jeudi 6 novembre 2008

Quand tu te crois trop fine...

Mercredi, il faisait beau et chaud. À son retour de l'école, j'ai demandé à MissLulus d'être la gentille G.O. de son frère et de jouer dehors. Un peu d'air frais leur feront du bien, me disais-je avec une idée derrière la tête. J'allais enfin pouvoir terminer mes corrections pour un contrat qui traîne et répondre à trois courriels urgents (vive le boulot à la maison!).

Portrait idyllique. J'entends les enfants jouer, rire et s'amuser. J'ai le temps de tout boucler mes trucs, lire trois pages du journal de l'avant-veille qui traîne sur la table de la cuisine, même flâner un peu en parcourant un certain magazine et préparer le souper. Je me trouvais efficace. Je me trouvais donc fine! J'avais même un peu la paix. Bonheur, croyais-je... à tort.

Quand les deux moineaux sont entrés, je ne me suis doutée de rien. Leurs petites joues étaient roses et ils avaient des regards complices. Tout semblait trop beau. Je remerciais encore l'été des indiens qui nous surprenait au début novembre. J'étais encore sous le charme. Ils ont continué à jouer aux grands magiciens. Du haut de mon chaudron, j'ai tout à coup humé une drôle d'odeur. J'ai fermé la porte patio. Qui nous empeste? Bahh j'ai dû rêver, me raisonnai-je. J'ai tout de même mis le nez au-dessus de la poubelle. Rien. Mon nez doute que ce ne soit qu'un rêve. Je tente de me persuader en vérifiant le sac d'oignon. Rien de suspect pourtant, mais au même moment, je frôle JeuneHomme en retenant un haut-le-coeur. "Ça pue" IL PUE!". Vite un changement de couche... pourtant rien!


Et puis, j'allume. La semelle de ses souliers de course antidérapantes (donc lisez pleines de fentes, de sillons et de cratères) est pleine de caca de chat (ou autre bête). Horreur! J'ai versé l'équivalent d'une bouteille de vinaigre, d'eau de javel et de savon à vaisselle sur les semelle. Mais avec quoi gratter les semelles? Je ne peux pas gaspiller ma brosse pour laver le plancher! Les deux mains dans le lavabo avec les deux horreurs puantes, je parcours mon horizon proche pour finalement "spotter" un pinceau au bout pointu. Hargneusement, je l'ai pété en deux et j'ai passé 15 minutes à récurer des bottines. "Merci beau temps!", me répétai-je en m'usant les doigts en réprimant une profonde envie de vomir. Merci beau temps... Je ne me ferai plus prendre.

Les deux mains dans la m****, j'ai commencé à rêver. C'est bientôt la neige qui gèle les crottes de chat?

2 commentaires:

Anne-Marie Dupras a dit…

Ah ah ah, ça vient en effet ôter un peu de fun à l'été des Indiens cette anecdote ! Y'a des moments comme ça hein? On se trouve donc fine mais y'a notre petit doigt qui nous dit que ça durera pas. Moi dès que je n'entends plus les enfants pendant plus de 5 minutes, je me pose des questions et rares sont les fois où mon intuition avait tort! Mais quel bonheur quand je les trouve, tout tranquilles, en train de jouer à quelque chose ensemble...Je les regarde, attendrie..puis courre chercher mon appareil photo, histoire d'immortaliser ça! :)

Anonyme a dit…

Chez nous, les enfants ôtaient leurs godasses en rentrant...
Oui, j'en ai nettoyé des m.... semelles anti-dérapantes, avec une brosse de soudeur, en métal, exprès pour ces tâches ingrates (2,99$ chez Cdn Tire)...
Mais, avouez ! Un enfant encore en couches doit-il s'offusquer à la vue d'un petit boudin d'un confrère animal peu discipliné ?
Noooon.....