lundi 28 février 2011

Au boulot avec Bébé

C'est la relâche et pour plusieurs ce joyeux concept rime avec joyeux bordel. Qui s'occupera des enfants lundi? Iront-ils chez mamie mardi? Papa va rester à la maison mercredi, maman jeudi. Il faudrait bien faire une activité familiale vendredi...

Combien emmèneront leurs enfants au boulot? C'est une solution d'ultime dernier recours qui tape généralement sur les nerfs des collègues (moi y compris! Je travaille entre autres pour prendre un break mental de mes enfants -même si je les adore et que je leur accorde toute mon attention hors du boulot-, pas pour endurer ceux des autres!)

La relâche demeure une situation exceptionnelle, la tolérance est donc de mise. Mais imaginez-vous qu'à New York une entreprise accepte que les nouvelles mamans emmènent leur bébé au bureau pendant les 6 premiers mois suivant la naissance.

Est-ce une bonne initiative selon vous? Je suis sceptique. Il me semble que le meilleur endroit pour un bébé n'est pas dans l'air vicié d'une tour à bureaux, à bronzer sous les néons... L'entreprise se dit ouverte... Pourrait-elle alors accorder 6 mois de congé à la maman ou 6 mois de télétravail... à temps partiel si possible?

Et puis, vous imaginez travailler à côté d'un bébé qui hurle aux trois heures? Aaaaaaaaahhhhhhh!

jeudi 24 février 2011

Le bonheur à 6 mois, la terreur à 3 ans

À quel moment de la maternité est-on le plus heureuse?

Est-ce pendant les premiers jours après la naissance de bébé quand on est dans un espèce de flottement irréel? Lors de ses premiers pas? Lorsqu'on commence à communiquer avec son enfant ou lorsqu'il a acquis une totale autonomie?

Selon un sondage mené auprès de 60 000 mères norvégiennes, le pic de bonheur surviendrait lors que bébé a autour de 6 mois.

Et le pire moment? Toujours selon le même sondage, ce serait vers l'âge de 3 ans, quand le Terrible Two s'éternise.

Personnellement, j'ai eu high de joie quand je suis retournée au travail après un congé de 1 an et demi avec mes triplés. J'ai bien eu quelques moments de bonheur avant ce moment-charnière mais la réalité me rattrapait plus vite qu'elle me donnait le temps de profiter de ce ''congé''. Je dois avouer que j'ai véritablement commencé à tripper avec mes enfants quand ils ont eu 4 ans avec l'apparition de l'autonomie et de la communication bidirectionnelle! Et, depuis, je trouve la maternité toujours plus agréable d'année en année (pour les mêmes raisons qui évoluent avec l'âge!) Peut-être vais-je changer d'idée à l'adolescence... mais pour l'instant, il me reste encore 5 bonnes années de bonheur assuré!

Et vous? Quelle est votre période rose et votre période noire?

lundi 21 février 2011

Liste culturelle des (Z)

- À lire: Le nouveau (et premier en solo!) livre de Solène: Allégories pour petits et grands défis de la vie. Des histoires tendres et simples avec des mots justes qui aident les enfants à mieux comprendre ou du moins à extérioriser leurs émotions quand ils font face à diverses situations.

- À voir: La pièce Insomnie (de Daniel Brooks) qui met en scène un homme tourmenté, nouvellement papa et en manque cruel de sommeil qui cumule aussi un mariage qui bat de l'aile et une carrière qui ne va pas bien. (tiens, tiens, c'est pas si éloigné de notre réalité!)Exploration de nombreuses contradictions... à la Cinquième salle de la Place des Arts du 2 au 10 mars (oui, oui! Ça vous fait une sortie en duo durant la relâche!!!)

- A lu (dans un Journal de Montréal non acheté!): Éric Lapointe parlant du choix de prénom de son gars: «Son nom, Christophe-Arthur, s’explique par le fait que mon arrière- grand-père s’appelait Arthur et Christophe, c’est pour le petit christ… et toff. J’ai déjà pensé appeler mon fils Lancelot, mais j’avais peur qu’on le nomme « le slow ». Et «J’ai sa petite photo sur mon téléphone. Je vais le montrer un jour, faut prendre le temps de le laver un peu.»

- À lire: notre entrevue un peu délirante publiée sur Urbania.

Autres choses à ajouter à notre liste de trucs à ne pas manquer ou des perles entendues ou lues dans les derniers jours ?

vendredi 18 février 2011

Disparitions mystérieuses


Je ne sais pas chez vous, mais ici il y a des rondes de disparitions mystérieuses. Bien sûr, les éternels bas qui se retrouvent orphelins. C'est une épidémie dans chaque famille (ou presque!). Mais il y a autres trucs qui s'évaporent dans la nature et qui - bizarrement - à la base faisaient tous partie du coffre à crayons...

On dit à tous les parents au début de l'année scolaire dans les listes des trucs pour une saine gestion des devoirs de monter un étui rempli de tout ce dont l'enfant et de la laisser dans le coin devoir. Je l'ai fait... mais ça ne marche pas.

Chaque soir, tour à tour, c'est l'efface, un crayon à mine convenable («Je peux-tu écrire en bleu d'abord, maman?» euhh non!), le bâton de colle ou les ciseaux qui disparaissent. Que fait-on? On en rachète! Et puis tout à coup, je me retrouve avec un régiment de bâtons de colle et huit paires de ciseaux dans la cuisine!! Qu'est-ce qui disparait chez vous?

Mais ce qui me fait rager parce que ses disparitions sont répétitives, c'est le maudit aiguisoir. Parce que non seulement, sa disparition nous freine dans notre course aux devoirs, mais qu'elle nous pénalise aussi les fois où on a tous nos crayons...mais à la mine cassée! Le bordel! Et il n'y a pas un aiguisoir efficace de la même façon. Plus souvent qu'autrement, on achète d'abord l'efficace à 3,49$, mais quand ça fait 5 fois que t'en achètes, ça revient cher pour aiguiser des crayons. Tu essaies donc celui qui a l'air pas si pire au Dollorama... et résultat? Ils brisent plus les crayons qu'ils ne les aiguisent. Retour à la case départ... Achat d'un autre aiguisoir de luxe? Pas nécessairement.
- MissLulus, tu voudrais des pousse-mine ? (moi dans ma tête: 8 pousse-mine Bic pour 2$. Une vraie aubaine!!)
- On n'a pas le droit à l'école!
- Ahhhhh! Mais ici, on peut! C'est parce que c'est trop spécial pour que toute ta classe en ait!
- Ouiiiiiiiiiii!!!!

Adieu aiguisoir!

mercredi 16 février 2011

Attention arbres dangereux!

Une école du New Jersey, qui avait sans doute déjà éliminé tous les dangers potentiels de sa cour de récréation (structures de jeux, ballons trop durs et autres armes potentiellement destructrices) s'est vue imposer un nouveau règlement municipal qui interdit désormais la végétation située à proximité des lieux de s'élever à plus de deux mètres du sol.

Résultat: les arbres situés en bordure de la cour d'école devront être rasés ou encore fortement amputés pour prévenir de potentielles blessures aux yeux des élèves.

Oui, vous avez bien lu! Les branches des arbres retombent vers le sol et pourraient blesser les élèves. Au lieu d'apprendre aux élèves à cohabiter avec les arbres ''dangereux'', on propose de suivre le règlement à la lettre et d'enrayer la source du ''danger''.

La directrice de l'école (privée, soit dit en passant) est dans tous ses états. Mais, malgré ses protestations et ses arguments tout à fait sensés, j'ai comme l'impression qu'elle va perdre sa cause et devoir raser les arbres. Le pouvoir des parents -surtout quand ils se battent pour la sécurité de la prunelle de leurs yeux- est infini! Et aux États-Unis, où une poursuite est si vite arrivée, qui voudrait vivre ''dangereusement'' et risquer de devoir verser des millions à des familles en mal d'attention?

Alors quand les arbres auront disparu des terrains des écoles, ils disparaîtront sans doute de ceux des parcs (sécurité des enfants oblige!). Et puis quoi encore? Devrons-nous couper les arbres de nos cours pour rassurer les parents des amis de nos enfants qui viennent jouer à la maison?

Les enfants ont des casques, des protèges-genoux, des protèges-coudes pour les protéger de toutes leurs activités ''mobiles''. Pas étonnant qu'ils ne sont plus motivés à aller jouer dehors. Qui a le goût de s'équiper pendant 20 minutes pour aller jouer en version hypersécurisée pendant 10 minutes?

La faute aux parents? Je ne suis pas mieux que tous les autres! Moi aussi, j'ai des réflexes de mère poule. Je dois me parler pour laisser Lolo faire du skate en shorts au parc sans protège-genoux. Alors je lui mets une couple de gros pansements carrés dans ses poches et je me croise les doigts (mais il finit toujours par tomber).

Et si on entraînait nos enfants à faire face aux dangers plutôt qu'à les en préserver à tout prix? Il me semble qu'un couper un arbre, c'est un trop gros prix à payer au nom de l'hypersécurité (ou de l'hyperinsécurité des parents, tout dépendant du point de vue...)

lundi 14 février 2011

Besoin d'amour


Vous en connaissez au moins. Un petit ami de la garderie, une fillette connue à l'école, un enfant aux yeux sombres, immensément tristes. Un enfant seul. Un enfant qui durant la visite des parents dans la classe n'a pas personne à qui tenir la main. Ses parents ne sont pas au travail, nécessairement. Ils ne sont juste pas là. Un enfant qui vous tourne autour pendant que vous attendez que le vôtre s'habille pour partir le vendredi soir à l'école. Un enfant qui a des yeux d'envie quand il regarde votre petit. Un enfant qui passe des remarques empreintes d'une jalousie bien mal camouflée. Un enfant qui manque terriblement de simples attentions: une main dans les cheveux, un baiser volé, un câlin du matin, un bisou de bonne nuit, un compliment gentil, etc. Ça me brise le coeur, chaque fois (et malheureusement, ça arrive assez souvent!!) Et quand on sait que l'amour maternel a de puissants effets à long terme, tu ne peux pas t'empêcher de penser que ces parents auraient tout intérêt à s'ouvrir les yeux (et tu penses secrètement qu'ils n'auraient peut-être pas dû en avoir si c'est pour rien faire face à ce mur de tristesse!!)

Aujourd'hui, à la St-Valentin, c'est à eux que je pense. Parce que l'amour, ce n'est pas juste entre amoureux. C'est pour ces petits enfants qui aimeraient donc que cette journée de l'amour réveille leurs parents pour que cette journée soit un peu spéciale.

Et oui, je rage un peu contre ceux qui, pendant ce temps, pestent contre la St-Valentin et qui clament que c'est une fête superflue, commerciale et «obligée» et qui refusent nette de la fêter. Offrez votre amour en bénévolant quelque part, dans une école, juste pour mettre un peu de brillant dans les yeux d'un enfant qui en a terriblement besoin... Y'a sûrement un enfant qui aimerait vivre une St-Valentin, même si c'est commercial et une journée obligée pour se faire dire qu'on est aimé... parce pour eux, c'est pas du tout superflu!!

vendredi 11 février 2011

Le film que je n'irai pas voir...

C'est peut-être un très bon film mais je n'irai pas voir Rabbit Hole, ce film où Nicole Kidman et Aaron Eckhart interprètent des parents en deuil de leur enfant de 4 ans, qui relate leur descente aux enfers. J'ai vu la bande-annonce et ce fut assez. Non merci. On a beau dire que c'est un feel good movie. Euh... sans moi!

Je ne sais pas pour vous mais moi, il y a des sujets que je ne suis plus capable d'aborder depuis que je suis mère. Mes sorties au cinéma sont devenues rares en même temps que suis devenue mère et, la dernière chose dont j'ai envie quand -enfin!- je mets le grappin sur une gardienne, c'est bien de me faire raconter ce genre d'histoire déprimante.

Tout comme je n'ai pas pu lire plus de 50 pages de La Nostalgie de l'Ange tellement j'imaginais ma fille vivre cette situation (pas vu le film non plus, il va s'en dire!). Pas été capable de finir Il faut qu'on parle de Kevin, tant le sujet me bouleversait.

J'ai lu Les Sept jours du Talion avant d'être mère et oubliez-moi pour le film! J'ai l'épiderme 1000 fois plus sensible depuis que je suis mère. Les histoires qui maganent les enfants me bouleversent (même celles qui maganent ceux qui maganent les enfants!), et les faits divers mettant en scène des enfants maltraités et négligés par des parents irresponsables ou carrément fous (le bébé rendu légume parce qu'entortillé trop fort dans une couverture pour l'arrêter de pleurer; le bébé de 18 mois qui a servi d'objet sexuel pour ses parents déviants...) me font rager. Avant, je pouvais subir tout cela sans broncher, désormais je ne supporte pas une seconde de ces histoires d'horreur.

Je ne suis pas une mère poule paranoïaque mais je ne peux me détacher de ces histoires et prendre le recul normal du spectateur. Je me mets à la place de et ça ne me tente pas du tout de vivre cela par procuration.

Et vous, ça vous arrive? Y a-t-il un film ou un livre que vous avez refusé ou arrêté de visionner ou de lire pour cause de grand coeur maternel trop sensible?

mercredi 9 février 2011

Lubie de nouvelle maman

Un soir, les enfants - entre un jeu d'espionnage, la reproduction d'une scène d'Histoire de Jouets et une partie de Mario Kart à la Wii - tombent sur un album photos d'eux bébés.

- Ishhhhhhhhhhhh, lance (subtilement!) MissLulus.

Ça attire mon attention. Qu'a-t-elle vu pour pousser un cri si dégoûté?

- Franchement, c'est ben laid!, continue-t-elle, dégoûtée.

Coudonc! Sur quoi est-elle tombée? Je lâche l'essuyage de vaisselle et je m'approche pendant que MissLulus questionne son frère: «C'est qui cette personne sur la photo? Hein? Tu la reconnais-tu?». JeuneHomme, mystifié, se penche vers l'album, tourne la tête d'un sens puis dans l'autre, fronce les sourcils, se recule, fait une grimace, s'avance encore assez que son nez touche presqu'à l'album. «Sais pas!», conclue-t-il l'air complètement dépassé.

Je me penche à mon tour pour aider JeuneHomme à mettre un nom sur un visage probablement peu familier pour lui pour finalement m'apercevoir que.... c'est MOI !! Moi, avec une espèce de coupe de cheveux laide (j'avoue!), la tignasse ultra courte, des mèches trop blondes, trop larges, les pointes effilochées et relevées dans les airs... Moi, avec MissLulus minuscule bébé! ARK! Mauvais souvenirs.

- C'est moi, JeuneHomme!, que je lui dis, espérant sans me l'avouer qu'il s'exclame «ben oui» sur un air taquin.

Mais non, toujours rien qui se passe dans ses yeux. Enfin, non. C'est le contraire. On voit que ça spinne trop. Il me dévisage ayant l'air de dire que non ça ne se peut pas!

- C'était quoi, l'idée de te faire couper les cheveux de même, maman?, s'indigne MissLulus. En tout cas, c'est laid!! (merci!) Pis en plus t'as l'air teeeelllllement vieille. (merci encore!). Même aujourd'hui, tu as l'air un peu moins vieille que là-dessus! (ah... ça ressemble plus à un compliment, je pense!)

L'idée? Je la cherche encore. Vraiment. Une lubie de nouvelle maman, qui post-accouchement et après quelques semaines de nuits blanches, s'imagine que de se faire couper les cheveux - avec une petite coupe à la mode comme telle actrice dans un film à la mode - est la plus merveilleuse idée du monde. «Je vais me faire couper les cheveux courts» qu'on lance croyant qu'ainsi, on va sauver du temps (précieux!) le matin. Que ça va être facile à coiffer! On laisse tomber nos cheveux longs (et la si facile queue de cheval!) pour une coupe pas possible qu'on passe les six prochains mois à regretter! Et en plus, les coupes «courts», ça ne nous va pas terrible habituellement... Bref! Post-mortem, je réalise que «essayer une nouvelle coupe» dans les trois mois suivants un accouchement, c'est une ben ben mauvaise idée! Alors si jamais une amie qui vient d'accoucher vous parle de salon de coiffure, encouragez-la à rester chez elle et à garder ses cheveux comme avant au moins quelques mois encore... Svp!

(Ça vous est arrivé, à vous?)

lundi 7 février 2011

Une perruque à 6 mois, un antirides à 8 ans... et quoi encore!

Incroyable mais vrai! Ce sont deux nouveautés dans le merveilleux monde de la beauté pour jeunes filles!

La perruque -du plus belle effet! (ironie)- permet de transformer n'importe quel bébé chauve de sexe féminin en une jolie princesse.

Objection No1: Un bébé, ça peut avoir le coco pas trop garni pendant quelques mois, c'est normal, c'est un BÉBÉ!

Objection No2: Ses cheveux sont justement en train de pousser, soyez patients chers parents, un jour elle aura la tignasse dont VOUS avez toujours rêvé.

Objection No3: C'est laiiiiiiid!!!!!

***

Les 70 produits de beauté de la gamme GeoGirl -bientôt disponibles chez Wal-Mart (pas d'ironie)- sont 100% naturels (hum, hum) et partiellement anti-âge.

Objection No1: Mets-en pas de mascara à 8 ans et tu n'auras pas l'air plus vieille que ton âge (et tu n'auras pas besoin de combattre le vieillissement!)

Objection No2: Les noms des produits sont tous inspirés de textos anglos insignifiants (ex: QTPi - lire Cutie Pie- Belle tarte, oui!)

Objection No3: C'est coooooon!!!!!

À quoi peut-on s'attendre dans les prochaines années? À un gel pré-rasage favorisant l'apparition d'une barbe touffue pour les garçons de 4 ans? À un shampoing anti-calvitie pour les bébé de 3 mois? À une crème préventive pour les craques de sein fripées à appliquer dès la maternelle? D'autres ''bonnes'' idées?

Avis aux manufacturiers: Ne vous exclamez pas: ''Quelles idées de génie!'' C'est justement pas ça l'idée...!

vendredi 4 février 2011

Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite

Avez-vous l'impression de devoir vivre vite pour pouvoir tout vivre ce que vous voulez? Sentez-vous une certaine «urgence» en vous? Comme un feu qui brûle en vous. On ne veut rien rater, tout voir, tout faire... puis parfois, on a l'impression qu'on y arrive pas du tout. On roule dans un bolide qui fonce, mais on ne voit rien du paysage et de ce qui nous entoure. Pire qu'on manque les meilleurs bouts?

Avec les enfants, c'est pire. «Pire pire» depuis que je ne les ai avec moi qu'une semaine sur deux. Quand ils sont là, je voudrais faire mille choses avec eux et - jusqu'à ce qu'il n'y a pas si longtemps - je sentais qu'il fallait que je rattrape le temps que je n'avais pas eu avec eux. En une semaine, je voulais faire deux semaines. Défi plutôt idiot quand on y pense. Mais il y avait en moi cette urgence de faire plein de choses. Je dis bien «en moi» car eux, tout ce qu'ils demandaient (je l'ai finalement saisi!), c'est de profiter de cette semaine rien de plus! Il n'avait rien à rattraper! Pas de retard ni rien! Ils sont rendu là, un point c'est tout.

Dans notre vie perso, c'est souvent la même chose. Moi, en tout cas. Je fais dix choses à la fois. Preuve de productivité? Il parait que non. Même que le multitasking, qu'on croyait le summum de la performance, serait contre-productif. Il nous rendrait idiot, même. Alors, il faut travailler (dur!) pour défaire un peu cette tendance. On s'entend que faire une seule tâche à la fois est plutôt utopique. Je ne suis pas rendue là. Mais au lieu d'en faire dix, je pourrais en faire que 2 ou 3 (ok, pas plus de 4 promis!). Apprendre à délaisser la vitesse au profit d'une certaine épuration aussi. Pourquoi ne pas choisir ce qui est vraiment utile, nécessaire ou plaisant. À ce sujet, vous lirez l'excellent billet de Mélanie Thivierge, rédactrice en chef de Coup de Pouce, dans le dernier magazine sorti en kiosque (celui avec les crevettes qui semblent délicieuses et qui, parait-il selon des sources très très sûres, sont archi faciles à faire!). Elle nous explique comment on peut arriver à calmer ce sentiment d'urgence en faisant le tri dans notre emploi du temps...

Je n'ai rien à rattraper. Je n'ai pas besoin de vivre vite. Il faut que je le comprenne. J'ai des choix à faire. Mais surtout, il faut que je me débarrasse de ce sentiment d'urgence. Je n'ai pas à tout faire. Je peux ralentir. Prendre un petit chemin plutôt que l'autoroute. Prendre un bazou plutôt qu'un bolide. Moins joli, moins «flash», mais tellement plus agréable pour ce qui me permet de voir... C'est ça aussi accepter d'être (Z)!

mercredi 2 février 2011

On ne peut pas tous être numéro un!

Vendredi dernier, Lolo revient de l'école avec un certificat de mérite pour divers défis accomplis.

Momo en est à son 3e certificat pour ses 30 livres lus depuis l'Halloween.

Lili, elle, n'en a aucun. Ce n'est pas parce qu'elle n'a pas réalisé des défis ni lu tout plein de livres mais à son école, on ne fonctionne pas avec des certificats. TriplePapa me suggère: ''On devrait peut-être lui en faire un à l'ordi?''

Ben... non!

C'est plate comme réponse mais c'est comme ça. Ça ne voudrait rien dire. Parfois, même si on déploie les mêmes efforts, on n'arrive pas aux mêmes résultats ou on ne reçoit pas les mêmes honneurs. La vie est ainsi faite.

Un parent disait l'autre jour à la radio que sa fille était presque gênée d'avoir terminée première lors d'une compétition de gymnastique. Et que, devant le mécontentement des autres enfants (et surtout des autres parents!), on avait finalement remis des médailles à tout le groupe. On veut tellement préserver l'estime de soi de nos enfants qu'on est prêts à leur faire croire à de fausses victoires pour qu'ils se croient au top. Il y a juste une place au sommet. De tous les temps, ça a fonctionné comme ça, mais de nos jours -au nom du sacrosaint estime de soi des enfants- tout le monde doit être bon et égal. Peu importe si tu y as mis des efforts ou non, tu mérites de gagner. Bof...

S'il y a du bon dans le bouquin controversé de Amy Chua, cette mère d'origine chinoise pro-performance dont les propos font réagir tous les parents depuis quelques semaines à travers l'Amérique, c'est la valorisation de l'effort (son problème, c'est qu'elle le fait au détriment du plaisir, mais ça, c'est une autre histoire!).

Mais si on est rendu à créer de fausses égalités pour que tous les enfants (et leurs parents) soient contents, c'est qu'on est rendu obsédé par la performance. C'est quoi cette obsession de toujours vouloir être au top? Plusieurs prétendent qu'avec la société de performance que nous avons érigé, il faut préparer les enfants à gagner la guerre en les forçant à se surpasser et à devenir numéro un dans tout (ou presque). Être numéro deux, c'est un échec. Belle mentalité!

Ma question: doit-on être déçu si on n'est pas numéro un? Si on a fait tous les efforts, si on est allé au bout de nous-même eh bien... on doit être fier. Point. On n'a pas besoin d'une médaille, d'un certificat et quoi encore pour nous confirmer qu'on est le meilleur. On a fait des efforts. On a réussi. Ça s'arrête là. Elle est là, la récompense, dans l'accomplissement. Pas besoin d'artifices!

Devrait-on remettre un certificat à chaque fois qu'un élève a lu 10 livres? Bof... N'est-ce pas un peu normal de lire un minimum de 10 livres par mois en 2e année?

Je ne suis pas catégoriquement contre l'idée de motiver les enfants avec des certificats et des médailles mais je suis pour la rareté. Car, quand le mérite revient à toutes les deux semaines, ça devient de moins en moins excitant!

AJOUT: Je viens d'entendre une psy dire à la radio qu'il faudrait plutôt dire ''Se donner la joie'' au lieu de ''Se donner la peine de faire quelque chose'' devant nos enfants. Pour ne pas brimer leur confiance et leur donner un sentiment d'échec... Ouf-fe!!! Fallait que je partage! ;-)