À la maison, on s'amuse souvent à dire qu'on a engendré des petits clônes de nous-mêmes.
Petit Loup a hérité du côté "bon vivant" et de la zénitude légendaire de son papa, mais aussi de sa personnalité susceptible et mauvais perdant. Paraîtraît qu'il a hérité aussi de mon côté "quand j'ai une idée dans la tête, je ne l'ai pas dans les pieds", mais c'est vraiment et majoritairement le portrait tout craché de son papa qu'on voit en le regardant aller dans la vie.
De son côté, Choupinette a hérité de ma personnalité intense "mille idées, mille projets à la fois", de ma nature "bordélique organisée", de mon côté "sensible et sauveuse du monde" et de ma nature angoisée. Elle a bien sûr aussi hérité de quelques traits de son papa (Gaston la gaffe par exemple!) mais c'est surtout beaucoup de moi-même que je retrouve en regardant ma fille.
Parfois on trouve ça bien rigolo de se retrouver face à notre propre miroir, d'autres fois, j'avoue, ça représente tout un défi. Sommes-nous mieux outillés pour aider nos enfants quand on partage les mêmes travers? C'est ce que je me demande... Je me rappelle être entrée dans la maison une fois en disant à mon chum: "Bon, j'abandonne, TU vas gérer la crise de TON gars qui vient de perdre au hockey de ruelle, ce sont TES gênes ça, moi je ne sais pas comment "dealer" avec ça!" Eh oui, en effet, son intervention a été beaucoup plus constructive que la mienne.
D'autres fois, j'en suis moins convaincue... J'ai parfois l'impression que c'est d'autant plus difficile d'aider ma fille à trouver des solutions du fait que malgré bien des efforts, 40 ans plus tard, moi, j'ai toujours les mêmes travers... Comment puis-je trouver les bons mots pour rassurer Choupinette quand elle anticipe avec angoisse les événements alors que moi je commence à peine à me sentir outillée pour faire face aux miennes? Comment lui demander de ramasser son bordel quand mon bureau croule sous les papiers, livres, listes de tout acabit et post-it pour m'y retrouver?
Vaut-il mieux abandonner la partie? Les laisser être tout simplement ce qu'ils sont?
Avons-nous tendance à trop vouloir "guérir" nos enfants des travers que nous avons de la difficulté à accepter de nous-mêmes?
Sommes-nous plus ou moins tolérants face à notre progéniture qui nous ressemblent trop?
Que de questions existentielles ce matin! Ouf! Des réponses?
(Z) imparfaite invitée: So
vendredi 3 septembre 2010
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5 commentaires:
Oh! Effectivement, ce sont de grosses questions pour un petit vendredi matin...
Depuis quelques temps, je remarque que mon chum fait des efforts pour répondre quand je LUI parle. Pourquoi?
Parce que les enfants ont tendance à ne pas NOUS répondre quand nous leur demandons quelque chose, alors que moi (ce qui LE met hors de lui!), je ris dans ma barbe... :-)
Ça me fait penser au nombre de fois que ma mère me dit :"Tu sais, ce n'est pas facile, tu n'as que 10 (15, 20) ans et tu as ce défaut. Je comprends que cela te rende malheureuse, mais il faut être patiente, j'ai 34(39,44) ans et je commence à m'en sortir..."
Je pense que lorsque nos petits nous voient avec nos propres limites et nos incapacités à trouver une solution rapide et efficace à tout... eh bien ils se sentent peut-être moins "nuls", moins "petits", tout à coup. Avoir pour modèle un "maudit" parent qui est bon en tout, est toujours patient, ordonné, équilibré... quel cauchemar pour un petit qui ne se sentira jamais à la hauteur, toujours inférieur.
Et combien d'occasions de rigoler, en comparant les réactions de tout un chacun...
C'est pas toujours facile, mais je pense qu'il faut en rire autant que possible... et accepter de ne pas pouvoir régler tout cela durant les dures années de notre contrat de maman (minimun 10 ans).
:)
En effet Chatnale, tu as bien raison. Je pense aussi que le secret réside en un authentique sens de l'auto-dérision question de dédramatiser le tout, autant pour eux que pour nous. On rigole beaucoup de nos travers à la maison, et je pense sincèrement que ça aide! ;)
Moi je me dis qu'il faut laisser nos enfants être eux-même, à fonctionner avec leurs imperfections, à faire de leur mieux.
Les erreurs, les gaffes, les travers, c'est ce qui rend la vie intéressante!
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