Au Canada, nous dit-il, cet homme aurait probablement recouvert une liberté conditionnelle depuis, mais dans cet état très conservateur, il restera derrière les barreaux pour le reste de ses jours.
Après des premières années d'incarcération pénibles, le mec s'est intéressé à l'écriture, a rédigé un essai, des articles et puis finalement un livre. Il a aussi rencontré celle qui allait devenir sa femme et est devenu papa d'une enfant qui a aujourd'hui 14 ans et pour qui il ramasse minutieusement ses sous afin de lui offrir une voiture neuve pour ses 16 ans.
"L'écriture m'a sauvé la vie. Mais par-dessus tout, c'est ma femme Anita qui m'a sauvé. Le monde dans lequel je vivais était sombre et dur. Recevoir de l'amour, et ensuite devenir père et tenir mon enfant dans mes bras, ça a sonné une cloche dans ma tête" nous dit-il dans l'article en question. Il ajoute qu'il met maintenant son énergie à améliorer son monde, à être une influence positive et à élever sa fille au meilleur de ses capacités.
La jeune fille en question dit avoir une excellente relation avec son père, à qui elle parle deux fois par semaine et qu'elle voit un dimanche sur deux. Elle profite de chaque seconde passée avec lui et n'a jamais voulu cacher que son père est en prison. Elle est fière de ce qu'il y a accompli. Sa femme Anita, quant à elle, dit avoir vécu des hauts et des bas au fil des ans (on en aurait pour bien moins, ouf!), mais admire la relation que son mari a avec leur fille.
Bref, une histoire de paternité peu banale, qui m'a a la fois touchée - quoi de mieux qu'un enfant pour trouver un sens à la vie - et laissée perplexe... Avoir un père derrière les barreaux sans possibilité de vivre avec lui, d'aller en vacances, de vivre un réveillon de Noël et de partager des moments magiques, c'est aussi immensément triste... non?
(Z) Imparfaite invitée: So
6 commentaires:
Je ne sais pas trop ce que j'en pense, comme toi. Pour un enfant, avoir un père derrière les barreaux ne doit pas être très facile à vivre. Néanmoins, je pense à tous ces pères qui ne voient pas leurs enfants, alors que rien ne les en empêche...
Vraiment pas simple comme situation. La conjointe semble assez désespérée dans l'article. C'est toute la situation qui est dramatique et sans espoir, car cet homme va mourir en prison à moins que les lois ne changent entretemps. Les prisons là-bas ne semblent pas jojo en plus, de grands dortoirs anonymes comme milieu de vie, carrément horrible!
Cette jeune fille a un père et elle peut l'admirer. Il ramasse de l'argent pour lui acheter une voiture. Elle ne doute pas de son amour. Je pense qu'elle s'en sortira bien avec l'image positive qu'elle a de lui.
Tandis que l'enfant qui en a un père vivant quelque part et qui serait tout à fait libre de faire partie de sa vie sans daigner s'en prévaloir, vit une grande souffrance, celle de l'abandon, qui mine l'estime de soi.
Les êtres humains se sont donnés comme devoir de se juger entres eux, ce qui en général s'avère une bonne chose. Nous devons définir les notions de bien et de mal.
Je crois quew dans le cas présent, même si le système de justice à choisi de punir cet homme pour son crime jusqu'à la fin de ses jours, la vie elle c'est chargée de lui pardonner.
Hey, sortons les mouchoirs. Pauvre meurtrier incarcéré. Hey, il faut le libérer. Il a une fille! Il écrit! Il économise pour acheter une voiture. Libérons-le sans tarder. Méchants conservateurs!
J'en connais une femme qui est tomber amoureuse d'un prisonnier accusé d'avoir tué sa femme. Il disait ne pas être coupable. Elle était folle de lui. Elle est allée le visiter _des années_ en prison. Il est finalement sorti à son grand bonheur... et elle y a presque laissé sa peau.
Prisonniers du Québec, tombez en amour, faites un enfant, mettez des cennes de côté pis vous ferez ben gros pitié. On voudra vous sortir de là illico presto.
Titepeste: Euhhhhh... je ne comprends pas trop l'essence de ton propos, j'avoue...
Personne n'a parlé ici ni de pitié, ni de signer une pétition pour le libérer. On parle d'une expérience de paternité peu commune, point à la ligne.
@Titepeste: "Prisonniers du Québec, tombez en amour, faites un enfant, mettez des cennes de côté pis vous ferez ben gros pitié. On voudra vous sortir de là illico presto."
Encore une belle idée préconcue et tellement erronée de notre système carcéral! Dommage que cetaines personnes ne prennent même pas la peine d'aller un peu plus loin dans leur jugement, d'analyser au cas par cas au lieu de généraliser. Je ne dis pas que les détenus sont tous des anges, je suis bien placée pour le dire, mais que c'est dommage d'avoir une opinion si biaisée les concernant..
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