vendredi 11 novembre 2011

Le profil du bonheur

Ça fait quelques années déjà que j'ai renoncé au «bonheur parfait», vous savez celui qu'on idéalise tout le long de la vingtaine pour finalement se rendre compte dans la trentaine (dans mon cas) qu'il se trouve dans les petites choses et qu'une seule de ses petites choses par jour y contribue (me suivez-vous encore?). Pas eu besoin d'une psy, j'ai juste modéré mes attentes et pris la peine d'apprécier les petites choses. Cette «grande réflexion philosophique sur le bonheur» est arrivée avec les enfants, tiens donc...

Mais, la semaine dernière, le concept du «bonheur parfait» a refait surface, du moins dans les médias. C'est que le USA Today a mené la plus vaste enquête jamais réalisée aux États-Unis afin de déterminer les critères du bien-être. Ils ont établi le profil type du bonheur et lui un mis un nom et un visage. Elle s'appelle Mary Claire Orenic, elle a 50 ans (l'âge du bonheur), un enfant de 17 ans (oups! selon l'étude, avoir 2 enfants est le nombre idéal) qui est désormais «élevé» et plus indépendant (un autre point qui contribue au bonheur) alors que ses propres parents sont encore en forme, donc qu'elle n'a pas encore cette charge sur les épaules.

Autres détails non négligeables: elle est heureuse dans son travail et fait du télétravail deux jours par semaine, son mari fait ses lunchs et elle habite sur le bord de la mer en Californie (ça non plus, ça ne peut pas nuire au moral!).

Pour atteindre cette plénitude à la mi-temps de votre vie, vous devez donc avoir eu votre dernier enfant entre 27 et 36 ans... et avoir des parents en bonne santé, qui ne vous ont pas eu trop vieux non plus!

Toujours selon cette même étude, avoir quatre enfants ou plus est trop pour aspirer au bien-être et ne pas avoir du tout vous fait sombrer dans une crise à la mi-quarantaine qui entache votre bonheur global. Le nombre idéal d'amis: quatre.

Les femmes qui se classent parmi les plus heureuses dans cette enquête comptent sur réseau de soutien est très fort. Elles travaillent à temps plein et leur revenu familial est de 120 000$ et plus. Elles ne prennent pas plus que 10 minutes à l'aller et au retour pour se rendre au boulot, font 30 minutes d'exercices 6 fois par semaine et leur indice de masse corporel est de 30 ou moins.

Comme le bonheur, c'est la santé, le profil santé de Mary Claire a été passé au peigne fin. Détail intéressant: elle ne surveille pas ce qu'elle mange et mange un peu tout au long de la journée, sauf en soirée.

Pour voir si vous avez des chances d'atteindre le même niveau de bonheur de Mary Claire (et savoir précisément quoi modifier dans votre mode de vie pour y aspirer), le USA Today a dressé la liste du bien-être. À vous de voir si vous pouvez aspirer au bonheur parfait!

Qu'en pensez-vous? Êtes-vous d'accord avec certains critères? Où en êtes-vous dans votre quête du bonheur? Avez-vous comme moi, renoncé au Grand Bonheur et appris à apprécier tous les petits bonheurs qui, mis bout à bout, deviennent assez impressionnants?

14 commentaires:

Michèle a dit…

Ri-di-cu-le!!

Installe moi ce matin sur le bord de ma fenêtre avec vue sur la plage pour écrire ces quelques lignes, tranquille, avec mon petit lunch préparé par mon chum...c'est sûr que c'est tout le contraire de:

Écrire ces quelques lignes après avoir fait des grilled cheese aux enfants, fait ma salade pour le dîner devant un babillard affichant une multitude de comptes à payer...c'est sûr que c'est différent!

Mais j'ai deux parents en santé, deux enfants (le nombre parfait?!), du temps quotidiennement pour mon exercice, des amis, un bon travail et devine quoi?? Quelques sous en trop pour m'acheter une bonne bouteille de rouge et la partager avec un être que j'aime ce soir...c'est un peu ça mon bonheur!!! Pas si mal finalement!

Anonyme a dit…

Pourquoi est-ce qu'on ressent le besoin de catégoriser la définition du bonheur?

Me semble qu'il y a des concepts abstrait qui devraient justement rester abstrait, le bonheur en étant un.

Anonyme a dit…

L'argent ne fait pas le bonheur sauf que.... sauf qu'il faut en avoir suffisamment pour vivre confortablement, mais pas au point de ne plus savoir quoi faire avec...

C'est pas mal ce que je retiens des millions d'études sur le bonheur.

Être serré, avoir de la difficulté à joindre les deux bouts, c'est une cause de stress, ce qui doit inévitablement "brimer" le soi-disant" bonheur. Tout comme être trop riche et flamber son argent à droite et à gauche par ennui vide la vie de sens et détruit le "bonheur".

Le nombre d'enfants? Pour moi, ça revient à l'argent, ie avoir plus d'enfants que l'on est capable d'assumer financièrement tout en conservant un certain confort. Selon cette définition, la plupart des ménages ne peuvent "assumer" plus de 2 enfants, d'où le chiffre magique de "2".

Personnellement, même si je lis plusieurs témoignages d'individus qui se disent parfaitement heureux avec leur salaire familial de 30 000$ pour une famille de 4, je sais que je ne serais PAS heureuse ds cette situation.

Marie-Eve a dit…

En tout cas, ce que je note c'est que c'est une vision toute nord-américaine du bonheur...

Anonyme a dit…

je n'ai pas renoncé au bonheur, mais avec la trentaine, je réalise de plus en plus que je suis moi-meme responsable de mon bonheur. j'ai réalisé que je ne devais plus attendre apres les autres. j'essaie de travailler pour me rendre heureuse avec mes proches. j'ai eu des déceptions avec certaines personnes et je me suis apercue que la seule personne responsable de prendre en charge ma vie c'est moi!

Lawrichai a dit…

Le bonheur, c'est comme les goûts, ils diffèrent d'un individu à l'autre.

Aussi, il arrive parfois qu'atteindre le bonheur se résume à changer son attitude face à une situation déplaisante.

Je pourrais citer ceci comme exemple:

Pour moi, mon sommeil est sacré. Me faire réveiller "trop tôt" par mon petit homme éveillait en moi de la rogne et des grincements de dents.
Puis un jour j'ai réalisé que si j'arrêtais de ne voir que ma courte nuit et me concentrait plutôt sur la petite frimousse pinpante qui venait me voir, ma matinée ne s'en trouvait que moins lourde.

Donc les matins suivants, lorsque j'entendais les "boum boum boum BOUM BOUM" des petits pas courant vers ma chambre, j'ouvrais les bras vers le cadre de porte et accueillait mon garçon avec un sourir, lui souhaitant un bon matin en le tirant sur le lit pour y passer un petit moment relax avant d'aller faire le déjeuner.

J'ai donc réussi à trocquer un facteur de stress contre un petit bonheur passé sous la couverture avec mon petit bonhomme à discuter et se caliner.

=^.^=

Karine a dit…

Je ne pense pas qu'il y ait de salaire familial annuel parfait... et ce n'est pas 120 000$ certain! Sinon, il y aurait une grande majorité du monde qui serait malheureux. Ceci dit, il y a une marge entre 120 000$ et 30 000$ on s'entend...

Le "beat" de vie va avec le salaire qu'on fait et on s'arrange avec. Il y en a qui doivent économiser toute l'année pour les vacances d'été, d'autres qui peuvent commencer à ramasser en mars...

Le salaire n'a aucun rapport là-dedans, le nombre d'enfants non plus, pas plus que le nombre idéal d'amis...

Une bohème qui a toujours voulu une grande famille... sera pas heureuse avec seulement 2 enfants, avec un poste de VP finance d'une entreprise internationale... elle aura pas non plus le temps de voir ses 4 amis. Pourtant, elle aurait le salaire, le nombre parfait d'enfants et le nombre parfait d'amis.

Le bonheur n'en tient qu'à nous, on ne se réjouit pas tous de la même chose et on n'aime pas tous les même choses... et c'est très bien comme ça!

"Me semble qu'il y a des concepts abstrait qui devraient justement rester abstrait, le bonheur en étant un." Résume bien le tout!

Et Michèle, ton 2e paragraphe est tellement drôle! :-) LOLLL!

Anonyme a dit…

À l'adolescence, quelqu'un m'a dit d'arrêter de courir après le bonheur car "le bonheur n'est pas un but, mais une façon de voyager".

J'en ai fait ma devise. Elle est écrite à plusieurs endroits, dont mon agenda, pour les fois où j'oublie.

Mais cette personne m'a aussi fait comprendre que je ne devais pas attendre après les autres pour être heureuse. Mon bonheur, il est tout autour de moi, dans plein de choses. C'est parfois un grand bonheur, c'est parfois un petit bonheur, mais il est là. Il faut juste apprendre à garder notre coeur grand ouvert, encore plus que nos yeux...

Caroline

Anonyme a dit…

Perso, je trouve que leur définition du bonheur est plutôt une définition d'une vie sans soucis ou sans stress... J'ai pourtant en tête quelques personnes qui ont une vie sans tracas et qui ne sont quand même pas capables d'être "aptes au bonheur"!

On dirait que nos très "philosophes" voisins mélangent les notions ici...

Fofie.

Anonyme a dit…

Oui, il y a un nombre maximal d'enfants pour être heureux, mais ce nombre diffère d'une famille à l'autre... Par exemple, ma tante a pleuré pendant des semaines lorsqu'elle appris qu'elle était enceinte de son 5ème enfant... Ils avaient de faibles revenus et tiraient déjà le diable par la queue. Les deux derniers bébés étaient 2 de trop.... pour eux.

Ce n'est pas vrai que quand il y en a pour X, il y en a pour Y.

Il ne faut pas le perdre de vu.

Anne-Marie Dupras a dit…

L'une des premières choses que l'on nous apprend quand on étudie en sexologie, c'est qu'il n'y a rien de bien "normal"et d'oublier ce concept de normalité. Ce que l'un adore et apprécie comme pratique, l'autre le détestera, alors, qui est le plus normal des deux? Personne. Ce qui "norml", c'est de faire ce qui nous plaît, avec quelqu'un à qui ça plait aussi. Je crois que c'est la même chose pour le bonheur, c'est à chacun d'en déterminer les ingrédients,la recette et les dosages.

Je déteste cette manie de mettre des chiffres et des endroits idéaux sur le bonheur parce qu'en fait, c'est oublier qu'avant tout, le bonheur est en soi, non?

Anonyme a dit…

J'ai écouté l'émission de Sonia Bénézra à Musimax un soir et comme invité c'était Christian Tétrault.
Pour lui le bonheure son conjugue avec le verbe être et non le verbe avoir...assez simple comme théorie.
C'est ca le secret.

Martine

Sophie des temps qui courent a dit…

Heureusement que cette Marie-Claire n'existe pas réellement, car elle me tape déjà sur les nerfs!

Pépine a dit…

J'ai longtemps cru que j'avais besoin de vivre de GRANDES CHOSES pour accéder au bonheur. Je l'ai cherché à en perdre le sommeil et plus tard l'appétit. Je l'ai cherché ici et sur la route. Je l'ai cherché la nuit. Surtout la nuit... Comme j'ai TROP de choses en tête, je vous invite chez moi: http://www.pepinesurunfil.com/monespace/index.html pour y lire mon billet sur le bonheur "Un dimanche ordinaire" daté du 30 octobre dernier...