vendredi 30 mars 2012

Choisir l'enseignante, vraiment?

L'an prochain, JeuneHomme sera en première année. LA première année. Assez déterminante souvent dans le fait qu'il aimera ou non l'école pour le reste de ses études. C'est quand même angoissant! C'est une année assez charnière où tout peut basculer... Une connaissance m'a demandé "Tu connais les profs de première, pourquoi tu n'écrirais pas une lettre pour demander à ce qu'il soit dans la classe que tu veux?"

Je n'y avais pas pensé.

Je ne le ferai pas.

Bien sûr que j'aimerais qu'il ait ce prof. Moi, je l'aime. J'aime son dynamisme, ses projets et ses manières d'imposer la discipline. Et elle parait plus "cool" que certaines autres. Mais bon, j'ai vraiment à me mêler de cela? Je ne connais peut-être juste pas assez les autres profs.

Je me demande si j'ai le droit. Vraiment, je me pose la question. Là, ce ne sont que mes désirs de maman, parce que mon fils, ça ne le stresse pas du tout. En fait, est-ce plus une compatibilité entre la future prof et moi que je cherche?

"Tu n'as qu'à écrire une lettre à la direction", m'avais dit la maman. "Moi, je vais me battre pour que ma fille ait tel prof!"

Ah bon?

Écrire une lettre.... J'écrirais quoi dedans? Que je pense que mon garçon "fitterait" mieux avec cette enseignante. Mais qu'est-ce que j'en sais aussi? Est-ce que j'ai des préjugés défavorables? Je suis qui pour choisir? La mère, bien sûr, je sais, mais est-ce que ça me donne le droit?

Et quel message je passe à mon enfant? Je vais choisir pour toi. Tu n'es pas capable de t'adapter aux autres? J'ai peur? Je m'occupe de tout?

Et puis, si je faisais cela, est-ce que je serais en train de transmettre un faux message à mon enfant? C'est bien beau vouloir le protéger et vouloir le mieux pour lui, est-ce vraiment la bonne façon? Un jour, il devra faire face à la vraie vie. Et je ne pourrai pas aller choisir son patron avant qu'il débute son emploi. Je ne serai pas toujours là. L'école sert à cela aussi. Apprendre à vivre en société. Apprendre qu'on ne peut pas toujours décider. Apprendre à faire confiance à mon enfant.

C'est plate, mais dans la vie, il y a un paquet de choses sur lesquelles on a plus ou moins de contrôle. Le choix du professeur en est un. Notre patron, aussi.

Ma vraie job est d'accompagner mon enfant peu importe le prof qu'il a. Ça fait partie de la vie de concilier des imprévus et rencontrer des caractères moins compatibles. Ça nous apprend aussi que notre moteur, notre motivation, notre passion et nos aptitudes, il faut que ça parte de nous. Pas juste des autres.

mercredi 28 mars 2012

The Hunger Games et moi

Mes enfants ont vu la bande-annonce plein de fois depuis le début de la campagne publicitaire et, je les cite: «ça a l'air vraiment trop hot

Ayant raté cette «folie» en librairie, je me suis renseignée sur le film et, rien qu'à lire le synopsis, je me suis mise à angoisser (moi qui ne suis pas de nature si angoissée pourtant...). Le propos de ce film me trouble vraiment même si je sais bien que c'est de la fiction! Je pensais donc que le film serait classé 13 ans et plus et que j'aurais en main mon argument massue... mais non, l'entrée est générale. Ce qui me laisse plutôt perplexe.

Je comprends très bien que l'oeuvre est fascinante, que le film est un divertissement de haute qualité mais le thème abordé me semble si tordu tout en étant si réaliste que ça me semble impossible pour mes enfants de presque 9 ans d'en saisir le 2e voire le 3e degré, de comprendre l'idée philosophico-anticipatrice, bref d'y voir plus que des ados qui s'entretuent (pour vrai).

Comprenez-moi bien. Je ne suis pas une freak anti-violence. Mes enfants ne vivent pas dans une bulle de merveille et ne croient plus que «tout le monde est beau et gentil» sur la planète. Ils ont suivi Harry Potter jusqu'à la fin du 7e film, partie 2 mais sur DVD, avec quelques scènes en accélérée et d'autres sur pause pour explication et commentaire parental. Le propos de Hunger Games me semble si complexe et dérangeant (pour moi) que je l'arrêterais sûrement aux 5 minutes pour mettre le tout en perspective (pendant que TriplePapa s'impatienterait parce que j'ai fait pause en plein coeur de l'action!)

Je passe peut-être à côté d'un excellent film mais je pourrai toujours le voir dans 3-4 ans quand mes enfants auront les capacités d'apprécier ce chef-d'oeuvre dans toute sa complexité. Tiens... 3-4 ans, ça nous mène à 13 ans ça!

lundi 26 mars 2012

Ce que les princesses de Disney veulent vraiment nous dire...

Bon, oublions que dans leur version originale, les contes de fées étaient cruellement méchants - les belles-soeurs de Cendrillon s'automutilaient en se coupant soit un orteil ou un talon pour entrer dans la précieuse pantoufle et finissaient aveugles, leurs yeux ayant été arrachés par des oiseaux voraces les punissant d'avoir été méchantes - , il reste que les princesses restent un incontournable, on dirait, dans le développement des petites filles (et de leurs frères qui écoutent aussi les films). Même que bientôt sur les grands écrans, on aura des versions beaucoup moins "disneyéennes" de ces contes qui ont traversé le temps comme Snow White and the Huntsman and Hansel and Gretel: Witch Hunters (et pas nécessairement pour les enfants, on s'entend). On revisite aussi Blanche-Neige dans Miroir, Miroir un peu comme on l'a déjà fait avec Une histoire de Cendrillon et même Il était une fois. Décidément, les princesses changent... et c'est tant mieux! Comme preuve, il y a cette nouvelle princesse qu'on attend pour l'été qui s'appelle Rebelle qui n'a ni le look ni les manières des princesses traditionnelles.

Reste que les princesses et leurs contes de fées frappent notre imaginaire collectif fortement et ce depuis longtemps. Tout le monde connait ces histoires de pantoufles de vair (qui est de la fourrure), de pomme empoisonnée, de dodo de 100 ans, de nains, de petits pois au fond d'un lit, etc. Des personnes sérieuses comme Bruno Bettelheim croit que les contes aident les enfants à libérer leurs émotions dont ils ne savent plus que faire, à comprendre le monde (et la notion du bien et du mal) et à les aider à faire le passage entre l'enfance et le monde adulte. Un chercheur de Montréal a remis en doute la crédibilité de ce psychanalyste en revisitant les contes à sa façon. D'autres plus ludiques voient dans les agissements des princesses tout un enseignement de diverses leçons de séduction: ne sois pas trop pressée de passer la nuit dans ses bras ou de tout révéler tout de suite (Cendrillon), ne laisse pas tes amis gars pour ton amoureux (Blanche-Neige), parle moins et laisse parler ton corps (La petite sirène) ou un diamant brut reste quand même un diamant (La Belle et la Bête), par exemple. C'est une farce, bien sûr, mais c'est quand même rafraîchissant.

Une chose est certaine: les contes restent d'importantes histoires qui nous font rêver. Et on peut bien y voir des "messages" plus ou moins analysés longtemps... surtout si on l'écoute pour la 208e fois!

Alors, qu'est-ce qu'elles vous disent les princesses? Une leçon qu'elles vous ont refilé à l'oreille? On veut savoir... On jase, là!

vendredi 23 mars 2012

Les gagnantes

Et voici nos gagnantes de notre petit concours du printemps...

- un ensemble de coloration capillaire Advance Color Techniques, comprenant les 4 nouvelles couleurs ainsi que des traitements et shampoings, offert par Avon (valeur de 130$)
GAGNANTE: Isabelle Brassard

- un des 5 ensembles comprenant le DVD Blue Ray du film Hop comprenant aussi un lapin en peluche, des baguettes de tambour ainsi que des gommettes offerts par Universal Studios Home GAGNANTES: Stéphanie Ricard, Evelyn Audet, Aline St-Amour, Geneviève Mayers et Marie-Hélène Cusson

- un des 6 DVD de la série TOC TOC TOC , volume 2 de la saison 4, avec deux différentes tablettes géantes à colorier.
GAGNANTES: Mélanie Dorion, Nicole Tétreault, Marie-Andrée Dorion, Nathalie Gaucher, Geneviève Robitaille et Marie-Claude Larivière.

- un forfait NeuroSpa et Bain Flottant (Exploration) d'une valeur de 90 $ offert par le Spa Ovarium de Montréal.
GAGNANTE: Mélanie Talbot

Avis aux gagnantes: vous recevrez votre prix par la poste bientôt!

Fais ce que je dis, pas ce que je fais...

Toute la semaine, il a fait exceptionnellement beau. Magnifiquement. (même si c'est un peu angoissant pour le futur, quand même!). Quel méli-mélo d'habiller les enfants! On leur met des bottes? Un manteau? Un polar? Une veste? Un chapeau? Une casquette?
J'ai vu des enfants en short, d'autres avec leurs bottes d'hiver. J'en ai vues en robe soleil, d'autres avec leur tuque. J'en ai vu camisole, d'autres avec leur gros manteau. Contraste. Le printemps (été?) est tellement arrivé rapidement qu'on n'a rien vu venir. On n'a pas eu le temps de sortir le linge de printemps (ou il sent l'humidité!) ou encore on s'est retrouvé avec des bottes de pluie trop petites, un manteau trop étroit. Ça arrive... même beaucoup trop souvent. Je comprends: le matin, ce n'était pas si évident de se vêtir! On les habille avec la technique de l'oignon: en couches! On leur met différentes épaisseurs pour faire en sorte qu'ils puissent en enlever au cours de la journée.

Mais j'ai vu autre chose. J'ai vu des parents attendre à la sortie l'école, le midi, en t-shirt leurs enfants d'une dizaine d'années qui sont arrivés avec leur manteau sur le bras et leur tuque sdans les mains. 26°C! «Bon! Tu ne m'as pas écouté! Remets-les!» et devant la lenteur des enfants à s'exécuter, les parents ont rajouté«Ben quoi? Il y a encore des courants d'air! Et puis, regarde, il y a encore des bouts de neige!». Et les enfants de ne rien répliquer... et de se rhabiller!

J'aime bien que mes enfants fassent ce que je leur dise, il va s'en dire. Mais si je ne fais même pas ce que je dis, j'aurais de la misère à exiger d'eux obéissance sans négociation ou léger commentaire. Les enfants voyaient bien que leurs parents étaient en t-shirt, sans tuque, sans manteau, sans botte. Il aurait été normal qu'ils disent «Mais là, toi?». Ce n'est pas manquer de respect, c'est être capable aussi de croire que son opinion est bonne aussi. C'est prendre la parole et ne pas suivre toujours sans rien dire. Rouspéter aurait été, dans cette situation, signe que les enfants ont observé des faits, se questionnent et demandent un ajustement. Rouspéter aurait été normal, je crois.

Rouspéter ou remettre en question les choses n'est pas que mauvais. Je crois qu'il y a des situations où il est bon de laisser les enfants s'exprimer. Ceci étant dit, je n'aime pas que les enfants rechignent pour des riens. Ici, il y a des sujets où on peut discuter (étirer l'heure du coucher), et d'autres non (Tu te laves. POINT!). Mais j'essaie d'être concordante avec ce que je demande à mes enfants.

Obéir, oui. Mais négocier, de temps en temps. Discuter, aussi.

Avez-vous l'impression que parfois on exige plus de nos enfants que ce que l'on fait nous-mêmes?

mercredi 21 mars 2012

Appelez-moi Oprah!

Souvent, autour de la table, j'ai l'impression d'animer un talk-show. Je constate que mon rôle de mère a pris un tournant. Les règles sont établies, les consignes sont sues, maintenant il me reste à conseiller et à «animer» ma progéniture. Ces temps-ci, mes enfants sont dans une phase intense de «discussion». Ils veulent entendre parler de tout. Particulièrement tout ce qui n'est pas de leur âge. Si j'ai le malheur de dire: «à votre, je ne savais même pas que ça existait!», les voilà qui s'animent, excités comme des puces!

Parfois l'un d'eux lance un sujet, parfois je pose une question et les voilà partis! Tout ce qu'il me reste à faire c'est de passer la parole à l'un et à l'autre, faire respecter le droit de parole de chacun quand un exalté veut «tenir le micro dans sa main» (tsé, les fatigants dans les talk-show) et les pousser à réfléchir par eux-mêmes alors que je sais pertinemment que je suis en train de les emmener droit vers où je veux qu'ils aillent, vers le gros bon sens.

Oui, je manipule mes «invités». Je leur laisse trouver des solutions ensemble à des problèmes individuels ou communs. Je les laisse débattre de telle ou telle situation. Il y a cinq caractères forts autour de la table (je nous inclus, TriplePapa et moi!). Personne ne plie ni ne se rallie facilement. Chacun exprime son opinion en ne cherchant pas nécessairement à faire l'unanimité.

Mais le plus beau là-dedans, c'est qu'ils sont convaincus que je n'y suis pour rien dans le «développement de leur pensée». Et ils en sont fiers. Ils croient faire tout ce chemin seuls, en se fiant à leur jugement, sans voir que je tire les ficelles et que je pose les bonnes questions au bon moment quand je m'aperçois que leur idée manque de sens. Je réoriente le débat comme bon me semble, je change de sujet quand ça traîne ou qu'on est devant une impasse. Car si je ne suis pas là pour animer le talk-show, on passe vite d'Oprah à Jerry Springer! Ils ont 9 ans, après tout! Sans mon intervention, le débat devient rapidement moins civilisé et, à courts d'arguments, ils finissent pas se traiter de bébés et là, on sombre dans le gros drama!

J'ai un «agenda caché» comme dirait un politicien. Je travaille à ce qu'ils aient une «bonne tête», car je sais qu'à l'adolescence, ils voudront prendre des décisions par eux-mêmes (et n'écouteront plus leurs parents, tellement vieux jeux...) Alors, mine de rien, ils se pratiquent et moi, je prends confiance peu à peu en leurs moyens.

Nos derniers sujets: l'importance de préserver le français au Québec (Lolo n'était pas d'accord... au début! On ne l'a pas lâché! ;-), avoir un métier payant (un sujet soutenu par Momo-la-comptable qui a suscité beaucoup de résistance, mais elle n'a pas changé d'avis... encore!), la grève étudiante, les cheveux pastel de Katy Perry (les filles sont outrées qu'elle «s'enlaidisse», ce qui nous a mené à parler de la beauté... Le seul commentaire de Lolo: «c'est beau une belle fille!»), la puberté (un sujet récurrent ces temps-ci chez nous!) et... l'excision (merci Star Académie, je ne pensais pas discuter de cela si tôt... ni expliquer à quoi sert «le petit bout»!)

Avouez qu'Oprah peut aller se rhabiller! ;-)

Et vous, ça jase de quoi chez vous?

lundi 19 mars 2012

Petit concours (Z)imparfait du printemps...

Eh oui! Ça sent le printemps (et le rosé!) à plein nez! Et on est tellllllllement heureuses! (et vous?) Quoi? Le printemps, ça sent la bouette, le BBQ, le chien mouillé, la terre qui dégèle, les égouts, la (presque) fin des classes (oups! On a trop pris de rosé!) et... les concours!

Pour participer, rien de plus facile (on n'a pas de temps à perdre ni vous non plus!). Vous n'avez qu'à répondre à notre petite question (Z)imparfaite dans un courriel où vous aurez pris soin de mettre vos coordonnés complètes ( pas d'adresse postale, pas de participation au concours!).

Complétez la phrase suivante: Les enfants n'ont pas de besoin de...

Des idées : d'un jeu éducatif (à trois mois) d'une télé dans leur chambre, d'un 2000e toutou laitte, d'une taie d'oreiller avec son nom brodé dessus, d'un 14e jeu de DS, d'une ferme tout en chocolat, d'un module de jeux dans la cour, d'un vélo neuf chaque année, etc. Pour vous inspirer dans votre réflexion, vous pouvez lire l'excellent texte du Globe & Mail sur le sujet de la folie des cadeaux de Pâques.

Les prix:

- un ensemble de coloration capillaire Advance Color Techniques, comprenant les 4 nouvelles couleurs ainsi que des traitements et shampoings, offert par Avon (valeur de 130$)

- un des 5 ensembles comprenant le DVD Blue Ray du film Hop comprenant aussi un lapin en peluche, des baguettes de tambour ainsi que des gommettes offerts par Universal Studios Home (pour voir la bande-annonce du film, cliquez ici)

- un des 6 DVD de la série TOC TOC TOC , volume 2 de la saison 4, avec deux différentes tablettes géantes à colorier.

avec une tablette à colorier.

- un forfait NeuroSpa et Bain Flottant (Exploration) d'une valeur de 90 $ offert par le Spa Ovarium de Montréal.

(il se peut que d'autres cadeaux se rajoutent... surveillez bien!)

On attend vos participations. Tirage: vendredi 23 mars, à 8h.

vendredi 16 mars 2012

Aaah, les gars!

Ce weekend, on tente l'impossible: comprendre les hommes (et, surtout, ce qu'ils tenteront d'inculquer à nos fils dans les années à venir...) en visionnant Fiston, le testament-vidéo d'un père à son fils, créé par Jonathan Roberge.

Dans cet épisode, notre nouveau père (z)imparfait préféré explique à son fils les femmes (en général, même si on s'est parfois -un peu, un tout petit peu- reconnues...) Votre chum va ado-rer. (oui, on a volontairement isolé le mot ''ado'' dans ce mot ;-)

(Pour en voir d'autres.)


<a href='http://video.fr.ca.msn.com/?mkt=fr-ca&vid=5830449c-0075-42dd-a0bf-de98a16085a0&from=dest_fr-ca&src=v5:embed::' target='_new' title='Fiston: épisode 4 - Les femmes en général'>Vidéo : Fiston: épisode 4 - Les femmes en général</a>

mercredi 14 mars 2012

STOP!

On a beau les aimer plus que tout, aimer passer du temps avec eux et - pour ma part - m'ennuyer d'eux chaque fois que ce n'est pas ma semaine (et même penser doublement plus fort à eux dans ces moments là...), il reste qu'à un moment donné, on atteint notre maximum. On n'en peut plus. On le sent, on est à veille de péter une coche. Ils nous énervent. Ils nous tapent sur les nerfs. On n'en peut plus de leur demande/attitude/placotage incessant/pleurnichage/présence/accaparement/insistance/n'importe quoi. (C'est un phénomène normal aussi post-relâche!!)

Dans ce temps-là, on rêve d'aller dans le sud pour une semaine. Toute seule. La paix. Le silence. Juste soi. On dit à la blague qu'on les vendrait pour pas cher sur Ebay. On rêve de retourner au bureau pour n'avoir que soi à s'occuper et penser/parler à des adultes.

La pression retombe juste avec ces pensées pas fines. Elles nous aident à se détacher quelques secondes de ce qui nous tape sur le gros nerf. Et c'est bien correct d'y penser. On peut être à boutte de nos enfants parfois et ça n'enlève rien à notre amour envers eux. La relation idyllique tout le temps, le bonheur constant sans up&down, aucun emportement, aucune prise de bec? Je n'y crois plus depuis longtemps.

Évidemment, on ne part pas pour le sud et on ne les vend pas sur Ebay (mais on peut faire un câlin à la machine à café du bureau par exemple), mais on s'offre un petit moment pour soi. Parfois, juste s'enfermer dans la salle de bain, la porte verrouillée (sinon on sait ce qui arrive!). On sort prendre une marche. On voit une amie. On se rend chez elle (et zioup! Les enfants disparaissent pour jouer et on a le temps de boire un verre ou un café tranquille), on se met soi-même en réflexion dans notre chambre, on met nos écouteurs sur nos oreilles, etc. On s'évade juste un peu. Parce que des fois, être maman, c'est rushant! Et pas besoin de se comparer avec d'autres parents qui vivent de situations pires, on peut juste ne plus en pouvoir, là, en ce moment présent. Le pire serait d'éviter de dire qu'on est à boutte, qu'on a les nerfs en boule et faire comme si tout allait bien. Mieux vaut vivre notre moment d'à bouttisme et ensuite replonger avec plaisir dans notre rôle de maman, un point dans le dos en moins!

Juste un petit time-out ou un "Je suis tannée!", ça ne fait que montrer qu'on est vraie. Normale. Tellement normale. Alors, dites-moi... que ferez-vous dans votre prochain "time-out"?

lundi 12 mars 2012

Moi, sans enfants

Je n'étais pas destinée à avoir d'enfant. Si je n'avais pas tout tenté (et re-tout tenté encore avec, cette fois, une bonne dose de chance) pour en avoir, je serais aujourd'hui un femme au bord de la quarantaine sans enfants (comme plusieurs d'ailleurs). C'était ma dernière chance, ça a marché, mais ça aurait pu ne jamais se produire. J'y pense souvent. J'ai pigé le numéro chanceux cette journée-là quand mon test de grossesse s'est révélé positif après trois ans d'échec. Mais il aurait pu être négatif et tout le reste de ma vie en aurait été bouleversé. Qui serais-je alors? (moi, selon ma personnalité, je ne généralise pas cela à toutes les femmes de 40 ans sans enfant, c'est de l'introspection et, avis à toutes les crinquées, je ne juge pas de façon déguisée!)

J'aurais sans doute commencé une thérapie pour faire mon deuil d'enfants et supporter de voir une femme enceinte sans avoir le goût de la faire tomber par terre la face en sang. Cette thérapie durerait sûrement encore aujourd'hui, presque 10 ans plus tard. Je me serais donc regardé le nombril pendant tout ce temps. Mon ''moi'' prendrait beaucoup de place. Et je serais sûrement aigrie, malgré la thérapie, parce que je n'aurais jamais réussi à «voir positivement» cet échec.

Je n'aurais sans doute pas franchi le pont vers le 450. On se serait acheté un condo minuscule à un prix de fou, en ville, avec seulement une chambre et un bureau. On aurait un chien qu'on traiterait comme un enfant et qui dormirait dans notre lit (c'était comme ça avant d'avoir nos enfants, ça n'aurait sans doute pas changé... Bon, le chien ne serait plus le même car sinon il aurait 21 ans! ;-)

J'aurais plus de souvenirs de voyages accrochés sur mes murs et je ne saurais plus trop où aller en vacances. Je ne serais pas bien chez nous. C'est clair que je fuirais à la moindre occasion. J'irais voir tous les spectacles, mes RÉER seraient tous passés dans les restos. Je serais un Guide Restos Voir ambulant, un peu blasée de l'huile de truffe. Je sortirais encore dans les bars et je saurais quel est le drink in à commander. J'irais chez le coiffeur régulièrement, je ferais du shopping les jeudis soirs au centre-ville, j'irais au cinéma les vendredis soirs et parfois le dimanche après avoir fait la file pendant une heure pour un brunch sur le Plateau. J'aurais vu tous les films en nomination aux Oscars, aux Césars, aux Jutra et je saurais qui est Anne Émond. J'aurais plein de sacoches, dont certaines en matériaux recyclés qui coûtent la peau des fesses, et je me paierais des crèmes pour le visage à 80$ le 80 ml. Je n'aurais pas les pieds râpeux et je partirais souvent en weekends dans des auberges aux quatre coins du Québec avec mon amoureux (qui serait sans doute le même, je crois bien) car je serais toujours fatiguée. Je vivrais dans un tourbillon pour avoir l'impression d'avoir une vie bien remplie.

Je gâterais les enfants de mes amis avec un pincement au coeur. Je leur servirais tous mes bons conseils sur la façon d'éduquer leurs enfants... et je braillerais tout le long en traversant le pont sur le trajet de retour (ce que je faisais, je l'avoue, avant d'avoir des enfants). Je ferais sans doute du bénévolat. Je serais une Grande Soeur, j'aiderais du monde, ça me ferait du bien. Je participerais à des campagnes de financement, j'irais marcher pour des causes, je taperais sur les nerfs de mes proches avec tous mes projets à financer.

Mais j'aurais peut-être quand même un ou deux enfants. La banque mixte du Québec nous avait appelé pour poursuivre les démarches d'adoption le lendemain de mon retour de l'hôpital avec Lolo. Ça faisait deux mois que je passais mes journées en néonatalogie à l'hôpital Sainte-Justine. J'étais désorganisée d'être tout à coup à la maison sans appareil pour me dire si son coeur tenait bon (ou non). J'ai annulé toutes les démarches et les années d'attente en un seul coup de fil. La dame m'a souhaité bonne chance avec mes triplés et c'était réglé. Mais cet appel aurait pu donner un tout autre sens à ma vie, à ce moment-là.

C'est fou la vie pareil! (quand on s'arrête deux minutes pour y penser!) Vous aussi, votre vie s'est sûrement tracée à un moment précis, par un choix que vous avez fait, une décision qui a changé le cours des choses.

«Rien n'arrive pour rien.» C'est la phrase et le conseil le plus éculé qui soit mais il reste tellement vrai, malgré tout. J'aurais sans doute trouvé mon bonheur, quelle qu'aurait été ma vie, mais je suis franchement heureuse qu'elle se soit déroulée ainsi. Avec trois enfants qui ne cessent de m'étonner... et aucune idée du drink in à commander dans les bars! (le mojito, c'est out, hein?)

lundi 5 mars 2012

Merci la relâche!

Plusieurs râlent au sujet de la relâche. Nous, on n'en a pas envie. On a même plutôt envie de dire «merci». On ne va nulle part loin de la maison. On fuit les places où il risque d'y avoir foule (genre l'activité Star Académie demain au Studio Mels!), mais on va bien s'amuser quand même!

Merci la relâche...

... cinq jours de vacances de lunchs!

... on a fait le plein de livres à la bibli et à la librairie, on ne devrait pas s'ennuyer! (et on va avoir le temps de les lire!)

... on a mis notre cadran à «off» pour la semaine!

... pas de pression pour des repas compliqués: on a remplis le frigo de trucs faciles (jambon et dinde en tranche, différents fromages, olives, fruits, légumes (déjà arrangés!), yogourt, etc.). On a fait un chaudron de soupe facile à réchauffer! L'idée? Un «self service» en permanence pour les petits... et pas trop de soucis pour les grands!

... car on invite des amis des enfants car - c'est étrange, mais toujours comme cela! - quand ils sont avec des amis, on les entend encore moins! Génial!

... on va aller au bowling! Du bonheur à petit prix!

... on va pouvoir ressortir les ensembles de bricolage reçus à Noël (qu'on avait volontairement caché en prévision de la relâche!) et «amuser» les enfants sans avoir à chercher tout le matériel nécessaire partout dans la maison!

... on apprend aux enfants une seule chose cette semaine: le bonheur de s'ennuyer, de ne pas avoir d'horaire et surtout de ne pas savoir ce qu'on va faire dans une heure/après le souper/demain. «On verra!»

... on ira prendre un cappuccino (et les enfants un chocolat chaud!) dans un café tranquille un matin (avec nos livres!)... jusqu'à l'heure du dîner!

... on ira déjeuner au IKÉA (pas cher!) pour aller fouiner un peu et finir par installer une tablette dans l'entrée. La relâche permet de faire quelques mini rénos!

... on ira peut-être au cinéma mais en avant-midi si possible! Même si c'est la relâche, il n'y aura pas foule! Pour les plus motivés, il y a le Festival international de cinéma pour enfants de Montréal. Sinon? On louera des films qu'on écoutera tous collés sous une doudou avec popcorn et chip à volonté! (C'est la relâche!).

... il y a de la neige , alors ouste! Les enfants, dehors! Et on n'a pas besoin d'y aller (à moins que ça nous tente!)! Ils s'y amusent bien tout seul (et on pourra lire encore un peu!). On leur prépare un chocolat chaud quand ils rentrent et on met un extra crème fouetté (merci les bonbonnes!) !

... on a le droit de dire aux enfants «amusez-vous tout seul» si on n'en a pas le goût! C'est ok! On n'est pas des G.O. Et une relâche, c'est fait pour «relâcher», alors profitez-en aussi! On fait des trucs qu'on aime ou on dit aux enfants de se débrouiller...! Ils ne s'en porteront pas plus mal! Et si vous avez besoin de vous déculpabiliser, on a ressorti pour vous notre charte des droits des (Z)imparfaites pour la relâche

La charte de la relâche des (Z)imparfaites:

- Nulle mère n'est obligée de se transformer en G.O pendant une semaine.

- Ne pas partir à Walt Disney n'est pas un crime passible de voir débarquer la DPJ à la maison.

- Devant les éventuelles chicanes entre les membres d'une fratrie, maman a le droit d'ignorer, de plonger dans le déni, de fuir et de s'enfermer dans une pièce sombre.

- Ne pas accepter spontanément de garder les ti-zamis parce que soit leurs parents travailleurs n'ont pas pensé les inscrire au camp de jour, soit ils se sont dit que ce serait plus économique de trouver une famille bénévole à exploiter.

- Avoir le droit de ne pas souligner la semaine de relâche. C’est toujours l’hiver, il fait frette et la neige est dégueu, plein de bonnes raisons de continuer à rester chez nous.

- Le ménage peut faire relâche un ti-peu (beaucoup?) aussi!

- S'emmerder à ne rien faire fait partie de l'apprentissage de tout enfant.

- Aller voir les chèvres et la grosse truie (qu'on a jamais vu bouger) au Centre de la nature de Laval PEUT être considérée comme ZE super activité de la semaine (pis c'est gratisse!).

- Envoyer les enfants jouer dehors pendant au moins une heure pour pouvoir lire tranquille!

- Nulle maman ne doit se sentir coupable si jamais la mauvaise pensée «J'ai tu hâte que la ?*?%*?%% de semaine finisse» lui traverse l'esprit.

- Avoir hâte à lundi, c'est permis!

- Coucher les enfants hyper tôt dimanche pour pouvoir regarder la grosse soirée télé!

- Une p'tite question comme ça: vous n'aviez pas un 5 à 7 à l'agenda cette semaine?

Sur ce, on vous dit à lundi prochain. On fait relâche d'ici là!

vendredi 2 mars 2012

La vie (un peu trop) en rose

Je ne suis pas une fille girlie. Je m'habille en noir la plupart du temps, je me coiffe avec les doigts et la maquillage m'achale. Alors c'est peut-être moi le problème. Mais je ne comprends pas trop ceci:

Et encore moins ceci:

Mes filles se sont amusées follement avec ce jouet... même s'il avait des pattes bleues!

Question: les petites filles doivent-elles avoir des jouets roses ou mauves désormais pour s'amuser?

Comprenez-moi bien. Je saisis tout à fait l'idée de génie marketing derrière ces jouets offerts en version «fille». Mais je m'explique mal pourquoi, sous le prétexte qu'on est une fille, on doive s'amuser dans un univers 100% rose bonbon.

Les filles sont-elles plus attirées par les Mega Bloks parce qu'ils sont roses? Peut-être. Mais elles risquent malgré tout de s'en servir comme «collation» dans une assiette dans leur jeu symbolique préféré (qui les attire généralement davantage que la construction de tours, quand bien même on appelle ça des «châteaux de princesses»).

Tirer un petit chien, jouer avec un téléphone ou s'amuser avec un piano, qu'il soit rose, bleu, jaune ou vert, qu'est-ce qu'on s'en fout! Je ne comprends pas pourquoi, après des décennies de jouets unisexes tout à fait adéquats offerts dans une variété de couleurs primaires, on multiplie les jouets pour en faire des versions filles et des versions gars. Les filles seraient-elles devenues allergiques au rouge et au vert?

La différence gars/fille est innée. Je l'ai constatée tous les jours avec mes triplés. Lolo avait tous les jouets de filles à sa disposition et il n'a jamais touché à une Barbie à part pour la «sauver» avec ses figurines de super héros. Il y a déjà suffisamment de jouets pour filles qui ne s'adressent pas aux gars et vice versa alors pourquoi vouloir répéter le même pattern pour les jouets qui, jusqu'à maintenant, se «partageaient»?

Re-comprenez-moi bien. Je ne lance pas la Coalition anti-rose. Je ne suis pas frustrée. Je ne porte pas de jugement gratuit (......). Je lance un sujet et on en jase (c'est ça l'idée du blogue...)

Mes filles ont choisi la couleur de leur chambre commune il y a 3 ans. Lili a choisi rose pâle et Momo rose foncé (donc, elle est pas mal rose!). Leur univers est girlie au max. Paillettes, princesses, diadèmes, sacoches, papillons, caniches, posters de Justin Bieber avec des coeurs brillants collés dessus, name it! Tout est là! Si je leur offrais de la redécorer, elles me vireraient tout ça en mauve. Alors, tant qu'à changer 4 trente sous pour 1$, je vais attendre un peu pour la métamorphose. La «phase du rose» existe et vient bien assez tôt toute seule... est-on obligé de leur faire commencer ça dès l'âge de 12 mois?