vendredi 18 mai 2012

Venge-toi? Réplique?

Dans la même semaine, dans deux coins du Québec différents, j'ai entendu deux histoires d'une mère qui a dû aller parler au professeur de son enfant car celle-ci (fillette de moins de 8-9 ans) se faisait intimider par d'autres élèves.

8 ou 9 ans!!!

La petite que je connais mieux s'est fait crier des noms. À répétition. Elle se fait dire qu'elle n'est pas belle. Se faire dire que juste la regarder, "ça les écoeure". Et ça continue encore et encore. On la repousse dans la classe. On l'ignore. On ne veut pas d'elle dans son groupe. On fait les gros yeux quand on doit travailler avec elle en équipe.

La petite n'a rien dit et est allée voir son professeur. Celle-ci a réagi en rencontrant les deux filles qui l'intimidaient. Elles ont eu l'audace de répliquer directement aux professeurs en disant "Ce serait plutôt à elle de s'excuser à nous!". Euhh?!??

Et pendant ce temps-là, on essaie d'apprendre à nos enfants à ne pas répliquer et surtout ne pas le faire avec violence. De trouver les mots. De trouver des moyens pacifiques. De se tourner vers les adultes. D'ignorer ceux qui les achalent. C'est vraiment la solution? Ou un moment donné, c'est comme trop et on leur dit de se venger et de répliquer. De ne plus se laisser faire. D'agir?

On en a discuté entre adultes. Et, tout à coup, les trucs qui nous sont venus en tête était des faits vécus. «Un jour, j'ai dit à mon gars "Pousse-le". Et mon fils m'a demandé quoi faire si celui qui l'écoeure le pousse encore. Je lui ai dit de continuer à le pousser. En disant "Arrête!". je lui ai même dit si ça n'arrêtait pas de lui donner UN seul coup de poing. Je lui ai même montré où sous le nez juste en-haut de la lèvre! Faut s'imposer des fois sinon on leur laisse toute la place... »

Ça m'a fait pensé à un épisode des Parent où Oli est revenu de l'école après s'être battu avec un grand fatiguant. Sa mère était catastrophée et l'a envoyé dans sa chambre et a envoyé le père lui parler... et celui-ci a finalement félicité son fils. Ça faisait longtemps que le grand fatiguant l'achalait. Ça a été fini après...

Méthode extrême? Je ne sais pas. Je ne pense pas. C'est vrai qu'un jour, faut montrer à l'autre qu'on ne se laissera pas faire. En même temps, hier en lisant un 7 Jours (!), j'ai lu que Alex Perron disait «Je pense qu'on devient une victime lorsqu'on laisse la chance aux autres de nous traiter comme telle. C'est lorsqu'ils sentent qu'ils ont une emprise sur les autres que les intimidateurs persistent.»

Ça commence avec des riens, des remarques pas très gentilles, mais si les enfants les laissent passer, ça dégénère. MissLulus a déjà eu un peu de misère dans son autobus avec quelqu'un qui l'achalait et se moquait d'elle. Comme bien d'autres parents, je lui disais de l'ignorer et de faire comme s'il n'existait pas. Je la rassurais en lui disant qu'il allait se tanner et arrêter. Et non! Donc, un soir, découragée, j'ai dit à MissLulus de répliquer. On a passé la soirée à pratiquer des répliques pas très fines, des faces d'imparfaites et des airs "rien ne m'atteint". «Pfft! T'a encore oublié ton cerveau chez vous! C'est pas drôle pour toi!», «Je ne sais pas si tu le sais, mais tu radotes! Ton cerveau doit être en train de rapetisser», etc. Ohhh! Étrange, mais tout s'est arrêté et MissLulus ne s'est plus fait achaler. Il a vu qu'elle ne se laissait plus atteindre. JeuneHomme, habituellement conciliant et limite un peu "bonasse", se laissant voler ses jouets ou détruire ses trucs a un jour pété les plombs et a poussé ses amis, serré des bras et crié bien fort. Plus jamais on a entendu ses plaintes qu'un ami lui avait encore pris un jouet ou qu'il l'avait poussé.

Je ne dis pas que c'est par la violence qu'on règle tout. Absolument pas. Mais devant un geste violent d'une victime, qui arrive une seule fois (on s'entend : on ne règle pas du premier coup par un coup ou une réplique), qu'on va condamner (en partie) en discutant avec lui ensuite, on s'approche parfois plus de la solution qu'en jasant... Des fois.

Vous, vous dites quoi à vos enfants?

26 commentaires:

Anonyme a dit…

pour ma part,j'ai été victime d'intimidation jusqua l'ecole au adulte .encore aujourdhui j'ai dla misere a fonctioner dans la société,ma fille pour l'instant a juste un an mais je compte bien lui en parler quesque sa fais en etre victime mais aussi lui apprendre a se faire respecter.mon grand pere disait le monde qui ris des autres rient de leur innonences et il avait bien raison .:)

Coach a dit…

Pour m'être fait beaucoup achalé à l'école, je pense que d'ignorer ceux qui harcèlent est une erreur. Leur but est justement de t'atteindre et de te faire mal. En simulant de ne rien entendre, j'ai l'impression que ça les stimule plus.

Personnellement, j'ai fini par répliquer. Après, c'était beaucoup mieux.

Une femme libre a dit…

Je dis à mes enfants que la violence, c'est l'arme des faibles.

Si on apprend à nos enfants qu'un coup de poing sur le nez peur régler la situation qui les dérange, on dira quoi à notre enfant handicapé, à celui qui est plus petit que les agresseurs, à celui qui n'a pas la force de donner un coup de poing sans se faire massacrer? Laisse-toi faire. Et puis, un gars qui se fait achaler par une fille, on lui dit aussi de la frapper?

Il faut qu'il y ait une politique claire contre l'intimidation dans les écoles. Une politique musclée. Faut en parler, expliquer aux enfants de quoi il s'agit et ne pas tolérer l'ombre de ce qui peut ressembler à de l'intimidation.

Les deux filles qui intimidaient la petite de 9 ans, leurs parents ont été mis au courant? Ça peut malheureusement arriver dans les meilleures familles, ces affaires-là.

Une de mes filles était pensionnaire à St-Donat dans une merveilleuse école qui s'appelait Harmonie Nature. Elle achalait une consoeur de classe qui était grosse. Quand les Soeurs l'ont appris, elles ont obligé les filles à manger ensemble tous les midis, ma fille devait servir l'autre fille. Et chaque soir, elle devait écrire un texte dans lequel elle décrivait une qualité qu'elle avait découverte chez l'autre jeune fille. J'ai approuvé totalement ces mesures.

Veronique a dit…

100 % avec toutes vos nuances. Il arrive à un moment où il faut mettre des limites.

GeSirois a dit…

Je ne suis pas en faveur de la violence, mais malheureusement quelques fois c'est ce qui règle le problème!

J'ai aussi encouragé fiston à laisser faire et ignorer. Ça continuait. Il s'est tanné, a frappé une seule fois. Réglé. Plus rien. Pourtant l'enseignante avait tentée mille et une stratégies!

On se fait pas ecouerrer quand on se laisse pas écœurer! C'est plate mais c'est ça...

Anonyme a dit…

Je trouve cela ridicule et stupide de la part des parents qui dit ( non à la violence ne te venge pas) voyons ces parents on t'il juste une seule fois vécu cela???? Moi je pense que si les autre sont capable decoeurés et de donner des coup ben il sont capable d'en recevoir ! Faut leurs montre que oui eu aussi peuvent vivre la même affaire. Et voyons mon fils de trois sais qu'il faut se défendre (coup pour coup ,parole pour parole) mais il sais aussi que des accident sa arrive et que non on frappe pas une fille( une épisode est arrive à la garderie et la fille lui a tire les cheveux et il n'a rien fait) alors il faut juste leurs apprendre. Alors oui il fait se défendre et les lois n'avancerons à rien de toute façon car la plupart des parent donc leur enfants ntimide prend cela Avec un grain de sel!

Anonyme a dit…

Quand c’est ton enfant qui est l’intimideur, tu es rarement au courant.

Quand c’est ton enfant qui est la victime, tu lui dis de se défendre.

Mon fils a été victime d'intimidation. Il les a ignorés, il a répliqué verbalement et ça n’a pas arrêté. Quand il a explosé, je l’ai appuyé.

L’école est intervenue et des sanctions ont été données. À mon fils aussi.

Évidemment que l’école a une politique contre l’intimidation...

Par contre, je peux vous dire que les intimideurs n’ont plus jamais recommencé. Et que ça a fait peur eux autres ;-)

Karine a dit…

Notre plus grand se fait souvent écoeurer dans la cour d'école et au service de garde. Il est en maternelle.

Il nous en a parlé, et nous lui avons dit d'aller voir un adulte lorsque ça lui arrive. Le prof surveillant quoi.

En réunion d'intervention nous avons eu le choc de nous faire dire que c'était lui le fatiguant parce qu'il allait toujours en parler aux profs et que franchement les profs ils avaient autre chose à faire que de s'occuper d'empêcher les 1ère/2e année de narguer un enfant de maternelle.

Alors, on dit quoi à ce petit bonhomme là? Arrête de te faire écoeurer parce que ça dérange les profs d'être pogner pour faire de la discipline?

Il faut dire qu'on a souvent tendance à blâmer les victimes...

KArine a dit…

D'accord avec Karine...

Oui, il y a des procédures claires dans les écoles contre l'intimidation mais elles ne sont pas toujours respectées parce que c'est tellement dure de faire de la discipline... les enfants sont de moins en moins élevés à respecter les adultes qui vont les avertir.

Juste l'autre jour au parc, mon fils de 3 ans et demi voulait jouer dans un jeu alors qu'il y avait un autre garçon couché sur le jeu... c'est pas ça le jeu... le papa du garçon était pas très loin et le petit dit à mon fils 'mais moi je veux me coucher' et je lui dit 'ben vous pouvez jouer ensemble, comme il faut, c'est pas ça le jeu, se coucher' et il se lève la tête, regarde en pleine face et me dit, avec son père pas loin, avec les mains dans les poches qui regarde partout sauf son enfant 'heille, je veux me coucher, moi!' il avait genre 5-6 ans. J'ai dit à mon fils 'Viens jouer à autre chose, les amis sont pas tous gentils au parc, tu sais'. C'est vrai que tous les amis qu'il va rencontrer dans sa vie, ne sont pas tous du 'bon monde'!

Mais mon point est : les enfants répondent maintenant aux adultes et se fiche complètement des adultes aujourd'hui, souvent même de leurs parents... alors c'est difficile de faire de la discipline sans se faire accuser de voie de fait pour avoir pris l'enfant pas le bras...

Mon fils a eu un probleme avec la fille de la gardienne qui est plus vieille que lui et je lui ai dit de lui dire 'Arrete, c'est pas gentil' et que si elle arrête pas, de lui faire la même chose qu'elle lui fait. Ça règle le problème.

Non, la violence n'est pas le problème mais c'est pas en traitant l'ami de 'pas gentil' que l'ami en question va arrêter de lui taper dessus.

KArine a dit…

oops je voulais dire : la violence n'est pas la SOLUTION ;-)

Valerie a dit…

Le jour ou ma fille va se faire écoeurer, je vais commencer par lui dire que ce n'est pas sa faute... parce que j'ai moi-même longtemps cru que c'était ma faute si je me faisais écoeurer...

Ensuite, je risque de faire comme Nadine et de l'aider à trouver des répliques cinglantes...

Et si ça continue malgré tout, ce n'est pas moi qui l'empêcherai de donner un coup si elle est vraiment poussée à bout...

Le "va voir un adulte" aura été abordé avant son entrée à l'école, elle saura que c'est ce qu'elle est sensée faire, mais des fois malheureusement, ça ne fonctionne pas, que ce soit parce que les adultes n'ont pas envie de faire de la discipline comme dans l'exemple de Karine (dans ce cas c'est eux qui mériteraient de se faire tirer l'oreille, c'est leur rôle!!!) ou parce que certains enfants sont tellement effrontés qu'ils n'en auront rien à foutre des avertissements, et que certains des parents de ces jeunes les laisseront faire et seront derrière eux (parce que oui, des parents comme ça, il y en a, j'ai travaillé dans une école primaire pendant quelques années et j'en ai vu un et un autre)...

Par contre, si j'ai connaissance que ma fille est l'intimidatrice, j'aurai une sérieuse conversation avec elle... pas nécessairement de la punir, mais je pense surtout à lui raconter ce que des enfants ont pu dire à sa maman à l'époque... je crois que ça risque de toucher une corde sensible et d'être pas mal plus constructif que de la punir bêtement...

Anonyme a dit…

Mon chum enseigne au secondaire et le meilleur conseil qu'il ait donné à notre fils qui est en secondaire 1, c'est de se tenir en gang, ne jamais être seul. Tout seul, tu augmentes tes chances de devenir une cible. Ça lui était arrivé au primaire et cette année, il y a eu un incident au vestiaire après la piscine où il était seul dans un coin et qu'il y a eu du niaisage de se frapper avec des serviettes. Il ne participait pas, il trouve ça niaiseux, mais ils se sont mis à trois sur lui. Il a réagi, il a attrappé la serviette et l'a jetée à la poubelle. Les 3 autres l'ont accoté dans le mur, mais en retrouvant la serviette, ils ont arrêté. Un garçon qui le connaissait est venu le voir et il est resté avec lui pour se rendre à l'autobus. Le soir, il nous en a parlé et c'est là que mon chum lui a donné ce conseil. Il ne s'est plus rien passé du genre depuis. J'en ai glissé un mot à l'enseignante d'ÉPS et elle a ouvert l'oeil.

Isabelle BB a dit…

Je suis contre la violence, mais se faire respecter, ce n'est pas nécessairement être violent. Personnellement, je dis souvent à ma fille de ne pas se laisser « tasser » au parc par les autres enfants, ou de ne pas les laisser lui enlever un jouet des mains. Elle a presque 3 ans, et elle commence maintenant à s'imposer, d'une façon raisonnable, mais ferme.

Quand je la vois repousser un petit gars qui l'a bousculée pour la dépasser à la glissade en disant sur un ton catégorique : « Non, c'est mon tour, dépasse pas! » Je suis très fière, car dans la vie il ne faut qu'elle attende toujours que les adultes la défendent... Je pense que notre rôle est de lui enseigner à se défendre, mais avec des moyens socialement acceptables, ce qui n'inclut pas la violence, verbale ou physique, ou la vengeance par en-dessous.

vieille sacoche a dit…

Ce sujet tombe à point ! J'ai eu un choc la semaine dernière quand j'ai surpris un enfant s'acharné avec ses poings sur mon fils de 10 ans TED et qu'il s'est laissé faire. On parle souvent d'intimidation à la maison car je veux être certaine, qu'étant donné sa différence, il est bien accepté par ses amis de classe. Après une confrotation avec mon mari (plutôt du type défends-toi) et moi (plutôt du type va le dire) nous sommes venus au consensus, qu'il doit au moins ne pas se laisser faire. Dire à son agresseur d'arrêter et de le pousser si nécessaire. Il n'a pas du TOUT ce tempéramment, alors ce n'est pas évident. Il a commencé dernièrement un cours de boxe avec un entraineur personnel. Ce n'est pas pour se battre...mais plutôt pour qu'il prenne confiance en ses possibilités. C'est surprenant ce que 4 sessions en privé a changé dans son aptitude en général. Il est moins renfermé et il fait une activité sportive qu'il aime, sans être confronté à un groupe.

Anonyme a dit…

Moi je veux des cours d'autodéfense verbale.

J'ai suivi des cours d'auto-défense. On ne m'a pas dit d'ignorer le gars qui essaye de me trainer par les cheveux. On m'a montré à lui donner un coup de pied entre les jambes en criant NON aussi fort que je le peux.

La violence verbale c'est de la violence aussi. Je ne sais pas pourquoi on dit aux enfants de l'ignorer.

Oui, la violence c'est mal... mais l'autodéfense est très défendable... même en justice. On a le droit de se défendre.

Quand j'étais petite, j'ai découvert un jour le pouvoir des mots. Ma grande soeur (4 ans plus vieille) aimait me taper dessus, me pousser, me pincer, m'achaler... Un jour je me suis tannée et je lui ai dit des méchanceté jusqu'à la faire brailler. Ce n'était pas fin. Je sais. Mais j'ai compris ce jour là qu'on avait pas besoin d'avoir des muscles pour être fort, ni pour faire mal. Tout d'un coup, je n'avais plus peur. Ni d'elle, ni des autres. J'avais beau être petite, je savais que j'étais forte. Je n'ai pas eu besoin de me servir de ma nouvelle "force" très souvent. Je n'ai jamais retiré de plaisir à faire mal au gens (i.e. je ne suis pas devenue une bully), mais oui, il m'est arrivé de me servir des mots pour me défendre moi-même ou pour défendre des camarades de classes. Et oui, ça faisait une différence.

Ce que je vais leur dire, à mes enfants? Qu'elles ont le droit de se défendre.

Bibitte à livres a dit…

J'étais petite, pas plus de 10 ans. Une "grande" m'insultait et me pinçait dans l'autobus. Je rentrais chez nous en pleurant souvent. Ma mère a essayé de parler au directeur de mon école, en vain; l'autobus, ce n'était pas de son ressort.

Puis j'ai craqué un matin. Je suis devenue comme une petite furie, griffant et donnant des coups de pieds. J'étais bien moins forte qu'elle et je n'ai pas dû lui faire si mal que ça, mais avec mes bottes pleines de noir de fond d'autobus, j'ai sali ses beaux pantalons blancs.

Le chauffeur nous a gardées toutes les deux jusqu'à ce que le bus se vide, puis nous a accompagnées chez le directeur. Celui-ci a appelé ma mère et celle de la "grande". Il trouvait qu'il entendait beaucoup trop parler de nous deux à son goût, j'imagine. Ma mère a explosé en voyant que j'allais être punie pour ma souffrance. Elle a fait une de ces scènes! :) Mais ça a fait grande impression sur l'autre maman et la "grande". Elle ne m'a plus jamais retouchée.

Même qu'elle me saluait en me croisant... Allez y comprendre quelquechose!

Evelyn a dit…

Je crois que quand enfant tes parents ton toujours dit d'ignorer les ptits baveux .. que une fois grande tu reproduis un peu la même chose c'ets facile parfois de juger les parents de trouver ça ridicule et stupide et de dire qu'ils n'ont jamais vécue ça au contraire... c'ets très facile de juger..
pour ma part après discussion avec ma fille ,avec le professeur .. avec mes amies je me suis ajusté c'ets ça être maman apprendre ..
ma fille ne se laissera plus faire ..

Anonyme a dit…

Pour avoir été intimidée pendant tout le primaire et le secondaire, je comprends la situation. Au primaire, dans mon cas, il n'y avait rien à faire, les adultes étant du côté des intimidateurs. Au secondaire, ça m'a rendue malade, j'ai doublé une année, et le problème a diminué car mon groupe était plus respectueux.

J'ai essayé plein de trucs: les ignorer (sans effet), répliquer (encore là, pour les pires cas, rien à faire), aller voir les adultes. Les parents étaient mis au courant lors de crises majeures, j'avais une pause, puis ça reprenait. Des fois, je me dis que j'aurais du me fâcher "ben noir" et crier ma colère...

Mon frère a vécu la même situation que moi, même pire, avec des violences physiques. Mes parents ont du appeler la police et menacer l'école de recours légaux pour que ça se calme un peu. Cependant, la seule chose qui a vraiment marché, c'est quand il a riposté avec violence. Des fois, je dis que s'il avait réagit avant, peut-être qu'il se serait épargné bien des souffrances. Je suis contre la violence en général, mais faire peur un peu, pour se défendre, des fois, on n'a pas trop le choix.

J'attends présentement mon premier enfant. Je compte bien lui apprendre à riposter avec la voix, à ne pas se laisser faire, en évitant la violence le plus possible. Et aussi à respecter les autres, à être ouvert d'esprit, à avoir confiance en lui. En espérant qu'il ou elle n'aura jamais à se battre parce qu'il/elle sera " à boutte".

Catherine Paradis a dit…

J'ai été victime d'intimidation dans l'autobus alors que j'avais 14 ans et que l'autre fille en avait 16 ou 17.

Un jour, j'en ai parlé dans un cours d'arts plastiques avec d'autres filles, je cherchais une solution pour ne plus prendre l'autobus. L'une d'entre elle m'a dit de lui dire: «Ma crisse de grosse vache, vas-tu me sacrer patience. Tu peux ben me bitcher mais pendant ce temps là, c'est dans ton dos que tout le monde parle».

En sortant de l'autobus ce soir là, elle m'a écoeurée devant tout le monde et je me suis arrêtée et retournée vers elle qui se trouvait dans le fond de l'autobus et je lui ai sorti ce que la fille m'avait dit de lui dire.

Elle était muette comme une carpe et elle ne m'a plus jamais écoeurée.

En sortant de l'autobus, le chauffeur de l'autobus m'a regardé avec des yeux qui semblaient dire: «Bravo ma grande, tu vas enfin avoir la paix.» Et je l'ai eu ma paix!

Je tiens à remercier Audrey de m'avoir aidée!

Nancy C a dit…

Je crois que Tout le monde a vécu une épisode d'intimidation dans sa vie. En 5 ieme année, c'est un garçon qui voulait sortir avec moi. Pour moi, il n'en était pas question! Il a fait de ma vie un enfer...Me faisant des jambettes et m'écrasant la tête dans le sable au parc. Une fois particulièrement intense, j'ai supplié une amie d'aller chercher mon frère alors que j'étais maintenue par la force...Il l'a menacé, il lui a dit de ne plus jamais me regarder et de traverser la rue quand il me verrait à l'avenir. Il l'a fait monté sur son vélo et la poursuivi jusqu'à chez lui. Il m'a foutu la paix. Et même au secondaire avancé, il détournait la tête en me voyant.
Bref, entre enfants parfois, on peut aussi s'arranger!

isabelle a dit…

mon fils a 14 mois. à la garderie un grand de 3 ans lui donnait des tapes dans la face pour avoir son jouet. mon fils s'est tanné et lui a donné une grosse crime de tape. ben le grand de 3 ans a pleurniché et est reparti dans son coin. la gardienne et mon chum qui a assisté à la scène n'ont rien dit. on peut pas le féliciter pour l'encourager mais on est fier qu'il ne se laisse pas atteindre en pleurant.

Anonyme a dit…

attention de ne pas mêler intimidation.....à conflit que vivent les enfants.....je travaille en milieu scolaire au primaire et trop souvent, on crie à l'intimidation alors qu'On fond,on a affaire a des conflits qui surviennent dans le développement normal des enfants....

parfois frapper peut régler certain problème...mais encore faut il faire attention que cela ne devienne pas une façon de faire quotidienne.....

Julie a dit…

Moi mes parents me disaient d'ignorer ceux qui me rendaient la vie misérable. Ils me disaient que ça finirait par arréter, qu'ils se tanneraient. Ils ne se sont jamais tanné, et même en changeant d'école ce sont d'autres qui ont pris la relève... Jusqu'au jour ou toute ma rage a éclaté. À partir de ce jour, j'ai peut-être passé pour une fille un peu cinglée (solide pétage de plomb de ma part) mais j'ai également gagné de la quiétude. Ils se sont trouvé d'autres victimes...
Parler aux profs ne règle pratiquement jamais rien parce qu'après tu es un stool... et attendre que ça passe, c'est s'enliser dans le rôle de victime. Apprenez a vos enfants à se défendre! Attendez pas qu'ils en viennent a ne plus vouloir vivre batince

Anonyme a dit…

Pourquoi une fille qui se fait écoeurer par un gars pourrait le frapper mais non le contraire?
Geneviève, mère d' une fille et de 2 garçons.

Tant qu' à moi, si tu frappes, tu dois t' attendre à être frappé. Si tu écoeures, tu dois t' attendre à te faire écoeurer peu importe ton sexe.

Anonyme a dit…

Je dois pas être normal mais perso si mes Fils devaient se faire embêter j'irai moi-même voir l'enfant et ses parents.
Nos enfants sont des... enfants et ont donc besoin de l'aide d'un adulte pour stopper leurs "agresseurs". N'est-ce pas aussi à nous, leur parent, de se montrer? Ou est-ce que vous avez honte?

Si on embêtait régulièrement mes enfants, JE réglerai le problème!

Vinie

Anonyme a dit…

Depuis le primaire je me fait intimider, je n'est que 13 ans et déjà je trouve que la violence n'est pas une bonne solution, encore moin ignorer c'est ce que je fesait avant mais cette année cela à empirer. Malheureusement une victime comme moi ne peux presque rien faire pour ce défendre, exemple: aller le dire a un adulte mais c'est pas sur que sa va arreter l'intimidation.