Autrement, nos enfants ne seront jamais capables de se débrouiller. Et ces enfants couvés dans cette hyper-présence sont paralysés quand ils tombent dans la vraie vie.  Le pire exemple (selon moi!): un jeune s'est présenté à une entrevue pour un emploi dans une firme d'architectes avec... sa mère! Non, mais!! Quel employeur voudrait de ce futur employé? Qui? Vous l'auriez engagé?

Vraiment, des fois, à trop vouloir aider, je pense qu'on peut nuire. Il faut savoir être à sa place, sans toute la prendre. Pas facile, mais nécessaire. Et on fait quoi pour trouver notre place? Vous avez des idées?

mercredi 13 février 2013

Un rabais au resto pour les enfants bien élevés

Une famille américaine a fait parler d'elle récemment parce qu'elle s'est vue attribuée un rabais de 4$ sur sa facture en récompense pour le bon comportements des enfants au restaurant.

Le propriétaire du chic resto italien, qui avait accueilli la famille qui compte trois jeunes enfants dont un bébé, a admis que le serveur et le personnel avait voulu souligner les bonnes manières et le comportement exemplaire des enfants durant le repas.

Une belle attention, n'est-ce pas?

Quand on ne le sait pas à l'avance et qu'on le reçoit comme une récompense, c'est une belle surprise, mais j'imagine l'ambiance si un resto se vantait d'accorder des rabais aux familles dont les enfants se comportent bien. Personne n'est à l'abri d'une crise -même les enfants les mieux drillés- alors imaginez le stress pour les parents qui iraient manger là dans le but de sauver quelques dollars...

D'un autre côté, ce serait sans doute un bon moyen d'encourager les parents à s'occuper de leurs enfants au resto et, surtout, de les inciter à leur inculquer de bonnes manières.

Avouez que des fois on aurait le goût de sortir nous-même un p'tit 5$ de notre portefeuille pour le remettre au parent de l'enfant qui court entre les tables pour qu'il le fasse se tenir tranquille!

lundi 11 février 2013

Avez-vous aussi du sang de monarque en vous?

Vous avez lu dans Le Devoir en fin de semaine l'excellent article de Lisa-Marie Gervais sur les parents-rois dans les écoles?

Oh! Comme moi, vous avez pensé aux parents qui s'interposent devant une punition donnée à leur enfant par un prof zélé, à celui qui «défend» chaque erreur de leur enfant, qui râle parce que leur enfant doit aller faire (trop!) de recherche à la bibliothèque le weekend ou qui lui permette de ne pas faire un travail parce qu'ils ne comprennent pas à quoi ça peut servir.  Mais c'est à un tout autre parent-roi qu'on fait référence (et on y a pris le «majestueux» témoignage d'une collègue blogueuse MadameUnetelle). C'est le parent qui s'implique, qui a des valeurs (et qui y tient!), qui croit à la bonne éducation, qui n'accepte pas que son enfant répète une erreur de son enseignante, qui ne se gêne pas pour écrire des mots dans l'agenda de ses enfants, appeler à l'école pour parler d'une problématique ou envoyer (et trouver!) le courriel de la directrice, qui s'implique dans la vie scolaire, qui ose dire «Ça n'a pas de sens!», qui ne ressent pas de culpabilité (ni le sentiment de devoir demander une permission) si son enfant manque de l'école pour un voyage en famille, qui pose des questions, qui exige des efforts (et des devoirs) et qui exprime ce qu'il a à dire.

J'ai eu un choc. J'étais un parent-roi aussi. Dans le deuxième sens. Je suis exigeante et fatiguante. L'école me connait, c'est certain. Je fais manquer l'école à mes enfants souvent pour un voyage ou un déplacement pour un salon du livre. Je suis plus exigeante que leur prof en français. J'écris ou appelle à l'école quand ça me dépasse. Je suis souvent là dans la cour d'école quand la cloche sonne. Je vois plein de trucs. Je suis un parent-roi, eh bien voilà! Et ça ne me dérange pas. L'école, c'est important. Mais en agissant ainsi, bien sûr qu'on s'interpose entre l'école et notre enfant. On gruge sa crédibilité. Mais tant pis.  Et MadameUnetelle résume bien ma pensée dans cet extrait de la fin de l'article du Devoir. « Qu’on valorise ou pas l’école, Danielle Verville ne peut que constater que le règne du parent-roi est bel et bien installé. « [Devant une faute de français], je répète souvent à mes filles que je ne veux pas savoir ce que madame machin a dit ou fait en classe, je veux que ce soit écrit correctement. J’agis donc de la même façon qu’un autre parent qui dirait à ton enfant “Ton enseignante exagère, ne fais pas ce travail débile !”. Tous les deux, on enlève de la crédibilité à l’école et tous les deux on est convaincus d’avoir raison. En ce sens, je suis un parent-roi. » »

Alors, qui a du sang de monarque aussi? Allez, on se dévoile. 

vendredi 8 février 2013

Une Saint-Valentin ouache

J'ai sorti mes décorations de la Saint-Valentin en catimini le weekend dernier et, pour la première fois, je n'ai pas demandé aux enfants de m'aider a tout accrocher. Ces temps-ci, chez nous, l'amour est un sujet tabou. Les pages des journaux intimes (Momo en a 14- oui 14!!!!- à elle seule!) se remplissent pourtant facilement et, la plupart du temps, les grandes questions existentielles qu'on y retrouve (on tombant dessus sans le vouloir, là, tsé...) sont toutes reliés à l'amour. Tel garçon a été gentil avec moi aujourd'hui, tel autre le jour suivant. «Lequel choisir?» écrit en 8 couleurs différentes surlignées en 6 marqueurs différents.

Alors que Momo ne sait plus où donner de la tête parmi ses prospects (ma foi, chaque garçon de sa classe a un petit quelque chose!) (Oups! Je suis tombée sur cette page vraiment par hasard, là...!), Lili maintient dur comme fer qu'elle sera à tout jamais célibataire. On ne peut même pas la titiller avec les Valentins qu'elle recevra la semaine prochaine, elle ne veut rien entendre. Et elle multiplie les occasions de nous le dire. « Eh que je vais être bien célibataire! Je vais pouvoir avec une chambre rose toute ma vie! » ou « J'aurai pas besoin d'aller voir des films de gars au cinéma! ».


Lolo me parle de sa «blonde» mais ne veut pas en entendre parler. Personne d'autre que lui peut prononcer ce mot. Il détient l'exclusivité dans le domaine même s'il n'est pas sûr de ce que ça implique vraiment. Et là, il est bien embêté avec la St-Valentin qui s'en vient. Doit-il marquer le coup ou ne pas en faire trop, telle est la question! Mais quand ses soeurs veulent lui donner des conseils, il ne veut rien entendre et nie tout. « J'ai même pas de blonde! Mamaaaaaan, j'ai pas de blonde, dis-leur que j'ai pas de bloooonde! »

Bref, impossible d'avoir une discussion sur l'amour sous notre toit. À 10 ans, c'est le plus gros tabou qui soit. Les baisers sont dégueux, les câlins sont acceptés entre filles ou entre gars et les câlins mixtes sont faits du bout des doigts et les coeurs sont à la limite « un peu cool genre ».

Reste les chocolats et le traditionnel gâteau en forme de coeur avec des petits coeurs en sucre rouge et rose saupoudrés dessus que je leur fais tous les ans le 14 février. Ça fait deux fois qu'ils m'en parlent cette semaine... Oui, je vais le faire! Y'a au moins ça qui tient encore à cet âge-là!

mercredi 6 février 2013

Des t-shirts «plus rien à ajouter»

Des t-shirts avec des messages clairs: j'adore. Et quand j'étais enceinte, j'aurais probablement adoré encore plus! (surtout le deuxième!)

Leqeul auriez-vous choisi? Ou si aucun ne nous convient, quel serait votre message?










lundi 4 février 2013

Ces parents cons... qu'on aime!

Y'a des parents crétins (je n'ai pas besoin de vous les décrire, vous avez déjà une image en tête) et il y a des parents un peu cons sur les bords, pas méchants et même parfois drôles.

J'en suis à mes heures. J'ai une bonne moyenne au bâton en matière de «yeux levés au ciel par mon trio d'enfants exaspérés par mon comportement peu maternel» mais TriplePapa me bat haut la main dans ce domaine (surtout que je lève habituellement les yeux au ciel en même temps que les enfants...) devant ses bonnes jokes.

Mais voici mon top 5 des meilleurs gags de parents parmi ceux répertoriés par BuzzFeed:


No 5: Le faux certificat du parent à boutte qui ne sait plus comment passer ses messages:





No 4: Le parent prévoyant qui emmagasine les preuves pour faire du chantage au moment opportun plus tard...





No 3: Le parent qui se moque de son enfant avec génie subtilité :




 No 2: Le parent qui se s'en fait pas passer et qui en profite pour humilier suffisamment sa progéniture




No 1: Le parent qui célèbre un événement heureux qui n'a pas encore eu lieu
 


























Je vais clairement m'en inspirer un jour! (j'accote le No 4: j'ai une collection de vidéos humiliantes, prêts à déposer sur YouTube au besoin)

vendredi 1 février 2013

Un autre weekend à ne rien faire (yé!)

On n'a jamais été aussi occupés depuis qu'on ne fait rien les weekends. Depuis le retour des fêtes, on est en mode cocon maximal chez nous.

Alors qu'on passe le reste de l'année à multiplier les sorties (au printemps, on a envie de tout voir), à passer nos journées dehors (l'été, on est toujours dehors) et à courir de tous les côtés (l'automne, de la rentrée jusqu'aux Fêtes, c'est le sprint), l'hiver est le moment béni pour vegger.

J'ai l'habitude de booker nos weekends un mois à l'avance, mais de janvier à mars, j'emploie tous mes efforts à ne rien booker pantoute.

Et on ne voit pas plus nos fins de semaine passer. Car rien de prévu au programme ne veut pas dire rien faire. Mais on a le temps de faire ce qu'on n'a jamais le temps de faire et ça, c'est pas mal!

J'ai classé les photos des vacances des 2 dernières années. J'ai rattrapé mon retard dans mes magazines (mais pas encore dans ma Presse du samedi, je suis rendue en novembre... Ça va venir! ;-) On a commencé à se documenter sur notre destination voyage de l'été prochain. On a construit une glissade dehors qui a tout gelé puis tout fondu. On a regardé le film de Katy Perry un samedi matin avec chocolats chauds, cappuccinos et pain aux bananes tout chaud sorti du four. J'ai fait des recettes qui étaient aimantées sur mon frigo depuis un an mais que je reportais sans cesse (un risotto... c'est ben trop long! Avec un verre de vin, relaxe, pas pressée, pas tant que ça finalement!) On a fait une soirée improvisée de karaoké exclusivement dédiée à One Direction (pendant que les gars multipliaient les parties de Battleship). On a même regardé des émissions de voyage et de surf sur le canal Évasion!

Que des choses simples (mais qu'on ne fait jamais) ou des «faudrait bien que...» que j'ai enfin pu cocher dans ma liste mentale des choses pas urgentes à faire un moment donné si possible avant ma retraite.

Bon, là, il faudrait bien recommencer à inviter des amis à souper, organiser de quoi pour la Saint-Valentin, penser à réserver dans une cabane à sucre pas trop cheap, repeindre l'entrée... Ah pis non! Encore quelques semaines d'hibernation!