vendredi 29 avril 2011

Le mariage royal vu par...

Momo, 8 ans, : ''Finalement, j'veux plus me marier avec un prince... C'est ben trop de bonne heure!''

La fin d'un rêve... ;-)

mercredi 27 avril 2011

Congé d'école bénévole

Pas de mathématiques ni d'anglais demain, nous avons décidé de donner à Lolo et Momo un congé d'école. On ne part pas en vacances dans le sud... Notre journée sera pas mal moins glamour. On s'en va aider des enfants à mettre leurs chaussures, à ouvrir leurs plats de lunch et accomplir des défis physiques impressionnants. On passe la journée au Défi sportif à aider et encourager leur soeur Lili et ses amis handicapés qui sont inscrits à diverses compétitions: course en fauteuil roulant, en tricycle, natation, etc. Une journée qui diffère d'une journée de classe habituelle mais qui ne manquera pas d'apprentissage ni de leçon.

Le bénévolat et les activités communautaires sont plus souvent qu'autrement le lot des ''cas-problèmes-qu'on-veut-remettre-sur-la-bonne-voie". Par exemple, à l'école de Lili, des jeunes ados qui ont eu mille difficultés dans la vie et qui raccrochent viennent passer quelques matinées par mois dans des classes d'enfants handicapés. Ils leur font la lecture et bricolent avec eux. Ils sont témoins de difficultés à mille lieux des leurs et cela leur ouvrent parfois (souvent!) les yeux.

Mais les enfants ''normaux'' n'en entendent jamais parler et font encore moins de bénévolat. Et pourtant, certains mériteraient de vivre cette expérience, de sortir de leur moi-moi-moi et de s'apercevoir qu'il y a d'autres statuts que celui de privilégié.

À mon avis, toutes les classes devraient développer un projet social, communautaire, bénévole sans rien demander en retour. Un projet commun qui n'impliquerait pas la vente de chocolats pour obtenir un plaisir (voyage, sortie, ou autre) mais un geste d'entraide gratuit. Tout simplement. Certains le font au secondaire mais il me semble que ce n'est pas très répandu au primaire. Ça ferait du bien aux enfants dont certains n'ont pas l'empathie innée.

Les familles aussi (bien sûr!) ont la responsabilité de faire découvrir à leurs enfants d'autres univers que celui qui les entoure.

Pour une expérience enrichissante, je vous propose d'aller encourager les athlètes handicapés du Défi sportif, qui se tient jusqu'à dimanche, à Montréal. Une belle leçon de courage pour nos petits chialeux qui se plaignent toujours le ventre plein!

Avez-vous d'autres idées, événements, causes à ploguer? C'est la journée!

mardi 26 avril 2011

Relation amour-haine

Chaque printemps, c'est pareil. À la première vraie de vraie belle journée, le parc est envahi d'enfants. Je fais partie du lot. J'aime désormais aller au parc. Mais la relation entre le parc et moi en est une d'amour et de haine. Autant, j'adore aller m'asseoir et jaser avec une copine, profiter du soleil, lire un peu, participer au jeu des enfants, parfois même construire un château, autant que j'haïs le parc pour certains autres visiteurs.... les p'tits maudits! Ceux qui tout à coup débarque en plein après-midi, en gang. Ils ont 10-12 ans et se pensent les rois du monde. Ils sautent partout, secouent les modules, hurlent, terrorisent les petits, prennent d'assaut la glissoire, poussent sans complexe, etc. Tout cela sans se soucier une seconde des autres. Ils m'énervent. Profondément.

C'est quoi? Leurs parents - invisibles bien sûr au parc! - exaspérés de les voir écrasés devant la télé ou un jeu vidéo les ont sommé de sortir. Houste! Hors de leur vue! Et nous les ont gracieusement offert à nous les parents tranquilles qui viennent au parc justement pour surveiller nos enfants. Eux, ils font quoi ces parents pendant qu'on endure leurs monstres? Ils se la coulent douce? Ils respirent enfin? Je veux bien, mais que ces grands-là ne viennent pas achaler les petits.

Le pire? C'est que ces enfants se pensent vraiment les rois du monde. Vraiment. Ils défient nos regards, narguent sans gêne les petits et crient toujours plus forts pour qu'on les remarque. Je bouille. D'abord, je m'installe dans le jeu, je viens contrecarrer leurs plans. Ils ne peuvent plus aller vite. Je leur sors des phrases comme « Bien sûr, ToutePetiteNouvelleAmie, tu peux passer sur le pont, les grands vont te laisser y aller. C'est un jeu pour les petits comme toi. Les grands eux ne savent pas quoi faire donc ils ont besoin de tes jeux!» Mais ça ne fonctionne rarement. Ils s'en foutent! Puis, un moment donné, je pogne un peu les nerfs et leur demande d'aller jouer ailleurs ou de venir le soir quand les autres ne seront pas là. Et là, ils se mettent à bafouiller, ne comprennent pas qu'ils dérangent et se demandent s'ils ne devraient pas aller jouer au parc de l'école. Ce que j'entends: «Ben c'est poche!». C'est sûr, c'est poche pour eux... parce qu'ils n'ont pas de public! Ils n'achalent personne. Car c'est cela qu'ils font le mieux et qu'ils veulent se donner en spectacle.

En tout cas, une chose est sûre. Cette première expérience au parc m'a fait réaliser que ce n'est pas cette année (ni la prochaine) que je vais laisser mes enfants aller au parc tout seuls. Et vous, vous faites quoi avec ces grands-là, ceux qui mettent du trouble, qui gênent les autres? Parce qu'hier, même s'il y avait d'autres parents, je suis la seule avec mon amie à intervenir. Même si les autres avaient l'air tout aussi à boutte. Pourquoi on n'intervient pas?

vendredi 22 avril 2011

Je sens l'appel de la vente de garage!

Maux de gorge, teint blême, nez qui coule, p'tite toux fatiguante... Aaaaah oui, je reconnais ces symptômes! C'est la fièvre du printemps! Ce n'est que quand j'en suis atteinte que j'ose sortir tout ce qui se trouve sous les lits des enfants et aller fouiller dans ce qui s'entasse au sous-sol. Et ce que j'y découvre me terrorise à chaque fois comme ces jouets ''oubliés'' depuis le lendemain de Noël et tous ces toutous auxquels mes enfants sont supposément ''trop attachés sentimentalement'' pour s'en départir une bonne fois pour toute.

À chaque printemps, j'ai assez de stock ''expiré'' pour tenir un bazar mais... le temps passe, les weekends disponibles sont pluvieux et on finit toujours par se planifier une activité plus intéressante à faire en famille quand les samedis ensoleillés se pointent enfin... si bien qu'arrive l'été et le garage et le sous-sol sont toujours aussi encombrés. Bien franchement, ça fait 3 ans qu'on repousse (inconsciemment?) la tenue de notre vente de garage et on est franchement dus!!

On est rendus avec 5 vélos trop petits, deux trottinettes miniatures, des voiturettes dans lesquelles les enfants ne peuvent même plus s'asseoir, toute une gamme de petits pots qui n'ont servis qu'une seule fois quand on essayait par tous les moyens (dont trouver LE petit pot!) de faire ''débloquer'' Lolo au rayon de la propreté (finalement, la solution a été de l'envoyer directement sur le siège de toilettes ''des grands''!). Sans compter les DVD de Winnie l'ourson et de Petit Ours brun qu'ils ont finis par admettre qu'ils étaient trop bébés pour eux (enfin!!)

C'est incroyable tout ce qu'on accumule quand on a des enfants! C'est une des choses à laquelle je ne m'attendais pas avec la maternité mais quand j'ai vu débarquer les poches de linge de bébé et les boîtes de jouets usagés 0-5 ans alors que mes triplés n'avaient pas encore fêté leur premier anniversaire (merci encore tout le monde!), je me suis dis ce serait un combat perdu d'avance! Il fallait accepter d'avoir du stock passé, présent et futur partout dans la maison, le cabanon, le garage.

À chaque année, je me dis que ça suffit, qu'on va se mettre à appliquer des principes de simplicité volontaire et réduire aux maximum les jouets et les vêtements mais... mon cousin débarque avec les jouets de son fils, une amie me donne une poche de beaux vêtements presque neufs, je fais une razzia de nouveaux jeux de société au magasin et... je me retrouve avec encore plus de choses qu'avant!

Bref, jamais ça ne ressemblera à ceci chez nous:

Et si ça ressemble à votre intérieur... eh bien dites-moi quel est votre secret! (à part le célibat!)
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mercredi 20 avril 2011

Les souhaits pré-naissance

Je ne suis pas du genre superstitieuse. Marcher sur les lignes du trottoir, voir un chat noir, les heures piles ou les 14h14, ça ne me fait rien. Mais il y a un truc que je trouve bizarre. Et qui parfois me donne froid dans le dos quand j'y repense. Enceinte de MissLulus, durant un cours du CLSC, il fallait nommer une qualité qu'on voulait pour notre bébé. Son père et moi avions choisi «allumée». Moi je ne cessais de dire que j'avais hâte que mon bébé parle. J'ai été plus qu'exaucée!!

Enceinte de JeuneHomme, je répétais à tous ceux qui voulaient m'entendre: «Qu'il parle moins que sa soeur!». J'ai été exaucée encore. Jusqu'à un peu plus de 4 ans, JeuneHomme n'était pas un grand jacasseur tellement que ça m'a longtemps inquiétée!

C'est fou quand même quand on y pense après-coup.

Je ne crois pas plus aux superstitions, mais ça me fait rire. Et ça fait rire les enfants quand je raconte l'anecdote! Des fois, je me dis que c'est juste un hasard. Des fois, je me dis que ça ressemble aux pouvoirs des fées dans La belle au bois dormant. Des fois, ça fait juste un peu sourire. Des fois, je me dis qu'une chance que je n'ai pas souhaité des choses étranges...

Il y a des choses étranges un peu comme cela, des similitudes pré-naissance et post-naissance, que vous avez remarqué chez vos enfants? (ah je ne l'avais pas dit, mais je pense aussi que l'attrait de mes enfants pour les olives - ils en mangeraient un pot - est peut-être due aux nombres de pots que j'ai vidés enceinte...!)

lundi 18 avril 2011

Eh bien, j'ai trois ''fardeaux excessifs'' à la maison!

J'ai été profondément indignée la semaine dernière quand j'ai appris les motifs invoqués par le ministre de l'Immigration pour expulser la petite Rachel Barlagne et sa famille. La petite représente un fardeau excessif pour le Canada. Écrit noir sur blanc dans la lettre qu'ils ont reçu un beau matin de l'empathique gouvernement conservateur.

«Un mot intolérable pour qualifier un enfant», a dit son père David Barlagne. Intolérable, vous dites? Honteux! Ignoble! Ridicule!

À ce compte, mes trois enfants -qui ont chacun un handicap- sont un fardeau excessif pour le Canada. Un pays auquel je paie une tonne d'impôts, tout comme la famille Barlagne.

Ma petite Lili, 8 ans, même diagnostic que sa copine d'école Rachel, est arrivée de l'école complètement bouleversée! ''Maman, est-ce qu'on va m'expulser un jour moi aussi?''

La nouvelle a créé une mini-onde de choc dans notre famille, mais ce n'est rien comparé à celle qui soulève encore celle de Rachel, une petite fille fonctionnelle, qui ne nécessite aucuns soins médicaux particuliers, précisons-le. Mais elle est handicapée et cela, aux yeux d'un gouvernement quasi-totalitaire, prônant la suprémacie parfaite du redneck, ça ne semble pas tolérable. À quand les chambres à gaz pour les handicapés? Ben oui, j'exagère... Pensez-y avant de cocher votre bulletin de vote le 2 mai prochain!

En attendant, vous pouvez donner votre appui à la famille Barlagne ici et signer la pétition en ligne ici.

Et si vous croisez Harper ou un de ses ''dignes'' représentants au cours des prochains jours, vous pouvez appliquer l'idée de Lili: ''Je vais le faire trébucher en fonçant dedans à toute vitesse avec mon fauteuil roulant!'' (tout autre moyen aussi efficace sera aussi apprécié!)

On peut aussi faire du harcèlement compulsif à Harper.S@parl.gc.ca ou au 613-992-4211.

Ajout: Les Barlagne pourront rester au Canada (grâce au Québec!)

vendredi 15 avril 2011

«C'est juste un enfant!»

Vous l'avez entendu celle-là? Souvent? Dans quelles occasions?

Perso, ça m'énerve un peu d'excuser un comportement, une gaffe, un échec, une erreur ou autre avec cette affirmation. Être à la place de l'enfant, j'haïrais bien cela! Je ne me rappelle pas que mes parents aient eu ce genre de remarque envers moi. Ils étaient exigeants et j'en suis bien reconnaissante aujourd'hui. Laisser un enfant gagner à un jeu pour ne pas qu'il fasse de crise? Regarder les voisins de table au restaurant en leur disant «C'est juste un enfant!» quand notre enfant fait une crise? Laisser notre petit sauter à pieds joints dans les flaques d'eau et éclabousser les autres en disant encore la même phrase?

C'est quoi le message qu'on leur envoie quand on dit cela? Parce que tu es un enfant, c'est ok de ne pas te forcer? Parce que tu es un enfant, je te laisse tout faire? Je t'excuse tout? Je ne dis pas qu'il faut exiger la perfection (je serais mal placée pour cela!). Mais ce n'est pas parce qu'un enfant est un enfant qu'il a le droit de tout faire, qu'il doit absolument gagner et que son comportement est excusable du simple fait qu'il est un enfant.

Entre les faire grandir trop vite et les garder petits longtemps, il y a une marge... Mais reste à savoir où elle est...

mercredi 13 avril 2011

La maternité de la dernière chance

Combien de femmes passent le cap de la quarantaine, sans enfants et sans papa digne de ce nom en vue? Parmi elles, plusieurs rêvent de la maternité sans jamais avoir pu le réaliser: mauvais timing, problème de fertilité, mauvais choix de partenaire, fin inattendue d'une relation...

De plus en plus de femmes qui désirent ardemment un enfant sans avoir mis la main sur un père potentiel prennent, seule, le chemin de la clinique de fertilité et choisissent de devenir mère.

Ce n'est pas une décision qui se prend sur un coup de tête. Elles y ont mûrement réfléchi. Et elles vont de l'avant, même si leur famille est devenue -par la force des choses- un projet solo car, dans leur for intérieur, elles savent qu'elles seront de bonnes mères. Et je les trouve admirables.

J'ai moi-même vécu (surtout) les bas des traitements de fertilité pendant trois longues années où les échecs se sont accumulés mois après mois. Jusqu'à l'inespérée grossesse, qui est le seul ''haut'' qu'on connaît dans cette aventure (quand on a de la chance!). Toutes celles qui sont tombées enceintes en claquant des doigts ne peuvent pas comprendre à quel point l'envie de la maternité peut devenir un poids insupportable. Alors ces femmes, qui choisissent de se lancer seules dans cette aventure pour tenter leur dernière chance, m'impressionnent.

J'ai le bonheur d'en connaître une. Qui pensait vraiment avoir trouvé -enfin!- le père idéal mais leur histoire a mal fini pendant le premier traitement de fertilité, justement. Leur relation aurait aussi bien pu se terminer quelques mois après la naissance du bébé... alors cette femme déterminée a décidé de poursuivre les traitements. Seule. Sans garde partagée en perspective. Et elle sera bientôt maman! Elle qui avait pratiquement mis une croix sur ce rôle, elle a réussi!

Mais déjà, elle entend des critiques dans son entourage: ''Quand tu seras fatiguée, ne viens pas te plaindre!'' Ben oui, c'est ça! En couple, on peut se plaindre mais pas seule... N'importe quoi! Au moins, elle n'aura pas d'énergie à mettre pour sauver un couple qui était de toute façon voué à l'échec...

Sans compter tous les commentaires ésotériques du genre : ''Si la nature ne voulait pas que tu sois mère, c'est parce que ça devait en être ainsi'' (que j'ai moi aussi entendu à outrance!) Ben oui! Et si la nature vous ''envoie un cancer'', c'est parce qu'il faut qu'il en soit ainsi et vous allez vous laisser mourir sans tenter de vous soigner?

Sa famille ne sera pas parfaite mais qui l'est? En tout cas, elle sera heureuse et ça, j'en n'ai aucun doute!

lundi 11 avril 2011

Un permis pour être parent?

Un permis pour être parent? Ben voyons! Je suis restée estomaquée quand un proche a soulevé l'idée lors d'un souper. Voyons! Je n'en revenais pas. L'idée me paraissait à la limite épouvantable. Comment peut-on juger qui fera un bon parent ou non? Et j'ai tendance à croire qu'on a des enfants par plaisir et par amour sauf de rares exceptions. C'est un désir, un appel ou quelque chose du genre. Mais cette pensée est restée accrochée dans ma tête et sans vraiment y penser elle revenait me hanter... quand j'entends des histoires d'horreur que des parents font subir à leurs enfants, quand j'entends toutes ces histoires d'enfants maltraités, quand je vois des enfants aux yeux éteints, méchants ou blasés et que je retrouve ce même éclat poche dans les yeux de leurs parents, quand j'entends des trucs épouvantables, quand je remarque des familles où le plaisir semble avoir déserté complètement leur maison, quand ... quand... quand...

C'est vrai, j'ai perdu disons quelques illusions depuis que je suis parent. On côtoie d'autres parents, on est plus sensibles aux nouvelles concernant les enfants, on remarque encore plus les enfants qu'on rencontre.

On a besoin d'un permis pour être plombier, des cartes pour être entrepreneur en construction, un permis pour chasser, pour pêcher, pour avoir une arme, pour rénover notre maison et pour conduire. Les parents qui veulent adopter doivent se soumettre à des évaluations psychologiques pour qu'on évalue leurs compétences parentales. Pourquoi eux devraient-ils se soumettre à ces tests alors que les autres peuvent le faire sans contrainte? Être à leur place, je me dirais que c'est terriblement injuste. Et ça l'est, je pense...

N'importe qui peut être parent? J'aurais eu tendance à dire «oui» avant. Quand je n'avais pas d'enfant. Maintenant, je doute. Non! Je ne doute pas. Ne devient pas parent qui veut. Il y a des gens qui ne deviendront jamais de bons parents. Il y a des gens qui ne sont pas fait pour avoir des enfants. D'autres ne sont pas fait pour avoir plusieurs enfants aussi. Et c'est en fait pour protéger les enfants que le permis existerait, non?

Je ne sais plus. L'idée du permis pour parents, j'en doute encore. Mais on discute de cette idée partout ici au Québec, en France, en Belgique et aux États-Unis. Il y a même une page Facebook qui réclame ce permis. Des blogues (ici et entre autres) soulèvent cette possibilité.

C'est vraiment une idée saugrenue. Mais avouez que des fois, on y pense, on la dit cette phrases "Il faudrait avoir un permis pour être parents" en voyant des trucs épouvantables. En voyant des enfants malheureux. En entendant ce qu'on peut faire subir à un enfant.

Qu'en pensez-vous?

vendredi 8 avril 2011

Ma petite récompense quotidienne

Non, je ne m'improviserai pas à mon tour coach de vie (il y en a bien assez comme ça!). Je veux plutôt vous parler d'un petit plaisir (z)imparfait que je répète chaque soir après avoir mis les enfants au lit: ma petite douceur de 20 heures!

Elle prend plusieurs formes selon mes envies mais elle est essentiellement gustative. Une bonne journée? Un (ou deux) carrés de chocolat (ces temps-ci, je craque pour le Nestlé avec éclats de caramel salé!) ou un Activia dessert Mokaccino.

Un brin de fatigue? Une grande tisane citron et gingembre savourée doucement dans une doudou. Une soirée échevelée entre les devoirs, les bains et tout le reste? Un verre de vin (ou un Baileys sur glace ou un verre de porto blanc...) Une journée de cul? Une demi-bouteille de vin (plusieurs refills de Baileys ou de porto blanc!), des biscuits Balhsen's ou un morceau de carré aux noix du Commensal (plein de beurre mais avec l'illusion que c'est santé!) dégusté avec un gros verre de lait.

Mon petit plaisir post-dodo des enfants est devenu incontournable. Il a fait son apparition durant mon congé de maternité quand les journées étaient looongues et que réussir à endormir trois bébés était un exploit qui méritait d'être souligné. Huit ans plus tard, ils se couchent tout seuls et s'endorment sans chichis mais j'y suis conditionnée comme un toutou pavlovien. Depuis le temps, ce bonheur gustatif quotidien m'a sans doute fait prendre 10 livres mais j'y suis totalement accro. Je ne peux pas m'en passer. C'est ma récompense ultime pour avoir réussi à passer à travers une autre ''journée à deux shifts''.

Et vous, que faites-vous pour vous faire plaisir?

mercredi 6 avril 2011

Simples spectateurs!

Depuis quelques mois, TriplePapa et moi sommes suis définitivement passés d'acteurs principaux à rôle de soutien dans la comédie qui résume notre vie de famille. Je ne sais pas quelle note le TV Hebdo donnerait à cette télé-réalité ''dressant le portrait d'une famille contemporaine qui profite des plaisirs du quotidien'', mais moi, à force de suivre les épisodes de jour en jour, je trouve que ça devient de plus en plus intéressant, et plutôt prometteur pour les années à venir...

Et le show commence de bonne heure! Où peut-on voir trois enfants danser sur Eye of the Tiger en chantant à tue-tête (et dans un anglais fort approximatif!) cet air d'une autre époque devant la Wii un dimanche matin à 6h15?

Où peut-on s'asseoir sur un ZhuZhu Pet qui se met à vibrer illico dans votre postérieur?

Où peut-on assister en direct à une chicane de soeurs un peu trop sentie et larmoyante sur les talents de Justin Bieber vs Katy Perry? (''Il chante mal! Y'é laid!'' ''Elle a des gros yeux! Elle hurle ne chantant!'' ''Si tu aimes Justin Bieber, t'es plus ma soeur! ''Pas grave, j'te déteste!'')

Où peut-on souper sans placer un mot, sans qu'il n'y ait un seul moment de silence pendant le repas, où la conversation est menée exclusivement par des enfants de 8 ans qui partagent les hauts et les bas de leur journée à l'école avec son lot d'anecdotes et d'expériences abracadabrantes?

Chez nous! Et chez vous aussi, sans doute!

Quand on y pense, ça ne vaut pas la peine de perdre du temps à regarder la vie des autres (à part Un souper presque parfait, parce que c'est franchement trop drôle!) quand la meilleure télé-réalité se passe sous nos yeux!

Et vous, quel est votre épisode préféré dans votre sitcom personnel?

lundi 4 avril 2011

Janette, une (Z) avant tout le monde


Janette Bertrand, je ne la connaissais pas beaucoup. Pas plus que ce qu'on lit et entend d'elle un peu partout. Je savais qu'elle avait écrit. Beaucoup. Et qu'elle écrivait encore. Admirable à 86 ans, quand même! Je connaissais ses séries cultes: Quelle famille! et bien sûr L'amour avec un grand A. Je me rappelais les émissions Parler pour parler que ma mère écoutait à Radio-Québec (dans le temps!). Je savais qu'elle avait écrit quelques romans - Le bien des miens et Le cocon - et tout dernièrement Ti-Boutte, un album pour enfants. J'ai son livre de recettes et elle prépare de la même façon que moi son rôti de palette (ou vice versa!). Je savais qu'elle était une pionnière, qu'elle avait été partout, mais sans plus. Les vedettes, ça ne m'excite pas plus que cela!

Bref, j'avais une idée de la femme de carrière. Il y a un peu plus d'une semaine au Salon du livre de Trois-Rivières, j'ai eu la surprise (et la chance!) de participer à une table ronde avec elle, Hélène Vachon et Louise Portal. Et c'est là que le déclic s'est produit! Wow! Quelle femme! Quelle femme d'écriture, bien sûr! Écrire toute sa vie, pour la gagner en plus alors qu'elle évoluait dans un monde très fermé et très «homme», c'est époustouflant! Mais en plus, elle était une jeune maman dans le temps qu'elle écrivait Toi et Moi, entre autres. Elle nous a raconté ne pas avoir besoin d'une bulle pour créer. Et elle ne pouvait pas. Elle avait des enfants. Il fallait bien s'en occuper. Surtout que dans ce temps-là, pas de garderie pour les déposer le matin! Et l'été, il n'y avait pas de camps de jour. Alors Mme Bertrand a raconté qu'elle s'installait au bout du quai avec une planche de bois sur les genoux en guise de table de travail pour pouvoir écrire tout en surveillant ses enfants. Elle a avoué écrire quelques lignes, devoir lever la tête et crier à sa progéniture dans l'eau «Lâche ton frère! Tu vas le noyer!» et pencher la tête pour renouer avec son projet. C'est fou comme je me suis retrouvée là-dedans. Écrire dans une bulle, m'enfermer loin de tout, avoir besoin de la seule compagnie du silence: non merci pour moi! C'est ni nécessaire, ni possible. J'aime bien mieux faire comme Janette et écrire dans la vie. Tout simplement! Et c'est ce qu'on fait depuis trois ans chez les (Z)!

J'ai trouvé un écho à ce que je suis... et ce qu'on est toutes finalement! Du coup, j'ai compris que Janette Bertrand était officiellement une (Z)imparfaite avant son temps! Elle ne faisait rien comme tout le monde. Alors que les mères restaient plus souvent qu'autrement, elle travaillait. Et pas dans un milieu traditionnellement féminin! Loin de là! Elle écrivait! Elle devait elle-aussi déroger sans culpabilité aux règles de la perfection et ne pas suivre ce que les livres et le discours ambiant lui disaient de faire. Mieux encore, elle a abordé à la télévision à une époque où les tabous étaient encore forts des thèmes qui faisaient grandement jaser! Tant mieux! Elle a bousculé les conventions et n'a pas eu peur de faire les choses à sa manière.

Dieu merci, elle continue à faire comme elle l'entend et tant pis pour les qu'en-dira-t-on! Car à 86 ans, je vous ai dit, qu'elle enseignait encore tout en préparant un gros roman! Qu'elle avait traversé une épreuve double de cancer du sein avec sa fille Dominique! Mais elle continue. J'ai envie de lire son autobiographie - Ma vie en trois actes - pour connaître d'autres pans de sa vie.

J'ai trouvé en elle un écho à notre désir de faire les choses à notre manière, sans honte et sans culpabilité. On choisit notre route, chacune et on poursuit nos rêves. Ce n'est pas vrai qu'on néglige des parts de nous si on fait des réels choix. Alors, quand vous penserez que vous ne faites pas ce qu'il faut, que certaines personnes vous rabrouent de commentaires culpabilisants ou qui tentent de vous décourager, pensez à Jeannette. Quand on est (Z)imparfaites, notre route n'est peut-être pas droite. Peut-être même pas écrite sur une carte officielle. Mais c'est la nôtre et si on la suit avec bonheur, franchement c'est bien mieux que d'imiter pâlement les autres.

Merci madame Bertrand... de la part de toutes les (Z)!


(Crédit photo: Les éditions La Bagnole)

dimanche 3 avril 2011

Ce qu'on peut faire avec 1$



La fameuse boîte de p'tite vache! Quel produit économique et aux multiples usages! 1$ (ou moins) et on peut s'en servir partout... ou presque! Lors de notre concours décapant du printemps, on vous avait demandé ce que vous faites avec le bicarbonate de soude. On a reçu plein d'idées. Voici différents usages du bicarbonate de soude.

- On s'en sert pour déboucher les tuyaux et les drains de nos éviers et du bain!

- On peut faire tremper nos pieds endoloris dès notre retour du bureau... surtout si on a étrenné une nouvelle paire de souliers.

- On peut s'en servir pour blanchir les dents rapido-presto la veille d'une présentation au bureau.

- On en saupoudre les espadrilles et souliers de la maisonnée pour éliminer les mauvaises odeurs. On n'a qu'à enligner les chaussures sur le bord de la porte et faire une tournée le soir. Avec la saison de soccer et les journées à patauger dans l'eau, c'est l'idéal!

- On peut en faire une pâte humide qu'on applique sur les piqûres d'insectes. Ça stoppe autant les démangeaisons que les plaintes des enfants. On peut faire la même chose pour calmer les brûlures légères et pour apaiser les coups de soleil.

- Aujourd'hui, c'était le temps idéal pour sortir lire dehors au soleil (un verre de vin à la main, pourquoi pas?On a sorti le rosé... et vous?) Alors pour un nettoyage rapide de nos meubles de jardin, on les lave avec une éponge humide trempée dans du bicarbonate de soude. Pas de danger de ternir ou de rayer leur surface!

- L'hygiène alimentaire nous préoccupe, mais qui veut payer 8,99$ pour un nettoyant pour fruits et légumes? La solution totalement (Z): les frotter ou les asperger d'un peu de bicarbonate de soude pour éliminer les impuretés et les cires diverses et ensuite les rincer à l'eau. Pour les plus patientes, on peut les frotter doucement avec une éponge humide!

- Même utilité pour les planches à découper. Pour les nettoyer, on verse un peu de bicarbonate de soude, du sel et de l'eau chaude sur la surface pour la désinfecter.

- Avec les enfants, on peut les épater en reproduisant une éruption volcanique. Effet de surprise garanti! Et on passe pour aussi cool que son prof!

- Après avoir manipuler de l'ail ou du poisson, on peut se mouiller les mains et ensuite les frotter avec du bicarbonate de soude pour se débarrasser des odeurs.

- Dans la cuisine, on peut nettoyer la cuisinière avec une éponge de bicarbonate de soude. Ça enlève bien les taches de graisse.

- Bien sûr, on place une petite boîte ouverte dans le réfrigérateur ce qui permet de désodoriser un réfrigérateur. Et quand on change la boîte, on en profite pour laver les parois, les étagères et les bacs avec de l’eau chaude, une éponge ou un chiffon et le bicarbonade de soude.

- Difficile de trouver un liquide à vaisselle qui fait la «job». Alors, on peut verser 2 cuillerées à soupe de bicarbonate de soude directement dedans (avec le savon à vaisselle). Fini l'aspect graisseux!

- On peut nettoyer notre cafetière électrique. Toutes les 2 semaines, on fait un cycle avec un litre d’eau et une cuillerée à soupe de bicarbonate de soude (sans café, bien sûr!). On refait ensuite un cycle avec de l’eau claire. Ça enlève tous les dépôts!

- Avec des enfants, on sait qu’on retrouve des marques de crayon un peu partout… dont sur les murs. On imbibe un chiffon et on frotte doucement. C’est magique! Pour détacher un tapis, c’est la même chose. On dépose une feuille de papier essuie-tout, on la saupoudre généreusement de bicarbonate de soude. On laisse agir au moins une heure et on passe l’aspirateur ensuite!

Franchement, quand on voit cela, on a juste envie de garocher aux poubelles tous nos autres produits ménagers quand on sait tout cela, non? D'autres idées encore?

vendredi 1 avril 2011

Dites «légumes»...


Allez toutes! C'est facile! Pour que nos enfants mangent des légumes, c'est simple: on sourit en en mangeant nous aussi.

C'est (ENCORE!) le résultat d'une étude (bien sûr!). Je ne peux m'empêcher de trouver cela un peu bizarre. Je veux bien croire qu'on donne l'exemple, mais il ne faut pas trop en faire. Sinon, les enfants vont détecter la supercherie et vont se braquer. On ne peut pas les mener en bateau.

Je ne sais plus quelle nutritionniste, un jour, m'avait raconté que le meilleur moyen que nos enfants mangent des légumes (ou viande, ou fruit ou n'importe quoi qu'on veut qu'ils mangent!), il faut que les parents en mangent et qu'ils en mettent dans leur assiette. Cela ne veut pas dire que les petits vont en manger tout de suite, mais les légumes sont là, ils voient leurs parents en manger et un jour, ils les imiteront. Un soir, MissLulus peu portée sur les légumes m'a dit le plus sérieusement possible «Un jour, je vais en manger moi aussi des tomates!». Je me dis que c'est pas gagné tout de suite, mais ce n'est pas perdu!

Manger nos légumes en souriant? La nutritionniste ne m'en avait pas glisser un mot. Elle avait dit «en manger». C'est sûr que si on en mange en rouspétant en disant que «ce n'est pas bon», ça ne doit pas avoir le même effet. Mais être obligé de sourire et d'en faire tout un show? Je ne pense pas non plus. Les enfants recherchent la sincérité, pas l'exagération. Ils ne sont pas fous...

Alors si on ne faisait qu'en manger, tout simplement sans en faire tout un plat, sans dire «Tu ne sais pas ce que tu manques!» ou autres phrases qui les incitent supposément à nous imiter, peut-être que c'est suffisant?