jeudi 30 avril 2009
J'ai jamais demandé ça
Jusqu'ici, le système est assez infaillible. Dès que bébé se retrouve dans des bras autres que ceux de son père ou de sa mère, le système antivol se déclenche: des cris stridents se font entendre, les yeux se ferment totalement, ne laissant pas paraître les minis ouvertures par lesquelles des larmes s'écoulent.
Ça crie, et ça crie, et ça crie.
La personne qui a alors tenté d'enlever le bébé ressent un malaise indescriptible, qui la force à redonner l'objet à ses parents.
Le système antivol se désactive alors: bébé sourit à pleines gencives.
Je vous jure, j'ai pas payé une cenne de plus pour cette option.
En fait, j'ai jamais demandé ça.
***
Je retournerais bien bébé d'où elle vient pour faire désactiver ça, mais je sais pas comment.
Oui, bébé a vu une panoplie de gens quand elle était petite et continue de fréquenter de nouvelles personnes, non, papa et moi ne sommes pas plus «poules» que les autres parents. Oui, on la laisse pleurer dans les bras d'autres personnes, pour montrer que le système ne nous effraie pas.
D'où vient alors cette option, qui s'active même quand ce sont les grands-parents ou les matantes qui tentent de «voler» le bébé?
J'en suis venue à croire que c'est intégré à la naissance. Comme certaines autos viennent avec l'air climatisé, mon bébé est arrivé avec un système antivol.
J'ai jamais demandé ça. Mais j'aurais bien pris l'autonettoyant.
(Z)imparfaite invitée: Marie-Eve
mercredi 29 avril 2009
Super les nausées!
À bien y penser, la compétition commence avant même la conception: «Je suis tombée enceinte dès le premier mois sans contraceptif, et toi?» En effet, si on a le malheur de tarder à tomber enceinte, le bal des commentaires commence... Chaque mois qui s'ajoute apporte son lot de «Tu devrais essayer ceci» et de «Tu devrais faire cela».
Puis, une fois le test positif, ça recommence de plus belle...
Un point de comparaison totalement inutile: les nausées. En avoir ou pas. «Aaahh, moi je n'ai pas eu une seule nausée! J'ai eu une grossesse parfaite!» Combien de fois ai-je entendu ce commentaire alors que chaque matin, pendant trois longs mois, je vomissais sur le mur de ma chambre, n'ayant pas eu le temps de me rendre à la salle de bains pour y larguer mon surplus d'hormones maternelles... J'avais beau prendre du Diclectin, mes nausées matinales me suivaient au bureau et ce, jusqu'à mon retour à la maison. Les odeurs du métro me répugnaient et le seul moyen que j'avais trouvé pour réussir à compléter le trajet Place d'Armes-Angrignon sans éclabousser un passager était de respirer... le contenu d'un sac de chips au vinaigre!
De toute façon, nausées ou pas, comme si ça changeait quelque chose...
Eh bien oui!!!
Selon une étude menée à Toronto et citée dans The Gazette, plus les femmes ont de nausées matinales lors des premiers mois de grossesse, plus leurs enfants seront intelligents. Rien de moins! Une étude déculpabilisante? On aime ça!!!!
Un conseil: gardez cette étude à portée de main. La prochaine fois qu'une amie se vantera de ne pas avoir eu un seul haut-le-coeur, vous aurez une réplique tout prête! Yeah!
mardi 28 avril 2009
Trop c'est quand?
La semaine passé, je planifiais nos vacances d'été. Brochures, cartes routières et dépliants à la main, je cherchais les activités à faire autour de Cape Cod, les escapades, les détours par Boston, etc. Puis, je demande à MissLulus ce qu'elle aimerait. "Moi? Je veux jouer dans le sable et manger de la crème glacée." J'ai refermé les brochures touristiques.
***
Je n'ai pas baissé les bras. Cet été, encore, je vais reprendre mon titre de G.O. de la familia, mais je garde un zeste de lucidité. Le simple fait d'être ensemble suffit. Je vais "slaquer" la poulie, un peu! C'est à moi de changer! Alors, on y va prendre cette crème glacée?
lundi 27 avril 2009
Grand-maman parfaite pour petits (z)imparfaits...
Sur le coup, la Maman (z) imparfaite que je suis a paniqué: Allait-elle venir me gaver de ses commentaires sur tout ce que je faisais ou ne faisais pas avec mon nouveau-né? Allait-elle m'assommer de conseils débutant tous par la même phrase ("Dans mon temps...")? Allait-elle venir envahir ma petite bulle familiale?
On a eu un bon six mois d'ajustement avant d'établir nos zones de confort et d'inconfort respectives. Cela ne s'est pas fait sans heurt. Mais au bout d'un moment, je me suis mise à drôlement apprécier la présence de ma maman tout près de moi, avec ses bras supplémentaires et son oreille attentive quand je n'en pouvais plus avec Choupinette.
PetitLoup est arrivé deux ans plus tard dans nos vies, et c'est avec Grand-maman que ma fille est restée durant les 4 jours de mon hospitalisation post-césarienne. J'étais en confiance. Je savais que Choupinette était heureuse et entre bonnes mains avec elle.
Grand-maman est aussi devenue, pour son propre plaisir et le nôtre, la "gardienne" attitrée de nos petits (z) imparfaits. Au point où elle nous appelait parfois pour nous demander si on n'avait pas envie d'une petite sortie en amoureux pour qu'elle puisse profiter de ses petits enfants (!!!). Motivée vous dites? Appréciée en tous cas. Des parents comme des petits. Des crises quand on sortait en couple, on n'a jamais connu cela. Parce que c'en est presqu'une fête de se faire garder par grand-maman. Et que dire de son aide inestimable lors des hivers difficiles où les petites maladies des enfants nous ont rendus au bout de nos congés payés au travail. La conciliation famille-travail aurait été drôlement plus pénible sans elle.
C'est à travers les yeux de mes enfants que j'ai redécouvert ma mère. Parce que les enfants adorent leur grand-maman un peu "fofolle" alors qu'elle exaspère parfois la fille rationnelle que je suis. Et c'est par le biais des petites cartes que j'écrivais au nom de Choupinette et de PetitLoup pour leur grand-maman que j'ai pu, moi qui ai tant de difficulté à exprimer mes émotions, à parler d'amour à ma maman. À lui dire combien elle est précieuse pour nous.
Mais tout cela s'achève pour notre petite famille. Ma mère, qui a fêté ses 70 ans récemment, a de plus en plus de problèmes de santé. Et elle a fait le choix de s'en aller dans une résidence pour personnes âgées, dans le patelin où sa famille et ses amis sont - à 150 km de chez nous - afin de se sentir plus en sécurité et entourée. Avec deux petits cocos en bas âge et deux jobs à temps plein, même si on faisait le maximum pour l'aider, on sait qu'on ne pourrait pas offrir plus que ce qu'elle aura là-bas comme soutien et comme présence. On en est bien conscients... Mais j'ai le coeur brisé rien qu'à y penser...
Comment faire comprendre à mes enfants que leur grand-maman, qu'ils voient parfois plusieurs fois par semaine ne fera plus partie de leur quotidien? Comment réussira-t-on a se passer de sa présence rassurante pour toute notre famille? Et surtout, comment la remercier à la juste valeur de ce qu'elle nous a donné pour ce choix d'amour qu'elle a fait il y a six ans? C'est un gros morceau de notre vie qui s'éloigne de nous. Et les mots me manquent...vraiment...
Merci maman…
(Z) Imparfaite invitée: So
dimanche 26 avril 2009
Jamais sans mon pesto!
Je dis «mon» mais je suis bien trop paresseuse pour le faire moi-même! Je suis une abonnée fidèle de la maison Le Grand et «mon» pesto, c'est le 4 noix et fromage. J'en mets partout: en accompagnement, en salade, en sauce, avec le poulet, les crevettes, les légumes... Ce pesto est mon ami (!) et il me sauve la vie plusieurs fois par semaine.
Je sais, je sonne comme une infopub mais je n'exagère même pas! Je ne pourrais pas survivre sans mon pesto!
Les jeudis soirs, quand le garde-manger est vide et que le frigo crie famine, je combine tous les fonds de sacs de pâtes alimentaires qu'il reste et... une touche de pesto, le tout saupoudré abondamment de parmesan. On joue à «Trouvez le nom des 8 sortes de pâtes dans votre assiette» et tout le monde est content!
Et vous, quel est votre aliment fétiche sauve-la-vie? Vite, je note tout et je cours à l'épicerie!
samedi 25 avril 2009
Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 16)
vendredi 24 avril 2009
Jouons dans la terre!
Avant de débarquer ma marmaille de la poussette, je faisais un tour d'observation. Et je me mettais à l'oeuvre. En cinq minutes, j'avais kické tous les cailloux hors de leur zone de portée, j'avais creusé le sable pour être sûre qu'ils ne tombent pas sur une seringue ou un condom usagé et j'avais scruté le sol et éliminé tous les morceaux de verre visibles à l'oeil nu dans l'aire de jeu.
Mais il y avait un «danger potentiellement mortel» sur lequel je n'avais pas de contrôle, le sol lui-même! Et Lolo était à cette époque friand de cette «nourriture» si accessible! Jouer dans un carré de sable représentait pour lui un vrai buffet «all you can eat»! L'herbe et la terre subissaient le même traitement! Il s'en faisait même un doggy bag en s'emplissant toutes les poches.
Comprenez, j'étais une nouvelle maman à l'époque et je n'étais pas (z)encore une (z)imparfaite...
Aussi, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire quand je suis tombée récemment sur cette étude citée dans la revue Neuroscience et vantant les bienfaits des bactéries contenues dans... la terre! Des scientifiques britanniques ont ainsi conclu que jouer dans la terre activait les neurones du cerveau produisant de la sérotonine, ce qui entraînerait un effet antidépresseur.
Avoir su!
Si jouer dans la terre est synonyme de bonheur, imaginez l'euphorie que ça procure quand on la mange! Et moi qui tentais par tous les moyens de priver Lolo de cette joie... Quelle mauvaise mère j'étais (à l'époque!)
jeudi 23 avril 2009
Les livres: précieux ou non?
"Donnez un livre à un bébé??? Ben voyons donc! C'est inutile!"
"Ahh non! Pas cela! Ce n'est pas un VRAI livre!"
"Tu ne peux pas prendre ce livre, tu as 5 ans et c'est écrit pour les 6 ans et plus!"
"Pourquoi tu regardes ce livre, c'est pour les bébés! C'est un imagier pour les 3 ans et toi, tu en as 5!"
"Tiens ton livre comme il faut!"
"Ne joue pas avec ton livre!"
"N'écris pas dans ton livre!"
"Un livre avec des pages minces?? Jamais. Junior n'a que 4 ans. Il va l'endommager!"
"As-tu lavé tes mains avant de toucher à mon livre?"
"Touche pas! C'est une librairie ici!"
"Arrête de t'exciter et lis donc pour te calmer!"
"T'as sauté des pages? Ben voyons, ça ne se fait pas!"
"Tu ne sais même pas encore lire. On achètera un livre l'année prochaine!"
"Quoi? Un livre sur Flash McQueen? Ah non! Pas encore Caillou! Je ne veux pas que tu aimes ces livres-là!"
"10$ pour un livre d'histoires! Pffft! Trop cher! Tu veux un jeu pour la Wii à la place?"
"De ce côté-ci, c'est les bons livres. Là, c'est les mauvais!"
"Pourquoi tu veux prendre ce gros livre, tu ne comprendras rien!"
"Jamais je ne t'achèterai un livre comme cela. C'est ben trop niaiseux!"
Car l'imagination, elle, a le pouvoir magique de rendre heureux. Elle est le meilleur vaccin contre l'ennui. Le meilleur antidote à la morosité. Le plus efficace levier pour les apprentissages. La meilleure assurance bonheur.
mercredi 22 avril 2009
Un enfant gratos?
WOW! Quelle avancée!
Il y a 7 ans, après trois ans de traitements (à mes frais), j'avais touché le fond de la caisse. Nous avions échoué les 10 inséminations prévues, même celles gonflées au traitement hormonal. La seule solution qui nous restait était la FIV. Et une marge de crédit.
Comme notre désir d'enfant était nettement plus fort que notre crainte de l'endettement, nous nous y sommes jetés sans compter. 15 000$ et quelques intérêts plus tard, nous n'avions toujours pas d'enfant. La FIV avait échoué mais elle nous avait permis de comprendre plus précisément un autre aspect de notre problème d'infertilité: mes ovules avaient la «coque dure». Il ne restait plus qu'à les transpercer pour y injecter directement les spermatozoïdes et le tour serait joué. FIV avec micro-injection: l'ultime chance... à 15 000$ (encore!)
Nous allions le faire. Nous voulions le faire. Pas d'autre choix. Sinon, il aurait fallu apprendre à vivre avec le regret de ne pas avoir tout essayé.
Nous avons donc misé le tout pour le tout une dernière fois et nous avons gagné le gros lot: des triplés! Mais à quel prix (et je ne parle pas ici des sous investis!) Grossesse à risque, prééclampsie, prématurité, handicaps divers. Mais on ne regrette rien, surtout pas d'avoir eu trois beaux enfants, aussi (z)imparfaits soient-ils! Grâce à eux nous sommes riches... mais endettés (beau paradoxe!)
Mais depuis que le remboursement de la FIV est dans l'air, je dois avouer que ça me titille. Un enfant, gratos?!!! Moi?!! Ça ne m'avait jamais effleuré l'esprit! Je ne pensais même pas que ce serait possible un jour (ou du moins avant ma ménopause!)
Bien sûr, il n'y a pas que l'aspect financier qui m'importe, mais pour les femmes comme moi qui ne pouvaient plus imaginer avoir d'enfant parce qu'elles ont usé tous les cordons de la bourse ou parce qu'elles remboursent encore leur prêt des années après la conception, l'idée est plus qu'alléchante! Et elle a de quoi nous faire réfléchir... Et puisqu'un couple sur quatre a des problèmes de fertilité, on doit être plusieurs à avoir le hamster qui surchauffe ces temps-ci!
Depuis, chaque fois que j'entends parler du remboursement de la FIV aux nouvelles, chaque fois que je tombe sur une lettre ouverte dans les journaux de gens outrés par ce «choix de société que s'apprête à faire le Québec», j'ai un pincement au coeur et une envie... que je m'empresse de réprimer.
Et si on avait la chance d'avoir un autre bébé -un seul cette fois puisqu'on a le choix (3 chances / 0 endettement!)- qui pourrait naître à terme? Après une grossesse multiple à haut risque et un congé de maternité ultra intense avec des triplés, ça me tenterait (presque) de revivre ça avec un seul bébé.
Je dis presque parce que j'ai des doutes, notamment sur l'intégration d'un «intrus» dans mon trio tricoté serré. Un p'tit nouveau arriverait-il à faire sa place, 6 ou 7 ans plus tard, auprès des triplés? Un quatrième enfant viendrait-il briser l'équilibre familial?
Dans le doute, on s'abstient ou... on se lance?
mardi 21 avril 2009
Un été unplugged?
Un été sans mes Beautés Désespérées, mon "heure" de temps à moi. C'est sûr que je pourrais la potentialiser autrement. Une heure pour lire un roman ou 3 nouvelles. Jardiner. Cuisiner. Prendre un bain. Dormir. Mais à 20h, le mardi, je sais que c'est l'heure où je serai tranquille à l'intérieur quand les autres joueront dehors. Une heure. Tranquille à siroter un cappuccino (ben non! Pas un rosé un mardi toute seule... quand même! Quoique...!) Ça fait du bien.
Mais déclarer ma maison zone unplugged est tentant. J'ai le goût... J'ai le goût vraiment.
Mais... la télé me permet de me préparer le matin, d'être efficace entre 7h et 8h30, mon "pic" d'énergie et de bonne volonté! Les enfants se réveillent tranquillement en regardant l'excellente programmation de Télé-Québec ou Télétoon Rétro.
Mais ... l'idée de décoller les enfants de la télé pour les rapprocher du carré de sable et de leur propre imagination est alléchante. Pas que mes enfants soient scotchtapé sur le petit écran, mais quand même... Les voir s'inventer une île aux tortues ou une grotte mystérieuse me comble davantage que de les voir s'obstiner pour savoir qui décidera si on écoute Enchanted ou Ice Age 2.
Mais... j'hésite. Que se passera-t-il quand la météo nous accablera de jours consécutifs de pluie et de temps gris? Bien sûr qu'on peut bricoler et faire des maisons dans la maison, mais la télévision devient une précieuse amie salvatrice quand même. Ça calme les nerfs. Ça leur permet de décompresser. Ça peut même les faire rêver. Ce qui devient problématique, c'est quand la télévision devient une béquille utilisée alors que la fracture est rétablie. Quand le seul temps qu'une famille passe ensemble est devant le petit écran, il y a là, selon moi, un réel problème.
Mais... les enfants sont capables de vivre sans télé. On part tous les week-ends au chalet sans électricité et jamais ils ne se sont plaint. Même qu'on a maintes fois refusé l'apparition dans notre maison (et notre voiture) du petit DVD portatif. No way! En auto, on lit, on dessine, on chante, on écoute des histoires racontées sur CD, mais pas de télé.
Mais... on est bien dans notre grand lit tous les quatre collés à regarder un film.
Mais... je commence à grincer des dents quand vient l'heure de gérer les chicanes, les "elle est où la manette", les "maman, mets le son plus fort!" et les "c'est toujours SON film". Gnan gnan gnan! Quand ils sont dehors, je peux toujours fermer la porte-patio pour ne pas entendre les "donne-moi le ballon jaune", les "touche pas à mon château de sable" et les "Pas fiiiiiiine!".
Mais... on est toujours pris d'énormes fous rire en jouant à la Wii. On songe même à tenter le coup au Rock Band pour être dans le vent ;-)
Mais... la maison est tellement plus calme quand la télé n'est pas ouverte!
Finalement, je ne peux déclarer que mon été sera unplogged, c'est impossible. Mais croyez-moi, je vais tirer la plogue de temps en temps. Surtout en période de grand soleil. "Ohh une panne, je crois!". Et comme par magie, tout reviendra en ordre quand le mauvais temps sera là.
lundi 20 avril 2009
Oedipe power!
TriplePapa met une cravate pour aller au boulot, la voilà qui s'exclame «Oh, que tu es beau papa!» Et elle lui balance tous les classiques, de «Tu es le plus beau papa de la Terre!» à «Tu sens bon le parfum d'homme!» (c'est son déodo, Momo!)
Bon. (pis moi, je suis un pichou?!)
Ça allait encore jusqu'à ce qu'elle commence à devenir la porte-parole officielle de son père et qu'elle prenne son parti en toutes circonstances, particulièrement celles où je ne suis pas à mon avantage.
Ex: TriplePapa est écrasé sur le sofa et je lui suggère (fortement) d'aller partir une autre brassée de lavage pendant que je range la vaisselle, la voilà qui le plaint: «Oooh pauvre papa! Tu fais toujours tout dans la maison!» (hein?)
Elle se permet même de m'accrocher dans un coin et de me faire la morale: «Maman, tu demandes trop de choses à papa, il faut qu'il se repose un peu!» (re-hein?)
Et quoi encore?
Au retour du boulot, Momo s'enquiert évidemment du niveau de fatigue de son papa chéri. Pendant le souper, elle en profite pour multiplier les commentaires pro-papa (la salade est tellement plus meilleure quand c'est papa qui met la vinaigrette!) et trouve chacun de ses commentaires plus intelligents, chacune de ses blagues tellement drôles... (Et pourtant...)
Si TriplePapa ne l'encourage pas dans son fanatisme, il prend un plaisir évident à être louangé de la sorte. Et le grand sourire qu'il affiche commence à me taper royalement sur les nerfs!
Bien sûr, ça ressemble à un complexe d'Oedipe tout ce qu'il y a de plus normal. Freud nous dirait que Momo manifeste «un désir inconscient d'éliminer le parent rival du même sexe». Bref, c'est l'âge! Tasse-toi de là maman, papa c'est mon homme!
Comment m'y prendre pour lui faire entendre raison?
samedi 18 avril 2009
Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 15)
Au moment où tu te rends compte qu'ils sont en train de s'embrasser à pleine bouche, ton fils lance, très fort: «BEURK, C'EST DÉGUEULASSE!» en les regardant avec un air de profond dégout.
- «S'cusez-le, c'est l'âge! Continuez, continuez...»
(...)
(...)
«Aie! C'est déjà notre étage!»
L'été en gougounes
Je prends d'abord un plaisir fou à faire ma liste: 5 paires de shorts, 10 t-shirts, 5 camisoles, 3 maillots de bain, des nouveaux souliers de course, des sandales, des gougounes de plage, sans oublier la casquette et les lunettes de soleil pour Lolo. Un p'tit coupe-vent, peut-être?
Liste no1 terminée. Je passe ensuite aux choses sérieuses: les vêtements de filles!
Aux shorts, t-shirts et camisoles s'ajoutent les jupes, les capris, les robes et accessoires de cheveux. Même pour les maillots de bain, c'est plus complexe car il faut (au moins) un maillot une-pièce mais il faut AUSSI la version bikini. Pour les sandales, même chose. Il les faut en version «sport» ET en version «propre». Ben oui, ce sont des filles!
Mais ça c'était avant.
Car cette année, pas d'école et pas de garderie de l'été. Pas de camp de jour non plus car mamie va assurer la garde des enfants pour les semaines sans vacances des parents. Donc, les enfants vont jouer dans la cour ou au parc et ils vont sans doute passer la moitié de leur été pieds nus et dans la piscine. Exit les belles jupettes de chez Zara et bonjour les confortables robes de coton (à 8$ chez H&M!). Ciao les capris de chez Old Navy! Et vive les maillots de bain autolavables dans l'eau de piscine «griffés» Joe!
Je dois me faire à l'idée, je n'aurai pas de fun à magasiner les vêtements d'été des enfants cette année! Je n'aurai besoin que de 3 maillots et 5 robes et le tour sera joué!
Coudonc, je vais être obligée de magasiner... pour moi!
vendredi 17 avril 2009
Maman: Addict d'Internet, mais pas déprimée!
Je me suis reconnue ici. Je suis encore une de celles-là. Sans honte. Dans une culture si individualiste, on ne connait pas nos voisins. On n'ose pas déranger les autres. On se retrouve donc rapidement isolées même dans une grande ville. Alors Internet devient la fenêtre pour voir le monde. Pour se rapprocher de lui. Les femmes sont-elles plus sujettes à devenir "accros"? Probablement. Assurément même. Elles sont un an à la maison. Même avec la plus belle volonté et le plus total des dévouements, on a vite besoin de jaser avec d'autres. Pour faire baisser la pression. Pour déculpabiliser. Pour garder contact. Pour rester dans le coup (avec les collègues et les amies difficilement rejoignables). Pour faire sortir le trop-plein. Pour se rassurer. Pour s'informer. Pour simplement échapper à son quotidien tout autant que pour le partager avec des gens qui nous ressemblent.
Bref, je suis peut-être une "addict", mais je ne suis pas déprimée. Internet m'a sauvée d'une dépression post-partum, je le répète souvent. J'y ai rencontrée tout un cercle d'amies que je vois encore plus de 6 ans plus tard. Et voilà que je poursuis l'aventure via un blogue. Vraiment, ça se soigne, docteur? J'espère que non...
jeudi 16 avril 2009
Mémoire sélective
Combien de temps, me suis-je demandé, ça prend avant qu'on oublie la douleur, au point de vouloir un autre bébé? Il aurait fallu me payer cher pour que je retourne dans cette pièce avec une bedaine.
Je me suis posée la même question alors que bébé avait environ trois mois. Un soir, après deux heures consécutives de pleurs, je me suis demandée après combien de temps j'allais oublier que mon chum et moi n'avions plus de soirées, qu'elles étaient passées exclusivement à essayer de consoler un bébé qui pleurait.
Allais-je un jour oublier que je devais écouter les Invincibles avec des sous-titres, en raison du bruit de fond de pleurs?
Ben oui, j'allais oublier. Comme les autres.
Je l'ai su à cause de ma soeur. Quand j'ai accouché, elle m'a passé le journal qu'elle a écrit à la naissance de son premier fils. Entrée écrite alors qu'il a un mois: «On dirait que tout ce que je fais, c'est allaiter et endormir le bébé».
Un jour, alors que je lui disais que je trouvais ça long endormir mon bébé, elle m'a dit: «Il me semble que moi je les posais dans leur lit et il s'endormaient seuls».
Elle avait oublié les heures passées à bercer, pourtant bien consignées dans son journal.
On oublie vite les moments les plus difficiles. J'ai déjà recommencé à regarder avec envie les filles aux bedaines rondes, sans parler de la nostalgie que j'éprouve (déjà!) en voyant des bébés plus petits que le mien.
Ça se soigne, docteur?
(Z)imparfaite invitée: Marie-Eve
mercredi 15 avril 2009
Le lit de tous les plaisirs
Notre lit devient tour à tour une île, une tente, le coin lecture, le cinéma familial, le lieu des volées de bisous, la séance des câlins et le confessionnal. Plusieurs fois par semaine, on se couche ou on se lève - parfois les deux - avec une petite paire - parfois deux- de pieds supplémentaires. Chaque fois qu'on se colle en famille, qu'on plonge les quatre têtes dans un livre fabuleux, qu'on se cache sous les couvertures devant un film qui fait un peu peur, chaque fois qu'on étire les matins un peu dans cet antre douillet, papa (im)parfait et moi avons une pensée commune. C'est cela goûter à notre bonheur. Toucher à un rêve. Le vivre. Et ça nous rend immensément heureux.
Je sais, je sais. Plusieurs nous disent que notre chambre devrait être notre zone privée. On est incapable. Avoir su... on aurait fait pareil depuis le début. Et même qu'avoir su, on aurait acheté un lit King. Parce que même si les enfants grandissent et prennent toujours aussi plaisir à venir se blottir entre nous. Et dites-moi pourquoi on devrait s'en priver?
mardi 14 avril 2009
Les soeurs rendent les familles plus heureuses?
Et comment les soeurs apportent-elles davantage de soleil dans la maisonnée?
Quand elles ne chignent pas, quand elles ne se tirent pas les cheveux, quand elles ne sanglotent pas de jalousie, quand elles ne se griffent pas, quand elles ne se pensent pas plus belle que l'autre (ça, c'est moi qui le dit!), elles contribueraient à établir un climat de communication dans le clan familial. Et avec la communication viendrait le bonheur.
Bien sûr! Cela va de soi!
Mais quand, après une chicane corsée entre soeurs, j'entends Momo crier à Lili: «J'aurais mieux aimé avoir un chien, moi!», je doute que l'équation soit si simple!
Oui, mes filles s'aiment, se dorlotent, se câlinent, s'aiment et se collent. Elles se racontent leurs secrets et se murmurent toutes ces choses qui les font pouffer de rire. Au retour de l'école, Lili n'hésite jamais à raconter à Momo les situations et les chicanes dont elle a été témoin dans l'autobus et toutes les deux, elles discutent sérieusement pour «trouver des solutions». De vraies médiatrices... pour les autres!
Car quand elles se déclarent la guerre (au moins une fois par jour!), la maisonnée ne rayonne plus de bonheur! Quand elles décident de s'ignorer, de bouder ou de se crier des vacheries, elles savent s'y mettre! Et elles n'ont que 5 ans! Qu'est-ce que ce sera à l'adolescence? Pas sûre qu'elles contribueront tant que ça au «bonheur familial» dans 10 ans...!
lundi 13 avril 2009
Beau temps pour accoucher!
Et c'est vrai, j'ai adoré accoucher au printemps! C'est le temps IDÉAL selon moi.. sauf pour...
Les derniers mois de grossesse. Que tu passes en équilibre précaire sur les trottoirs, sans voir si tu poses le pied sur une plaque de glace... Que de souvenirs!
Les places en garderie. Où tu as le choix de laisser ton enfant à six mois, si tu ne veux pas perdre ta place... ou prendre un congé sans solde de six mois, si tu veux attendre une année de plus! Fini les entrées en garderie quand on en a besoin, tu prends cela quand ça passe, ou tu t'en passes!
Les fêtes d'anniversaire. Que tu dois absolument faire à l'intérieur (et je déteste les fêtes d'enfants intérieures!). Vive les jeux d'eau, les carrés de sable, les ballons, ça demande beaucoup moins d'énergie en animation!
Pâques. Qui tombe inexorablement la fin de semaine juste avant ou juste après l'un ou l'autre de leurs anniversaires, quand ce n'est pas la même fin de semaine. Ce qui multiplie les repas de fête et nous donne parfois, comme cette année, trois belles fins de semaine en ligne sans vraiment avoir de temps pour soi... (Yé! On s'en est sortis encore une fois. Au fait, vous ai-je dit que j'ai des soupers de filles de planifiés les deux prochains vendredis?)
Et vous, quels avantages et inconvénients trouvez-vous aux mois de naissance de vos enfants?(Z) Imparfaite invitée: So
dimanche 12 avril 2009
Le printemps... c'est la vie!
Les souliers d'enfant - OU le calvaire des pieds qui poussent
samedi 11 avril 2009
L'art de tourner les coins ronds
Entre le boulot, le transport, les repas à préparer, les lunchs à concocter, les devoirs à superviser, la maisonnée à nettoyer, les courses innombrables (il manque toujours quelque chose!), les bains à donner, les histoires à raconter, les vêtements à plier, les cours et les activités à courailler, les nombreux rendez-vous pour toute la famille à respecter (dentiste, médecin, coiffeur, ça n'arrête jamais et c'est sans cesse à recommencer...), les lectures à terminer, les émissions de télé à regarder pour ne pas être trop déconnectée, les doléances de mon entourage à écouter, le blogue à animer, une vie sexuelle à pimenter et les heures de sommeil à rattraper... il est humainement impossible de tout faire rentrer dans les 168 petites heures qui composent la semaine. Et ce, même si on est deux pour partager ces tâches (je plains celles qui sont seules!).
Et pourtant, nous y arrivons toutes! Nous n'avons pas plus d'heures disponibles qu'avant et pourtant nous arrivons à faire 100 fois plus de trucs depuis que nous avons des enfants. Comment?
Je vous avoue mon secret: je maîtrise l'art de tourner les coins ronds. Tellement, que ça passe presque inaperçu!
Qui pourrait croire qu'une salle de bains impeccable résulte d'un lavage express à coup de push-push de Windex? Terminé en 3 minutes top chrono!
Ou que ce repas savoureux maison, bourré de légumes (achetés pré-coupés) et distribué dans tous les lunchs du lendemain, a pris un gros 5 minutes à concocter (merci d'exister les tomates en dés et l'indispensable mijoteuse!)?
Et que dire de mon plus précieux sauve-temps, le livre d'histoire Contes minutes, qui me permet de lire rapido-presto l'histoire du soir quand mon compteur quotidien frôle l'excès de limite.
En faisant un petit peu moins de tout, j'arrive à tout faire et même plus! Exit le perfectionnisme, bienvenue le relâchement!
Et vous, quel est votre secret?
vendredi 10 avril 2009
Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 14)
- Tiens, je t'ai découpé plusieurs oeufs de différentes couleurs. Tu pourras les décorer.
- Ok... mais ouachhhhhhhhhhe! Y'est ben laid celui-là!
Je le regarde. Il est mignon. Mauve lilas. De la même forme que les jaune, rose et bleu pâle.
- Pourquoi tu dis cela, MissLulus? T'aime pas le lilas? C'est pas la mode?
- Franchement! C'est pas "lilas" cela, qu'elle me dit en me brandissant l'oeuf à 1 pouce des yeux. C'est gris! Gris laid! Gris comme une souris! C'est pas lilas du tout! Pauvre toi, maman. Faudrait vraiment que tu t'achètes de meilleures lunettes pour les aveugles des couleurs!
Merci. Merci beaucoup. Au fait, tu peux me dire si je suis habillée convenablement? J'ai comme une petite crainte!
Pourquoi Pâques?
Bon, d'accord. On a congé. C'est toujours cela de pris. Mais "Joyeuses Pâques", c'est moi ou ça sonne faux! Ça sonne creux. Comme les chocolats. Si on se souhaite la santé au Jour de l'an, quel est notre voeu à Pâques?
Je sais bien qu'avant, Pâques avait une signification puisée à même la religion, mais là pour les enfants qui ne vont pas à l'église, ne sont pas toujours baptisés et n'ont aucune notion de plus que le petit Jésus qui naît à Noël, il me semble que c'est difficile de leur expliquer ce qu'on fête vraiment. Même la télévision ne repasse plus les sempiternels films sur la vie de Jésus ou celle de Moïse. C'est pour dire comment c'est "OFF". Et l'orgie de chocolat pouvait avoir un sens après avoir fait Carême pendant 40 jours. Aujourd'hui, les enfants carburent au sucre à longueur d'année. Alors pourquoi leur en offrir encore à Pâques? Il n'y a pas si longtemps qu'on a jeté la vieille provision collante de l'Halloween. Et ici, on a encore un lapin aux oreilles brisées dans le congélateur. Depuis un an. Dépenser 10$ pour un horrible micro de Hanna Montana en chocolat, un gros ballon de soccer, un dinosaure, Dora, Spiderman ou une famille de lapins, je trouve cela... exagéré? Ça me rend malade, surtout que le choco n'est même pas bon! Avec 10$ (et même plus! J'ai vu des chocolats démesurément chers! ), j'achèterais une petite paire de gants pour jardiner, une pelle, un sceau, un ballon gigantesque, un bac rempli de craies pour faire des fresques sur le trottoir, un petit kit de jardinage, un hoola hoop...
Et c'est sans parler des maudits toutous! L'autre folie de Pâques! À un an, je pouvais déjà créer un arche de Noé avec maman-papa-bébé de tout l'attirail que MissLulus avait reçu! Il y a longtemps que la fermette au complet a été déposée au bazar du coin. Bref, les jouets et bébelles issus de Pâques sont soit des puits sans fond de sucre et de calories ou des ramasse-poussières assez inutiles, merci!
À quand le retour de la distribution des véritables poussins ou cannetons? AU SECOURS
Alors, on fait quoi avec Pâques? On ne le bannit pas. Wooo! Qui voudrait le nez sur 4 jours de congé. Disons qu'on le rebaptise la "fête du printemps". On va lui redonner laïquement son sens de renouveau. Pourquoi pas? Nouveau départ. Surtout cette semaine, après le retour de la neige et des flocons, on en aura drôlement besoin. On ressort le BBQ, on met nos bottes de pluie et on désherbe le terrain. On se réunit entre amis et on fête l'ouverture officielle de la porte patio. On ouvre la bouteille de rosé qui nous fera croire à l'été et on trinque pour oublier les microbes qui nous ont assailli cet hiver. On projette nos vacances d'été. On pense aux fêtes qu'on célèbrera, aux places qu'on visitera. Les grands feront tourner les cordes à danser, attraperont les ballons et lanceront les balles des enfants surexcités non pas par le sucre, mais le grand air. 4 jours à croire que les journées froides sont derrière nous. 4 jours pour faire le plein d'énergie pour terminer la course jusqu'à la Saint-Jean. Et goûter à un prélude à nos vacances. Si possible aussi trouver la première coccinelle, découvrir les bourgeons dans notre arbre préféré ou une touffe de crocus pressés.
Ici, c'est ainsi qu'on s'enligne pour fêter Pâques. On fera la tournée de brunch-dîner-souper chez la parenté. On a l'impression de revivre après un hiver trop moche et un dernier mois rough côté santé. Donc, ne nous cherchez pas. On sera dehors. On fêtera le printemps. Si possible, sans (trop de)chocolat. Quoiqu'on pense bien finir le tout, lundi soir, par une grosse fondue aux deux chocolats (ceux de l'an dernier et ceux de cette année)... Question d'en finir au plus vite!
jeudi 9 avril 2009
Châtelaine le dit : "Maman s'éclate"
Voici ce qu'on lit dans le dernier Châtelaine (mai 2009, avec France D'Amour):
***
Maman s'éclate
Rien de plus libérateur que de participer au blogue politiquement incorrect Les (Z)imparfaites: des mères se donnent la permission - youpi! - de déraper (un peu) sur une foule de sujets. Ça va des trucs qu'on se promet de faire après l'accouchement, comme manger des sushis en buvant du vin, aux confidences sur les pensées que peuvent inspirer des enfants exaspérants et aux recettes rapides à préparer pour mères pressées. Hilarant et déculpabilisant. On y trouve néanmoins une foule de conseils - parfaits - sur les bons remèdes contre le rhume et la gastro ou l'antiseptique qui ne fait pas bobo. On ne se refait pas...
***
Génial! C'est vraiment nous. Vous ne trouvez pas? Merci Châtelaine!
Les enfants des autres et moi
Quand je dis «des autres», je parle ici des gens que je ne connais pas. Mais ne croyez pas que je sois toute «gui-gui-gou-gou» avec les enfants des gens que je connais. Désolée, mon ADN ne contient pas le gène de l'éducatrice en garderie. Mais je peux vous assurer qu'au moins, j'ai de l'intérêt.
Mais face aux enfants des «autres», je reste indifférente. Pour une simple et bonne raison: je-ne-les-connais-pas. Et les gens inconnus que je croise dans les endroits publics, peu importe leur âge, me laissent généralement indifférente. Je ne parle pas aux «étrangers» à moins d'y être socialement obligée. Et cette règle s'applique particulièrement aux parents en «démonstration».
Exemple: Samedi matin, j'attends que Momo termine son cours de théâtre. La mère d'une fillette de son groupe est venue la chercher en compagnie de son bébé. De toute évidence, bébé vient de commencer à marcher. La maman inconnue attend que les autres parents soient tous arrivés et quelques secondes avant la fin du cours, elle va placer bébé à l'autre extrémité de la pièce et lui dit: «Viens bébé, viens voir maman, viens mon petit loup, viens par ici, avance, oui, c'est ça...». Et là, voilà que trois mamans se mettent à s'extasier devant les prouesses de bébé. «Oooooohhhhhhh!» «Y'é ben bon!» «Bravo bébé!»
Voyons, bébé doit avoir 14 mois. Il marche? Ouain pis? C'est à cet âge-là qu'on marche! De glace, reste-je. Pire. De marbre, suis-je.
Alloooo?? Ça sent le set-up de la «bébé-valorisation» à plein nez! Si j'ai de la misère à comprendre pourquoi certains parents s'entêtent à mettre leurs enfants en scène en public, j'ai encore plus de difficulté à saisir l'excitation des spectatrices. Je dis bien spectatrices car j'ai rarement vu de telles opérations de démonstration/excitation faites par des pères.
Est-ce que c'est supposé venir avec la maternité de s'exciter sur TOUS les bébés? De toute évidence, moi, on m'a oublié!
mercredi 8 avril 2009
Un vent d'imparfaititude chez Coup de Pouce
Menaces claires... et réelles
mardi 7 avril 2009
Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 13)
«YARK, QUECÉ ÇA?????? MAMAN, QUECÉ ÇA?????? C'EST BEN DÉGUEULASSE!!!!! »
... devant un étal pas (si) exotique de poulets entiers.
C'est ça qui arrive quand tu cuisines juste du poulet désossé!
14 semaines de vacances... minimum!
Quand les enfants commencent la vie scolaire, combien de semaines de vacances aurions-nous besoin en tant que parents?
(8 X 5) + (2 X 5) + (1 X 5) + 15 = 70
(été) + (Noël) + (relâche) + pédagos = 14 semaines
Et là-dessus, on ne compte par les rendez-vous médicaux qui ne peuvent être pris qu'entre 9h et 16h les jours de semaine, ni les congés de maladie imprévisibles et inévitables qui se multiplient selon la variable NbE (pour nombre d'enfants).
Bien sûr, la moitié de ces congés pourraient être pris par un seul parent en alternance avec l'autre, mais ce serait oublier la lourde tâche qui incombe aux mères monoparentales.
Donc, c'est immuable: 14 semaines de vacances minimum!
Pétition, manif, sit-in, grève de la faim? Des supporters?
lundi 6 avril 2009
Entendez-vous quelque chose?
Depuis que je suis une maman, je suis devenue une pro de la négation.
Prenez ce qui m'est arrivé l'autre jour.
Je suis assise à mon ordinateur, je niaise sur Facebook. Tâche éminemment importante s'il en est une, j'espionne des gens que je n'ai pas vus depuis belle lurette.
Bébé est dans sa petite chaise et zigonne après ses jouets. Ça fait un gros cinq minutes qu'elle y est, elle commence à se tanner.
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Je bouge les jouets un peu pour faire diversion, puis je retourne espionner cette ancienne amie du secondaire, mariée avec un gars pas trop beau.
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Ce sont sans doute des cris de joie, que je me dis, sans me retourner vers bébé.
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Hein? Quoi? Elle a trois enfants déjà? Elle a pas perdu de temps celle-là.
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Difficile de dire si ce sont encore des cris de joie. Ça ressemble aux cris de tantôt, avec un petit fond de désespoir. Mais je viens de découvrir le profil d'un ancien «kick». Est-il en couple?
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Il est gai. Noooooon! Pas vrai.
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Une chance que je ne lui ai jamais fait d'avances, de quoi j'aurais l'air maintenant?
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Bon, pas le choix. Je vais mettre la suce. Ça favorise le sommeil.
Non vraiment, qui aurait dit qu'il était gai? J'aurais pourtant juré qu'il me draguait.
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Bon, la suce a été crachée. Je la remet.
Il a vraiment tardé à faire son coming out en tout cas. Il est peut-être bi.
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Tiens, mon chum a une nouvelle amie. C'est qui, Annie Champoux?
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Elle n'est pas laide. Je suis pas de nature jalouse, mais je vais quand même lui demander c'est qui quand il va rentrer du travail. Elle est vraiment cute, la bitch.
«Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!»
Tiens, on dirait que j'entends quelque chose.
«Mon beau bébé....Oh, tu pleures et t'as de grosses larmes qui coulent. Qu'est-ce qui se passe? T'aurais dû le dire à maman que t'étais pas contente! Maman s'occupe de toi dans trente secondes.»
«Marie-Eve s'occupe de son bébé», indique maintenant mon nouveau statut Facebook.
(Z)Imparfaite invitée: Marie-Eve
dimanche 5 avril 2009
La bonne idée du jour (prise 2)
Le plus petit mais le plus fort
On voulait qu'il entende notre voix, qu'il sente notre présence, mais quoi dire à ce bout d'homme pour l'encourager à livrer bataille et à ne pas lâcher prise? Quels mots prononcer? «Lâche pas mon grand»? «T'es capable»? Ça sonnait faux.
Alors, un soir très tard, quand l'inspiration nous a fait faux bond pour de bon, TriplePapa s'est mis à fredonner dans la petite porte: «C'est l'histoire du Petit Castor, le plus petit mais le plus fort. Dans la forêt au milieu de tous ses amis, il est heureux, il s'amuse, il joue et il rit. Et une fois qu'il est lancé... rien ne peut l'arrêter!»
Et c'est ainsi que la chanson-thème de cette série télé de notre enfance est devenue l'hymne officiel de Lolo.
Depuis, on lui a montré quelques extraits trouvés ici et là sur YouTube, mais à partir demain, tous les matins à 8h30, on pourra suivre le Petit Castor sur Télétoon Rétro, 6 ans plus tard, avec notre Lolo devenu grand!
samedi 4 avril 2009
La bonne idée du jour (prise 1)
Faites comme les (Z)imparfaites et envoyez-vous réfléchir dans votre chambre.
Et, surtout, n'oubliez pas d'adapter la bonne vieille règle du «3 ans = 3 minutes»:
Dans mon cas: 36 ans = 36 minutes.
Yessss!
J'ai déjà hâte de souffler une bougie de plus sur mon gâteau d'anniversaire!
Où est passée la chaise haute?
vendredi 3 avril 2009
Avoir un bébé n'a rien d'extraordinaire...
Elle n'a pas tort. Loin de là. La folie perdure même une fois la grossesse terminée. Mieux, elle empire. En cette journée d'ouverture du 17e salon Maternité Paternité Enfants, on y croit. De nouveaux salons, brunchs et showers Mères et cie font aussi leur apparition un peu partour en province.
Probablement, parce qu'on a moins d'enfant, on a un fort désir de ne pas manquer notre coup. Et de fait, on les "parfaitise", les gâte, donne du lest à la discipline et louange chaque prouesse. Bien souvent, et à tort, on croit que nos enfants sont spéciaux. Ce n'est qu'une illusion: ils ne sont pas.
Il est vrai qu'avec les enfants naissent souvent bien des espoirs pour les parents. Des espoirs ultra concentrés dans un seul petit être. Parfois deux et déjà plus rarement trois. Aussi, d'autres parents affirment haut et fort que leur bonheur tout entier, c'est leurs enfants. Ou que leur seule raison de vivre, c'est eux. Chaque fois que j'entends cela, je suis perplexe. C'est beaucoup sur les épaules des enfants. Et comme le rôle primordial des parents est de guider son enfant vers l'autonomie, et ultimement à le quitter un jour, c'est aberrant d'imaginer qu'un jour notre unique source de bonheur, de joie et de raison de vivre va s'en aller.
Avoir un enfant n'a rien d'extraordinaire. C'est partager un bout de sa vie chaque jour, le guider, l'épauler, l'amener à ouvrir ses ailes, le regarder grandir et le voir devenir totalement unique et indépendant qui l'est!
jeudi 2 avril 2009
Un seul enfant?
Première constatation: c'est facile, à deux, de s'occuper d'un seul enfant.
Deuxième constatation: c'est plate.
Étant tous les deux «enfants uniques», nous nous étions jurés d'avoir plus d'un enfant. Nous voulions une «famille» et avoir un seul rejeton ne correspondait pas vraiment à notre définition personnelle de ce terme. Difficile avec un seul enfant de ne pas en faire le centre d'attraction principal autour duquel tout gravite. Avec deux (ou trois, ou quatre, ou...), ce noyau se scinde et l'attraction se divise, permettant ainsi une répartition plus équilibrée de l'attention parentale.
Une seule journée avec un seul enfant et nous avions l'impression de lui accorder trop d'attention. D'accéder à ses demandes trop facilement. Pas de négociation, pas de consensus de groupe à obtenir, pas de partage, pas de coopération. Rien de ces qualités essentielles qui aident à se tenir à bonne distance du je, me, moi. D'acquérir les notions de groupe et d'apprendre à vivre en communauté.
Je ne dis pas que ce sont des qualités impossibles à acquérir par les enfants uniques, mais disons que l'apprentissage est plus facile quand il commence tôt et que le défi est constant, chaque jour, au sein même du cocon familial.
En Grande-Bretagne, la tendance du moment est à l'enfant unique. En 2007, 27% des petits Britanniques n'avaient ni frère ni soeur. Pour des raisons financières, de carrière, mais aussi de disponibilité des parents.
Autour de moi, je constate avec joie que la tendance n'est plus à l'enfant unique comme ce fut le cas dans les années 70. Des enfants, on en veut tout plein! Pourquoi? Voilà la grande question! Retour aux valeurs familiales? Course aux bébés? Désir d'éviter de tomber dans le piège de l'enfant-roi? Congés de maternité plus avantageux? Toutes ces réponses?
Après trois années de traitement de fertilité infructueux, je pensais bien devoir réviser ma définition du mot famille. Avoir un enfant m'aurait comblé, finalement! Mais j'ai eu la chance d'en avoir trois d'un coup. Oui, la chance, car avec le recul je crois bien que j'aurais «choké» après deux marmots. Je n'aurais pas eu le goût de me taper le trio couches/biberons/nuits blanches une troisième fois!
De plus en plus de familles choisissent de franchir le cap des deux enfants. À partir de trois, on est considéré comme une «famille nombreuse». Après quatre, ça ne rentre plus dans la mini-fourgonnette. Y a-t-il un chiffre magique?
mercredi 1 avril 2009
Lâchez-moi le QI!
On n'a plus un minuscule poupon, mais un génie en puissance. Potentiellement. Car le QI semble largement influencé les soins qu'on lui donne et les produits qu'on achète. Manigance pour manipuler avec plus d'aisance les parents. Voyez les lignes de produits éducatifs pour les moins de 6 mois qui abondent dans les magasins de jouets. ÉDUCATIF à 6 mois? Du calme! Baby Einstein n'existait pas dans notre temps, notre QI a-t-il flétri pour autant?