jeudi 31 juillet 2008

Panique écologique


Dans un élan écologique, je me suis abonnée à la facturation en ligne de Vidéotron et d'Hydro-Québec. Tout va bien avec Vidéotron, car la facturation est au mois. Un délai de 2 mois pour Hydro, c'est bien assez pour me faire oublier complètement mon foutu mot de passe.

J'ai donc épluché mon agenda, page après page, vidé mon porte-feuille et mon fourre-tout en désordre (avouez que vous êtes étonnée du choix du qualificatif!). Je l'ai retrouvé et l'ai surligné en jaune fluo. Je l'ai aussi écrit dans mon carnet d'adresses (note à moi-même: m'en rappeler! En fait, c'est pourquoi je l'écris ici!).

Sérieusement, combien a-t-on de mots de passe, de noms d'utilisateur et de surnoms sur le web. Hallucinant. J'ai beau utiliser le même le plus souvent possible, quand je dois rajouter des chiffres, l'allonger ou le raccourcir, je suis perdue. Comment faire pour ne pas les oublier ou les mélanger?

En attendant, un autre note à moi-même: ne pas jeter mon agenda avant de l'avoir recopié en entier. Ou presque!


Condescendance maternelle

Moi quand j'entends ou je lis des phrases comme "Je me revois encore, sur la 132, en direction de Gaspé, cherchant désespérément … devinez quoi? Un MacDo! Eh oui, on tombe bien bas quand on cherche des toilettes." (extrait pris sur La mère blogue), le poil me frise.

"On tombe bien bas" quand on s'abaisse à s'arrêter au McDo. Pas pour manger. Non pour aller changer sa progéniture de couche! Ou pour faire pipi pour elle. Comment pensez-vous qu'elle entre dans le McDo? Le nez en l'air? À reculons? En mettant des gants?

Bref, cette litanie concernant le McDo, pleine de condescendance et de jugement, était extraite d'une longue plainte de la journaliste concernant le mauvais état des haltes routières où elle ne pouvait pas changer son bébé convenablement. C'est quoi? Elle n'a jamais changé une couche sur le banc de l'auto? Sur le banc d'un parc? Par terre dans l'herbe? Dans la poussette? Il lui faut toujours un attirail compliqué, ultra moderne, à sa hauteur et avec tous ses produits à portée de main?

Mais pour étaler l'idée qu'elle est mieux que toutes les autres mamans qu'elles croisent assises au McDo en train de manger joyeusement avec ses enfants (elles doivent tomber bien bas dans son estime...!), elle sait comment faire!C'est exactement le genre de commentaires envoyés subtilement dans un flot de paroles (ou de mots!) pour lancer l'idée qu'on mérite le titre de "Maman supérieure".

J'aime le McDo. Mes enfants aiment le McDo. Je ne dis pas qu'on y va toutes les semaines, mais ce n'est pas un interdit. À force de bannir, on finit par créer l'effet contraire et entretenir le mythe que c'est absolument génial.

mercredi 30 juillet 2008

Les faux seins expliqués aux enfants

Dans la vaste catégorie des mères (Z)imparfaites, il y a -bien sûr!- celles qui ont demandé la péridurale, celles qui n’ont pas allaité et celles qui sont retournées au travail deux mois après avoir accouché mais on avait oublié... les siliconées!

Heureusement, un chirurgien esthétique britannique a pensé à vous mesdames et surtout au traumatisme que votre nouvelle poitrine inflige à vos rejetons. Il vient de publier un conte pour enfants, My Beautiful Mommy, qui explique aux petits pourquoi maman s’est refait une beauté. Augmentation mammaire, liposuccion, lifting, tout y passe! Junior saura ainsi pourquoi vous revenez de la clinique avec des yeux au beurre noir et des seins rebondissants!

À se procurer, un jour, si on pousse l’imperfection jusqu’à passer sous le bistouri!

mardi 29 juillet 2008

Wall-E, la récupération, ma fille et moi

Charmé par son regard métallique tristounet dans le journal, on a craqué et on est allé voir Wall-E, MissLulus, Homme et moi. Merci mon Dieu, on n'avait pas amené JeuneHomme. Il n'aurait pas apprécié. Déjà qu'on est sorti de la salle plutôt métigé.


Le message du film est clair, la sauce socio-écologique a bien pris: il faut prendre soin de la terre, tripler notre récupération, réduire nos déchets, composter, etc. Autrement, on s'enligne vers l'immense dépotoir que l'on voit que trop bien dans la première partie du film. Première partie muette, faut-il le préciser. Pas un dialogue. Wall-E étant le seul habitant de la Terre abandonnée par les humains, il y a 700 ans, il ne communique qu'en gesticulant avec une coquerelle.

OK, je l'avoue: je n'ai pas tenu le coup et j'ai dormi dans cette partie mi-poétique, mi-moralisatrice. On voit les dégâts que l'on pourrait causer à notre planète. On les voit, car je le répète, on est devant un absence de dialogue. Dans le film. Car à côté de moi, MissLulus, elle, a jacassé tout le long avec son papa. Si les adultes comprennent bien que les derniers représentants des humains sont partis dans une arche de Noé technologique ou un Club-Med-volant en lisant les vieilles pancartes qui tombent en ruine dans l'environnement de Wall-E, les MissLulus, elles, ne sachant pas lire ne saisissent pas du premier coup d'oeil.


- "Qu'est-ce qui est écrit sur la pancarte?", demande MissLulus.
- "On invite les gens à faire un voyage dans un plus bel endroit pour fuir la planète trop pleine de déchets."
- "Pourquoi Wall-E est sur une planète aussi sale?"
- "C'est ici, c'est la Terre!"
- "HEIN?"
- "C'est pour cela qu'il faut faire attention à ce qu'on achète et surtout ce qu'on jette."
- "Pourquoi Wall-E construit des maisons?"
- "Ce n'est pas une maison, c'est une pile de poubelles. Ce sont ses déchets compactés. C'est son boulot de faire cela..."
- "Que va-t-il faire quand il va avoir fini?"
- (...)

Comment expliquer ces "monuments sinistres élevés à la mémoire de l'inconscience humaine" à une enfant de 5 ans tout en ne perdant pas le fil de l'histoire? Entre deux "cognages" de clous, j'ai compris qu'on aurait dû attendre qu'elle puisse mieux en profiter et de louer le DVD dans un an ou deux. Car si la première partie muette reste quand même compréhensible c'est encore plus compliqué de comprendre la suite avec les autres robots et les derniers humains qui se chicanent si oui ou non ils doivent revenir sur la Terre.

Si ce n'était pas du gros dîner pris avant la séance au cinéma, du fait que les sièges sont bien trop confortables et qu'il ait fallu qu'on explique les moindres gestes sans paroles de Wall-E, j'aurais peut-être apprécié davantage. Surtout quand on voit les derniers humains, tous devenus des Américains en puissance: gros, paresseux, insouciants et limite imbéciles. Ils sont transportés sur des chaises qui volent, ne marchent pas, se bourrent de mixtures protéinés qu'ils boivent à la paille (on est loin de Ratatouille!) et font tous les mêmes choses en même temps. Belle critique à peine déguisée qui n'a pas manqué de faire dresser les poils de la droite américaine qui n'apprécie pas du tout ce film alors que d'autres le voient comme le récipiendaire de l'Oscar du meilleur film. Parce que juste après avoir ciblé la surconsommation, Wall-E s'attaque à l'obésité en montrant que c'est l'un des signes du déclin de l'humanité. Rien de moins! Tout un pari!

Reste que cette fable écolo sera plus appréciée par les mini-écolos. Parait-il que le réveil de la fibre environnementale des enfants survient à l'école. Parce que quand le professeur le dit, c'est drôlement plus vrai que si c'est maman. Ça ne saurait pas tarder, alors... Wall-E reviendra-t-il hanter mon sommeil à ce moment-là?

lundi 28 juillet 2008

Aaaaah, le retour de vacances...

Y'a rien comme la première journée au travail après deux semaines de vacances avec les enfants! On se réveille avant le cadran, des papillons dans l'estomac, excitée à l'idée de lire en paix pendant 30 minutes dans l'autobus, de savourer un café au bureau et de discuter seulement avec des adultes en n'employant plus les mots «consigne», «collation» ou «envie de caca».

Malgré tout, nos vacances à la mer se sont bien passées. Nous avons même réussi à établir un record: 7 heures de route avec trois enfants à bord sans chialage! Notre truc? (non, ce n'est pas le valium écrasé dans le jus de pomme...) Le siège musical! En fait, il n'y avait rien de musical là-dedans, mais à la pause pipi, le trio s'est déplacé d'un siège et après le dìner, re-déplacement de siège. Résultat: changement de perspective = changement de mal de place!

Alors, après avoir parcouru 1200 km aller-retour, quels souvenirs gardent les enfants de leurs vacances aux États-Unis?

Lolo: Il n'y a pas d'épées mais beaucoup de pirates (du moins, à Cape Cod!)
Lili: Le homard, c'est pas si «beurk» que ça en a l'air
Momo: Les coquillages, ça pue!

Et quel est le moment fort de chacun pendant cette semaine qui a fortement contribué à loader ma MasterCard?

Lolo: regarder Disney Channel le matin au chalet
Momo: aller au magasin de jouets
Lili: manger de la crème glacée au chocolat

Whou!

Heureusement, j'ai pris quelques centaines de photos pour prouver qu'ils ont fait autre chose de plus intéressant...

dimanche 27 juillet 2008

Un c'est bien, deux c'est mieux?

Et deux séparés, c'est encore mieux!

Je m'explique. MissLulus passent quelques jours avec ses grands-parents à se faire gâter (euh non... garder!), alors on est revenu à la maison qu'avec JeuneHomme.

Les révélations sont nombreuses:

- JeuneHomme ayant la chance de parler car sa soeur-moulin-à-paroles n'est pas là double le nombre de mots de son vocabulaire (enfin, ses crises se mueront peut-être en quelque chose qui va ressembler à une discussion!).
- MissLulus, après quelques semaines à être "blasée" de la maison et presque de nous, semble s'ennuyer un peu si je calcule le nombre de coups de téléphone!
- JeuneHomme cherche sa soeur partout en proie à une petite crise d'ennui lui aussi!
- On découvre un nouveau JeuneHomme qui se colle pour regarder la télé, qui dort un peu plus longtemps (quoi 20 minutes, c'est 20 minutes!!) et qui use de charme pour nous amadouer (sa soeur n'étant pas là pour le protéger!).
- JeuneHomme se redécouvre lui-même, prenant des initiatives seul, jouant seul et décidant par lui-même au lieu de suivre MissLulus!

Et que dire des retrouvailles joyeuses qui vont suivre! Ça fait plaisir à tout le monde, je crois. On recommence quand grand-maman?

Croyez nous!

On est imparfaites, on vous l'a déjà dit. Et ce n'est pas par manque de volonté ni snobisme mal placé ni même un réel manque de temps (quoique...!) ni par paresse qu'on n'a pas répondu aux tags lancées par Juste un peu frustrée et Gengen. Vous voulez savoir la vraie raison: on est un peu "poche" avec les blogs. En fait, on est hyper enthousiasmées, on découvre de nouvelles fonctionnalités, des astuces pratiques, mais on nage quand même dans l'inconnu. Et c'est juste un brin effrayant! On essayera de transmettre la tag... un jour!

samedi 26 juillet 2008

Bébés riches et célèbres

Après une (autre!) dure journée où la conciliation travail-famille s’avère une utopie, on se plaît chez les (Z)imparfaites à voir comment les mamans riches et célèbres s’organisent dans leur dur quotidien (!) entre une virée shopping à Beverly Hills et une corvée de lavage pliée et rangée par la nounou (qui finira éventuellement dans le lit du papa riche et célèbre…)

À cette fin, le Celebrity Baby Blog est une source de joie mesquine, surtout quand on tombe sur un bébé riche, célèbre… et pas très cute comme la coquette Harlow (qui ne porte que des cache-couches monogrammés, pardon madame!). Et qui est cette Harlow? C’est la fillette de la starlette Nicole Richie, dont la tronche nous rappelle vaguement la physionomie d’un syndrome d’alcoolisme fœtal (après tout, c’est plausible!)

Et si on veut se la jouer «star du 450», ce site nous fait l’honneur de retracer les jouets préférés des enfants de stars, comme cette poupée de la très mignonne Shiloh Jolie-Pitt. Maintenant, pour être chic, on sait qu’il nous faut une poupée Bébé Chéri de Corolle à 80$ et non une vulgaire Little Mommy à 15$!!


Ou Suri Cruise qui joue avec quoi? Un faux billet de 100$ US!

Quand on a les valeurs à la bonne place…

vendredi 25 juillet 2008

Cours de socialisation avec d'autres parents



Ça y est. Il faut que je plonge. Plus moyen de reculer. Je devrai, très bientôt, socialiser plus étroitement avec d'autres parents. MissLulus multiplie les activités sportives et parascolaires et en plus, elle commence l'école. Elle est contente d'ouvrir son univers. Homme adoooore parler aux gens, retrouver un vieil ami au centre commercial, saluer une vague connaissance de travail et chaque fois que l'on sort, il jubile presque juste à songer qu'il va sûrement rencontrer quelqu'un qu'il connait. Moi, je suis plutôt du genre à pencher la tête quand je vois quelqu'un rencontré au cégep de peur qu'il me reconnaisse et vienne me voir (Mon principe est simple: mais qu'est-ce que j'aurais à lui dire? Si j'avais voulu garder contact et lui raconter ma vie, je l'aurais fait... alors on ne s'imaginera pas "bons copains" l'espace de 5 minutes!) . Bref, à l'approche de l'ère de socialisation pour MissLulu, je panique un peu. Car cela veut donc dire que je devrai moi-aussi "socialiser" avec d'autres parents. Je l'avoue: cette perspective m'enchante guère.

Si je semble peu "sociable", c'est surtout parce que je n'aime pas étaler ma vie à tous. Je parle peu de moi. Je me trouve ennuyante quand le seul sujet de conversation avec un adulte se résume à "mes enfants". Je ne zieute pas ce qu'a mon voisin pour avoir quelque chose de "mieux que lui". Je suis un peu sauvage,. Je trouve un peu futile de "faire semblant" d'être amie avec tous, alors que ce n'est pas le cas.
Mon premier cours de socialisation 101 pour parents qui accompagnent ses enfants dans des cours s'est très mal passé. Échec. Pendant que MissLulus barbotte dans l'eau à la piscine, j'en profite pour me plonger pendant une demi-heure non stop de lecture! La paix! Je lève la tête assez souvent pour voir ses prouesses aquatiques sans plus. Il faut dire que les autres parents m'ignoraient totalement. Leur bla-bla de recherche d'écoles privées (pour un enfant de 5 ans!!!), leurs multiples voyages, leur problème de nounou ou de garderie pas-assez-éducatives pour leurs petits et autres tracas ne me rejoignaient guère. Vous l'avez deviné: ce n'était pas la piscine du coin! Je n'avais pas le goût de faire semblant d'avoir le même train de vie qu'eux. Et elles ont bien failli s'étouffer quand j'avais glissé le mot "Greenfield Park" dans la discussion!

Cet été, MissLulus joue au soccer. Je reprends mon cours là où je l'avais laissé. Au mois de juin, je me suis promis de me forcer un peu. Voilà! Du coup, ça me semble plus facile. On est dans un immense parc, l'ambiance est joyeuse (et non guindée!), la fin de journée est délicieuse, le vent est frais, les parents-spectateurs sont de bonne humeur l'effet des vacances aidant sûrement, etc. Mais je n'ai pas encore réussi à établir une grande conversation avec un autre parent... Je m'efforce. Je fais des efforts. Je rapproche ma chaise un peu plus chaque fois que j'y vais. Ah oui! J'oubliais de dire que je fais l'école buissonnière de temps en temps (ok! souvent!). Ce n'est pas ma faute, mais la bibliothèque est tout près. Et la perspective de me préserver une heure toute seule m'enchante! Surtout que je n'ai même pas besoin d'être là au terrain car Homme est entraîneur! Peut-être que je pourrais encore refaire mon cours l'an prochain?

jeudi 24 juillet 2008

Négocier, parlementer, argumenter


Quand j’étais enfant la vie était simple, elle dépendait de deux mots : «Oui» ou «Non». Je voulais aller jouer chez la voisine : «Oui!». Je suppliais pour aller au zoo : «Non!» Je voulais plus de carottes : «Oui!». Je voulais une deuxième part de dessert? : »Non!»

Naïvement, je pensais appliquer cette règle à mes enfants… «Quand ça va être non, ça va être non!», croyais-je. Mais les temps ont changé en 30 ans et l’autorité est devenue une force bien relative…

Quand c’est oui, tout va bien. Mais quand c’est non, ça ne s’arrête pas là. Pour chaque refus, il faut discuter, négocier, parlementer, argumenter, se documenter. Jamais je n’aurais osé remettre en question un «Non!» bien sonnant de mon père. Alors que de nos jours, les petits sont toujours prêts à livrer bataille pour obtenir ce qu’ils veulent ou juste pour avoir le dernier mot. Et leurs armes sont de mieux en mieux affutées…

- «Maman, je peux avoir un autre Ficello?»
- Non, cocotte, on va souper tantôt…
- Mais maman, j’ai faim!»
- Oui, mais on va souper tantôt…
-«Dans combien de temps c’est tantôt?
- Dans cinq minutes (moi, c’est toujours cinq minutes…)
- «Tu dis toujours cinq minutes… tu mens!»
- Je ne mens pas, c’est vraiment dans cinq minutes.
- «J’ai trop faim pour attendre cinq minutes»
- Prends un verre d’eau, ça va passer...
- «Je vais prendre un jus d'abord!»
- Ben non, pas un jus, ça va te couper l’appétit!
- «Oui, mais il y a plein de vitamines dans le jus!»
- Il y a du sucre aussi!
- «Mais pas autant que dans un bonbon et je ne t’ai pas demandé de prendre un bonbon!
- À force de discuter, le souper va être prêt dans deux minutes…

(Pause)

- «On mange quoi?»
- Des pâtes au pesto et aux légumes…
- «Alors je peux manger un Ficello»
- Ah bon… et pourquoi?
- «Parce qu’il n’y a pas de protéines dans ton souper!»
- (…)

Hein?!!!!! L’explication est venue en lisant le cahier de communication du CPE quelques heures plus tard: c’était la semaine de la nutrition…

mercredi 23 juillet 2008

6 mois pour tout changer


Si c'est vrai que tout se joue avant 6 ans, il me reste un peu moins de six mois pour tout mettre en place, "réparer" les erreurs, réenligner le tir et rattraper les possibles retards.

Dieu que ça fait peur des idées comme cela! Est-ce qu'après 6 ans, il est vraiment trop tard? Ce n'est pas à 7 ans la supposée âge de raison? Que faire? Je me précipite vers des recueils de psychologies, des recettes pour booster l'intelligence de notre enfant, je calcule leur Q.I, je scrute les facettes de son intelligence ou je me répète que je suis imparfaite et fière de l'être ou d'autres mantras apaisants tirés de I'm A Good Mother: Affirmations for the not-so-perfect Mom. Et je médite là-dessus! Bien sûr, ma fille sera donc imparfaites aussi (et elle l'est déjà à - 175 jours du fameux 6 ans!) et c'est tant mieux! Quand on suit notre vrai chemin, on arrive toujours là où on veut être. Et non là où les autres voudraient qu'on soit.

mardi 22 juillet 2008

J'en ai plein le panier!

Quand je reviens de faire l'épicerie plus pauvre de 200$ chaque semaine, je me demande comment je vais survivre à l'adolescence. Au moins, sur les trois, je n'ai qu'un gars. Et, si je suis chanceuse, l’une des filles sera anorexique!

Mon problème, c’est que chacun a ses goûts, ses préférences et un appétit d’ogre… déjà, à 5 ans! Semaine après semaine, il faut 6 concombres, un kilo de mini-carottes, 8 litres de lait, 24 Danactive… Des Minigo «rouges» pour l’une, du yogourt «juste à la vanille» pour l’autre une, du Activia aux poires (et rien d’autre) pour l’autre. Des Ficello blancs pour l’un, du cheddar marbré pour l’une et du mozzarella râpé pour l’autre. Des Rice Krispies pour l‘une, des Corn Flakes pour l’un et des céréales de Winnie pour l’autre.

Ça n’en finit plus! Ça coûte une beurrée et mon budget linge (juste le mien, bien sûr!) y passe!

Voilà que je suis tombée sur ceci : 20 aliments-santé à moins de 1$, avec quelques recettes en prime. Bon, c’est vrai que du chou, ce n’est pas cher, mais chez nous ça pogne juste en version «salade crémeuse» servie dans un petit pot blanc en styromousse dans une boîte jaune, entouré de filets de poulet et de frites…

Je ne suis pas seule à m’inquiéter de mon budget épicerie. Selon un sondage mené en juin, 75% des répondants avaient remarqué une hausse de leur facture d'épicerie au cours des trois derniers mois. Si vous êtres de ceux-là, je vous conseille de lire cet article qui contient «20 façons de réduire sa facture d'épicerie».

Profitez-en, c’est gratuit!

lundi 21 juillet 2008

Jamais contents!

Gâtés. Pourris. Exigeants. Épuisants. Râleurs. Chanceux qui s'ignorent. Insatisfaits chroniques. Rouspetteurs. Babouneurs. Pleurnichards.

Je ne sais pas si c'est les vacances, mais je trouve les enfants ingrats. Bien sûr, c'est dans leur nature profonde. Mais un brin de gratitude et un soupçon léger de reconnaissance seraient appréciés.

Jamais contents, semble parfois être leur devise. Ils m'exaspèrent. Les miens comme ceux des autres que je croise au zoo, à l'épicerie, au Dollorama, au restaurant, au parc, partout!

- Lamentation: On n'est pas resté au zoo assez longtemps. Réalité: On est arrivé 15 minutes avant l'ouverture pour sortir du zoo à 18h30.
- Lamentation: On n'a pas acheté le toutou comme le garçon devant nous à la caisse. Réalité: Il est laid son maudit toutou et il coûte 19$!!!
- Lamentation: On a oublié UN manège. Réalité: On a fait 4 fois la file - donc 48 minutes au total! - pour les petites hélicoptères qui font 6 tours et demi en 3 minutes 20 secondes.
- Lamentation: On n'a pas acheté du chocolat au cinéma. Réalité: Euhhh, oui mais on a du popcorn.
- Lamentation: Une crème glacée... ok. Réalité: Il la faut en extra jumbo format dans un cornet en sucre, trempé dans le chocolat et roulé dans les bonbons multicolores.
Etc. Vous avez compris l'essentiel...

Trop gâtés, trop habitués à faire mille et une choses et d'avoir ce qu'ils désirent en un temps de réaction de moins d'une minute, les enfants usent du "chignage", de la baboune, du tapage de pieds et des larmes pour faire plier leurs parents. Trop souvnet, ils réussissent à soutirer ce qu'ils veulent. Ça m'exaspère. MissLulus s'est essayée deux fois depuis le début des vacances. Après une crise assez mémorable pour l'oubli du dessin de son frère -- on s'entend que c'est des barbouillages! -- au Cora et une séance de chialage "princesse" du genre "je ne veux pas m'habiller pour aller manger une crème glacée" (où nous ne sommes pas allés et où elle est allée se coucher immédiatement!), j'ai clairement rétabli certaines règles. D'abord, sieste obligatoire (ou repos, du moins...) en après-midi pour éviter les babounages de fin de soirée et instauration d'un système de "coeurs" où les moindres "discussion" ou excès de demandes entraînent la supression d'un privilège.

Jamais contents: je n'en peux plus. Je ne demande pas à ce que les enfants me remercient chaque fois qu'on met le pied dehors et chaque fois que je fais quelque chose pour eux. Mais un minimum de "merci" et de sourires qui semblent dire "c'est génial ce qu'on a fait aujourd'hui", ça vaudrait le coup!

Mais il y a pire que les "jamais contents" qu'on pourrait qualifier de personnes qui visent toujours plus haut, à la recherche de plus de sensations. À l'extrême disons. Mais il y a pire, je vous le dis: il y a les enfants blasés. Ça c'est le bout! J'en reparlerai une autre fois!

dimanche 20 juillet 2008

S'obstiner avec un dyspraxique dysphasique

Lolo est beaucoup dyspraxique et un ti-peu dysphasique. En plus d’avoir de la difficulté à accomplir une panoplie de tâches quotidiennes simples (ex : le voir mettre une paille dans une boîte de jus est digne d’un épisode de Mr. Bean!) , il s’organise mal dans l’espace et le temps. Mais il a une grosse «qualité», il est sûr de lui et est déterminé! Autrement dit : il tient son boutte!

Chaque jour amène donc son lot de conversations surréalistes comme celle qui suit :

«Est-ce qu’aujourd’hui c’est congé?»
- Non, Lolo demain, c’est congé.

«C’est lui demain, hein?», dit-il en montrant le calendrier judicieusement placé dans sa chambre.
- Oui, c’est lui.

«Mais c’est pas aujourd’hui?»
- Non, c’est demain. Aujourd’hui, ce n’est pas congé.

Le lendemain matin :

«Est-ce que demain c’est congé?»
- Non, demain ce n’est pas congé, c’est aujourd’hui que c’est congé.

«Non, c’est pas congé aujourd’hui. C’est demain que c’est congé!»
- Non Lolo, aujourd’hui c’est congé.

«Non, tu as dis que demain c’est congé!»
- Oui mais demain c’est aujourd’hui et aujourd’hui c’est congé, pas demain.

Et la conversation se poursuit sans fin jusqu’à ce - à boutte- je balance sèchement : «Oui, oui, c’est ça, c’est ça!»

Imaginez une semaine... (rappelez-vous, on est parti en vacances!)

PS : À des fins statistiques, je vais tenir le décompte du nombre de fois que j’ai utilisé ces mots. Juste pour votre plaisir pervers…

samedi 19 juillet 2008

Qui sont les plus drôles?


En parcourant les rayons de livres au Indigo, j'ai songé prendre un cours accéléré d'anglais question de ne plus lire aussi lentement ou avec des pauses "dictionnaire" tous les 3 paragraphes. J'avais sous les yeux des dizaines de livres intéressants: couvertures attrayantes, propos un peu croustillants, des sujets pimentés et des phrases choc juste comme je les aime ("I Was a Really Good Mom Before I Had Kids"). De quoi faire pâlir les livres francophones disponibles comme Le Livre des mères parfaites sur lequel les deux blogueuses cyberpressiennes s'extasient. J'ai beau le feuilleter et relire les passages qu'elles trouvent si excellents, je ne comprends pas. Je n'arrive pas à saisir la ligne entre l'humour et la vérité. C'est presque moralisateur (le truc des biscuits au chocolat), prétentieux (juste le titre m'énerve! la couverture simili vieillot donc!) , tellement français ("menacez les enfants de leur enlever 50 centimes de leur allocation par minute de dodo repoussée"), redondant (avancez la grande aiguille de l’horloge pour faciliter l'heure du dodo... woooooww! On n'y avait pas pensé - et une chance qu'on précise la grande aiguille, on aurait pu se tromper!), prévisible même remâché et à mille lieux de vraies trucs pratiques! Bref, je pense que les anglophones sont bien plus rigolotes que nous...


Les vacances étant là, vous auriez des suggestions de livres drôles, mais vrais (ou vrais et drôles) sur le fait d'être maman... ? Je songe à sortir mon dictionnaire pour plonger dans les livres des deux nouvelles auteures - Trisha Ashworth et Amy Nobile - qu'on voudrait avoir comme copines. Je suis sûre que partager un rosé ou un petit verre de vin avec elles seraient une révélation! Surtout qu'elles restent en Californie. On peut aller faire un tour?



vendredi 18 juillet 2008

«Wham! Dam! Dam! Wha! Da! Doo! C'est le temps des vacan-an-ces!»

Enceinte, je m’étais promis d’emmener les enfants voir la mer avant qu’ils ne commencent l’école. Il ne reste qu’un mois et demi avant le début de la maternelle… Pari tenu! Fiou!

Mais partir une semaine avec des triplés de 5 ans, ça demande quelques semaines (mois?) de préparation!

Ça commence par les valises... «Je veux apporter mon ourson brun, mon ourson beige, mon petit singe, mon gros singe, mon chien doux, mon chien qui pique, mon canard...» Wo! La ménagerie X 3, ça reste ici! (Crise de larmes, angoisse et avant-goût de cauchemars…)

Nous avons porté le coup de grâce avec cette phrase-choc: «On n’a pas le droit d’apporter plus que trois jouets par enfant aux États-Unis!» Car croyez-le ou non, le mot «États-Unis» les fait frémir! «Y’a plein d’épées aux États-Unis!», s’est écriée Momo quand elle a appris qu’on s’en allait en vacances de l’autre côté de la frontière. Ça a eu un effet instantané sur son frère et sa sœur. Alors -pas fous!-, on s’en sert allégrement pour les faire «shaker» un peu au besoin!

Autre exemple : «Si vous n’êtes pas gentils pendant le trajet en auto, on va s’arrêter à Salem, où habitent toutes les sorcières des États-Unis (remarquez encore l’utilisation du mot-clé!) et on va y passer nos vacances…» Pour l’instant, ça fonctionne! Espérons que ça tiendra au moins six heures… et qu’il ne faudra pas s’arrêter pour une urgence-pause-pipi à Salem…

Mais ce qui risque le plus de m’énerver à la longue c’est ceci : ils ont déjà commencé à parler en anglais… «Hey! Don’t you fuggy wich», De quecé?!?!?

Merci de nous souhaiter un peu de repos… et d’allumer des lampions!

jeudi 17 juillet 2008

Je leur pique leurs jouets


Puisqu'il y en a partout de leur satané jouets, j'ai pris le pari de leur trouver une utilité. Aujourd'hui, j'ai "volé" (ou plutôt emprunté!) le plateau Diego de mon garçon pour souper en écoutant une épisode de Beautés Désespérées. Parfait ce plateau: j'y pose mon assiette et mon verre, glisse mon livre dans une des cavités et je pourrais même m'en servir comme table pour mon portable!

Il m'arrive aussi de prendre le panier d'épicerie de MissLulus pour ramasser les traineries du genre bouchon de crayon orphelin, épingles à linge en exil de sa boîte à l'extérieur, livres, ballons, bébés, etc. Vrooouuum, j'entasse mes trouvailles dans le panier et va le déverser dans la chambre du fautif. Haha!


D'autres doubles utilisations de jouets chez vous?

mercredi 16 juillet 2008

On aime Julia!


Elle est belle, sans doute un peu diva à ses heures, mais on l’aime. Pas seulement pour son talent… mais parce qu’elle fait elle-même ses courses au supermarché... pas coiffée, pas maquillée!


Et parce que, malgré sa beauté, son charme et sa grâce… elle a eu un enfant ROUX!


Héhéhé

Nous avons de l'influence...

Je la croyais ultra parfaite mais voilà que Sophie Durocher avoue ses failles dans sa chronique et son blogue dans Châtelaine!

Remercie-nous Sophie d'avoir ouvert la voie pour toi! Maintenant tu es libre!

mardi 15 juillet 2008

Mais quelle idée!


de faire des DVD pour enfants aussi imparfaits:


- Peu d'histoires sur le même disque. Exemples: Les Passiflores, Les Schtroumpfs, Pigloo, etc.


- Nécessite de partir manuellement le DVD pour chaque épisode (ne joue pas en boucle!). Exemple : Pigloo (À l'époque, c'était la seule chose qui captivait JeuneHomme le temps que je prenne un bain! J'ai du faire apprendre à MissLulus à activer le lecteur à chaque fin de chansons pour que je puisse prendre un bain de plus de 2 min et 38 secondes!) et Passe-Partout (Svp pour les autres coffrets, donnez-nous le bonheur de les faire jouer en boucle. On pourrait dormir le dimanche matin!)


- Trop d'options et de previews qu'on ne peut pas sauter. L'attente est interminable. Même les petits qui manient la manette du DVD perdent leur patience et croyant que cela ne fonctionne pas viennent nous réveiller en brandissant l'objet-maudit - la manette ! - à deux pouces du nez!


Une chance qu'il existe des DVD sûrement créés et pensés par des parents. Voici notre palmarès des DVD bien faits :

- Toupie et Binou (peu d'options pré-film et enchainements réussis!)
- Tchoupi et Doudou (Beaucoup de courts épisodes.... le seul problème, c'est qu'on est pukacap de la ritournelle!)
D'autres ajouts à faire dans l'une ou l'autre de nos listes?

lundi 14 juillet 2008

Un bon moyen de garder les enfants à table...

Malgré tout le respect que je porte à ma profession (...), il n'y a qu'un seul véritable moment dans la journée où je sens que j'exerce mon métier de journaliste et c'est à l'heure du souper, plutôt ce 20 minutes de repas où je multiplie les questions, où j'anime les débats, où je pimente les discussions et où je m'assure de donner la parole à tous les panélistes.

Après 20 minutes, le repas est englouti, le show de chaises est terminé et les invités ont déjà quitté le plateau.

Mais, avoir tout plein de fric, c'est ceci que je me paierais pour garder les enfants à table!!

Il y a de la place pour 22 personnes... On se cotise et on se fait un souper?

dimanche 13 juillet 2008

Hourra... ça se multiplie!



Notre auteure fétiche - Libby Purves - a écrit d'autres petits guides humoristiques tout aussi rigolos. Reste à les dénicher quelque part.





C'est ce qu'il y a de bien quand on découvre un auteur ayant déjà quelques titres derrière le collet: on a l'impression d'être devant un buffet. On ne sait plus par quel bout les prendre. Le problème est quand on passe à travers la réserve et qu'on se ramasse à attendre sa prochaine fournée!





Mais pour l'instant, je vogue jusqu'à la librairie ou la bibli!

P.S. On doit dire que je doute avoir besoin du livre "Comment ne pas être une famille parfaite" surtout quand je regarde l'état du salon, la catastrophe qu'on appelle "chambre de MissLulus", les trouvailles sucrées et salées du garde-manger et les tiroirs pêle-mêle de JeuneHomme.... Mais je le lis quand même juste au cas où je pourrais m'améliorer un peu plus dans mon "imparfaititude"...

samedi 12 juillet 2008

Besoin d’un truc pour dormir?


Ce qui est vraiment –et de loin!- le plus difficile dans la vie d’un nouveau parent et qui nous rentre dedans comme un bulldozer, c’est le manque de sommeil. Deux nuits blanches de suite et on devient hystérique, une troisième et on lève le ton, quatre d’affilée et on est prête à secouer n’importe quel bébé.

Et comme le sommeil de papa et de maman dépend de celui du rejeton, il importe de mettre en place les meilleures conditions pour que bébé aie un sommeil d’ange. La base est simple : une doudou, une musique douce, un ti-mobile, un rituel de mise au dodo et hop! c’est tiguidou!

Mais dans la vraie vie, ça ne MARCHE PAS! À tout ceci, il faut ajouter cela :

- Bercer bébé-chouchou jusqu’à l’endormissement… du parent.

- Brasser tendrement la couchette/berceau de bébé-chouchou jusqu’au premier signe de tendinite et, si on a le malheur de s’arrêter trop tôt et de provoquer le réveil de bébé-chouchou, recommencer le même manège (avec moins de tendresse dans le mouvement…) jusqu’au premier signe de tendinite dans l’autre bras.

- Recrinquer le maudit mobile huit fois de suite en se demandant pourquoi on n’a pas acheté celui qui venait avec une télécommande même si on trouvait ça tellement aberrant que ça existe un truc pareil!

- Placer délicatement un sac magique bien chaud sur bébé-chouchou aussitôt qu’il touche le matelas et engueuler papa en chuchotant s’il n’a pas été totalement synchro provoquant ainsi le réveil de l’héritier.

- Donner un troisième biberon de 8 onces à bébé-chouchou couché dans sa couchette malgré tous les avertissements des pédiatres, dentistes, nutritionnistes, psychologues et psychiatres.

- Coucher bébé-chouchou dans un parc dans la salle de bains en laissant couler le robinet (d’eau froide, quand même!) toute la nuit (je l’ai fait à plusieurs reprises : les plus belles nuits de ma vie de nouvelle maman!)

Et quand bébé nous fait l’honneur de s’endormir, c’est à notre tour de ne pas trouver le sommeil. Sursautant au moindre toussotement, tendant une oreille désespérée au moindre commencement d’un début de pleurnichage.

Et puis, quand on se sent enfin sombrer dans les bras de Morphée…. «OAIIINNNN!» C’est à ce moment qu’il faut jouer son ultime carte! Si les papas sont bons pour feindre la perte subite d’audition, les mamans peuvent y aller à fond sur la migraine («Je ne peux pas me lever chéri, ça va me briser le crâne!»), sur les compliments («Vas-y, tu as plus le tour que moi avec lui!») ou sur la menace («Vas-y sinon, ça va te coûter cher de pension alimentaire!»)

En désespoir de cause, TriplePapa et moi avons pathétiquement fait des Roche-Papier-Ciseaux à toute heure de la nuit pour déterminer qui se lèverait pour rendormir bébé numéro un… qui finissait toujours par réveiller bébé numéro deux, puis bébé numéro trois.

Si, après avoir tout recommencé du début, la cacophonie restait totale, on les remettait tous les trois chignant, hurlant ou bramant dans leur couchette, on mettait la radio à plein volume sur CJPX Radio-Classique et on s’endormait tous les cinq au son de la voix de Jean-Pierre Coallier annonçant une énième symphonie de Mozart.

vendredi 11 juillet 2008

Les maudits doutes

Pendant des jours et des semaines, tout va bien. La vie se déroule sans problème. Puis, PAF! Au détour d'une conversation ou, pire, dans le sous-entendu d'un futil commentaire, on est assailli par la force du doute. S'enclenche aussitôt la machine-à-penser, la production d'une tonne d'interrogation et le réveil d'une culpabilité latente.

Imparfaites peut-être, mais on ne passe pas à côté. Le doute envahit nos vies. Bien sûr, quand tout va sur des roulettes, on le maintient à distance aisément. Mieux encore, on le considère (de loin!) comme une preuve de réflexion songée du genre "si on ne doute pas, on n'existe pas". Mais si on lui laisse une mince porte d'entrée sur notre conscience, il s'infiltre à une vitesse folle.

Bien sûr, c'est le doute qui nous pousse à faire des choix et à nous remettre en question. C'est très bien. Le problème est quand le doute nous déstabilise. Et en ce qui touche les mères, le doute est presque toujours semé par une autre mère...

Une amie en a fait l'expérience récemment. Séparée depuis 3 ans, elle s'est entendue avec son ex pour la garde exclusive durant l'année scolaire afin que les enfants n'aient qu'une seule maison durant l'école, leur assurant une stabilité essentielle à leur vie... d'enfant! Son ex peut venir les voir-chercher-les prendre-sortir avec eux quand il veut. Elle n'a jamais mis de limite, se revirant même sur un dix sous pour mieux les accomoder pour leurs sorties. Jamais il ne s'est plaint. Puis, un soir presque trois ans jour pour jour, une amie - mère, elle aussi! - lui flanque un commentaire du genre "Tu as brimé le père de tes enfants. Tu lui as volé son rôle". Il n'en fallait pas plus pour que le maudit doute se répande dans son esprit.

Les mères se jugent entre elles : "Tu n'as pas allaité!", "Moi, je fais toutes les purées de mon enfant. C'est bien meilleur!", "Mon enfant n'a JAMAIS pris de suce!", "Fiston dit 73 mots. Le tien?", "On ne mange que du bio" et la liste est aussi longue que les sujets souvent futiles! C'est notre fléau. Sérieux, vous en avez vu plusieurs des papas (im)parfaits s'assomer (subtilement, évidemment!) de commentaires insidueux, plates et accusateurs du genre? Non, il n'y a que les mamans pour faire cela. Et pour tenir devant le raz-de-marée du doute, il faut être solide et des fois, on n'en a plus l'étoffe. On se sent comme un chiffon mouillé. On plie. On s'accuse. Etc.

Se rappeler qu'on a le droit d'être imparfaite et de nager à contre-courant, c'est un bon départ. Se rappeler aussi qu'on a le droit de penser par soi-même et de ne pas choisir le chemin le plus facile ou le plus achalandé pour choisir celui qui nous ressemble le plus, c'est encore mieux. Il faut s'affranchir du regard des autres et faire des choix pour nous et notre famille. Pas facile, car on a tous peur de passer pour des mauvaises mères. "(...) l'anxiété de performance fait des ravages. Pour vivre une maternité apaisée, il va falloir que les mères acceptent de ne pas être dans la perfection, de faire avec leurs enfants des essais-erreurs, car cela fait partie de la vie. Elles doivent réapprendre à expérimenter par elles-mêmes. La construction de la relation mère-enfant a ses eaux troubles. Les mères ont la capacité de le ressentir, de le détecter. Il faut qu'elles fassent confiance à leur instinct et à leur bon sens. Et surtout, qu'elles n'hésitent pas à se faire aider si elles sentent qu'elles n'y arriveront pas seules", disait Sophie Marinopoulos, psychanalyste dans la revue Psychologies de mai dernier.

Et le meilleur baromètre reste nos enfants et les éclairs qui poussent dans leurs yeux. Les autres, ces créateurs de doutes, peuvent bien jacasser seuls, il ne faut plus les écouter.

jeudi 10 juillet 2008

Miam, miam, miam, miam, miam, it’s deliiiicious!


Suis-je la seule atteinte de cette maladie mentale ou il vous arrive à vous aussi de parler en utilisant des répliques de films ou d’émissions pour enfants?

Je voulais vous parler d’un service de traiteur, une géniale idée à offrir à de nouveaux parents, quand il m’est venu ce titre, tout droit inspiré de Dora l’exploratrice.

Passe encore… Il m’est arrivé pire. Au bureau, ma supérieure en chef me demande de travailler sur un nouveau dossier et qu’est-ce que mon cerveau trouve le plus approprié comme réponse? «Ketching! Ketchow!» (célèbre réplique de Flash McQueen… pour ceux qui n’auraient pas encore été contaminé par la rutilante voiture rouge!). Z’auriez dû voir sa tête… Je n’ai même pas pris le temps de m’expliquer et je me suis enfuie à la marche rapide.

Mais pour en revenir au traiteur, comme je n’y ai pas goûté, je ne sais pas si les plats sont «deliiicious» mais ils sont sans aucun doute beaucoup plus savoureux que les sachets de gruau dont je me suis presque exclusivement nourrie, de jour comme de nuit, pendant trois mois, quand mes triplés se réveillaient pour boire aux trois heures, un à la suite de l’autre, et que j’avais tout juste la force d’appuyer sur le bouton de la bouilloire…

mercredi 9 juillet 2008

(trop) de cadeaux en juillet

Trouver un cadeau est parfois un tour de force, parfois une vraie partie de plaisir. Pour MissLulus, je mets la faute sur la proximité de son anniversaire avec Noël. Quoi lui trouver après l'avalanche de cadeaux reçus 13 jours plus tôt. Pour mon père, je scande qu'il a tout. Pour ma mère, il me semble que j'achète toujours la même chose. Pour mon imparfaite d'amie, je me creuse les méninges des mois d'avance pour trouver un thème reliant tous les cadeaux. Pour mon amie exilée, je cherche un truc qui survit à la poste. Mais en juillet, c'est la débandade! Il y a coup sur coup: beau-père, JeuneHomme, Homme et belle-mère. La totale! De quoi faire virer folle la magasineuse en moi...même si j'aime cela!

Je vous refile ma dernière trouvaille: le calendrier de photos créé en ligne sur le site de Jean Coutu. Pas le temps de le confectionner en scrapbooking: je suis trop à la dernière minute. On choisit le mois de départ, la thématique général, on peut retoucher certains détails (grosseur, cadrage, zoom, dimension, position dans la page, etc.) sans avoir le manuel de photoshop sur les genoux! Mieux, on peut ajouter dans la partie du bas - là où il y a des dates - du texte (du genre: n'oublie pas ma fête! ou le plus conventionnel "Anniversaire de mariage de Chosebine") ou même une photo. Je me suis bien amusée à créer l'objet que j'emballerai pour belle-maman. Vraiment. Des pleines pages de photos pour un prix ridiculement bas!

Petits conseils: Dégagez une bonne plage horaire pour "taponner" sur le cadeau car une fois l'opération déclenchée, vous voudrez terminer (aussi, je n'ai pas trouvé le moyen d'enregistrer et de le conserver!). Aussi, créez-vous un nouveau dossier dans lequel vous placez les photos à utiliser pour ne pas que le téléchargement ne prenne une éternité et demi.

Bon, il me reste tous les autres cadeaux. Des idées?

mardi 8 juillet 2008

Shilvi au volant: attention danger!


Les douces mélodies de Shilvi, on les apprécie à l’heure du dodo qu’elle accompagne à merveille. Ses livres-disques Monoiseau et Popo part au vent, on les glisse dans le lecteur audio quand arrive l’heure de la sieste. Moment de calme assuré.

Chez nous, Shilvi a le même effet que la mouche tsé-tsé. Elle nous endort, parents y compris! L’effet est le même à chaque fois… même dans l’auto!

On a fait cette découverte l’autre jour en route vers Ottawa. Nous étions dynamisés, vitaminés après l’écoute du CD live de Madonna quand Lolo a réquisitionné Popo. Ok, ok… En moins de deux, TriplePapa se frottait les yeux et je sentais mes paupières devenir lourdes, lourdes… jusqu’à ce que je sorte le CD du lecteur et mette DJ Champion à fond. «Oh Loooord!» s’époumonait Lolo du fin fond de la Mazda5.

Ouf! Sauvés!

À bien y penser, il faudrait aussi interdire Shilvi au volant, c’est bien plus dangereux que le cellulaire!

lundi 7 juillet 2008

Je converse avec un ivrogne...

du matin jusqu'au soir. Ne vous méprenez pas: ce n'est pas Homme qui trinque. L'ivrogne est , bien JeuneHomme en chute libre vers son terrible two. Discuter avec un ivrogne au prise avec des sursauts de lucidité entrecoupés de périodes confuses plus ou moins longues ne serait pas plus pénible. Et dénominateur commun: on ne déchiffre pas grand chose du charabia qu'ils nous lancent à la figure d'un air outrageusement dépassé-frustré-limite à bout qu'on ne les comprenne pas. Toujours prêt à exploser dans une colère noire, on s'arme pour ne pas recevoir leurs projectiles. Peu habiles sur leurs jambes chancelantes (l'un parce qu'il a moins d'un an de pratique dans le corps, l'autre parce qu'elles sont trop molles momentanément!), on ne sait même pas comment les approcher. Car la tentative peut être interprétée comme un envahissement subit du territoire de l'ivrogne (peu importe lequel!) et les assauts s'avèrent surprenants (Aïe! Un coup de verre à bec! Je t'avertis petit ivrogne, tu ne me le referas pas... en tout cas, pas quatre fois!).

Comme un ivrogne, JeuneHomme se contredit à une vitesse folle.

- "Laiiiiiit! Laiiiiiiiiiiit!"
- "Tiens, en voilà!"
- "Mici", dit le JeuneHomme, d'une voix mieilleuse et nous gratifiant d'un mignon sourire. Mais aussitôt qu'il met le verre dans sa bouche: "Naaaaaaaoooon, Juiiiiiiice!", hurle-t-il. On le croirait posséder du démon. Où est passé le délicieux sourire?
- "Bon ok. J'achète la paix. En voilà!"
- "Mici" =, dit le JeuneHomme, retrouvant sa douce voix. "Naoooooooooon! Pas çaaa..... Juice là" , ordonne le terrible enfant en pointant un autre jus.

Dilemme: je rachète la paix? Ça va me coûter une fortune, car les indécisions et les contradictions s'accumulent. Je me souviens d'une mémorable crise car je lui ai versé (Ô malheur!) du lait venant d'un contenant de 2 litres au lieu de la poche habituelle dans le récipient!

Sous l'effet de sa grande soeur l'afflubant parfois de "Pas gentil!" murmuré à deux centimètres de son nez, JeuneHomme répète désormais ces deux mots dès qu'il est contrarié. "Papa pas gennnntiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiil". On note aussi l'insistance marquée et soutenue de Ivrogne-de-2-ans dans les fins de phrases. Effet rapide en la demeure: d'abord cela accentue sa demande et gruge instantanément mes maigres réserves de patience.

Bref, la vie avec Ivrogne-de-2-ans est rock'n'roll. Mais pas désespérée. Car comme avec un véritable ivrogne, il est vraiment facile de le déjouer dans son propre jeu sans qu'il ne s'en rende compte. Appelons cela l'avantage d'être à jeun...

Tactique, donc.

D'abord, les faux choix bien sûr. Tout le monde connaît le principe et l'utiliser révèle notre plus pure intelligence parentale et nous sauve de bien des casse-tête: "Tu prends ton bain seul ou avec MissLulus?", "Tu veux une pomme ou des bleuets?", etc.

Ensuite, on élimine les questions trop vastes et qui en entraînent d'autres. Attention papa (im)parfait a du chemin à faire sur ce point, mais une fois bien empêtré dans ces choix qui n'en finissent plus, il semble avoir compris. Fini les "Veux-tu de l'eau? Du lait? Du jus? As-tu faim? As-tu soif? Tu veux ton auto rouge? Bleue? Verte? Blanche? Noire? Mauve? Grise?Alouette!" De un, ça n'a aucun sens. De deux, Ivrogne-de-2-ans ne comprend rien à ces questions bizarres. De trois, invariablement la réponse est toujours "Naaaaaoooooooooonnnnnnn"

On profite de sa faiblesse d'ivrogne pour rapidement déjouer son attention. Il me supplie à grands cris une compote avant le souper que je tente de préparer tout en constatant qu'il vient de me pousser une troisième jambe pleurnicharde à côté des deux autres. Je lance rapido sur un ton exagéremment joyeux "Ohhhhhhhhhhhh un oiseau sur le balcon" (ou un avion dans le ciel, un écureuil dans la piscine, une mouche dans mon verre de vin... peu importe! C'est le ton sur lequel on lance notre perche qui est important!). La plupart du temps, JeuneHomme oublie qu'il pleurait pour une compote, se précipite pour "voir" la merveilleuse trouvaille pendant que je fais disparaître les maudites compotes. Du coup, l'oiseau parti, JeuneHomme oublie... comme un ivrogne ne sachant plus où il en était...

Le coup suprême: on embellit son image. On le stimule à grands coups de "JeuneHomme est un graaaaannnnnnnnnnnnnnnnnnnd garçon" (Notez ici qu'on insiste aussi subtilement sur le mot clé pour accentuer notre mécanisme de ruse. Le plus merveilleux: ça marche!). On flatte son ego, on joue avec sa fierté et manipule son désir de plaire.

Ma liste noire pour contrer l'ivrognerie terrifiante est en constante évolution. Et je recherche des idées pour contenir mon ivrogne-de-2-ans. D'autres trucs?

En attendant, je vais me verser un petit verre de rosé pour célébrer mon combat contre l'ivrognerie!

dimanche 6 juillet 2008

Bricoler avec Bob


Mes enfants ne supportent que le générique d'introduction de Bob le Bricoleur. Une fois «l'entrainante» chanson terminée, le salon est vite déserté.

Mais quand il s'agit d'aller bricoler comme Bob et sa bande (qui «s'amusent si bien» dixit la chanson), le trio devient excité comme des puces... même quand il faut parcourir 216 km pour se rendre à Gatineau, au Musée canadien des enfants, pour vivre cette expérience.

Jusqu'au 8 septembre, on peut donc aller construire des murs de pierres, planter des fleurs, empiler des briques, monter des planches et dessiner des plans avec gants et lunettes de protection. On peut aussi conduire les faux tracteurs, bulldozers et autres grues et visiter la caravane de Wendy (la fille de la bande!)

L'exposition permanente du musée vaut également le détour. On y fait le tour du monde en visitant des habitations typiques du Mexique ou de l'Égypte, en enfilant un kimono par ici ou en couchant sous une tente berbère par là.

Alors, «on peut le faire? Oui on peut!»

samedi 5 juillet 2008

La liste pourrait être longue

Si Babble a décidé de faire la liste des films qui risquent de traumatiser à vie les enfants, on pourrait aussi faire une liste des films (ou de personnages) insupportables qui garnissent la collection de nos petits monstres.


On commence?

- Mélodie dans Passe-Partout pour l'ensemble de son oeuvre et tout spécialement l'épisode où elle a perdu sa boîte à lunch!

- Rafi la pleurnicharde, Kounga la frustrée et Bagou-ou-ou-ou de Cornemuse (J'en oublie certainement!)

- Caillou et ses parents!!

- la chanson des Mélodilous...

D'autres idées?

Imparfaits comme nous!

Ces doudous La Sardine ont un je-ne-sais-quoi de charmants et d'adorables probablement parce qu'ils ne sont parfaits. Cette ménagerie sympathique présente tantôt des oreilles difformes, des pattes disparates, des yeux tout croches, des queues étranges et quoi encore? Formées de bouts de tissus colorés - mais non uniformes - agencés selon l'inspiration du moment, ces peluches nous ressemblent. Y'a de quoi: c'est nous qui les assemblons. Oui oui! Même les maladroites du fil et de l'aiguille y parviennent! Dans la boîte de carton, on retrouve toutes les fournitures nécessaires (patron, tissu, feutrine, bouton, fil à broder, rembourrage, etc.) pour coudre notre figurine. Exit la perfection et les faux-semblants de l'Univers Toutou! Avouez qu'ils ont une gueule chouette et une allure à faire pâlir les oursons be-bêtes artificiellement beaux! Ici, c'est l'originalité qui confère une beauté brute.


J'hésite entre la tronche folle de Barnabé le chimpanzé et la bouille sympa de Gaspard le Koala.


(trouvaille faite au Renaud-Bray)

vendredi 4 juillet 2008

Pourquoi aller cueillir des fraises?

Ça devait faire 20 ans que je n’étais pas allée «aux fraises». Poussée par une vague de nostalgie, j’ai proposé cette activité à ma tribu. «Yé! On va aller cueillir des fraises dans les arbres!», s’est-on écrié de joie dans la maisonnée. Devant les lacunes agricoles de ma progéniture, j’étais convaincue, il fallait y aller.

Quinze minutes plus tard, nous étions rendus à la fraisière. Quelle joie! Ça pousse dans le 450, ces trucs-là!

Nos trois paniers en mains (chaque enfant voulait SON panier), nous voilà en chemin vers l'éden, un champ regorgeant de fraises rouges, sucrées, gorgées de soleil. Un avant-midi idéal, quoi!

Après avoir rempli sa panse et poussé l'effort jusqu'à déposer UNE fraise dans SON panier (pourtant réclamé à corps et à cris!), Lolo sautait à pieds joints par-dessus les plants, tandis que Lili, davantage intriguée par les fraises blanches, farfouillait sous les plants à la recherche de ces perles rares (et immangeables!). Momo, altruiste, a cueilli une fraise pour chacun de ses amis/connaissances. Après une vingtaine de fraises -son cercle d'amis étant encore limité à 5 ans- elle avait rempli sa mission.

Pendant ce temps, TriplePapa choisissait soigneusement chaque petit fruit qui aurait l'honneur d'être déposé dans son panier. Résultat: un demi-panier de fraises cueillies en une demi-heure. Qui a dû prendre les choses en mains? QUI?!!!

Note à moi-même: dans 10 ans quand l'envie d'aller cueillir des fraises me reprendra, me rappeler l'existence des marchés publics. L'affaire sera réglée en moins de cinq minutes! Mal de dos non inclus!

jeudi 3 juillet 2008

Leçon maternelle


Libby Purves pourrait être notre idole. Qui est-ce? L'auteure du livre Comment ne pas être une mère parfaite. Notre nouveau livre de chevet dans lequel Libby déclare dès la première page "Je suis mère, et moi aussi, je sacrifierais ma vie pour mes enfants. Mais je ne vois pas pourquoi je le ferais tous les jours." Juste après cela, on a le goût d'adopter cette mère auteure totalement imparfaite... comme nous. J'ai prévu relire cette semaine le douloureux passage intitulé "Deux ans, l'âge des tornades". Ça promet, non?

En attendant mon résumé sur cette satané étape, voici un extrait délicieux:

"Un jour, j'ai observé deux mères qui prenaient le thé. Elles avaient toutes les deux des enfants casse-pieds. L'une d'elles disait sans arrêt: "Ne touche pas la tasse, mon chéri, c'est chaud, tu vas te brûler." L'autre présentait les choses différemment: "Ne touche pas la tasse, mon chéri, elle est à Maman." J'ai remarqué que la seconde réussissait à boire son thé, repoussant les assauts du petit monstre et défendant ses droits pied à pied, alors que la première, qui avait posé sa tasse hors d'atteinte sur une jolie étagère, n'est pas arrivée à en boire une gorgée. Elle est repartie, fatiguée et assoiffée, prête à enchaîner avec le bain où elle s'épuiserait à inventer de nouveaux jeux et à amadouer son gamin.
Je pense que la plus égoïste et la moins "parfaite" des deux mères (qui sans doute profitait de l'heure du bain pour se vernir les ongles de pieds pendant que son gamin pataugeait gaiement dans la baignoire) était la plus heureuse. Quant aux enfants, je ne pense pas qu'ils y voyaient une grande différence."

À mettre en pratique. Tout de suite.

Euh...

Quoi en penser? Étrange quand même, mais complètement imparfait. Ça c'est sûr!

mercredi 2 juillet 2008

Et une autre...


Même Jennifer Gartner, madame Ben Affleck, est une mère imparfaite qui a, sans le vouloir bien sûr (on est imparfaites, pas idiotes!) embarré sa fille dans son auto lors d'une virée de courses à Hollywood. C'est sa fille - Violet - qui a elle-même déverrouillé la voiture. Gageons que la petite pourrait être copine avec les nôtres? Et nous avec "the (z)imparfaite star" ;-)

Pour en finir avec les papas...

OK, là on n'a vraiment plus aucun doute... les papas sont vraiment virils!

mardi 1 juillet 2008

Cendrillon au masculin


Quand l'Homme surprend JeuneHomme à écouter (et à redemander "encore pincesse") Cendrillon: que fait-il pour stimuler la fibre bien masculine de sa progéniture?


Il lui apprend à siffler. "Fiou Fiou", répète donc le JeuneHomme, excessivement fier de lui, quand Homme lui donne le signal (il ne faut quand même pas qu'il siffle Javotte ou Anastasie). Ensuite, à tout moment, quand JeuneHomme me voit m'habiller ou sortir du bain, il m'attaque à coup de "fiou fiouuu, maman". Wooo! Tu n'as même pas deux ans, bonhomme!
Si pour l'instant, c'est plus un bruit de bave qui passe entre ses lèvres et pas vraiment un sifflement bien distinctif, l'effet est parfait. Un jour, toutefois, le "Fiou Fiou" ressemblera à s'y méprendre à un vrai sifflement et, de plus, il n'attendra pas le signal du papa et sortira dans la plus incongrue des situations. Homme se débrouillera et bafouillera ses explications au "chum à gros muscles" de la fille que JeuneHomme aura pris pour une émule de Cendrillon. Ça lui apprendra à lui apprendre des trucs pareils!