On apprenait dimanche dans La Presse que le nombre d'enfants québécois adoptés via le programme de banque mixte de la DPJ est en hausse. Enfin!
Il y a quelques années, alors que nous désespérions TriplePapa et moi d'avoir des enfants, nous avions suivi tout le processus d'adoption québécoise, ce qui nous avait conduit tout droit à ce programme. À l'arrivée quasi-miraculeuse des nos triplés, nous avions décidé de retirer notre nom de la liste d'attente, alors que nous étions vraiment tout près d'être appelés. Nous en avions plein les bras avec nos trois minuscules bébés.
Autour de nous, deux enfants issus de ce programme ont été adoptés par une famille aimante et persévérante. Une famille tout près de nous. Si bien que nous sommes en mesure de constater, année après année, l'évolution de ces deux enfants qui ont eu la chance de trouver de nouveaux parents. Et nous ne pouvons nous empêcher de penser à tous ceux et celles qui remplissent les Centres jeunesses et qui n'ont pas leur chance... À celui ou celle avec qui nous formerions une famille si nos traitements de fertilité s'étaient soldés en échec.
Et des fois, Nadine l'autre (Z)imparfaite et moi, poussons notre imperfection commune à s'imaginer mères à temps partiel d'un petit bébé adopté que nous aurions la force d'accueillir une semaine sur deux étant donné la charge déjà bien lourde de nos deux familles respectives. Un petit qu'on dorloterait et aimerait chacune notre tour, tout en ayant une semaine de semi-liberté pour dormir et s'en remettre. Un enfant qu'on accueillerait dans nos familles à demi-temps, pour se réserver suffisamment d'énergie pour pallier à ses carences et à ses difficultés, et pour donner un maximum d'attention à tous les membres de notre famille élargie.
Une idée de fou, non?
Pas tant que ça! Nous formerions une famille non conventionnelle, c'est vrai, mais pas plus dysfonctionnelle que d'autres familles séparées et/ou reconstituées.
Pas plus fou que cette mère monoparentale californienne qui doit s'occuper de 14 enfants depuis la naissance de ses octuplés.
En France, il existe même une association faisant la promotion de la co-parentalité. Leur site Internet s'apparente à celui d'une agence de rencontres mais le but n'est pas de trouver l'âme soeur, seulement une autre personne chérissant le même désir, celui d'aimer un enfant.
Adoption, séparation, infertilité, parents de même sexe... la famille n'est plus ce qu'elle était du temps de nos grands-parents. Est-ce pire? Absolument pas. Car ces enfants issus de familles non conventionnelles ont un petit plus que le 13e bébé des familles de nos ancêtres n'avait pas: ils sont attendus, désirés et aimés plus que tout. Et ça, c'est bien tout ce qui compte dans une famille, n'est-ce pas? Aussi différente soit-elle...
mardi 17 février 2009
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6 commentaires:
Je ne suis pas sûr que votre formule «une semaine sur deux» est bonne.
L'enfant passerait d'un centre d'accueil où il est traité, disons «moyen» pour atterrir chez vous pendant une semaine où il serait le roi de la maisonnée! Ensuite, retour au centre «moyen»...
Pas sûr....
Pas une semaine chez nous, une semaine au centre. On parle plutôt d'une garde partagée entre nos deux familles. Une semaine chez l'une, une semaine chez l'autre. Le concept s'applique déjà pour les enfants en garde partagée chez leurs parents biologiques, non?
Je suis dacord avec toi. Ce n'est pas très différent des enfants en garde partagée. C'est vrai que de nos jours les enfants en général ont été très désirés. L'important pour un enfant c'est d'être aimé par ses parents soient "biologiques" ou non, séparés ou non, homosexuels ou non.....
Mes enfants sont dans la catégorie des enfants de famille non conventionnelle (notre garçon vit avec papa et notre fille avec moi et les enfants se voient chaque fds)et s'en porte très bien. Il savent que le parent qui n'a pas la garde les aiment également. La vie fait parfois drôlement les choses.
Je vous encourage dans votre projet peu importe si vous décidez de le réaliser ou non. On voit que vous avez beaucoup d'amour à donner. Je suis moi-même aller en Centre Jeunesse et j'aurai tellement aimé avoir une famille équilibrée. Bravo!
J'aime beaucoup la fin de ton article ! Je trouve cette idée de parents adoptifs à temps partiel très sympa ! Est ce que vous allez vraiment le faire ? Ce n'est pas tres z'imparfait non ? :p
C'est un projet ici l'adoption en banque mixte. On a toujours dit que nous aurions nos enfants(5) et que nous adopterions par la suite. Mon conjoint pense que nous serons prêt dans 2-3 ans, quand la 5eme entrera à la maternelle. Pour ma part, je suis très "dedans" présentement avec ma famille, mais ça demeure un projet qui me tente beaucoup. On verra bien.
Si ça pouvait être si simple l'adoption, je suis persuadée qu'un enfant serait très heureux de faire l'objet d'une co-adoption!
Moi aussi j'aime bien votre idée! Et, à la différence de certaines gardes partagées, vous ne vous servirez pas de l'enfant comme messager et vos relations seront certes plus heureuse que houleuses loL!
J'ai 2 enfants que j'adore mais j'ai toujours souhaité en avoir 4... Je me dis souvent que si j'en ai le temps et l'argent, j'adopterai 2 autres amours éventuellement. De toute façon, avec un garçon et une fille extraordinaire et en santé, je trouve que j'ai fait ma part génétiquement! Trop d'enfants n'ont pas la vie et parfois les parents qu'ils méritent, alors à ceux qui le peuvent de leur donner l'attention, l'amour et le bonheur que chaque enfant devrait connaitre!
Bravo les filles!
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