mardi 30 septembre 2008

Indigestion de psy-réalité!

Je suis en indigestion de psy-réalité! Vous savez les psys qu’on voit à la télé, qu’on entend à la radio, qui ne nous connaissent ni d’Ève, ni d’Adam mais qui viennent nous psychanalyser comme parents, nous dire comment éduquer nos enfants avec leurs méthodes infaillibles et éprouvées en laboratoire? (Il y a même des psys pour chiens! À quand le psy pour les plantes, j’en aurais bien besoin, je les fais toutes mourir. Quel est mon problème Docteur?)

Bon, j’avoue, j’écris moi-même pour les parents dans un magazine web, mais il me semble qu’il y a quand même une certaine pudeur dans les confidences que je reçois et dans les conseils que je donne aussi. Ce n’est pas comme voir une crise en direct à la télé - et les méthodes éducatives des parents - commentées par des spécialistes qui veulent votre bien, et qui viendront bien sûr évaluer (et filmer) si vous avez bien fait vos devoirs de parents dans 6 semaines! Il faut dire aussi que j’ai de la misère avec la télé-réalité, alors y voir des enfants en plus, se faire servir des méthodes éducatives « live », j’ai beaucoup de difficulté avec ça... Me semble que c’est la dernière place où je voudrais voir mon imperfection de parent étalée au grand jour!

(Z)imparfaite invitée: So

lundi 29 septembre 2008

Je le savais!!!


Je le savais que j'allais virer folle avec mon weekend. Quand le vendredi soir, on tombe tous endormis avant 20h30, on le sait que ça annonce un weekend moyen. Je suis meilleure que les MissMétéo, je l'avais prévu. Cette envie de vouloir trop en faire. Ça m'apprendra!


Hier, je ne sais quelle folie m’a prise, mais on s’est lancé dans la production de tartes aux pommes. Question de ne pas perdre celles qu'on avait cueuillies la semaine dernière. Mais sortir tout l'attirail de cuisine nécessaire et pour plonger dans l'inconnu (la production de tartes... eh non! J'en avais jamais fait!) alors que la matinée s'annonçait BOF n'était pasl'idée du siècle. Surtout qu'en même temps que se déroulait l'épisode "tarte 101", j'ai du surveiller ce qui se passait ailleurs dans la maison. Ne manquait que des caméras comme dans Occupation Double pour pouvoir tout surveiller de mon poste de contrôle. Pendant que je me plongeais dans la farine, Papa (im)parfait enchaînait inlassablement lavage de vaisselle, éternuements, lavage de main (peu productif!), JeuneHomme, trop fier, étrennait ses culottes Flash McQueen et MissLulus s'exerçait à devenir une future adolescente en babounant fermement, en rouspétant pour un oui ou un non tout en prenant racine dans le divan du salon! Le topo parfait pour pogner les nerfs, je vous le dis!

Bref, en plus de suer sur mes tartes, il fallait donc concorder les éternuements, le lavage de pipi (et célébrer le retour de la couche!), le brassage de pomme cassonnade jus de citron, les rappels à l’ordre à Miss-Chialage-Bougonneuse, le coup de balai sur le plancher enfariné, vider les poubelles remplies de couches et de kleenex, partir une brassée de pyjama et de culottes mouillées, menacer l'ado-en-apprentissage de l'enfermer à double tour dans sa chambre si elle ouvrait encore la bouche, gérer les crises "T'es pu mon frère" suivi de "Pas zentilllllllle", et sacrer les maudites tartes au four! Le tout, en ne confondant aucune action… (genre essuyer la table avec le linge "ramasse pipi", mettre les Kleenex dans la laveuse ou menacer MissLulus de la faire cuire.. quoique!) L’ENFER!

Même si papa (im)parfait m'assure que les tartes sont vraiment bonnes, moi, ma pointe a définitivement passé de travers. Elle a comme un arrière-goût de journée difficile!

dimanche 28 septembre 2008

La saison du laisser-aller

Aaaahhh l'automne! Les fleurs qui fanent et gèlent sur place dans les plates-bandes. Les mauvaises herbes hautes de trois pieds qui ramollissent toutes seules au premier gel. Le gazon qui ne pousse plus. La piscine qui tourne au vert. Les feuilles qui recouvrent le tout de leurs belles couleurs...

J'aime l'automne au jardin car je suis une si imparfaite maîtresse de maison que c'est la seule saison où je ne me sens pas coupable de ne rien faire dehors. Je laisse tout suivre son cours, j'arrache les plus imposantes laideurs et je laisse tout en place (quelle géniale protection hivernale naturelle!) jusqu'au printemps. Car la saison du renouveau est aussi la saison de la perfection et du grand ménage. C'est le seul moment dans l'année (ça dure quoi... deux semaines?!) où je suis motivée à faire des tâches extérieures. Alors pourquoi me priver de ce plaisir printanier en mettant la main à la pâte à l'automne? Laissons la nature s'enlaidir à sa guise, c'est son choix après tout!

Mais je ne suis pas totalement insensible à la beauté des choses. Alors j'ai une petite pensée pour vous, parfaites jardinières éreintées aux doigts ampoulés (ma voisine, entre autres...). Entre deux chapitres de mon livre et une gorgée de vin rouge, bien enroulée dans ma grosse doudou pendant que les enfants regardent le quatrième DVD d'affilée de Toupie et Binou, je vous salue bien bas... et je ne vous envie même pas!

samedi 27 septembre 2008

Un must pour la mère-gestionnaire!

Toute l'organisation de ma maisonnée tient sur des listes. Sans elles ma vie serait un désastre! J'en ai de tous types et de toutes tailles affichées, aimantées, pliées, insérées partout sous mon toit, dans mes livres, mes poches (donc dans ma laveuse...!) et mes multiples sacs et sacoches.

Aux listes s'ajoutent les calendriers (j'en ai deux juste dans la cuisine!) qui me permettent de suivre le fil des innombrables rendez-vous, rencontres et cours de l'un et l'autre.

Tout ceci me permet de garder la tête hors de l'eau et de m'aérer l'esprit, de faire le point et de planifier, de structurer et de faire s'accorder entre eux mes multiples chapeaux.

Mais toute cette organisation, à première vue fort complexe, est tout de même bancale. Elle se compose de papiers épars, de Post-it de tout acabit et de feuilles volantes non identifiées. C'est pourquoi je rêve de m'organiser avec style avec le KitchenFolio!

C'est l'organisateur de la parfaite mère-gestionnaire , incluant un espace pour la planification des lunchs et l'horaire des cours de chacun. Lors de la commande, on peut même le personnaliser en sélectionnant sur internet les fiches d'information pertinentes pour la famille (registre des gardiennes, répertoire des ressources médicales, etc.).

Autre option de génie: il contient une pochette pouvant contenir tous les menus des restos faisant la livraison! On a beau viser la perfection, on ne peut pas exceller en tout!

vendredi 26 septembre 2008

Prévision: déprime

Quel temps de schnout! En fait, il n'est même pas arrivé, mais cette queue d'ouragan balaie déjà tout notre moral!

Quand la météo parle en terme de centimètres de pluie annoncés, on fait quoi avec les enfants?? Deux jours enfermés à la maison: horreur! Non pas que je sois une adepte de "Je vous organise des activités", mais il y a quand même des limites à ne rien faire. Parce que "rien faire" finit toujours par chialage extrême, écrasage en règle devant la télé, guerre pour la manette et les cassettes, déplacement majeur de TOUS les jouets vers le salon, etc. Et quand ça arrive, je pogne les nerfs et j'ai juste envie de... m'enfuir? retourner travailler? pleurer? me rouler en boule? Donc, il serait mieux que je me trouve quelques trucs sympas à faire pour ne pas déprimer et compter les minutes avant lundi matin...

Rien à faire, mon sous-moral déjà affaibli ronchonne à l'avance.

- Les clubs vidéo seront vides (de bons films, mais plein de monde!);
- Je refuse d'aller zieuter le plafond du Biodôme à la recherche du paresseux introuvable (J'aime mieux emprunter un "Où est Charlie?" à la bibliothèque!).
- On oublie la virée de shopping. Juste de penser manteaux dégoulinants dans une mer de monde, j'ai des hauts-le-coeur!
- Faire une journée de bouffe? Mouaf! Ça me tente autant que de faire du ménage!
Reste la peinture (Papa (im)parfait sera là pour aider à ramasser les dégâts!), le temps à étirer à la bibliothèque, la promesse d'une longue sieste, inviter des amis et quoi d'autre. Ah oui! Espérer que la bonne entente règne entre MissLulus et JeuneHomme. Ainsi, on pourra peut-être roupiller au son de la pluie qui martèle les fenêtres tranquille. Parce que si ce n'était pas de gérer leurs petites crises et leur "je-la-vois-venir-écoeurantite", j'aurais deux mille façons d'occuper un weekend pluvieux!

jeudi 25 septembre 2008

Que la plus paresseuse se lève!

On vous a déjà refilé nos meilleures recettes ultra facile (ici, et ), mais aujourd'hui, je mérite la palme de la fourchette la plus imparfaite. Trois ingrédients (si on compte l'eau!).

Porc aux poivres
Des cubes de porc ou un filet coupé en morceaux
Deux sachets de sauce aux poivres
De l'eau (bon, vous pouvez mettre du lait si vous consentez à vous promener jusqu'au frigo!).

Hop! Le tout dans la mijoteuse. 3-4 heures à basse température.

C'est ma recette des journées pressées où j'ai vraiment pas le goût de sortir (ce qui implique aussi récurer-laver-essuyer-ranger) les chaudrons!

mercredi 24 septembre 2008

Enceinte ou en phase terminale?


Elle n’était pas descendue de la voiture que déjà je savais qu’elle était enceinte. Plus enceinte que vous ne l’avez jamais été. Et elle voulait que ça se sache.

Je mangeais tranquillement ma crème glacée devant le bar laitier et elle s’est pointée avec son chum dans un VUS. J’ai eu tout le loisir de les regarder. C’est lui qui l’a aidé à détacher sa ceinture, puis pendant qu’il sortait et faisait le tour de la voiture, elle a ouvert péniblement la porte. C’était difficile. Très difficile. La pauvre souffrait.

Il lui a pris la main. Elle a pris appui sur le siège d’auto, a posé un pied par terre, puis l’autre. Il l’a aidé tout au long de l’opération, a refermé la porte derrière elle, puisqu’elle devait être trop faible pour le faire. Elle a clopiné jusqu’au comptoir pour commander sa crème glacée.

Elle avait le même ventre que moi. Même pas sept mois de faits, mais elle marchait comme si elle avait été enceinte depuis deux ans. Les jambes bien écartées, une main dans le dos, pour bien appuyer sur le fait qu’elle avait un bébé dans le ventre.

J’avais juste envie d’aller sautiller autour d’elle en agitant les bras.

«Youhou! Je suis enceinte aussi! Regarde-moi, je cours et je saute! Vas-y, toi aussi tu peux marcher normalement! Go!»

Est-ce que quelqu’un pourrait me dire s’il existe une maladie qui affecte certaines personnes, et qui fait qu’à partir de trois mois elles commencent à marcher les jambes écartées, prêtes à accoucher?

C’est un virus qu’attrapent certaines et je ne suis pas au courant? C'est ça, la listériose?

(Z)imparfaite invitée: Marie-Ève

mardi 23 septembre 2008

Prendre 50 livres (ou plus!)

La Presse publiait dimanche dernier un dossier sur les 50 livres de littérature pour la jeunesse qu'on devrait avoir (et lire!) à nos enfants.



J'aime les listes. Mais pas vraiment celle-là. Oui, c'est bien de dresser un grand palmarès des classiques, mais chaque enfant a besoin de découvrir "son" livre qui fera de lui un lecteur. Un livre qui fera en sorte que le véritable déclic se produira. De plus, dans cette liste, où sont les livres d'auteurs québécois? Où sont nos "top" livres de la maison? Tous les soirs du monde de Dominique Demers, Maman s'est perdue, de Pierrette Dubé, Jiji et Pichou de Ginette Anfousse et tous les romans (mini ou pas) pour les enfants et adolescents?


L'important n'est pas de se précipiter à la bibliothèque pour emprunter tous ces supposés petits bijoux. C'est laisser les petits se promener dans les rayons, explorer des collections, feuilletter des BD, lire avec elle des magazines ou des mini romans, etc. C'est les amener à la librairie, au Salon du livre, à l'heure du conte, etc. C'est glisser un livre dans le rituel du dodo. C'est lire aussi comme adulte pour que Mini-Moi nous imite!



Reste qu'il y a des livres formidables dans cette liste. Probablement. Mais je n'ai pas envie d'aller les chercher. Pour l'instant, j'ai plutôt hâte de me précipiter sur les tablettes des bibliothèques et des librairies, car on annonce une avalanche de nouveautés automnales. Sortez les voir! Et on se reparle de nos trouvailles. Ici, ce midi, il y a au menu Gratien Gratton, prince de la gratouille (écrit par l'inimitable Dominique Demers) et qui fait écho au fantastique album Pétunia, princesse des pets.


A-D-O-R-A-B-L-E

lundi 22 septembre 2008

La mafia des cours de natation


Ça fait trois ans que nous tentons d'inscrire les enfants à des cours de natation... et ça fait trois ans que nous échouons lamentablement!

Chaque saison, l'histoire se répète: il n'y a plus de place! Si bien que les enfants ont maintenant 5 ans et qu'ils seront bientôt exclus d'office des «tortues de mer», le groupe des 3 à 5 ans nageant avec aide.

Cette année, je m'étais préparée à l'avance et j'avais posté les formulaires le jour même du début des inscriptions. «Les formulaires reçus par la poste seront traités en priorité», pouvait-on lire sur le document.

Eh bien! Le verdict est à nouveau tombé la semaine dernière: REFUSÉ!

Pourquoi? Parce que «priorité» ne veut pas dire «super priorité» et qu'ils passent en «super priorité» tous les enfants qui ont déjà suivi un cours de natation chez eux. Et nous, on a eu la mauvaise idée de déménager dans le 450 alors que les enfants avaient 3 ans. Ils ont donc suivi dans une autre ville les cours d'aquabambins qui nous auraient permis d'infiltrer dès la naissance la mafia municipale des cours de natation...

Dans certaines municipalités surpeuplées de jeunes familles, cette dictature prévaut pour tous les cours. Pas moyen d'inscrire son enfant à un cours de danse ou de patin sans devoir camper deux nuits entières devant le centre des loisirs ou l'aréna... C'est fou! Quand la demande est aussi forte d'année en année, il me semble que la solution serait de multiplier les cours, non?

En attendant, nous allons devoir trouver une solution si nous ne voulons pas être pris pour gonfler trois paires de flotteurs de bras aux enfants chaque été... jusqu'à leur majorité!

Non mais vraiment!

Ma grande question... Comment ces parents en sont venus à se dire: "Tiens, on va lui apprendre les pays du monde!" ?? Expliquez-moi!
Et pourquoi (POURQUOI!) mettre cela sur Youtube? J'ai un malaise avec les parents qui se valorisent en exploitant les aptitudes de leurs enfants...

dimanche 21 septembre 2008

Ai-je un acouphène?


Docteur, est-ce cela un acouphène? Dès que je me lève, presque tous les matins, un bruit bizarre envahi mes oreilles. Il s'intensifie durant la journée et est à son "pic" vers midi. Puis, pouf! Plus rien! Le silement se tait. L'écho tenace s'évanouit. Bonheur. Aux alentours de 16h, il reprend presqu'instantanément. Le son strident s'étire jusqu'après le souper. Durant le bain, une petite alcalmie se produit. L'eau berce les acouphènes? Mais dès qu'il est terminé, la cacophonie réapparaît. Pénible. Même un oreiller sur la tête, je le perçois encore. Et la nuit? Vous ne me croirez pas, docteur, mais je m'imagine l'entendre encore. Parfois, c'est hallucinant comme le son semble vrai. Pourtant, je sais que je dors. Pire: quand je me réveille, le son revient au galop! Toujours présent. Docteur, ai-je un acouphène?

Diagnostic du toubib?
Non! Ce n'est pas un acouphène. Vous avez un enfant de 2 ans qui chigne et qui lire. Pas de prescription possible... dans six mois, vous devriez (peut-être) voir une maigre amélioration! Bonne chance!

samedi 20 septembre 2008

Septembre, le mois des pommes et des lanternes...

Quoi faire en septembre? Chaque année, les deux mêmes activités sont inscrites au calendrier: aller aux pommes et aller voir les lanternes au Jardin botanique.

Et chaque année je maudis mon manque d'imagination!

Est-ce qu'on y retourne cette année? On se posait encore la question cette semaine. Et, chaque fois, on finit par y retourner... (et par rager parce qu'il y a foule!) et on finit par se réfugier dans l'auto en proie à une crise aigüe d'agoraphobie.

Quand il y a enfin une belle journée un week-end d'automne, toutes les familles du Québec ont la même idée: «Ce serait donc une belle journée pour aller aux pommes!» Si vous prononcez cette phrase, dites-vous que c'est un signe et que c'est plutôt la PIRE journée pour y aller! À moins de vouloir volontairement perdre une heure de votre temps dans le trafic un dimanche après-midi...

Et la virée annuelle aux lanternes, ce n'est pas plus rigolo. D'abord, c'est tard le soir et les enfants sont fatigués, on avance à la queue-leu-leu, pas-à-pas, et on est toujours coincé derrière un baby-boomer à l'appareil photo aussi solidement accroché que son dentier.


Nous en avons fait l'expérience l'an dernier. Il y avait foule devant l’attrait principal. Au moins quatre rangée d'amateurs de lanternes fébriles et impatients. «Maman, j'vois juste des fesses!», s'exclame Lili en direct de son fauteuil roulant. Je lui dis que nous attendons notre tour, que bientôt ces gens vont finir par se «tanner» de regarder les lanternes et nous laisser un peu de place et qu’on pourra voir nous aussi à quel point c’est «magique»...

Nous voilà presque au but, je vois la petite clôture. Lili s’élance devant pour occuper la place libérée mais une tite-madame, appareil-photo en mains, l’enjambe comme si elle n’était qu’un obstacle. Elle se place dans «notre» trou et prend cliché par-dessus cliché. De sa petite voix et du haut de ses 4 ans en fauteuil roulant, Lili tente un «Madame!». Ni vue ni entendue. Elle se renfrogne et commence à bouder, bras croisés, tête baissée. TriplePapa prend ça en mains et roule ça juste ce qu’il faut dans les mollets de la tite-madame qui se croit seule au monde. La dame se retourne, lui jette un regard furieux et se fout carrément de notre puce en fauteuil roulant. Et elle reste plantée-là à jaser quelques longues minutes de plus, juste pour nous faire suer.

Mais on va sans doute finir par y retourner (encore!) cette année car on ne peut y échapper... Mais ne venez pas vous plaindre si vous vous faites roulez sur les pieds, vous aurez été prévenus!



PS: Auriez-vous une meilleure idée de sortie pour une famille dépourvue d'imagination?

vendredi 19 septembre 2008

Petites joies soudaines


Il y a des soirées où on se sent plus légère presque instantanément. Même si les petits font les pires niaiseries, un grand sourire niais illumine mon visage. La source de ces petites joies?

- Voir une petite insigne digne du collège privé au primaire de la région sur le chandail de deux insupportables pré-pré-adolescents... qui agissent comme des monstres à L'Aubainerie. Avec une mère complètement à boutte qui en plus des deux singes a deux bébés à traîner... Comme quoi, on a beau dépenser 4000$ par année et que nos monstres restent des monstres...
- L'entendre hurler "Tu me fais honte". Il n'y a aucun livre psycho-machin qui dit qu'on a le droit de balancer cela à nos enfants, mais on le fait toutes de temps en temps. Maigre résultat, car les enfants s'en balancent du concept de la honte (c'est parfois pire... ils s'acharnent à la mettre à dure épreuve!). Mais reste que ça nous permet un moment de décompression, quand même!

- Rencontrer au centre commercial le collègue archi-Plateau-Mont-Royal qui ne jure que par les commerces locaux et les achats locaux et qui lève le nez sur tout ce qui pue le 450... En train de dévaliser les soldes du Old Navy qui ferme et liquide tout! Juste pour voir son petit air gêné, c'est extraordinaire!

Pourquoi je trouve que ce sont de petites joies: c'est la preuve que l'imparfaititude gagne du terrain. Mieux encore. Dans son livre Mange, prie, aime, l'auteure Elizabeth Gilbert rapporte les propos d'un ancien texte yogique qui dit: "Mieux vaut vivre imparfaitement sa propre destinée plutôt que de s'appliquer à imiter la vie de quelqu'un d'autre à la perfection". Wow! Même les vieux yogistes adhèrent au mouvement des (Z)imparfaites. On embarque! Et on relève au passage, au coin de la rue ou même chez soi les petites imparfaititudes qui allègent la vie!

jeudi 18 septembre 2008

Le bureau: zone interdite aux enfants (fantasme)

Ce que je déteste le plus (ok, peut-être pas le plus, mais c'est dans mon top 5, disons...) c'est d'entendre une petite voix enfantine s'exclamer à l'intérieur des murs du bureau alors que je travaille paisiblement, loin de tout soucis parental...

«Aaaarrggghhh! Quel fatiguant a emmené son enfant au boulot ce matin?» est la phrase la plus sympathique qui me vient alors à l'esprit.

Invariablement, celui ou celle qui a commis ce délit trône au sommet de la hiérarchie ou compte parmi les mieux nantis de la place... Pas assez de fric pour se payer une gardienne, une nounou? Pas de mamie, pas de voisine? Pas capable de trouver une halte-garderie dans les Pages jaunes? Pas assez d'amis sur Facebook? Impossible de travailler de la maison?

Il me semble qu'il y a toujours moyen de trouver une solution plutôt que d'embêter ses collègues avec une fillette en mal d'attention ou un hyperactif incontrôlable. Si les autres collègues avec enfants sont capables de s'organiser, pourquoi pas toi parent-trop-important-pour-prendre-une-journée-de-congé?

Car le parent dépourvu de solutions ne vient pas au boulot avec son enfant pour s'en occuper, il vient pour travailler. Alors qui doit sortir les crayons, fournir les feuilles et emmener le petit à faire un tour à la cafétéria? Toujours la collègue qui pense marquer des points et impressionner ledit parent à grands coups de cocotte par-ci et de guili-guili-prout-prout par-là! Vous vous imaginez bien que ce n'est pas moi qui joue ce rôle, mais juste d'assister à la représentation me donne des boutons.

Mais le pire, c'est quand le parent a la «bonne» idée de faire une tournée générale afin de présenter «la prunelle de ses yeux» auprès de ses collègues. «Oh non, ils sont à deux bureaux du mien, vite un saut aux toilettes!» Et si la tournée de présentation officielle est au rendez-vous, l'enfant sera inévitablement habillé et coiffé comme un panneau publicitaire de Souris Mini. Prévisible...

- «Dis ton âge à la madame, Sandrine-Océane...»

Eh bien sache que la madame, elle s'en tape de ton âge! Elle en a des tous pleins comme toi à la maison et, pour l'heure, elle voudrait être tranquille!

Et le pire du pire, c'est qu'on nous les emmène plein de microbes ces marmots! Tousse-tousse, renifle-renifle, on n'est pas dupe «super papa», on le sait trop bien que si tu débarques avec ton enfant sur les bras, c'est qu'on l'a refusé à la garderie et/ou école ce matin.

Merci de venir nous contaminer... et de nous mettre dans le trouble! Car quand on aura contaminé les nôtres, on devra remuer mer et monde pour trouver une solution digne de ce nom afin de pouvoir venir passer une journée tranquille au bureau malgré des enfants sur le carreau!

mercredi 17 septembre 2008

Modèle 2005 avec défaut de fabrication

Lorsqu’on se promène sur la rue avec PetitLoup, 3 ans et demi, les gens se détournent souvent sur notre passage. On le dévisage, on nous dévisage, l’air horrifié devant l’apparence de notre fiston. Non, il n’a pas de handicap ou de malformation physique attirant les regards sur lui. C’est le plus beau des petits garçons (à nos yeux du moins) mais il a un petit défaut de fabrication… Depuis près d’un an et demi, il trippe « princesse ». Il n’est donc pas rare qu’on sorte avec un PetitLoup maquillé ou partiellement déguisé en princesse, traînant avec lui sa magnifique poupée Cendrillon qui fait de la musique (énervante comme c’est pas possible bien sûr!).

On a souvent l’impression, à entendre les commentaires des autres, que nous avons quelque chose à voir là-dedans, ou qu’à tout le moins, on devrait donc «faire quelque chose­»! Certains amis, plus compatissants, nous rassurent en nous disant que c’est l’admiration qu’il a pour sa grande sœur de 2 ans son aînée qui influence ses goûts et intérêts et que ça lui passera. J’aimerais bien le croire. Mais quand je regarde les 2 petits « Bam-Bam » qui sont dans son groupe à la garderie, et qui ont aussi des grandes sœurs, je suis à peine rassurée je l’avoue. J’ai peur pour mon fiston, qu’il devienne la risée de ses copains, qu’il se fasse ridiculiser, voire même rejeté. Et je veux le protéger de tout cela, c’est certain!

Il y a quelques semaines, me sentant très imparfaite comme maman, j’ai fait appel à une intervenante que j’estime beaucoup pour avoir son point de vue sur la dynamique de PetitLoup. J’ai aussi discuté avec Choupinette, lui expliquant comment son petit frère, en grandissant, pourrait se faire taquiner avec ses robes de princesse. On l’a mis dans le coup et notre grande fille sage a elle-même proposé de trouver d’autres jeux à faire avec son frère.

On n’avait pas encore reçu le retour de courriel de l’intervenante interpelée que PetitLoup de son côté, avait trouvé le moyen de dédramatiser tout cela. Il s’est fait prendre en flagrant délit à la garderie. Couché sur une petite fille, à se bécoter à qui mieux mieux. Bon… aie-je paniqué trop vite moi là?

(Z)imparfaite invitée: So

mardi 16 septembre 2008

L'armée de la propreté

Depuis quelques jours, JeuneHomme manifeste de minimes, subtils et ultra légers signes nous démontrant qu'il s'intéresse à la fonctionnalité de ce qui lui pend entre les deux jambes! Si c'était mon premier enfant, je crierais déjà "Victoire". Mais ayant étudié, scruté, analysé et décortiqué les premiers signes de la propreté chez MissLulus pendant des mois et des mois, je sais que l'aventure peut encore être longgggggggggue!

Avec la saison des horribles manteaux d'hiver qui m'attend dans le détour, je n'ai aucune envie de presser JeuneHomme à trôner sur son petit pot. L'expérience du premier a laissé des marques dans mon esprit: dégâts multiples, lot impressionnant de bobettes à laver, plancher à refaire constamment et visite de toutes les toilettes de TOUS les commerces/restos/parcs/écoles dans un périmètre de 10 km! À moins que son déclic se fasse plus rapidement que MissLulus? À moins que je l'inscrive au Booty Camp qui promet l'apprentissage de la propreté à Junior en une demi-journée! Une demi-journée! Le rêve!

Soit qu'on est vraiment poche quand on étire le tout sur plus de deux ans, soit que leurs manières sont douteuses, magiques ou drastiques! Ils donnent des cours par Internet, vous croyez?

lundi 15 septembre 2008

19h30: l'heure impossible!

Pour commencer la semaine en beauté, nous -les parents actifs et débordés- pouvons maintenant se mesurer aux Parent -débordés et actifs- de Radio-Canada. Mais qui d'entre nous les suivra en direct, à 19h30?

Vous vous la coulez douce devant la télé, vous, à cette heure? Chez nous c'est le branle-bas de combat, le dernier droit avant l'heure fatidique du dodo vers laquelle tout converge depuis le retour de l'école/du boulot.

C'est l'heure où simultanément je coupe les crudités pour les maudits lunchs ultra santé tout en cherchant le couvercle du cr... de p'tit plat dans l'armoire en faisant tomber tous les autres, tout en préparant le café pour le lendemain matin et en démêlant les cheveux mouillés de Momo en hurlant pour la centième fois à Lolo de sortir du bain («ça suffit, il est propre le p'tit péni!», que voulez-vous, chez nous, on ne prononce pas le "s", c'est volontaire!) tout en sortant les vêtements du lendemain après avoir jeté un oeil au site de Météomédia, et ce en signant d'une main les agendas scolaires alors que de l'autre je vide le lave-vaiselle afin de pouvoir le remplir avec la vaisselle sale du jour! Bref, c'est l'heure où la broue n'est plus juste dans le toupet!

Alors si vous n'arrivez pas à suivre leurs aventures télévisuelles en temps réel et que vous n'arrivez pas à ajouter la programmation du vidéo dans votre horaire hyper chargé, vous pouvez toujours suivre leur blogue, écrit par l'auteur de la série Jacques Davidts. À l'heure qu'il vous plaira!

dimanche 14 septembre 2008

C'est moi, je le jure!


Il y a des imparfaites avouées chez nos voisines du sud. Dans les pages de la revue Real Simple, on retrouve la chronique Fake it, don't make it.


On y propose des solutions faciles pour avoir l'air d'avoir parcouru huit épiceries de la ville pour rassembler les ingrédients et cuisiné une nuit entière (ou plus) pour concocter un boeuf bourguignon à faire pâlir les réels cordons bleus. Bref, on "fake" le tout avec brio. Aucune gêne à y avoir. On est plutôt fière de notre coup.


On peut en trouver une dizaine sur leur site web.


On s'abonne?

samedi 13 septembre 2008

Monoparentale (sans les avantages)

Quatre fins de semaine par année (dont celle-ci!), je deviens une mère monoparentale. TriplePapa part en voyage d'affaires pour 4 jours (X 4: ça fait 16!)

Seize jours (et 16 nuits, il ne faut pas les oublier celles-là!) où je me farcis les crises, chicanes, tirages de cheveux, angoisses, «ennuyages» et autres «reniflages» qui me semblent plus fréquents (répétitifs, aigus, insupportables?) en l'absence de l'homme de la situation à qui je ne peux refiler la résolution des conflits si ma patience se volatilise.

Seize jours où je suis à cran en pensant à TriplePapa et à ses hôtels, ses restos, ses nuits complètes de sommeil et à son compte de dépenses...

Seize jours où je me surprends à imaginer ma vie sans enfant, baignée de silence, en train de planifier mon énième voyage je-ne-sais-où...

Seize jours où j'envie les vraies mères monoparentales qui savent que leur calvaire s'arrêtera pour une semaine ou un week-end...

Alors j'accumule des jours sur ma «feuille de temps maternelle»... un jour, j'aurai une année sabbatique!

vendredi 12 septembre 2008

J'ai assomé ma fille

À grand coup de questions, d'examen approfondi de son sac à dos et d'indiscrétions diverses.

- Qu'est-ce que tu as fait ce matin?
- La même chose que d'habitude...
- Tu as fait un bricolage?
- Beeeeeeeeeennnnn non....
- Tu as fait quoi alors?
- On a joué.......

Les réponses sont données par miettes. Il faut lui arracher les mots de la bouche (et au fond, est-ce que je veux savoir tout dans les moindres détails?) et la travailler sans bon sens pour réussir à mettre en ordre les chapîtres de sa journée scolaire.

Puis, mercredi, elle est rentrée de l'école épuisée. Le teint blême, l'oeil fatigué et la mine... décomposée. Debout dans le salon, j'ai croisé son regard perdu alors qu'elle fixait étrangement le sofa. C'est là que j'ai eu un flash.Dieu que je trouvais épuisant la fameuse phase du "pourquoi" et ses dérivés! Je me rappelais comment je zieutais mon lit avec une envie féroce de m'y plonger (à peine camouflée) juste hâte qu'elle dorme pour ne plus entendre les questions jaillir de sa bouche comme des feux d'artifice sans fin. C'est ce regard que j'ai rencontré. MissLulus n'en pouvait plus de mes questions sur l'école.

À trop vouloir les stimuler, faire partie de leur "monde", leur montrer qu'on s'intéresse à eux, des fois, on les étouffe trop. J'opte désormais pour la tactique inverse. Je lui raconte ma journée et spontanément, elle me fait part des morceaux de la sienne.

L'été est bel et bien fini... (prise 2)


je soigne le premier rhume de l'année scolaire...


Note: Aller dévaliser les tablettes d'écchinacée !

jeudi 11 septembre 2008

L'été est bel et bien fini...

... car j'ai acheté ma première paire de bottes d'hiver de la saison!

Suis-je la première?

Qui dit mieux?

Où que tu sois, merci Sonia! (pour ta recette de sauce à spaghetti sans effort)

Je ne la connais pas et elle ne me connaît pas. Elle ne le sait pas mais elle a changé ma vie.

Grâce à Sonia, et à sa recette de sauce à spaghetti publiée sur le site Recettes du Québec, ce n’est plus un calvaire de préparer cette denrée alimentaire primordiale pour toute famille normalement constituée.

Voici donc cette prodigieuse recette qui nécessite un appareil fort miraculeux, la mijoteuse!

Il vous faudra :

- 2 paquets à plus ou moins 5$ de bœuf ou veau haché (qui regarde le poids? Moi je regarde le prix!)
- 1 grosse conserve (796 ml) de tomates en dés épicées
- 1 grosse conserve de tomates en purée
- 1 grosse conserve de sauce tomate
- 2 conserves de pâtes de tomates
- 3 carottes hachées, ½ piment vert et ½ piment rouge haché, 2 oignons hachés et 2 tiges de céleri hachées OU l’équivalent en légumes frais mélangés pré-coupés gracieuseté de votre épicier (mon option !)
- 2 gousses d’ail pressées OU 1 c. à thé d’ail haché en pot dans l’huile d’olive (mon option!)
- ¼ de pot du mélange d’épices pour sauce à spaghetti El Ma Mia H16
- 3. c. à soupe de sauce chili
- 3 c. à soupe de sauce à steak HP
- 2 feuilles de laurier
- un peu d’huile d’olive
- Sel et poivre au goût

1. Faites brunir la viande hachée dans une poêle et la mettre dans la mijoteuse.

2. Mettre tous les autres ingrédients dans la mijoteuse et mélanger.

3. Régler la mijoteuse à HIGH et cuire 4 heures.

Vous en aurez pour 4 à 6 repas.

Tous le monde en chœur : Merci Sonia!

mercredi 10 septembre 2008

Super Nanny contre Dre Nadia


Il n'y a rien de pire qu'une affrontement de nos techniques éducationnelles ou nos moyens de gérer une crise durant la nuit. Peut-être troublé par la tourbillonnante rentrée ou perturbé par des cauchemars, JeuneHomme se réveille systématiquement toutes les nuits depuis 5 jours. Si avant, un simple biberon qu'on allait réchauffer sur le radar suffisait pour le rendormir, on a du avouer que cette technique était révolue.


Crise. Méga crise. Hurlements stridents. Cris directifs "DÉÉÉÉÉBARRRRRRQUÉÉÉÉÉ!" ou "PUUUUUU DOOODOOOOOOOOO" en alternance.

Une ou deux nuits, on plie. On l'amène dans notre lit. On le sort, le minouche un peu, on l'amène même dans le salon pour s'endormir bien collés devant un film. Mais là 5 nuits de suite, Mister Terrible Two a pogné son waterloo. Maman s'est transformée en Super Nanny et a crié "Ça suffittttttttt".

Même avec une discipline de fer, un aller-retour dans la chambre à différents intervalles (le fameux 5-10-15), JeuneHomme ne démordait pas et hurlait de plus belle et m'assomait de "Pas gentilllllllle". Une heure après avoir commencé. À croire que ses piles ne faibliraient jamais.

Je suis pas gentille, je le sais. C'est frustrant de ne pas obtenir ce que tu veux, mais là je suis à boutte.

Super Nanny a ensuite lancé le torchon et a donné la place à Papa-(im)parfait qui s'est métamorphosé en Dre Nadia. Il est allé discuter dans la chambre avec Fiston-en-furie. À coup de grand garçon par-ci et grand garçon par-là, il a réussi à le calmer. (Ma petite voix jalouse m'a dit que c'était peut-être juste parce que JeuneHomme-fru était tellement fatigué de tempêter ainsi... Allons savoir véritablement!). Papa (im)parfait, fier comme un paon, de sa technique a un peu fanfaronné.
Méthode dure ou méthode douce? Je ne sais plus. je ne prendrais pas de chance et je vais calfeutrer mes fenêtres pour être certaine qu'aucun son ne parviendra aux voisins cette nuit.
P.S. Bravo papa! Puisque tu es si diplomate avec le contestataire de la maisonnée, tu es encore en charge, alors, la nuit prochaine. Allez le casque bleu familial! Bonne nuit!

mardi 9 septembre 2008

La dictature de la boîte à lunch

Jeudi, première (vraie) journée d'école, première collation. Momo a choisi un biscuit à l'avoine «récolte de fruits» Vital de Leclerc, certifiée sans arachides. «OK, ma belle, tu peux la mettre dans ton sac à dos». ERREUR, GRAVE ERREUR!

Elle est revenue toute penaude de l'école avec sa collation dans son sac, emballée dans un papier portant la mention: «Collation proscrite».

«Je n'ai pas eu le droit de manger ma collation maman...» Première journée, première infraction! «Merde, ce n'était quand même pas une patte d'ours aux brownies!»

Je fouille dans son sac en quête d'explications et je tombe sur la feuille des règlements régissant les lunchs et collations. J'apprends ainsi qu'en raison du thème «Environnement et santé» adopté par l'école, seul les yogourts, fromages, fruits et légumes sont admis en classe pour les collations et ce, sans emballage. Interdits les Ficello, les yogourts individuels, les Ziplocs. Il faut en tout temps tout mettre dans des petits plats. Et n'essayez pas de leur passer un muffin au son et aux dattes fait maison: INTERDIT! Pas de jus, pas de lait: il y a un abreuvoir dans la classe!

Coudonc, je les ai inscrits dans l'armée par mégarde ou ils vont bel et bien à l'école du coin?

Je ne suis pas contre la vertu mais il ne faut quand même pas tomber dans les extrêmes. L'an dernier, avant que la loi sur les cafétérias santé ne soit adoptée, les petits devaient se gaver de gâteaux Vachon en toute liberté. Cette année, ils doivent s'énergiser avec un bout de céleri et trois gouttes d'eau! Quand les enfants sont au service de garde depuis 7h30, ce n'est pas une collation de moins de 25 calories qui va les rassasier!

Et pas de jus en TetraPak au dîner (rappellez-vous le thème: «Environnement et santé») mais les chefs Boyardee et le Kraft Dinner réchauffés, ce n'est pas interdit... Essayez d'y comprendre quelque chose!

lundi 8 septembre 2008

J'habite sur deux continents (à la dérive!)

Avoir un enfant de 5 ans (et demi, précise-t-elle chaque fois) et un autre de 2 ans, c'est comme vivre sur deux continents différents. Avoir une patte en Australie tout en ayant le pied au Mexique, tout en cherchant son port d'attache quelque part entre les deux... disons l'Italie.
C'est comme être à la tête de deux PME, une en phase de croissance, l'autre en crise d'adaptation. Je passe d'un dossier de plaintes constantes à une série de demandes de restructuration. Bref, je capote!

Un monde sépare parfois mes deux moussaillons. Pourtant, ils s'aiment vraiment beaucoup. Mais reste que je sens, parfois, une pointe d'exaspération dans les soupirs de MissLulus quand son frère pique une autre de ses crises futiles. Elle lâche "Bonnnnnnnnnnnn, je ne veux pas une autre crise, donc je vais te la donner ta bébelle!". Parfois, elle ajoute un "Fatiguant!", un "Tu m'énerves!" ou un "Bébé lala", mais peut-on vraiment la blâmer. Il y a longtemps que j'aurais réagi plus fortement au même âge.

Et JeuneHomme semble trouver la vie difficile devant un modèle lui demandant de repousser constamment ses limites. Il veut faire comme elle, mais doit supporter la frustration de ne pas être capable. Avouez qu'en se sentant constamment "incapable", on montrerait aussi les dents.

Tout cela m'amène à réfléchir à la fameuse question qui vient hanter les nouveaux parents: "À quand le prochain?". On a à peine fini de chasser le post-partum qu'on nous rabat les oreilles de cette question. Ou pire, on nous suggère qu'il y en aura obligatoirement un autre. Quand? est la question piège. S'en suivent un cafouillis total où se mélange tous les écarts possibles de 9 mois à plus de neuf ans!

Je vous donne un scoop: il n'existe pas d'écart idéal... que celui que choisissent les parents. Ensuite, un truc simple: on fait avec! On se débrouille avec ses deux continents à la dérive qui s'entrechoquent parfois avec éclat, d'autres fois avec amour! Bon voyage!

dimanche 7 septembre 2008

En a-t-on vraiment besoin?

Au palmarès des gadgets inutiles, je me dois d'ajouter celui-ci: un système de rangement de petits pots de bébés offert en trois couleurs (blanc, rouge ou bleu) pour la modique somme de 25$ US.

Les trois niveaux de cet accessoire design tournent de façon indépendante (wow! il fallait y penser... quel génie ce Scott Henderson!)

En fait, cet objet que l'on prétend si commode sur le comptoir de la cuisine, a une durée de vie «utile» de... combien de mois déjà?

Les compulsives du rangement aux hormones en désordre voudront peut-être s'en servir pour classer leurs petits pots selon un savant dégradé de couleur, du beige pâle au beige foncé.

Les mères ayant abusé des livres de psycho parentale voudront peut-être s'en servir pour permettre à bébé de faire ses premiers choix (...)!

Et puis, on a beau être imparfaite, mais qui a vraiment envie de mettre ainsi en valeur sa purée de bébés «pas faite maison» devant la visite?

samedi 6 septembre 2008

Au revoir les palettes de couleurs pâlottes!

Tannées des styles rose pâle, belu poudre, vert tendre et jaune poussin? Tant mieux, nous aussi et eux aussi! Le magasin Flo Urbain offre des meubles stylés, des accessoires design et des jouets chouettes comme pas un! J'ai manipulé un ensemble à sushis en bois, MissLulus s'est amusée avec un ensemble ressemblant à des PlayMobile, mais fait en bois et MissLulus ne voulait plus débarquer d'une voiturette en bois sur roulettes qui glissait à merveille entre les étalages. On comprend que le bois est à l'honneur quand on sait que les deux propriétaires - parents, bien sûr! - sont ébénistes de formation. Un détour à faire absolument! Et ne manquez pas leur rayonnage de vêtements originaux et au look... urbain pour nos frimousses! Ça donne presque envie d'avoir un autre bébé!

vendredi 5 septembre 2008

Parents Pinocchio

Combien de fois pas semaine (jour?) mentez-vous à vos enfants? Des mensonges qui ne font pas mal, on s'entend, mais qui règlent facilement les conflits ou apportent rapidement des solutions aux problèmes complexes (ou non!).

- «Ne fais pas trop de bruit, tu vas réveiller le bébé du voisin» (... qui ne nous entend pas, c'est évident!)
- «Il est trop tard, la télé fait dodo...»
- «Ben non, il n'y a pas d'épinards dans la soupe, c'est un ingrédient secret que sont venues porter les fées de la forêt»

Combien de détours fait-on chaque jour pour éviter les crises, pour calmer le jeu? Combien de fois avez-vous «perdu» un jouet que vous n'aimiez pas? Combien de fois le parc est-il «fermé» chez vous? Chez moi, il n'ouvre vraiment pas souvent... on n'est pas chanceux!

De tous temps les parents ont utilisé des mensonges (ou des demi-vérités?) pour faire obéir la maisonnée. J'entends encore ma mère me dire de ne pas manger de pommes avant de me coucher: «Tu vas faire des cauchemars!». Ben oui...! Mais bon, dans son temps, on y croyait à ce genre de trucs! Aujourd'hui, c'est en toute connaissance de cause que mous mentons à nos enfants.

Si bien que les psys ont trouvé un nom à ce nouvel art parental: le Pinocchio Parenting.

Est-ce parce que nous avons moins de temps à consacrer à nos enfants et que nous préférons choisir nos combats? Mentir, choisir la voie de la facilité, plutôt que d'expliquer en sachant pertinemment que les explications représentent un cycle infernal de questions et que, tôt ou tard dans la conversation, on utilisera un mensonge pour régler la question.

Selon les psys, chaque fois que nous ne disons pas la vérité à nos enfants nous contribuons à augmenter leur insécurité, nous manquons une occasion de les ouvrir sur le monde, nous ne faisons pas appel à leur intelligence.

Mais toute vérité est-elle vraiment bonne à dire?

jeudi 4 septembre 2008

La vie est un service de garde

Je n'ai jamais beaucoup aimé les garderies. Je trouve que ce sont des « attrape-parents ». Je ne crois absolument pas que les garderies soient nécessaires pour le développement des enfants. La fonction des garderies est de donner du répit aux parents et de leur permettre un point c’est tout d’aller travailler. Je ne dis pas que les enfants n’y apprennent rien et je ne banalise pas le travail de éducatrices (loin de là, je les adule presque!), mais personne ne me fera croire qu’un enfant ne serait pas mieux avec ses parents le plus souvent possible. Les services de garde sont tellement rigides, tellement stricts et tellement organisés que j'ai la vive impression de mettre les enfants dans une mini-armée. Pas le droit de temps partiel, pas le droit à plus de 20 jours de vacances, pas de ceci, pas de cela! Paie ici, paie-là! Bref, j’ai déjà les garderies de travers dans la gorge. Maintenant, après une seule journée d’école, c'est tellement limpide : je n'aime pas plus les services de garde scolaire. Ils ont l'air de mener l'école mieux qu’une main de fer d'une directrice aigrie!

Déjà, enceinte, j'ai eu mon premier frisson d'effroi quand j'ai su qu'il fallait inscrire mon bébé dans les garderies de ma région... alors que ce bébé grossissait encore en moi! Je n’avais jamais vu la binette de mon enfant, mais je devais décider dans quelle garderie j’allais le trimballer matin et soir. Comme si une fois le test de grossesse tourne positif, on devait appeler les garderies plutôt que de se trouver un médecin. RIDICULE! C'est comme cela que vous me dites? Je vous imagine le jour de vos 40 ans en train de souffler vos bougies sur votre gâteau merveilleux en rêvant à mille projets et voyages à réaliser, mais vous soumettant sans grognement à la prise d’un rendez-vous de visite avec le centre d'accueil le plus "top" pour ne pas "manquer" votre chance d'y entrer à 80 ans! Et pourquoi pas: vous aurez peut-être à y déménager plus rapidement car pour "réserver" votre place, impossible même de payer sans bénéficier des services et y être physiquement! Vous ne pouvez pas!!!!! Bennnnnn non! Comme dans les garderies! Il faut que la place soit véritablement occupée dès septembre, peu importe l'âge du poupon. Sinon, passez l'année à vous ronger les ongles en grattant vos cennes pour payer des garderies hors de prix. Pendant que le gouvernement subventionne parcimonieusement les réseaux à 7$ gardant ainsi les cordons et le pouvoir décisionnel. Pas question de remettre les sous directement aux parents qui eux ensuite pourraient décider ce qu'ils veulent en faire. Beennnnnnnn non! On pourrait être trop niaiseux pour garder ces sous pour nous et aller danser la rhumba toute la nuit… À l’école, si notre enfant marche le matin pour s’y rendre, il ne doit pas arriver trop tôt, car il ne pourra pas entrer dans la cour car les éducatrices surveillent si chaque petite tête qui s’y faufile est inscrit au service de garde. Depuis que les services de garde ont investi les écoles, les profs n’ont plus à faire de petites surveillances dans la cour avant la cloche. Mais les enfants ne peuvent pas y jouer librement. On voudrait que notre enfant dîne à l’école. OUiiiiiiiiiiiii pas de problème. De 1, payez. De 2, dites-moi les jours précis qu’il y viendra jusqu’à décembre. Euhh bonjour la flexibilité! Si j’ai un empêchement majeur pour accueillir ma fille chez moi pour le dîner, après quelques puissants soupirs, j’ai réussi à obtenir qu’elle puisse manger à l’école. Je n’ai pas osé demander ce que je devrais faire pour payer le foutu service de garde, mais je redoute déjà le moment!

Tout tourne autour des services de garde. C’est fou! Quand j’allais au primaire, c’était presque une « punition » de devoir rester manger à l’école. C’était soit tu restes près et tu manges chez vous. Ou soit tu restes à l’école. Maintenant, reste à l’école, mais paie par exemple! Tu veux laisser ton enfant 10 minutes avant la cloche? Paie le service de garde ou laisse-le sur le bord de la clôture. On dirait que les services de garde scolaire se sont infiltrés partout… même que les enfants sont atteints du « symptôme découlant services de garde ». On fait quoi là? On fait quoi après? Qu’est-ce que tu organises ce matin? Pitié… sauvez-nous!

mercredi 3 septembre 2008

Bravo grand-mère porteuse!

Au Japon, une mamie de 61 ans a permis à sa fille de devenir mère en portant son enfant.

Si la plupart des gens s'étonnent qu'une femme aussi âgée puisse donner la vie, moi je me réjouis de ce genre de nouvelles. Ayant des ovules plutôt nuls, je peux imaginer la joie qu'a pu ressentir cette inespérée future maman quand sa mère a pris la décision de servir d'utérus de substitution. Et quelle expérience unique ce doit être pour une grand-mère de porter son petit-fils ou sa petite-fille!

Et si votre soeur ou votre meilleure amie vous demandait de lui prêter votre utérus pour 9 mois? Accepteriez-vous de servir de mère porteuse pour l'aider à réaliser son souhait le plus cher (en sachant que c'est vous qui devrez subir l'accouchement à sa place...)?

Ce n'est pas une décision qui se prend à la légère mais une chose est sûre pour moi: ça lui coûterait une petite fortune en massages, bains thérapeutiques et autres soins compensatoires!

mardi 2 septembre 2008

Nemo est chez nous

Ce matin, j'ai cru vivre en temps réel une des premières scènes du film Trouver Nemo. J'ai reçu une pluie de "Premier jour d'école! Premier jour d'école! Premier jour d'école!" d'un ton surexcité et de la même tonalité que le réveil-matin (qui s'est fait surpasser par le poisson en furie!).

En comparant MissLulus à Nemo, je me suis demandée si on était pas un peu des Merlin, le papa-poule de l'histoire? Non pas que je veuille retarder la rentrée de quelques années (pitié, on y saute! Il y a déjà assez longtemps qu'on en parle!) mais mes peurs sont-elles démesurées? Pas autant que celles de Merlin, mais quand même... Empêcheront-elles MissLulus d'avoir véritablement confiance en elle?

En me couchant hier soir, je me disais que le premier matin d'autobus (mercredi), je pourrais peut-être suivre l'autobus pour vérifier qu'on l'amène bien à l'école, que le trajet est le même que celui inscrit sur mon plan et qu'elle débarque bien dans la cour sans se faire kidnapper par un chauffeur fou...

Ce n'est pourtant pas parce que je ne fais pas confiance à ma fille, sérieusement, pour moi, c'est plutôt en les autres (enfants et adultes) que je n'ai pas une confiance aveugle. Et puis, avouons-le, l'idée qu'elle fasse ses premières expériences seule, sans mon aide, ne me réjouit pas autant que je ne l'aurais cru. Pire, ça me donne un coup de blues. Le constat: elle a de moins en moins besoin de moi est frappant ce premier jour d'école. Entrer en maternelle, c'est être une funambule entre la petite enfance et presque le début de la préadolescence (J'exagère si peu!).

C'est une imperfection des coeurs des mamans de se sentir ainsi, je crois. Mais, soyez sans crainte! En bonne fidèle des films de Walt Disney, je vais prêcher par l'exemple et faire confiance à MissLulus. Qui aurait cru qu'il y aurait des leçons à tirer pour les parents dans ces films!

lundi 1 septembre 2008

Concours «L'imparfaite de la rentrée»

On n'est que le 1er septembre et la rentrée, on n'est plus capable d'en entendre parler!

À moins qu'on en parle à travers nos (Z)imperfections... héhéhé

Boîtes à lunch pour paresseuses, étiquetage vite fait des fournitures scolaires, abus du service de garde, efforts sournois de motivation des enfants, soupers très très express... Quelle est l'ultime imperfection de la rentrée?

J'ai démasqué une mère (tout à fait normale au premier coup d'oeil) en train de manger du poulet frit et une poutine avec ses enfants d'âge scolaire... au IGA! Se bourrer de fast-food dans une épicerie, c'est le comble de l'imperfection! Même moi, je n'y aurais pas pensé! Était-ce pour compenser les collations sans sucre et sans gras trans qu'elle venait d'acheter pour l'école?

À votre tour, confessez-vous! Qui sera «L'imparfaite de la rentrée 2008»?

Je vous préviens, je suis une sérieuse aspirante au titre! J'ai poussé l'imperfection jusqu'à obliger TriplePapa à accompagner Lili à sa journée de rentrée scolaire à l'école Victor-Doré parce que je préférais passer la journée à magasiner souliers et vêtements avec Momo et Lolo plutôt que de subir le contact visuel des nouveaux amis de ma Lili-à-roulettes avec leurs marchettes, fauteuils roulants et autres syndromes déformants... Voilà, c'est dit! Et ça fait du bien!

À vous maintenant!