samedi 12 juillet 2008

Besoin d’un truc pour dormir?


Ce qui est vraiment –et de loin!- le plus difficile dans la vie d’un nouveau parent et qui nous rentre dedans comme un bulldozer, c’est le manque de sommeil. Deux nuits blanches de suite et on devient hystérique, une troisième et on lève le ton, quatre d’affilée et on est prête à secouer n’importe quel bébé.

Et comme le sommeil de papa et de maman dépend de celui du rejeton, il importe de mettre en place les meilleures conditions pour que bébé aie un sommeil d’ange. La base est simple : une doudou, une musique douce, un ti-mobile, un rituel de mise au dodo et hop! c’est tiguidou!

Mais dans la vraie vie, ça ne MARCHE PAS! À tout ceci, il faut ajouter cela :

- Bercer bébé-chouchou jusqu’à l’endormissement… du parent.

- Brasser tendrement la couchette/berceau de bébé-chouchou jusqu’au premier signe de tendinite et, si on a le malheur de s’arrêter trop tôt et de provoquer le réveil de bébé-chouchou, recommencer le même manège (avec moins de tendresse dans le mouvement…) jusqu’au premier signe de tendinite dans l’autre bras.

- Recrinquer le maudit mobile huit fois de suite en se demandant pourquoi on n’a pas acheté celui qui venait avec une télécommande même si on trouvait ça tellement aberrant que ça existe un truc pareil!

- Placer délicatement un sac magique bien chaud sur bébé-chouchou aussitôt qu’il touche le matelas et engueuler papa en chuchotant s’il n’a pas été totalement synchro provoquant ainsi le réveil de l’héritier.

- Donner un troisième biberon de 8 onces à bébé-chouchou couché dans sa couchette malgré tous les avertissements des pédiatres, dentistes, nutritionnistes, psychologues et psychiatres.

- Coucher bébé-chouchou dans un parc dans la salle de bains en laissant couler le robinet (d’eau froide, quand même!) toute la nuit (je l’ai fait à plusieurs reprises : les plus belles nuits de ma vie de nouvelle maman!)

Et quand bébé nous fait l’honneur de s’endormir, c’est à notre tour de ne pas trouver le sommeil. Sursautant au moindre toussotement, tendant une oreille désespérée au moindre commencement d’un début de pleurnichage.

Et puis, quand on se sent enfin sombrer dans les bras de Morphée…. «OAIIINNNN!» C’est à ce moment qu’il faut jouer son ultime carte! Si les papas sont bons pour feindre la perte subite d’audition, les mamans peuvent y aller à fond sur la migraine («Je ne peux pas me lever chéri, ça va me briser le crâne!»), sur les compliments («Vas-y, tu as plus le tour que moi avec lui!») ou sur la menace («Vas-y sinon, ça va te coûter cher de pension alimentaire!»)

En désespoir de cause, TriplePapa et moi avons pathétiquement fait des Roche-Papier-Ciseaux à toute heure de la nuit pour déterminer qui se lèverait pour rendormir bébé numéro un… qui finissait toujours par réveiller bébé numéro deux, puis bébé numéro trois.

Si, après avoir tout recommencé du début, la cacophonie restait totale, on les remettait tous les trois chignant, hurlant ou bramant dans leur couchette, on mettait la radio à plein volume sur CJPX Radio-Classique et on s’endormait tous les cinq au son de la voix de Jean-Pierre Coallier annonçant une énième symphonie de Mozart.

2 commentaires:

gen a dit…

lollllllllll que de souvenirs! Il y a aussi: mettre bébé ds son siège sur la sécheuse, partir la sécheuse et s' accoter sur le dessus et s' endormir.

Les DH a dit…

Pouhahahaha je me sors justement du truc de la salle de bain! Hehe