vendredi 30 juillet 2010

Je suis jalouse de mes enfants!

Quand je regarde ma mère aller avec mes enfants -je dois m'en confesser- j'ai parfois quelques pointes de jalousie. La mamie gâteau qui comble chaque désir de mes enfants n'est pas la maman que j'ai connue.

Je ne suis pas la seule dans cette situation et je sais bien qu'une mamie et une maman, ce n'est pas le même rôle, mais -imparfaite que je suis- parfois ça me titille. Je regarde aller ma mère devenue mamie et je reste bouche bée.

Quand elle arrive à la maison les bras chargés de trucs du Dollarama, je ne peux m'empêcher de penser à la p'tite Fraisinette tant désirée que j'ai dû attendre pendant des mois même si je passais devant chaque semaine au magasin. La mamie l'aurait achetée avec empressement, la maman testait ma patience.

Et quand je la vois distribuer des biscuits comme collation aux enfants (vers 17h...) après que j'aie étouffé un ''Ils en mangeront après le souper!'', j'ai un sourire en coin. Jamais la maman en elle n'aurait permis cela.

Et quand elle me demande, hésitante, si elle doit vraiment attendre à Noël pour acheter un nouveau jeu vidéo à Lolo (euh... OUI!!), j'imagine trop facilement le nombre de tâches que j'aurais dû accomplir dans mon temps pour mériter un tel cadeau ''hors saison''.

Ma mère est extrêmement généreuse de son temps (et de ses finances!) avec mes enfants et je lui en suis extrêmement reconnaissante. N'empêche que parfois, ça achale le reste d'enfant enfoui quelque part en moi.

Puis, je me mets à sa place et je me dis que je serai tout aussi mamie gâteau -sinon plus!- avec mes propres petits-enfants. La vie est juste, finalement!

mercredi 28 juillet 2010

Devenir papa derrière les barreaux

Samedi dernier dans la Presse, un journaliste nous parle de sa rencontre avec un détenu de 49 ans dans une prison de Californie où ce dernier purge une peine à perpétuité pour un meurtre commis à l'âge de 19 ans.

Au Canada, nous dit-il, cet homme aurait probablement recouvert une liberté conditionnelle depuis, mais dans cet état très conservateur, il restera derrière les barreaux pour le reste de ses jours.

Après des premières années d'incarcération pénibles, le mec s'est intéressé à l'écriture, a rédigé un essai, des articles et puis finalement un livre. Il a aussi rencontré celle qui allait devenir sa femme et est devenu papa d'une enfant qui a aujourd'hui 14 ans et pour qui il ramasse minutieusement ses sous afin de lui offrir une voiture neuve pour ses 16 ans.

"L'écriture m'a sauvé la vie. Mais par-dessus tout, c'est ma femme Anita qui m'a sauvé. Le monde dans lequel je vivais était sombre et dur. Recevoir de l'amour, et ensuite devenir père et tenir mon enfant dans mes bras, ça a sonné une cloche dans ma tête" nous dit-il dans l'article en question. Il ajoute qu'il met maintenant son énergie à améliorer son monde, à être une influence positive et à élever sa fille au meilleur de ses capacités.

La jeune fille en question dit avoir une excellente relation avec son père, à qui elle parle deux fois par semaine et qu'elle voit un dimanche sur deux. Elle profite de chaque seconde passée avec lui et n'a jamais voulu cacher que son père est en prison. Elle est fière de ce qu'il y a accompli. Sa femme Anita, quant à elle, dit avoir vécu des hauts et des bas au fil des ans (on en aurait pour bien moins, ouf!), mais admire la relation que son mari a avec leur fille.

Bref, une histoire de paternité peu banale, qui m'a a la fois touchée - quoi de mieux qu'un enfant pour trouver un sens à la vie - et laissée perplexe... Avoir un père derrière les barreaux sans possibilité de vivre avec lui, d'aller en vacances, de vivre un réveillon de Noël et de partager des moments magiques, c'est aussi immensément triste... non?

(Z) Imparfaite invitée: So

lundi 26 juillet 2010

Toi. Moi. Lui. Eux. Nous. Les autres.


MissLulus en est arrivée à l'âge où invariablement elle se compare avec les autres. Ses observations sont pointues et surveillées. J'ai servi le souper à JeuneHomme avant le sien. Elle doit ranger sa chambre tandis qu'une de ses amies ne doit jamais le faire. On n'ira pas en voyage en avion cette année, d'autres le font. Elle doit vivre une semaine avec moi et une semaine avec son papa. Au parc, elle s'est fait achalé par un plus vieux. Elle se trouve pas bonne pour aider. Elle trouve que ses dessins sont moins beaux que les miens. Je lui demande de prendre sa douche alors qu'elle l'a prise la veille. Tout y passe. Vraiment.

Parfois, c'est lourd. D'autres fois, je comprends aussi. Pas facile de prendre sa place, de la faire et de l'apprécier. C'est l'histoire de toute une vie de regarder les autres et de se comparer. Trop souvent, l'herbe semble plus verte chez le voisin qu'on envie sans savoir vraiment si sa vie nous plairait tant que cela. Comment faire pour que nos enfants apprécient leur vie, avec ses hauts et ses bas? La vie en général, quoi? Parce que c'est là tout un contrat, l'un des plus grands. Donc, enseigner le plaisir à nos enfants et être reconnaissant de ce qu'on a, ça se peut? Ici, on dit que non. Moi, je crois que c'est possible. Dorénavant, je vais essayer de souligner les bons coups, plus que les erreurs. Mais aussi, noter toutes les petites choses positives de nos journées - du bouquet de fleurs ramassé ensemble au fou rire partagé devant le repas. Juste prendre le temps de s'arrêter 2 secondes pour prendre une "photographie mentale" d'un moment où on se dit "Wow!". Alors notre nouveau cri de ralliement sera "Clic Clic Wow!". Ainsi, d'une formule magique on se comprendra... Et rapidement, je le souhaite, on oubliera "ce qu'on n'a pas et que les autres ont"...

vendredi 23 juillet 2010

Zéro dollar


"Tout coûte cher de nos jours!"Ça, selon moi ce n'est pas la phrase des plus pauvres, c'est la phrase des "pas débrouillards". Hiver comme été, je trouve toujours des petits bijoux d'activités ou de spectacles pour les enfants qui ne coûtent rien ou presque rien. Et des trucs qui font "wow" dans leur tête. Parce que malheureusement, vient un âge où sortir des jeux de société dehors ou lire en plein air ne leur suffit pas. Voilà des idées pour "sortir" pas cher...

La preuve? Hier soir, on est allé au parc du quartier. Surprise! Il s'y déroulait un film en plein air. On a choisi un banc de parc et on s'est installé bien collés pour rigoler devant La Fée des dents, la tête en-dessous des étoiles et la main dans un grand verre de pop-corn, gracieuseté de la ville.

Encore? Le Magicien d'Oz sera joué gratuitement dans une quarantaine de parcs tout l'été à Montréal.

Un autre? À la Grande Bibliothèque, on peut participer à un rallye gratuitement avec les enfants.

Et l'hiver? Il y a toujours La Place des Arts ou le centre de la culture de notre coin qui prennent la relève pour des spectacles à mini-prix. Vraiment, je suis certaine qu'il y a plein de trucs près de chez vous. Dites-nous vos bons filons....

jeudi 22 juillet 2010

Feu de camp, vin et projection dans le futur

Nous arrivons tout juste de deux semaines de vacances en famille. Des moments précieux qui nous permettent de "recharger nos batteries affectives" comme je me plais à le dire mais aussi qui nous donnent l'occasion, à Papa (trop) zen et moi d'avoir beaucoup de temps pour observer et échanger sur nos enfants.

Un soir, au feu, après le dodo des mousses, nous nous sommes mis à discuter des différences flagrantes entre nos deux enfants dans leur façon d'entrer en contact avec des enfants qu'ils ne connaissent pas pour s'en faire des petits copains de jeux.

Stratégie observée chez PetitLoup: En savoir le plus possible sur la personne avant de devenir amis. Mieux vaut savoir à qui on a affaire! PetitLoup entre donc en contact d'abord en se nommant, puis ensuite en posant plein de questions à l'enfant:
-Comment tu t'appelles?
-Quel âge as-tu?
-Où habites-tu?
-Est-ce que ça fait longtemps que tu es en vacances ici?
-Elle est où ta roulotte?
etc.

Et il vient souvent nous retrouver pour nous donner toutes ces informations qu'il a si précieusement recueillies. Quand on sourit, il retourne jouer, heureux, comme s'il avait notre "o.k.".

De son côté, Choupinette a une stratégie fort différente. Elle s'installe à côté d'un enfant qui joue et elle fait un jeu semblable, par exemple, se balancer. Une fois le contact créé, elle peut jouer pendant deux heures avec un enfant, revenir vers nous essoufflée et heureuse, et lorsqu'on la questionne, nous dire candidement qu'elle ne sait même pas le prénom de cet enfant.

Quelques coupes de vin aidant, Papa(trop) zen et moi nous nous sommes amusés à se projeter dans le futur, disons dans 13 ans, et imaginer ce que nos enfants auraient comme approche de drague... Voici ce que ça a donné...

PetitLoup, 18 ans, bien mis, sourire au lèvres aborde une fille en se présentant et lui offrant un verre. La fille accepte. Il lui demande son nom, son âge, si elle habite chez ses parents, ce qu'elle fait dans la vie, si elle sort souvent dans ce bar, etc. À la fin de la soirée, il lui demande son numéro de téléphone et il vient bien sûr nous raconter tout cela, question d'avoir notre assentiment avant de la rappeler.

Quant à Choupinette, 20 ans. Elle est arrivée seule au bar, s'est assise et s'est commandée un "drink". Elle se retourne et sourit au beau jeune homme qui prend un verre à ses côtés. Après quelque temps, ils se mettent à discuter, ont beaucoup de plaisir et passent une super soirée. Elle part avec lui à la fin de la soirée. Le lendemain quand elle arrive à la maison, et qu'on la questionne, elle nous dit qu'elle a rencontré un gars super.
- Génial, que nous lui disons, il s'appelle comment?
-Aucune idée.
-Et il fait quoi dans la vie?
-J'sais pas...
-Vous allez vous revoir?
-Hum... J'ai oublié de lui laisser mon numéro je crois...

Je vous épargne les fous rires qu'on a eu à se projeter dans le futur comme ça... Mais disons que ça nous a fait réalisé que le temps passe vite malgré tout et qu'on a encore envie de profiter de ces petits moments d'observations furtives encore bien longtemps!

(Z) Imparfaite invitée: So

lundi 19 juillet 2010

Encore des enfants!

Depuis qu'ils ont franchi le cap des 7 ans (il y a un mois à peine!), mon trio tente désespérément de se sortir de l'enfance. Lolo vient nous voir avec chacun de ses jouets et nous demande sans cesse ''si les ados aiment ça'', Momo ne sort plus sans sa sacoche et son gloss et ma petite Lili à roulettes me demande de l'extraire de son fauteuil roulant avant de quitter la maison pour passer devant le miroir afin de ''vérifier si ses cheveux sont corrects''. Bref, leurs préoccupations semblent s'éloigner de l'enfance pour se rapprocher de celles des pré-pré-ados. Quelques aspects positifs: ils veulent à tout prix aider et avoir des responsabilités (mettre la table, essuyer la vaisselle, préparer les repas) et je ne saurais m'en plaindre.

Mais quelques comportements -dont j'ai été témoin récemment- les trahissent...

D'abord Dora. Ils n'ont jamais été des fans finis de la petite exploratrice mais ces derniers temps, ils ne veulent pas rater un épisode et je ne peux m'empêcher de sourire quand elle leur demande quelle partie de la mission ils ont le plus aimé et que je les entends lui répondre en cacophonie. À leur âge, ils croient encore qu'elle les entends?!?

Ou quand je surprends Lolo en grande conversation avec Momo au sujet de la Fée des dents. Quand ma grande rationnelle de 7 ans lui explique comment les fées contruisent des maisons minuscules avec les dents qu'elles ramassent. ''Ma dent va sûrement servir à faire une partie du toit'', lui dit-elle avec le plus grand sérieux. ''Je vais te dire un secret, elle s'appelle Maude. Elle me l'a dit pendant la nuit'', qu'elle ajoute sur le ton de la confidence extrême. Et Lolo d'être ultra impressionné par la conversation nocturne de sa soeur avec la célébrissime Fée des dents.

Évidemment, ils croient encore au père Noël. Et quand une amie de Momo lui a dit qu'il n'existait pas, elle s'est empressée de venir me dire: ''Ça doit être sa mère qui lui a dit ça parce qu'elle n'est pas assez sage. Je ne lui dirai pas qu'elle se trompe pour ne pas lui faire de la peine s'il ne lui apporte pas de cadeaux''.

Une autre preuve? Ils disent encore de quoi ils ont envie quand ils se ruent aux toilettes! Un vrai pré-pré-ado ne précisera pas qu'il a envie de caca, non? Ni s'il était mou ou dur après l'évacuation, hein?

Alors nul doute: ils sont encore des enfants. Pour l'instant du moins... Ouf!

vendredi 16 juillet 2010

Encore mère?


Seriez-vous capable d'être mère à nouveau à 48 ans? Faites le calcul. Quel âge auraient les enfants que vous avez déjà? Les miens auraient 20 et 23 ans.

Vraiment, là, seriez-vous capables? Auriez-vous tout simplement envie de recommencer les couches, les biberons, les coliques, les nuits blanches, l'école, le service de garde, les devoirs, etc.

Recommencer après avoir eu des enfants plus jeunes et que ceux-ci sont maintenant des adultes? Recommencer alors que les grands sont sur le point de quitter la maison?
Recommencer, tout court!

Chaque fois que je regarde Beautés Désespérées et que je vois Lynett, je me dis au fin fond de moi "Pauvre elle!". Autant je la comprends de garder son bébé, autant je la plains. Elle n'a pas fini d'avoir l'air fatiguée, selon moi.

Alors, simple question: vous, vous recommenceriez à 48 ans?

Moi non.

jeudi 15 juillet 2010

Les secrets de fille - LA SUITE

Eh oui! On a passé une journée de filles hier. D'abord, arrêt dans notre café préféré (affectueusement surnommé "Le café de pitounes"), puis MissLulus s'est fait masser. Un rêve qu'elle avait depuis longtemps. Alors, un tour à l'Ovarium qui offre désormais des massages pour les enfants (et qui les reçoit comme des grands!). Le seul hic (pour l'adulte!) c'est qu'il doit rester dans la pièce pendant tout le long du massage. Question de sécurité! Je comprends très bien. Je ne voudrais pas que ce soit autrement. Mais que c'est souffrant quand même de voir quelqu'un d'autre se faire masser, mais pas nous! :-)
Ensuite, arrêt à la librairie pour acheter un cahier qui deviendra son journal intime (je ne vous dis pas comment ça a été long pour elle de choisir!), dîner en tête à tête rosé-thé glacé tout en planifiant ce qu'on voulait voir lors de nos vacances en Gaspésie...

Bref! Merci pour vos idées! Je les garde... jusqu'à la prochaine fois.

mercredi 14 juillet 2010

Les secrets de fille


L'autre soir, MissLulus a viré sa chambre à l'envers pour trouver un livre sur les princesses. Déjà, là, c'était suspect! Des princesses, c'est bébé qu'elle clame habituellement. Puis, lorsqu'elle a mis la main dessus, elle l'a épluché ligne par ligne pour trouver les coordonnées d'une bonne fée. Quand elle l'a trouvé (sous un rabat, écrit en minuscule), elle était tellement heureuse et soulagée. Elle s'est garoché sur son bureau pour lui écrire une lettre. Une lettre pleine de secrets. Des secrets dont elle ne savait pas à qui les partager. Elle a mis la lettre sous l'oreiller et a récité la formule magique pour que la bonne fée vienne la lire...

Bien sûr, j'ai discuté avec elle. À 7 ans, je sais bien qu'elle ne croit pas vraiment vraiment au fée. Elle y croit comme moi, parce que ça fait du bien d'y croire au fée, au Père Noël, etc. Les belles histoires nous font du bien... Mais je pense que pour MissLulus, c'était une façon de me dire "J'ai quelque chose à dire". Une fois JeuneHomme au lit, on a donc jasé. Bien plus longtemps que l'heure habituelle de dodo. Tant pis! On a des secrets et des confidences à se chuchoter!

Et, en discutant, j'ai essayé de lui faire comprendre qu'on peut partager nos secrets parfois... avec soi-même. En écrivant un journal intime, par exemple. LA révélation! (C'est sur notre liste de to-do entre filles pour aujourd'hui!). Aussi, on a décidé qu'on s'écrirait. J'ai pris l'idée chez une autre blogueuse qui disait faire une correspondance nocturne avec sa fille. L'idée est excellente. Non pas que je veuille que MissLulus me raconte exclusivement ses secrets. Mais surtout je ne veux pas qu'elle sente qu'elle transporte seule tout ce poids. Je lui aussi fait comprendre que lorsqu'on écrit notre journal intime, lorsqu'on dit tout haut ou écrit toute seule dans le silence de la nuit ses peines, ses joies, ses secrets, ses envies, même les plus fous, les plus insensés, on se sent mieux ensuite. Plus légère. Mieux dans sa peau, dans sa tête.

Je sais que je prêche pour ma paroisse. Écrire, c'est toute ma vie. Mais vous en avez d'autres des moyens pour aider sa poulette à mieux vivre avec ses secrets et l'amener à exprimer ce qu'elle ressent? On s'en va pour une journée de filles elle et moi en attendant vos réponses.

lundi 12 juillet 2010

Les enfants nous rendent heureux ou malheureux?

Regrettez-vous d'avoir eu des enfants?

C'est le pire tabou de la parentalité et il a été mis à l'épreuve par une équipe de chercheurs menée par un certain Dr Nick Powdthavee (qui -pour l'anecdote- n'est pas encore père mais espère le devenir).

Son étude, publiée dans la revue Psychologies et citée dans The Independant, vient bousculer les parents qui croient dur comme fer (comme moi!) que leurs enfants ont enrichi leur vie. Car ce ne serait pas le cas. Les parents sont en général des gens moins heureux que les gens sans enfants.

En fait, des trois sphères d'accomplissement de la vie adulte (la vie professionnelle, les relations amicales et amoureuses et la parentalité), la parentalité est celle qui procure le moins de bien-être à l'individu.

J'avoue que, durant les trois premières années de vie de mes enfants, je cherchais les moments exaltants et, bien franchement, les premiers babillements, les premières bouchées de purée et même les premiers pas ne faisaient pas le poids dans la balance avec les nuits blanches, les gastro, les poussées dentaires, les reflux gastriques et les changements de couche à répétition.

Mais tout ceci s'est tassé, et la balance est redevenue égale puis s'est mise à pencher de l'autre côté (comme quoi, il ne faut jamais désespérer!).

Si les parents ne sont pas heureux, c'est peut-être parce qu'ils se mettent trop de pression, suggère le fin psychologue.

La parentalité, telle que nous la vivons à notre époque, vient avec son lot de pressions sociales, familiales, éducatives, nutritionnelles et psychologiques qui gâchent carrément le plaisir.

Un exemple: nous nous obligeons à jouer et à faire des activités éducatives avec nos enfants. Eh bien, nous passons trois fois plus de temps à faire cela avec nos enfants que nos parents le faisaient avec nous. Ils n'en faisaient pas assez? Soit. Pourrions-nous diminuer cette proportion à 2 pour 1? Sans doute! À 1,5 pour 1? Pourquoi pas!

Mais une autre donnée de l'étude mérite notre attention: 91% des parents ne regrettent pas leur choix d'avoir eu des enfants alors que 24% des gens qui n'en ont pas ont des regrets. Comme quoi, on n'est pas si fous que ça, finalement!

vendredi 9 juillet 2010

Désorganiser ma vie


Un texte de Stéphane Laporte fait beaucoup jaser depuis dimanche dernier. Depuis sa lecture, je n'arrête pas d'y penser.
Je voudrais bien parfois avoir encore 8 ans et demi. N'avoir rien à faire que ce qui me plait. Avoir mes grandes journées à moi toute seule. Jouer. Lire. Me baigner. Me promener. Jouer au ballon. À la Wii. Regarder la télé. Bricoler. Et m'ennuyer... Parce que l'ennui, c'est bon aussi! Oh oui! Je prendrais sans hésiter ce genre d'été. Je regarde MissLulus qui a la chance de pouvoir faire cela... et qui n'en profite pas assez. "Maaaamaaaaaaaaaaaaaaaaan", que j'entends 10000 fois par jour. On est à la maison toute les deux pendant les vacances d'été. Chaque jour. Je suis le "Camp Maman". JeuneHomme reste avec nous au moins deux jours, mais va aussi s'aérer de sa soeur et retrouver son petit monde bien à lui à la garderie. MissLulus ne voulait pas aller au camp de jour et on pouvait bien lui offrir ce choix après l'année qu'elle a eue! Mais bon, l'expérience se révèle un peu plus complexe. MissLulus se frotte à l'ennui, à la non-planification et à l'improvisation. Pour des enfants habitués à avoir un horaire réglé au quart de tour l'hiver, c'est tout un défi.
Mais le bonheur? Je vois que peu qu'elle s'adapte, qu'elle se trouve des jeux, qu'elle s'invente des mondes... Elle apprivoise le fait d'avoir autant de temps pour elle (perso, promis, je m'habituerais super vite!!!).
Alors cet été, mon but est de "désorganiser" davantage notre vie. D'être un peu plus bohème. De dîner plus tard (et souper aussi!). D'étirer les activités selon nos impulsions du moment ("On reste encore un peu au parc"), de lire paresseusement à côté de la piscine. Et pour moi d'arrêter de tout vouloir faire rentrer dans une case horaire et de vivre constamment avec mon calendrier sous la main et mon cellulaire de l'autre! Mettre plus de spontanéité! Vivre mieux dans mon joyeux bordel... ce sera le plus bel des étés!

mercredi 7 juillet 2010

Deux mères valent mieux qu'un père! Vraiment?

Une étude américaine révélait il y a quelques semaines que les enfants nés d'un couple de mères lesbiennes se portent mieux socialement que ceux issus de familles traditionnelles (mère/père).

Bon d'accord... Tant mieux si ce portrait peut aider les couples du même sexe à réaliser leur désir d'avoir un enfant mais ne balayons pas de la main l'impact positif du père dans une famille.

Les pères apportent une légèreté, une joyeuse insouciance et une lucidité à la vie familiale. Leur distance ''physiologique'' avec les enfants leur permet souvent d'avoir un sain recul par rapport à la relation parfois fusionnelle que la mère vit avec son bébé. Le père nous ''allume les lumières'', nous ramène sur Terre, nous fait prendre conscience qu'on exagère, nous allège des détails qui nous font suffoquer.

Bien sûr, je ne parle pas ici des pères absents, désintéressés ou vivant dans le déni de leurs enfants. Je parle de ces ''vrais'' nouveaux pères. Les pères égalitaires, ceux qui participent activement aux soins, au divertissement et à l'éducation des enfants. Ils sont nombreux autour de moi et ça me remplit de fierté que les gars de ma génération fassent preuve d'autant de dévouement pour leur noyau familial.

Ces pères sont difficilement remplaçables auprès de leurs enfants car ils ont pris leur place, tout simplement. Et ils l'occupent complètement. Et ce rôle est différent de celui de la mère. Une autre fille pourrait-il le camper? Sans doute, mais elle sonnerait faux. Car c'est plus fort que nous, les filles, on est plus émotionnellement impliquées, on a plus tendance à organiser, à contrôler, à planifier. Et on a grandement besoin de quelqu'un pour venir mettre un peu de désordre dans tout ça (même si parfois ça nous choque!). Bref, merci les papas de venir foutre le bordel, ça le rend plus joyeux!

lundi 5 juillet 2010

Ne plus vivre dans l'ombre de sa soeur...

PetitLoup est un fan fini de sa grande soeur. Il la regarde toujours avec une immense fierté dans le regard, il l'imite, il la répète, il fait les mêmes choix qu'elle même si on sait pertinemment que cela n'aurait pas été son premier choix à lui. Ici, il y a rarement des chicanes puisque "comme Choupinette" est la réplique à tout. Et il faut dire que Choupinette est une grande soeur extraordinaire aussi. Elle est gentille et protectrice avec lui comme nous n'aurions même pas pu l'imaginer. On est vraiment très heureux du lien très fort qui les unit.

Mais... Ça nous a aussi causé bien des inquiétudes. Allait-il réussir à se faire une place bien à lui? Allait-il réussir à affirmer ses goûts? Allait-il un jour lâcher les princesses et les jeux de filles parce qu'il voulait TOUT faire comme sa soeur? Et est-ce que sa soeur n'aurait pas trop d'emprise sur lui dans toutes les sphères de sa vie?

Eh bien, tout doucement, on se rend compte que PetitLoup grandit lui aussi, avec une personnalité bien à lui. Plus souvent on entend: "Non, Choupinette, c'est moi qui décide, c'est à mon tour de choisir!" Et même si ça crée un peu plus de conflits qu'avant, même si leur relation est un peu plus (z)imparfaite qu'elle l'était, ça nous rassure comme parent Papa(trop) zen et moi.

Même si ça a pris du temps (il a 5 ans!), on le sent maintenant prendre son envol de petit garçon et je pense qu'il est lui-même très fier de tous ces beaux pas qu'il fait pour devenir un petit peu plus chaque jour lui-même. Décidément, faut faire confiance à la vie et à nos enfants. Ils font leur petit bonhomme de chemin!

(Z) Imparfaite invitée: So

vendredi 2 juillet 2010

Tu te sens vraiment imparfaite quand...(prise 44)

La dernière journée de l'école, Momo se sent mal et on te demande de venir la chercher au secrétariat.

Tu sais pertinement que ce mal soudain est apparu c'est parce que son frère et sa soeur ont déjà fini l'école et qu'ils se font garder par mamie à la maison à quelques rues de là...

Tu sors de réunion, tu appelles mamie et tu lui dis d'aller chercher Momo pendant que... tu gardes tes propres enfants par téléphone pendant les 10 minutes que dure son détour par l'école.

Et, entre deux conseils énoncés dans le haut-parleur mains libres (''Ne grimpez sur rien!''), tu entends Lili dire, outrée: '' Vous n'avez pas le droit de nous laisser seuls, nous sommes des enfants!!''

Ah tiens, Mamie est revenue... et Momo se sent déjà mieux! (et j'ai juste perdu 10 minutes au travail!)