C'est comme être à la tête de deux PME, une en phase de croissance, l'autre en crise d'adaptation. Je passe d'un dossier de plaintes constantes à une série de demandes de restructuration. Bref, je capote!
Un monde sépare parfois mes deux moussaillons. Pourtant, ils s'aiment vraiment beaucoup. Mais reste que je sens, parfois, une pointe d'exaspération dans les soupirs de MissLulus quand son frère pique une autre de ses crises futiles. Elle lâche "Bonnnnnnnnnnnn, je ne veux pas une autre crise, donc je vais te la donner ta bébelle!". Parfois, elle ajoute un "Fatiguant!", un "Tu m'énerves!" ou un "Bébé lala", mais peut-on vraiment la blâmer. Il y a longtemps que j'aurais réagi plus fortement au même âge.
Et JeuneHomme semble trouver la vie difficile devant un modèle lui demandant de repousser constamment ses limites. Il veut faire comme elle, mais doit supporter la frustration de ne pas être capable. Avouez qu'en se sentant constamment "incapable", on montrerait aussi les dents.
Tout cela m'amène à réfléchir à la fameuse question qui vient hanter les nouveaux parents: "À quand le prochain?". On a à peine fini de chasser le post-partum qu'on nous rabat les oreilles de cette question. Ou pire, on nous suggère qu'il y en aura obligatoirement un autre. Quand? est la question piège. S'en suivent un cafouillis total où se mélange tous les écarts possibles de 9 mois à plus de neuf ans!
Je vous donne un scoop: il n'existe pas d'écart idéal... que celui que choisissent les parents. Ensuite, un truc simple: on fait avec! On se débrouille avec ses deux continents à la dérive qui s'entrechoquent parfois avec éclat, d'autres fois avec amour! Bon voyage!
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