lundi 30 septembre 2013

Puberté: 1; Estime de soi: 0

La puberté a frappé Lili de plein fouet. L'espace d'un été, elle est passé de jeune fille à jeune femme. Et ne veut surtout pas en parler. En fait, elle en parle mais sous le couvert d'acronymes (un soutien-gorge est un «s-g») ou d'onomatopées (les seins sont des «hou-hou»). J'aime beau employer les vrais mots, aborder le sujet avec elle, elle s'entête. Je la trouve souvent en train de lire son livre Être une fille (excellent d'ailleurs!). Donc le sujet la préoccupe même si elle ne veut pas en parler. Même pas à moi, sa mère...

J'ai donc eu un point dans le dos quand j'ai reçu ce communiqué de Dove et lu que «90 % des jeunes Québécoises affirment que leurs mères/mentors peuvent les aider à se sentir plus à l'aise vis-à-vis de leur corps». Je fais donc partie du 10%. Ayoye.

Heureusement, Dove a lancé une nouvelle campagne pour stimuler la conversation entre les mères, les mentors et les filles sur les questions d'image corporelle, avant qu'il ne soit trop tard. Ce petit bout de phrase a flashé en couleur fluo devant mes yeux. Mais ce qui est de plus génial c'est que Dove propose un nouvel outil, disponible en ligne, pour amorcer la conversation. On a passé notre samedi matin là-dessus et, franchement, je crois que ça portera fruit.

Même si la campagne porte essentiellement sur l'abandon d'une activité en raison d'une piètre estime de soi (6 filles sur 10 ont cessé de pratiquer des sports ou des activités qui pourraient jouer un rôle important dans leur développement futur, parce qu'elles n'aiment pas leur apparence. Plus triste encore: au Québec, neuf filles sur 10 disent que ces activités leur permettent d'apprendre de nouvelles habiletés, de se faire de nouveaux amis, de stimuler leur confiance en soi et de les aider à se sentir mieux dans leur peau. Bref, voilà tout ce qu'elles ratent en abandonnant leurs activités), le document aborde les transformations physiques, la perception de l'image corporelle et, surtout, on y propose des solutions et un plan d'action. Pas juste du bla-bla.

En une petite heure de discussion (j'y vais par petites doses), j'ai pu apprendre que la seule partie du corps que ma belle Lili aimait était ses cheveux (on a du chemin à faire!) et qu'elle déteste aller chez le coiffeur parce «qu'il y a trop de miroirs et je suis obligée de me regarder dedans». (ayoye) Ses pieds? Trop petits! Ses yeux? «Franchement, je porte des lunettes! Ses bras? Trop minces! Son nez? «Ben là, un nez, c'est jamais beau!»

On a donc suivi les étapes du programme en complétant des phrases de manière positive et en choisissant des moyens d'action parmi ceux proposés pour améliorer son appréciation corporelle. D'abord, prendre soin de son corps, en appliquant de la crème pour le corps en sortant de la douche, par exemple. Elle déteste le maquillage, les produits de beauté et tous les «trucs de filles», mais nous sommes allées choisir ensemble sa crème à la pharmacie. Elle a aussi accepté de se regarder chaque jour dans le miroir et de souligner une belle chose qu'elle y voit et de la noter dans son journal. Et nous allons créer ensemble un album inspirant, où elle collera des modèles de beauté féminins qu'elle apprécie, des pensées positives, des citations inspirantes et des souvenirs et photos de ses exploits personnels. Un album qu'elle pourra consulter quand elle se sent moche&poche et qui nous permettra de discuter de l'apparence physique et de la féminité sans trop focusser sur elle.

On a d'ailleurs commencé à faire la liste de ses exploits. Elle a commencé par «j'en n'ai même pas!» pour finir avec une longue liste (et un grand sourire) et plein de photos à retrouver dans l'ordi.


Les années précédentes, je trouvais le projet Dove pour l'estime de soi rafraichissant, mais cette année, il m'a atteint droit au coeur. Je sens que l'adolescence va être une longue traversée avec Lili mais déjà, ces outils nous mettent sur la bonne piste. Avant qu'il ne soit trop tard.

Et, franchement, on ne se tanne pas de revoir la vidéo Dove Evolution, non?

jeudi 26 septembre 2013

La vie, c’est un peu courir après le trouble!


Je n'ai jamais rien compris à ça mais ma mère a toujours une bonne journée quand... il ne s'est rien passé. Souvent, notre petite conversation quotidienne s'amorce comme ça:

«Tu a eu une bonne journée?»

- Oui!

«Qu'est-ce qui s'est passé?»

- Rien de spécial.

Ma mère aime que «rien de spécial» se passe dans une journée. Elle a toujours été comme ça et gère mal les imprévus. Moi, c'est tout le contraire, je carbure aux nouveaux projets, à tout ce qui peut mettre du piquant dans la routine, à ce qui rebrasse les cartes et change la donne.

Bon... des fois, j'aimerais qu'il ne se passe rien de spécial. Mais ça ne dure pas longtemps. Après 15 minutes, je suis tannée.

Bien sûr, c'est pas extraordinaire et excitant tous les jours mais j'essaie toujours d'avoir un projet familial ou personnel en cours, quelque chose qui nous sortira de l'ordinaire le weekend suivant ou des plans à plus long terme. L'an dernier, on a planifié et fait trois voyages en famille. Ça nous a tenu en haleine toute l'année. Dernier projet en lice: l'arrivée imminente de notre chien Rufus (rappelez-vous, il y a un an, j'ai dit oui, et le projet a suivi son cours).

Une petite bête poilue qui va venir mettre encore plus de vie dans notre maisonnée survoltée. Excitant, non? Eh ben non, on dirait. Je ne compte plus le nombre de réactions négatives que nous avons eues à ce sujet et toutes comptaient le mot trouble:

«Vous cherchez le trouble!»
«Vous aller vous mettre dans le trouble!»
«Ça va être du trouble!»
«Toi, tu aimes ça le trouble!»
«Coudonc, tu cours après le trouble!»

Ce qui m'a emmené à penser que «se donner un peu de trouble», c'est peut-être un peu ça la vie, après tout!


lundi 23 septembre 2013

85%? C'est pas assez! (et la folie des écoles secondaires!)

À la rencontre de parents dans la classe de MissLulus, j'ai eu envie d'aller faire un câlin à son professeur. Drette là au milieu de la rencontre. Au moment où elle disait, avec insistance, aux parents d'arrêter de capoter avec les notes de leurs enfants. Que ce n'était pas normal qu'elle gère des enfants qui pleuraient parce qu'ils avaient 80 ou 85%. Que ça n'avait pas d'allure. Elle a dit «Je sais que VOUS êtes énervés parce que VOUS voulez qu'ils aillent au privé l'an prochain....». Elle a longuement insisté sur les «vous» dans sa phrase en soutenant du regard la trentaine de parents présents.

J'ai eu envie de crier «merci».

Bien sûr que c'est important, l'école. Je suis vraiment la première à le dire et à en parler à mes enfants. Je suis la première fatiguante à les reprendre ou à souligner leurs fautes. Je suis la première à encourager l'effort et tout. Mais la vie, c'est important aussi. Et il ne faut pas capoter. Ils sont au primaire. En 5e année. Et là, on leur met de la pression pour l'entrée au secondaire. On leur fait miroiter plein de programmes spéciaux et on se met à penser que si on ne fait pas le bon choix, leur vie totale va être scrap!

Parce que les parents ne carburent qu'aux notes et aux bulletins, sa professeur a pris soin de copier une citation de Stéphane Laporte au tableau: «Un bulletin, ce n'est pas seulement une façon de nous évaluer. Un bulletin, c'est aussi une façon de nous apprendre à nous assumer.» Elle nous a averti qu'elle faisait des dictées et des travaux, mais que pour le moment, elle ne les faisait pas signer par les parents pour ne pas que les enfants passent le weekend dans sa chambre à étudier (elle a spécifié qu'elle blaguait... mais on a senti que c'était à peine!).

Vraiment, j'ai eu l'impression (joyeuse!) qu'elle a calmé les parents pour qu'ils arrêtent de stresser leurs enfants avec leurs notes si importantes en 5e année pour "choisir" leur école secondaire. Ça m'a sonné une cloche. En lisant le dernier Châtelaine, dans l'article «Pourquoi les parents fuient l'école publique?», trois phrases m'ont fait capoter. Une mère admet avoir talonné son enfant toute l'année pour qu'il maintienne une moyenne d'au moins 75%... assez pour que «son pédiatre la sermonne au sujet de la pression qu'on met sur les enfants». Un peu plus loin, on apprend qu'elle a inscrit son fils à 5 séances de préparation aux tests d'admission, le samedi matin (!). Puis, le chat sort du sac à la toute fin de l'article. «Je voudrais qu'il réussisse là où j'ai échoué». Ahhhhhhhhhhh! C'est ça!

En tant que parents, on est en train de pousser peut-être trop nos enfants pour compenser un manque personnel. On les force à avoir de super notes en les enrôlant rapidement dans un engrenage de stress et de pression de performance. On le fait avec les meilleures intentions du monde, mais je pense qu'on a besoin de professeurs comme celle de MissLulus pour nous brasser un peu.

Ici, dans le grand Longueuil, il y a toute une bataille qui se joue entre les écoles privées et les écoles publiques qui offrent désormais une foule de programmes spécialisés spéciaux. Aux portes du gymnase durant la rencontre, des écoles avaient leur table pour nous expliquer leurs programmes. On aurait dit une foire... On a des soirs de visites des écoles et des rencontres d'information. C'est complètement fou! Je comprends qu'il faut bien choisir, mais faut aussi se calmer. Au secondaire, il n'y pas beaucoup de cours "spéciaux" ou à réelle option, le programme avec les matières obligatoires est déjà chargé. Mais on leur fait croire qu'ils choisissent déjà leur voie. Ce n'est pas parce que tu prends l'option «concentration théâtre» ou «musique» que tu ne feras des maths, du français, de la bio. On oublie de leur dire ça aussi! Des fois, je suis en train de me demander si on est en train de faire des demandes d'admission à l'université. Même pour le cégep, je ne me rappelle pas que ça a été aussi fou! MissLulus a 10 ans! Je ne savais même pas ce que je voulais vraiment faire à 18 ans après mon cégep et mes expériences de travail. MissLulus a 10 ans et on lui demande de choisir!

Encore dans sa classe, le vendredi après-midi, ils font une plénière de discussion sur les sujets qui les touchent. Le sujet qui revient le plus souvent? Le secondaire. Ça les stresse vraiment. C'est moi où ça ne devrait pas être une source d'anxiété pour eux? C'est juste une suite logique. C'est pas "si gros" que ça! On veut qu'ils réussissent à l'école ou on veut qu'ils aiment l'école? Les deux, bien sûr. Mais il faut d'abord qu'ils aiment l'école pour réussir. Et trop les pousser peut les mener à tout simplement les écoeurer de l'école.

Vraiment, je refuse d'entrer dans cette folie. Je n'ai pas l'impression d'abandonner ma fille et de ne pas lui donner toutes les chances. Je lui ai dit plusieurs fois que c'est à elle de faire de son passage à l'école, une réussite et une super expérience. Au primaire comme au secondaire! Ce n'est pas l'école où tu es qui fait que tu vas aimer ça ou que tu vas avoir des bonnes notes. C'est ce que tu y fais, ce que tu y apprends. C'est comment tu t'y impliques. Comment tu la vis. Il faut leur rappeler ça aussi. Et surtout leur dire que les notes, c'est pas tout dans la vie! (et se rappeler à soi-même si on stresse trop!). On ne veut pas qu'ils virent fou en 5e année, quand même!


jeudi 19 septembre 2013

Vive les pellicules!

On y avait échappé. Mais, la réalité nous a rattrapé.

Mes enfants ont eu des poux. Depuis le début de l'été, je me bats avec quelques petites bêtes (Dieu merci, elles n'évoluent qu'en duo pour le moment!) et des tenaces lentes.

J'en peux pu!

J'ai fait les shampoings prescrits (et les rappels), passé le peigne fin qui brise les cheveux, fait des concoctions d'eau vinaigrée avec thym bouilli, lavé les draps, les toutous, les doudous, les vêtements, etc. à l'eau chaude, acheté une trousse anti-poux à la pharmacie et aspergé de l'huile essentielle toute la maison. Ça marche. Mais ça revient. (parlez-moi pu de l'odeur de lavande... ça m'écoeure!). 

Moi, depuis, ça me gratte.

Pire encore depuis que j'ai lu sur le site Fini les poux  qu'«un pou vit 6 à 8 semaines et la femelle pond près de 300 œufs dans sa vie (les lentes), au rythme d'une dizaine par jour. Et en 10 jours, la lente devient un pou mature et est rapidement capable de pondre à son tour…» Pas besoin de grandes notions de mathématiques pour savoir que la prolifération est hallucinante.

Depuis, j'épluche les cheveux de mes enfants chaque soir qu'ils sont avec moi. Je suis une pro pour savoir si j'ai attrapé une lente ou une pellicule. C'est probablement quand les poux infestent la maison qu'on devient heureux de trouver une (si insignifiante!) pellicule! 

Mais bon, les poux doivent être une épreuve de plus dans notre cheminement scolaire comme la gastro et la varicelle. Étrange, quand on avoue que nos enfants ont des poux, il y a encore des réactions légèrement archaïques. Beaucoup croient que les poux sont signes de malpropreté. Mais on a aussi des confessions rassurantes. MissLulus, n'en pouvant plus de son secret et ne sachant plus trop comment expliquer à ses amies pourquoi elle porte ses cheveux bien attachés, a confié à son amie qu'elle avait eu des poux. Étonnement: son amie lui a dit la même chose. Du coup, les deux filles ont dédramatisé le tout.

Mais quand même, je n'aime pas plus cette visite indésirable et je suis prête à entendre vos trucs questions de ne pas passer l'Halloween avec des petites bêtes. Parce que comptez bien, c'est dans 6 semaines!À moins que je ne me parte une nouvelle business: organisatrice de party de poux! Qu'en pensez-vous?

lundi 16 septembre 2013

Le dur aprentissage de l'autonomie

Cette année, nous avons décidé d'être moins présents aux côtés des enfants pour tout ce qui a trait à l'école. Le secondaire s'en vient dans 2 ans, il me semble qu'il est temps (peut-être même un peu tard) pour prendre du recul et leur laisser gérer leurs affaires, en étant présents, bien sûr, mais pas autant qu'avant.

Exemple: pour la première fois de sa vie, Lolo a oublié ses vêtements d'éducation physique et il a eu une note à faire signer à l'agenda. Pourtant, le matin de l'édu, je lui avais dit: «t'a pas de l'édu aujourd'hui?» et obtenu un évasif «oui, oui!» , en voyant bien le sac d'édu traîner à côté du sac à dos. Les années précédentes, j'aurais mis le sac d'édu dans le sac à dos. Cette fois, mon intervention s'est limitée à ça, en tout connaissance de cause. «Vis avec les conséquences, mon homme!»

La semaine dernière, le même scénario s'est reproduit. Sauf qu'au lieu d'un «oui, oui», il s'est empressé d'aller mettre son sac d'édu dans son sac à dos en multipliant les «Fiou! Une chance que j'y ai pensé!». Éventuellement, j'espère obtenir la même réaction en ne prononçant que le mot «édu», puis un faussement banal «eh ben, c'est mercredi aujourd'hui...», plus rien du tout (je ne suis pas si optimiste, je vise ses 18 ans...).

Pareil avec les devoirs supervisés. Alors qu'avant j'arrêtais tout pour m'installer à la table et m'assurer qu'ils comprenaient et partaient dans le bon sens. Désormais, je fuis la période des devoirs, je m'occupe ailleurs. Si tu as des questions, viens me voir; si tu as des fautes, recommence. Bref, je fais la disponible pas trop disponible en espérant qu'un jour mon rôle ne se limite plus qu'à semer des idées, donner des pistes de solution ou des trucs d'organisation, faire de la correction et... les féliciter pour leur beau bulletin!

jeudi 12 septembre 2013

Je n'ai pas de gun à colle chaude

Parfois, j’ai l’impression d’être une mauvaise mère pour des raisons futiles (c'est le propre de la femme de culpabiliser pour des raisons stupides, non?).

Ces temps-ci, la source de ma culpabilité est le fusil à colle chaude.

Je n'ai pas de gun à colle à chaude.
De nos jours, on dirait que c’est devenu un accessoire indispensable à toute mère qui se respecte et veut le meilleur pour ses enfants. Montages photos, scrapbooking, bricolage, déco DIY, cadeaux personnalisés, projets scolaires, la vie est ainsi faite qu’on ne peut s’en sortir sans gun à colle. En 2013, on peut vivre sans rouleau à pâte, sans broyeur à déchets, sans micro-ondes mais pas sans gun à colle chaude.

Pourtant, j’en n’ai toujours pas. Je pourrais m’en acheter un mais ce serait trop simple. Alors je résiste.

J’aime à penser que j’ai d’autres qualités et que je n’ai pas besoin de m’inventer un intérêt (inexistant) pour le gun à colle chaude pour être une aussi bonne mère que la voisine ou que toutes les mères full motivées qui semblent beaucoup plus excitées que moi lors des rencontres de parents du début d’année.

Clairement, cette semaine, je me sentais comme la SEULE MÈRE AU MONDE sans gun à colle chaude.

C'est que les projets prévus au calendrier scolaire de mes enfants semblent tous plus élaborés les uns que les autres et ça me m'enthousiame pas à ce point. Je comprends les avantages de l’apprentissage par projets mais je ne ressens pas le besoin de pousser des oh! et des ah!, ni de m’investir furieusement dans les projets scolaires de mes enfants parce que… ben, ce sont leurs projets, justement, pas les miens.

Et parce que le gun à colle chaude représente justement pour moi cette limite à ne pas franchir. Si ça ne tient pas avec de la colle blanche liquide, c'est peut-être un peu trop over the top comme présentation... Je veux m'impliquer au minimum manuellement dans les projets de mes enfants, quitte à ce qu'ils soient les plus laids de leur classe.

Mais au moins ce sera les leurs. Et non les miens. Watch out la maison de rêve...

lundi 9 septembre 2013

Et la gagnante est...

Catherine Beaudry!

Elle aura la chance de réveiller ses neurones et celles de ses enfants avec une tablette HP Slate 7, une imprimante  HP ENVY 5530 e-All-in-One, le livre Creative IQet un ensemble de fourniture d’impression (encre et papier), le tout d’une valeur approximative de 420$. 



Bravo Catherine et amuse-toi bien!  

mardi 3 septembre 2013

Pourquoi je n'utilise pas le controle parental

«Isshhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»

C'est la réplique que j'ai eu quand j'ai avoué que je n'avais pas de logiciel de contrôle parental sur l'ordi familial ni sur le iPod de MissLulus. (J'ai même appris qu'on pouvait en mettre sur la télé!). Pire (je me suis tue pour ne pas que les autres parents s'étouffent!), le portable peut être dans la chambre de MissLulus si elle en a besoin pour une recherche et non dans une pièce familiale. Elle a même le droit de jouer sur son iPod dans son lit et écouter des vidéos sur Youtube.

Vraiment, je ne vois pas l'utilité. Et je ne comprends pas la panique.

Limiter l'horaire d'utilisation de l'ordinateur et d'Internet: j'y arrive sans problème. Je gère peut-être un peu tout croche avec des «JeuneHomme, décolle de l'ordi! Ta soeur en a besoin!», je ne minute rien, mais il n'y a pas de drames. Et il y a aussi le puissant bouton ON/OFF. Ça marche très bien...

Interdire l'accès à divers sites. Par quoi commencer? Comment les choisir? Il ne faut pas charrier. Aujourd'hui, tu tapes «Maman» sur Google et peut-être que tu vas tomber sur un site un peu weird ou une photo provocante. Alors, quoi? On fait quoi?

Je me rends compte que je ne veux (ne peux pas!) tout contrôler. De un, c'est impossible. De deux, j'aime mieux, je pense, apprendre à mes enfants à être responsables. Ils savent très bien ce qu'ils peuvent et ne peuvent pas consulter. Chez nous, je leur fais confiance d'emblée, mais leur répète qu'ils ne doivent pas la trahir. Un point, c'est tout. On a des règles à respecter, tous. C'est peut-être pour ça que je n'ai jamais vraiment pensé utiliser un contrôle parental. Jamais venu à l'esprit. Et le pire, c'est que ça ne m'angoisse pas...(est-ce que je devrais... ça je ne le sais pas, mais je pense que non!)

Le contrôle parental est-il sans failles? Est-il trop limitatif ou exagéré? Vraiment utile? Est-il une protection de conscience pour les parents? Je me pose la question.