mercredi 1 septembre 2010

Riches, mais sans cervelle


Les Américains préfèreraient être plus riche qu'être plus intelligent.

Eh bien... Au mieux, j'aurais pensé qu'ils auraient aimé être plus mince. Non, plus riche!

Ça me fait réfléchir... Marie-France Bazzo, Paul Arcand et Mario Dumont discutaient d'éducation hier sur les ondes du 98,5 FM. Leurs propos étaient plein de sens. Est-ce que le savoir a encore une valeur chez les enfants? Comprennent-ils la chance - le privilège, peut-être même - d'aller à l'école? Sont-ils conscients que c'est de "l'ouvrage", oui, mais qu'un jour, ils récolteront tellement plus parce qu'ils se seront appliqués sur les bancs d'école? Réalisent-ils qu'une vie meilleure les attend au détour de toutes ces heures de cours, de leçons, de devoirs, de projets spéciaux et de recherches?

Non. Ils n'en sont pas conscients. Mais ce n'est pas cela qui est vraiment important. C'est plus à nous de leur inculquer cette soif d'apprendre, de faire des efforts, de se surpasser, etc. C'est à nous de donner une plus grande valeur au savoir qu'à la richesse ou qu'à la beauté ou le superficiel. C'est à nous de choisir de les reprendre chaque fois - même si c'est fatiguant, même s'ils en ont assez, même si on a autres choses à faire, même si c'est plus facile de ne rien dire - qu'ils disent "j'ai li", "viens t'assire", "si je ferais..." ou autres fautes. C'est reprendre mille fois l'explication du devoir de maths sans se mettre soi-même à maudire tout haut l'école et les heures de devoir. C'est être positif devant des devoirs qui nous mettent plus souvent les nerfs en boule (autrement, c'est clair que nos éponges vont répéter le même discours et entreprendre les devoirs avec une crise d'urticaire... et puisqu'on n'est qu'en septembre - et qu'on souhaite survivre jusqu'en juin - on est mieux de partir du bon pied et râler sur les devoirs avec les copines! Et puis, ça sert vraiment à quelque chose de rouspéter ainsi. Les devoirs existent, c'est ainsi! Vaut mieux faire avec, non? ). C'est inventer des dictées, montrer comment chercher dans un dictionnaire plutôt que de lui balancer comment s'écrit le mot "girafe", etc. C'est lire une 2e histoire avant le dodo même si nos yeux se ferment tout seuls. C'est à nous de donner un sens au savoir et à la connaissance. Pas aux enfants. C'est notre "job". Et ça en est toute une... mais je vais être riche et mes enfants aussi!

5 commentaires:

Unknown a dit…

"Éloge à l'effort" aurait pu être aussi un excellent titre pour ce billet.

J'aimerais bien que tous les parents le lisent en cette période de rentrée scolaire. Peut-être que certains oseront le distribuer à la rencontre ou l'afficher à un endroit passant!?!

Valoriser l'effort, encourager, motiver, supporter et offrir des outils font aussi parti de notre devoir de parent.

La scolarisation est un travail d'équipe entre l'école et la maison. Oui! Encore de la job pour nous, et des plus enrichissantes...

Anonyme a dit…

Bravo! Je suis bien d'accord! Il faut repenser TOUT ce qu'on véhicule sur l'école comme société. Les enfants (et les autres!) pensent qu'apprendre ça se fait uniquement à l'école et uniquement quand on est forcé. HEILLE! Au contraire, il faut leur faire voir que s'ils n'apprennent pas, c'est EUX qui y perdent, que l'école leur offre des trésors mais que les trésors sont partout aussi, tout autour, que ce n'est là qu'une toute petite portion de ce qu'on peut apprendre dans la vie, une petite base pour sauter toujours plus haut, ... bon, je m'emporte. C'est pas demain la veille, et je rêve en couleur, mais je n'ai pas fini! De l'ouvrage? Mais c'est positif, de l'ouvrage! Pas d'effort, pas de satisfaction ensuite! Les enfants le savent ça, eux qui peuvent passer deux heures à préparer un jeu qui durera 10 minutes. Compétences transversales? Ben oui, celles des parents et des enseignants qui devraient pouvoir déclencher cette même passion dans l'apprentissage! Ah mais c'est vrai que pour transmettre le goût d'apprendre, il faut l'avoir d'abord. Et pour l'avoir, il faut une bonne dose d'humilité: il faut dire d'abord qu'on ne sait pas! :-)

Librairie philanthropique a dit…

J'ai pour ma part une vision très positive des enfants de nos jours. J'en ai 2 et j'en fréquente des dizaines dans mes implications sportives. Je les trouve très allumés et très "volontaires" quand on sait les motiver à travailler pour apprendre et s'améliorer.

Bien d'accord que leur inspiration viendra des modèles, principalement les parents, qui sauront ou non leur donner la curiosité de tout vouloir connaître et le désir de changer le monde.

Quand je me revoie à 10 ans, il me semble que je ne connaissais rien comparé aux enfants d'aujourd'hui...

SaM a dit…

D'accord avec "Libriaire philantropique" ; je les trouve quand même plein de connaissances nos jeunes. Têtes bien pleines ... mais sont-elles bien faites ?????

La vie (où est le) mode d'emploi (?) a dit…

"Never too rich or too thin", disait la duchesse de Windsor, qui aurait dû être américaine !