La semaine passée, nous sommes allés en famille au Festival BD de Montréal. À 10h, JeuneHomme a
participé à un quizz sur Captain Biceps (très drôle! À découvrir! J'ai même
piqué la bd aux enfants pour la lire!). Deux équipes de 4 enfants qui ne se
connaissent pas. Une équipe avec des un peu plus vieux - 9 ans environ! - et une autre avec
des plus petits - autour de 7 ans. Faut-il rappeler que ce n'était pas une compétition officielle, là. C'était un quizz amical pour découvrir
l'univers du personnage. L'enjeu: un t-shirt et 4 BD à l'équipe gagnante.
Le quizz est intéressant, les parents dans l'assistance rigolent. On est
environ vingtaine de spectateurs. L'ambiance est relaxe. Les papas fans de super
héros aident les enfants. Le quizz permet de patienter jusqu'à l'arrivé de
Tébo, un des créateurs de Captain Biceps. L'animateur est drôle. Je me prends un
café.
Puis, comme Tébo n'arrive pas, l'animateur suggère de faire une
deuxième ronde de questions. Parfait, c'est samedi, c'est relax et les enfants
s'amusent. Aucun chigne. Ils sont concentrés.
C'est là que je rase
m'étouffer avec mon café. Une mère lève sa main «On remets-tu les points à
zéro?» qu'elle demande.
L'animateur ne semble rien comprendre de sa
demande. Et il lui répond que les affiches pour les points peuvent se rendre jusqu'à
300 (le pointage n'était même pas de 100) alors pas de soucis pour les points.
Moi, j'avais compris. Son enfant était dans l'équipe des plus jeunes
(celle de JeuneHomme aussi!) et celle qui avait le moins de points. Elle ne
trouvait pas ça "juste". Elle avait fait cette demande pour "donner" une chance
à son enfant, pour ne pas qu'il perde. J'en étais sûre.
J'ai eu la
confirmation parce qu'en cherchant un appui du regard dans l'assistance (ce
qu'elle n'a pas eu!), elle a rajouté, sur un ton invitant à toute la
plaignardise du monde, " Ben... Il va falloir qu'ils fassent une
remontée!"
C'est un jeu, calvaire!!! C'est peut-être justement le temps
de lui apprendre que ça se peut de devoir se rattraper dans la vie. De tomber pis
te relever. D'essayer de revenir et des fois réussir, des fois non. Et de
concurrencer contre des enfants plus doués, plus forts, plus grands,
meilleurs, etc. C'est ça, la vie!
Franchement. Elle voulait que SON
enfant gagne. À la limite, les parents de l'autre équipe aussi... C'tu grave?
Après trois rondes, l'équipe des plus jeunes a perdu. JeuneHomme
aussi. Personne n'a chigné. Sauf probablement la maman qui a dû dire à son gars
quelque chose comme « Mais c'était pas juste, les autres étaient plus
grands...!». Excuser la défaite au lieu de lui souligner comme c'était plaisant
comme moment, comme ça donne le goût de lire les livres ou de suivre les
épisodes à la télé, etc.
Et après, on s'étonne que les enfants ne sont
pas adaptés à vivre les échecs. Encore faut-il qu'on leur laisse en
vivre...
mercredi 11 juin 2014
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1 commentaires:
Tout à fait d'accord! Dans la vie, parfois on gagne, parfois on perd mais le plus important c'est d'apprendre et d'avoir du plaisir! C'est ce que je répète souvent aux enfants!
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