vendredi 27 février 2015

Relâche scolaire: mini-guide de survie pour parents avertis

Yééééééé! C'est la semaine de relâche! Mais pour en profiter pleinement (et se reposer! C'est ça le but après tout!), il faut savoir déjouer les grandes questions existentielles que vous risquez d'entendre plus d'une fois au cours des prochains jours. Mini-guide de survie pour parents avertis.

Question existentielle no1: «Qu’est-ce qu’on fait?» 

À prime abord, on ne fait rien. On n'a rien prévu. On va le décider ensemble. On n’a pas à être des G.O. alors que c'est la relâche (le mot le dit: relâche!!!)

Pendant une semaine, on va se poser une question qu’on ne se pose plus de nos jours: «Qu’est-ce qu’on ferait bien aujourd’hui?». (c’est-tu assez rare les journées où on ne sait pas ce qu’on va faire?)
C’est le temps de vivre dans la spontanéité, l’improvisation, le désordre même! Et on oublie les règles et les listes. C’est le temps de vivre nos journées sans horaire ou, mieux, complètement «à l’envers » : on déjeune pour souper, par exemple. On désorganise nos journées habituelles. Ça donne le ton : la relâche, c’est justement pour faire les choses autrement.

Des idées pour «rien faire» ensemble:
- On s’installe pour lire tous ensemble sous la même couverture
- On se fait un festival de films des années 80 (pas besoin d’être une excellente comédie, juste à voir le linge et les cheveux des acteurs, nos enfants rient tout le long!)
- On se fait un tournoi de jeux de société
- On organise un karaoké avec les vidéos sur Youtube
- On essaie de construire des chaises en neige pour y prendre un chocolat chaud…
 
Question existentielle no2: «Qu’est-ce qu’on fait après?»

Les enfants ont de la misère à vivre le moment présent! (ils ne retiennent pas du voisin!) Notre réponse préférée : « on verra! » Ça reste flou et ça donne tout plein de possibilités!

D’abord, on peut étirer tellement ce qu’on est en train de faire qu’on n’aura pas besoin de faire quelque chose d’autre après.

Si on est en manque d’idées, on peut toujours sortir un jeu reçu à Noël et dont on n’a pas encore eu le temps de lire les règlements. Ou un ensemble de bricolage même pas déballé.

Question existentielle no3: «Qu’est-ce qu’on mange?»

On est content de prendre un break des lunchs mais en même temps, il faut faire les soupers ET les dîners! (c’est pas tellement ça qu’on appelle un break!) Sauf qu’il y a moyen de se nourrir pendant une semaine sans cuisiner! Oui, oui! Surtout si on adopte la très tendance méthode DIY : faites-le vous-mêmes.

Donc : c’est le temps des raclettes et des fondues et on sort tous les ingrédients sur le comptoir et on propose un « bar à » : grilled cheese, salades, sandwichs, gaufres, céréales, jus. Si les enfants ont envie de se faire un grilled cheese banane, salsa et fromage orange, c’est leur choix! C’est pas nous

BONUS (question piège!): «Est-ce que je peux inviter des amis à la maison?»

La sous-question à poser c'est combien? Parce qu’on ne veut pas se retrouver à être le camp de jour non-officiel du quartier non plus. Mais plus ils sont nombreux, plus ils s’auto-divertissent. Donc, si on invite des amis à la maison, on n’en invinte pas un seul à la fois parce qu’ils vont être deux à vous demander « Qu’est-ce qu’on fait? ». Le chiffre magique, c’est TROIS. Pas deux, parce qu’en étant trois, il y a un trop grand risque de rejet et là, vous allez devoir gérer un trop grand lot de chicanes. Si on invite des amis à la maison, c’est parce qu’on veut avancer la lecture de notre roman, pas faire de la médiation toute la journée! 

Le top 5 des choses qu’on ne fera pas durant la relâche :

1.    S’en mettre trop sur les épaules
2.    Un horaire
3.    Des choses dont on n’a pas envie
4.    Du ménage
5.    Visiter un endroit trop bondé (on a le droit de ne pas avoir envie de bain de foule)


mercredi 25 février 2015

Les ados à un bras

J'ai une annonce à faire. Je fais une Charles Darwin de moi-même: j'ai observé l'évolution d'une nouvelle espèce - les ados - et j'ai une hypothèse à soumettre. 

Je crois que si la tendance se maintient dans quelques années les ados n'auront qu'un seul bras.  Pourquoi l'espèce garderait-elle un bras dont elle ne se sert pas? (Toutefois, il y aura une nette augmentation des greffes de bras une fois à l'âge adulte. Qui sait si on pourra choisir le nombre voulu? Peut-être qu'ils pourront être amovible... On pourra brancher un 3e bras pour les moments de rush où on a besoin de plus que deux mains! Mais je divague...) Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vu un ado (la mienne en particulier) essayer de faire quelque chose avec un seul bras. Par chance, s'il est droitier, il utilise le droit et s'il est gaucher, il utilise le gauche. Ne riez pas. Ça semble si évident, mais avec des ados, on n'est jamais sûrs de rien! «L'autre» bras leur semble tellement inutile qu'il ne le mobilise même pas: muscles au repos, il pend sur le côté de leur corps.

Des exemples:
  • faire ses devoirs en essayant d'écrire correctement, en pestant parce que le cahier ne tient pas en place... sans penser que «l'autre» bras pourrait servir.
  • faire la vaisselle (c'est-à-dire bourrer un lave-vaisselle) d'une seule main... «l'autre» bras n'aidant même pas à rapprocher une assiette. 
  • se brosser les cheveux sans imaginer que «l'autre» bras pourrait ramener les longs cheveux d'un côté.
Il y a quand même quelques exceptions - les jeux vidéo, les textos, à l'ordi, etc. - mais c'est hallucinant le nombre de fois où je dois dire à mes enfants qu'il est possible d'utiliser leur «autre» bras que la nature leur a si gentiment donné non pas comme simple parure...

Chaque fois que je vois les publicités de l'Ordre des chiropraticiens du Québec, je souris...  Surtout dans celle où une femme tente de tartiner une rôtie d'une seule main. Pour réussir, faut demander à un ado: promis, ils sont champions.  



lundi 23 février 2015

La persévérance scolaire, l'Adogotchi et moi

J'approuve généralement toutes les démarches pour promouvoir la persévérance scolaire. Les Allo-Prof et cie ont prouvé leur utilité depuis longtemps. D'un strict point de vue académique, c'est quand on est bloqué dans nos apprentissages qu'on se démotive. Bien sûr, le décrochage scolaire n'est pas causé que par l'académique -tout une gamme de problèmes personnels et familiaux s'y rattache-, mais les difficultés d'apprentissage sont souvent la bougie d'allumage du désintérêt.

Pour les parents également. Ce qui me retient de ne pas "décrocher" (lire: pogner les nerfs et tout sacrer ça là) quand j'aide deux de mes enfants à faire leurs devoirs de maths (car ils ont d'importantes difficultés d'apprentissage dans cette matière), c'est mon verre de gin tonic qui me permet de rendre ces dimanches après-midi de devoirs plus agréables. Je suis plus relaxe, je pogne moins les nerfs, je perçois moins les devoirs de maths comme une punition et mes enfants aussi (avec leur chocolat chaud extra crème fouettée). Depuis qu'on a transformé ce moment pénible en moment (quasi) agréable, on s'en porte tous mieux et ils ont "débloqué" en maths. J'ai bien essayé de mettre à profit leur soeur qui excelle en maths en la nommant "mini-prof privée" mais elle était à la veille de me demander de lui faire un gin tonic pour passer à travers elle aussi. À 11 ans, j'ai préféré la libérer de sa nouvelle fonction et m'en faire un (ou deux) chaque dimanche.

Bref, la persévérance scolaire, ce n'est pas que l'affaire des jeunes, mais des parents également et voilà justement que pour aider les parents, on nous propose une nouvelle application gratuite (j'espère! Qui paierait pour ça!), l'Adogotchi. À la manière des Tamagotchi, on se choisit un ado virtuel et on doit en prendre soin au quotidien sous peine de recevoir des alertes sur son téléphone. En contrepartie, on reçoit des conseils à mettre en pratique avec son propre ado et on a accès à un forum en ligne avec d'autres parents désespérés et sans ressources (faut l'être pour croire que celle-ci en est une!).

On perd déjà assez de temps avec vos téléphones, nos apps et nos gogosses, on peut-tu garder celui qui nous reste pour le consacrer à nos "vrais" enfants? Pourquoi perdre son temps à "communiquer" avec un faux ado quand c'est avec le nôtre qu'il faut le faire? Peut-on juste avoir la liste des 50 conseils pour les mettre en pratique le plus rapidement possible au lieu de devoir "jouer" à flatter l'ego d'un ado virtuel pour les "gagner"?

Ma question: Sommes-nous rendus si stupides comme parents? (ou nous prend-on pour des cons?)

Puisqu'on ne bénéficiera pas de ces précieux conseils sans devoir "entretenir" un ado de plus, n'hésitez pas à partager les vôtres ici! Que faites-vous, en tant que parents, pour persévérer et suivre  l'apprentissage de vos enfants?



vendredi 20 février 2015

(dés)organiser la relâche!

Le mot le dit: relâche. Comme dans relâcher. Vous voulez la définition du dictionnaire? « Diminuer la tension de, rendre plus lâche./ Remettre en liberté./Rendre moins sévère, plus mou.» Je n'invente rien.

Les magazines, les sites web, les journaux et les émissions de radio comme de télé vont vous donner des suggestions de sorties à la tonne. Je n'ai rien contre. J'en écris et j'en lis. Mais il ne faut pas oublier que ce sont des «suggestions», pas des obligations! Il y a une différence.

Je les consulte jamais avec l'idée de TOUT faire ce qui est écrit (anyway, moi l'escalade de glace, ça ne me tente pas pantoute!!), mais plutôt dans le but qu'une chose  me pousse à lancer au reste de la famille «Heille vous savez quoi? Il y a tel truc qu'on pourrait aller faire...»

Habituellement, je me fais replacer assez vite: «Ouin...» qu'on me répond. Et là, j'allume. C'est moi qui veut faire quelque chose ou c'est eux? J'entends souvent, autour de moi, des parents dire: «Faut faire quelque chose durant la relâche sinon les enfants vont trouver que c'est plate». Ça se peux-tu que ce soit nous, les parents, qui avons peur de n'avoir rien à dire au retour de la relâche? Avouer qu'on a rien fait, c'est plus gênant que de dire qu'on a visité trois musées, fait 14 bricolages, 3 nouvelles recettes, 8 km de patin et 2 jours de ski?

Donc, durant la relâche, on peut justement... relâcher! Prendre ça mollo! Se calmer le gros nerf. Si on peut prendre quelques jours de congé, tant mieux! On en profitera pour ne rien faire justement. Ou faire «pas grand chose». Souffler un peu ensemble, ça nous arrive si peu souvent. Retrouver le plaisir de relaxer en famille. Prendre son temps (quand est-ce qu'on fait ça, autrement?). On ne va pas s'organiser ça au quart de tour avec un horaire, des règles pis toutte? On vient de sortir de Noël où on n'a fait que ça se courir d'un bord et de l'autre pour voir toute la parenté et les amis, faudrait pas recommencer à la relâche.

Aussi, la relâche c'est parfait pour se désorganiser un peu. On est tellement toujours coincé dans des horaires serrés qu'on pourrait prendre cette semaine-là pour réapprendre à improviser. À aller avec les envies du moment sans essayer de les prévoir. À flirter avec l'ennui parce qu'il nous pousse à redécouvrir des plaisirs simples qu'on avait oublié. À se laisser porter par la spontanéité au lieu par notre tendance à l'organisation extrême. À abolir les limites, les cadres et tous les «y faudrait bien que» pour vivre dans le désordre, dans le flou et dans le moment présent. À se demander «Qu'est-ce qu'on aime faire en famille et qu'on a jamais le temps d'habitude?».

Finalement, il faut arrêter de s'en faire avec la relâche! Ne plus vouloir la contrôle, la gérer, la budgéter, la planifier ou l'encadrer pour justement faire en sorte qu'elle soit une semaine où on lâche prise et qu'on mette le cap sur les petits plaisirs en famille. Et comme ça, on va commencer à l'aimer cette relâche parce qu'on aura arrêté de s'en mettre plus sur le dos et de la voir comme une semaine qu'on est obligé de remplir.

Avoir du temps ensemble en même temps: c'est pas mal ça l'essentiel. Le reste, c'est du superflu. Alors, pratiquez-vous à répondre à vos collègues, les autres parents du service de garde ou ceux que vous croisez à l'épicerie quand ils vous demanderont ce que vous comptez faire à la relâche: «Nous, pas grand chose... enfin!».

Pssst! On sera à l'émission Ça commence bien, à V,  mercredi prochain, le 25 février, pour proposer des trucs pour arrêter de s'en faire à la relâche.


mercredi 18 février 2015

50 phrases que les enfants disent tout le temps

Si en devenant parent, on répète 1000 fois les mêmes phrases, on n'est pas à l'abri des phrases que répètent sans cesse nos enfants. En voici 50 que vous avez sûrement déjà entendues (au moins une fois!).

  1. Nooooooooon!
  2. J'aime pas ça!
  3. J'ai faim... 
  4. J'ai pas faim!
  5. C'est pas de ma faute!
  6. C'est de SA faute!
  7. Ben là!
  8. Pas dodo!
  9. Je veux du jus!
  10. J'suis pas fatigué!
  11. On arrive?
  12. C'est long!
  13. C'est déjà fini?
  14. J'ai chaud!
  15. Je veux le faire tout seul!
  16. C'est pas moi!
  17. Je ne m'endors pas!
  18. Qu'est-ce qu'on mange?
  19. Je suis obligé de mettre ma tuque?
  20. Les autres ne mettent pas leur pantalon de neige.
  21. C'est trop bébé!
  22. Qu'est-ce qu'on fait? 
  23. Qu'est-ce qu'on fait après?
  24. Qu'est-ce qu'on fait demain?
  25. C'est elle (ou lui) qui a commencé!
  26. Arrête!
  27. C'est plate!
  28. Quand est-ce qu'on s'en va?
  29. Avoue!
  30. Ça pue!
  31. Yark!
  32. C'est nul! 
  33. J'ai envie de pipi!
  34. J'ai envie de caca!
  35. J'ai envie de vomir!
  36. Je veux un câlin...
  37. S'il-vous-plaîîîît (en réponse à la question "Qu'est-ce qu'on dit?")
  38. Merciiii (en réponse à la question "Qu'est-ce qu'on dit?")
  39. Encore!!
  40. Pas encore?!
  41. C'est poche!
  42. C'est pas juuuuste!
  43. Pourquoi il (ou elle) en a plus que moi?
  44. C'est jamais mon tour!
  45. En tout cas, j'me comprends! 
  46. Quuuuuoooooi? 
  47.  J'suis pas fatigué! 
  48. C'est pas vrai! 
  49. J'capote! 
  50. Pourquoi?
  51. Je t'aime...







lundi 16 février 2015

Assez du drame!

J'en ai marre du drame. À la télé, dans les films, aux nouvelles, les scénarios-catastrophes se multiplient et je n'en peux juste plus. Je suis tannée de la lourdeur ambiante. Juste à la télé: 19-2, Unité 9, Nouvelle adresse (une fille qui a un cancer incurable! Qui veut se détendre devant ça?! Pas moi!!): au secours! Je décroche! Emmenez-moi une bonne vieille sitcom avec des rires en canne, un Éric Salvail chaudaille, n'importe quoi pour m'alléger ou lieu de m'alourdir.

Et quand il n'y a pas de drames, on s'en invente!! On peut tu avoir du fun? Arrêter de se crinquer pour des riens et monter des peccadilles en épingle? (pourquoi faites-vous ça les stressés du web?). On peut tu jaser sans grimper dans les rideaux? On peut tu des fois pas avoir raison et abdiquer pareil, sans même défendre son point de vue, parce que c'est juste pas si important que ça, quand on y pense plus que deux secondes?

Le gros drame, lourd, qui te donne un point dans le dos, pus capable! Les cas lourds, sans espoir, j'évite! Et les faux drames amplifiés sur les réseaux sociaux pour gagner le concours de celui ou celle qui fait le plus pitié, je fuis!

J'ai eu mon lot de trucs éprouvants dans ma vie -même dans la dernière année- et mon seul but est que ça devienne chose du passé. Au plus vite. Car si le drame des autres m'énerve, le mien m'énerve encore plus! Je ne veux qu'une chose: qu'il disparaisse, qu'il devienne flou dans mes souvenirs. Passer à autre chose.

Je ne comprends pas ceux qui ramène sans cesse leurs drames à l'avant-plan, qui s'en enorgueillissent au lieu de regarder vers l'avant. Je ne me complais pas dans le drame, aucun, vrai ou fictif. Ça suffit! Je change de poste.


vendredi 13 février 2015

Chercher le "mais si" à tout prix

Des fois, j'ai l'impression qu'on court après le trouble. Comme si la vie n'en apportait pas assez, on gratte les fonds de tiroir pour en trouver quand tout va bien. Le plus souvent, ça commence par un "Mais si...".

Le début de la phrase va rondement et là, bang! un "Mais si" qu'on n'avait pas vu venir.

Exemple classique de la nouvelle maman: "mais si mon bébé ne se réveillait pas pour boire / mais si je ne l'avais pas assez stimulé aujourd'hui / mais si mon enfant développait des malades parce que je ne l'ai pas allaité assez longtemps (insérer ici l'angoisse irrationnelle qui vous vient à l'esprit).

Non. Bébé va bien. Il va juste bien. C'est juste normal. Tout roule mais voilà qu'on cherche le "mais si". On ne va quand même pas accepter de tout aille bien. (Heille! Ça se peut pas!)

On n'a rien trouvé? On se met alors à se poser de plus grandes questions (beaucoup trop!) existentielles : mais si, un jour, il était influencé par des amis violents / mais si, à l'école, il était intimidé (ou pire, un intimidateur!) / mais si mes commentaires parfois négatifs lui scrapait l'estime de soi / mais si, un jour, il devenait un député conservateur ?! Faut bien essayer d'en rire car certaines personnes sont réellement tourmentées par de telles questions angoissantes, parfois des années avant que ça ait une (infime) probabilité de se produire.

Pourquoi se pose-t-on toutes ces questions? Pourquoi creuse-t-on si loin pour récupérer toutes les angoisses possibles et (profondément) inutiles? Pourquoi ne saisit-on juste pas les bons moments quand ils passent?

On a bien assez de soucis comme ça dans la vraie vie, est-ce qu'on peut arrêter de s'en inventer?

mercredi 11 février 2015

50 phrases qu'on répète en devenant parents


  1. Arrête!
  2. Va prendre ton bain!
  3. Tout de suite!
  4. As-tu ta boîte à lunch?
  5. Ferme ta bouche quand tu manges!
  6. Mange!
  7. Lâche ton nez!
  8. Va te moucher! 
  9. Ferme la télé!
  10. Ramasse tes jouets!
  11. As-tu compris ce que je viens de te dire ? - ou la variante «M'écoutes-tu quand je parle?»
  12. Qu'est-ce que je viens JUSTE de dire? 
  13. Moins fort! 
  14. Tout doux!
  15. Calme-toi! 
  16. Touche pas!
  17. Descends de là! 
  18. Mange, tu parleras après! 
  19. Assis! Sur tes fesses! 
  20. As-tu envie de pipi? T'es certain? 
  21. As-tu flushé? 
  22. Lâche ça! - ou la variante «Lâche ta soeur/ton frère/le chat/le chien!»
  23. Retourne te coucher! 
  24. Oui, il faut attacher tes cheveux!
  25. As-tu toutes tes affaires pour l'école?
  26. Allllôôô! J'te parle!!
  27. Prêtes-y donc! 
  28. Arrête de crier! 
  29. Cours pas dans l'escalier!
  30. Regarde où tu marches! 
  31. Ne parlez pas tous en même temps! 
  32. Mets pas ça dans ta bouche! 
  33. Va te laver les mains! 
  34. Profites-en pour brosser tes dents! 
  35. Éteins la lumière  - ou la variante ado «Ferme ton iPad!»
  36. Allez, on s'habille! 
  37. J'ai dit «On s'habille!» 
  38. Arrête de pleurer pour rien! 
  39. Claque pas la porte! 
  40. On regarde des deux côtés avant de traverser! 
  41. Donne-moi la main
  42. Non!
  43. Tu peux te rouler par terre, c'est «non» quand même!
  44. Je vais faire comme si je n'avais rien entendu! 
  45. Ne joue pas avec ta bouffe/la fourchette/ton verre/ton assiette! 
  46. Peut-être plus tard... 
  47. Hummm humm
  48. Qu'est-ce que tu fais là? 
  49. Franchement! 
  50. Attends, une minute! 
Et une bonus! #51: Je t'aime

lundi 9 février 2015

Les questions, les réponses, les photos et nos sourcils

Hier, en faisant le ménage de mon téléphone, je suis tombée sur des photos de moi prises par d'autres à mon insu.

J'ai eu un choc. 

Qu'est-ce que ces sourcils froncés? Et cet air sérieux? Et ses interrogations dans le regard? Et cette noirceur dans les yeux? J'ai donc bien l'air soucieuse. Ailleurs.

J'ai eu envie d'apostropher ceux qui avaient pris ces photos sans me le dire. Non, mais quelle idée d'immortaliser ces moments...

Puis, j'ai regardé à nouveau les photos. Mais qu'est-ce qui m'arrivait ce jour-là ?

Évidemment, vous le comprenez, j'ai regardé des photos jamais publiées sur Instagram ou sur Facebook. Je ne les aurais pas choisies pour les exposer à tous. Tout ce qu'on retrouve sur ces médias sociaux ne sont que nous en version correcte ou "améliorée". Rarement, on veut vraiment s'exposer sur notre moins bon jour.

Pourtant, ces photos douteuses sont celles qui nous ramènent dans la vraie vie. Dans la réalité. Rien n'est stagé, rien n'est planifié et on n'a pas eu le temps de choisir son meilleur profil.

J'ai longtemps examiné ces photos et un élément m'a tout à coup sauté aux yeux: mes sourcils. Mes sourcils froncés. Même si je suis figée sur une photo, les deux pieds dans ce souvenir, j'ai l'air ailleurs qu'où on m'a réellement photographié. Me suivez-vous toujours?

Je ne sais pas à quoi je pensais. Je ne me rappelle plus ce qui me chicotait. Je devais me poser une question, réarranger ma semaine dans ma tête, faire une liste des trucs à faire ou des comptes à payer, je ne sais pas. Mais mes sourcils me trahissent. Sur chacun de ces clichés relégués aux oubliettes.

J'ai décidé de faire attention. Non pas que je vais afficher un sourire préfabriqué (toujours le même!) en permanence au cas où on me prendrais en photo. Non, merci! Le fake, ça ne m'intéresse pas. Cependant, j'ai décidé de porter une attention particulière aux mouvements de mes sourcils. Allez-y, faites-le: froncez vos sourcils. Vous sentez les muscles qui se tendent. On les sent facilement.Alors, le froncement de sourcils peut devenir un signal d'alarme comme lorsqu'on s'entend prononcer un "faucon". Quand on fait ce mouvement, on doit se demander qu'est-ce qui se passe, comment on se sent, qu'est-ce qui vient perturber notre journée, où sommes-nous au lieu d'être dans le présent, etc. La réelle réponse n'est pas si importante; on doit au moins observer la question qui vient et réajuster les sourcils au besoin. En fait, l'exercice est simplement de prendre conscience de nos pensées, du fait qu'on est ailleurs et qu'on est peut-être en train de se laisser envahir par du superflu. Ensuite, à nous d'évaluer si on lâche prise, si on rabaisse nos sourcils ou si c'est nécessaire qu'on les garde ainsi arqués. Je suis prête à parier que je fronce les sourcils pour trop de petits riens. Je testerai la véracité de mon hypothèse dans les jours qui viennent.

Finalement, au lieu d'enguirlander ceux qui me prenaient en photo sans me le dire, j'ai eu envie de leur dire de continuer. Pour mesurer les changements.

Ça vous tente d'essayer aussi d'être attentives à vos sourcils? (En plus, il parait que si on fronce moins les sourcils, ça nous coûtera moins cher d'anti-rides plus tard...)

vendredi 6 février 2015

Hôtel sans enfants: paradis ou aberration?

Samedi dernier, avant de prendre la route avec MissPuDeLulus pour notre week-end de filles pour souligner sa fête, j'ai lu le dossier Hébergement: les enfants, persona non grata dans La Presse. On y apprend que  43% des adultes Québécois seraient favorables à l'existence d'hôtels réservés aux adultes tandis que 50% sont contre. Certains disent que les enfants ne sont pas les plus dérangeants dans les hôtels, d'autres suggèrent de cibler le positionnement à un tel point que les familles n'aient pas envie d'y aller, d'autres pensent que chacun - et surtout en vacances - a droit de se faire vraiment plaisir et de s'éviter le plus possible les potentiels désagréments.

Je n'ai pas hurlé au scandale. Je suis même plutôt d'accord avec l'idée que certains hôtels s'affichent clairement pour les familles et que d'autres interdisent même le séjour aux enfants ou selon différents âges. Peut-être que la plupart ouvriraient leurs portes à tous... comme maintenant.

Quand je voyage, je veux le mieux. Si la vocation de chaque établissement était plus clair, on éviterait de se retrouver dans un tout-inclus avec les enfants où une bande de cégepiens saoul-en-quasi-permanence feraient des concours douteux dans les piscines à côté des petits! Expérience subie par un couple d'amis qui ont dû aborder une série de sujets et faire un cours d'éducation sexuelles avec leurs enfants alors qu'ils étaient tous en vacances (sans compter leur sommeil perturbé par les ivrognes sur le party jusqu'aux petites heures!). Ils auraient aimé mieux savoir avant de partir. Et on les comprend.

Et puis, je m'imagine bien partir en amoureux en vacances sans vouloir avoir à dealer avec les enfants des autres couples autour. Normal? Discriminatoire? Je penche plus sur la première réponse. On doit pouvoir choisir. On économise quand même pour se payer ces petits luxes alors go pour le libre choix.

Quand vient le temps de voyager avec les enfants, j'aime bien mieux voyager dans un endroit où je sentirai qu'ils sont les bienvenus et à l'aise et où les installations seront adéquates.

J'ai réfléchi à tout ça, samedi, sur la route. En débarquant nos valises et en récupérant la clé à l'entrée, nous avons zyeuté sur le bain tourbillon. Ahhh! Le bonheur! Puis, la réalité s'est imposée à nous. Dans cet hôtel séjournait... une équipe de hockey. Des jeunes joueurs de 10 ans maximum et toute la ribambelle de parents qui va avec. Des enfants. Des enfants grouillants et bruyants qui ressemblaient plutôt à un troupeau d'éléphants peu discrets qui gambadaient dans le corridor jusqu'à minuit. Qui parlaient très fort aussi. Tout le temps.

Je me suis surprise à me dire «Ah si c'était un hôtel sans enfants!», mais j'ai stoppé ma réflexion: on n'aurait pas pu y séjourner nous non plus. Mais j'ai fait ricocher ma réflexion en m'imaginant être allée dans cet hôtel en couple, pour un séjour romantique. De quoi déchanter quand tu partages le corridor avec toute une équipe d'hockey!

Mais (puisque je ne dormais plus!), je me suis aussi dit que les vacances, ça commence aussi dans la tête. Il faut te mettre dans le mood "décrochage" et te créer une bulle. Et espérer qu'elle soit assez étanche pour ne pas trop te perturber.

Quoiqu'on manque tellement de temps et qu'on n'a pas assez de semaines de vacances pour se les gâcher... 

Vous en pensez quoi? (on se rappelle, on jaaaase!)





mercredi 4 février 2015

Un enfant c'est bien, deux c'est mieux, trois c'est beaucoup... à combien c'est trop?

Quand vient le temps de réserver un voyage ou un hôtel, j'ai parfois le goût de cacher mon 3e enfant dans mes bagages. La définition rigide de la famille (2 adultes, 2 enfants) est bien réductrice dans plusieurs situations, mais particulièrement dans les loisirs.

En préparatif d'un voyage en famille, j'ai trouvé la solution lorsque l'hôtel reste incontournable: un matelas de sol gonflable. Le "5 élément" s'y couchera car on n'a pas l'intention de se plier à la règle du "maximum 2 adultes, 2 enfants" par "suite familiale" à l'hôtel, qui nous oblige à louer 2 chambres et, surtout, de devoir se séparer en 2 groupes en vacances (alors que le but premier des vacances, c'est d'être ensemble!).

Quand les enfants étaient plus petits, on les couchait dans l'autre sens du second lit et ils avaient amplement de place pour s'y loger tous les trois. Mais maintenant qu'ils nous rejoignent en taille et que leurs pieds sont plus grands que les nôtres, cette solution n'en est plus une...

Pour cette raison (et bien d'autres!), je me dit que j'ai bel et bien atteint mon quota avec un total de 3 enfants. À 4 ou 5, non seulement nos déplacements seraient plus complexes, mais je ne suis pas sûre que j'arriverais à leur accorder autant d'attention individuelle (devoirs, soucis, projets, activités, "jasage"...). Je trouve d'ailleurs, parfois, que j'y arrive tout juste avec 3 enfants.

Avoir un plus grand nombre d'enfants ne correspond pas nécessairement à une plus forte dose d'amour et de joie comme parents. Il faut trouver son équilibre entre l'amour à recevoir Vs l'amour qu'on peut donner (qui se calcule aussi en temps, en disponibilité, en patience, en qualité d'écoute...).

La frontière entre le bon nombre et un trop-plein d'enfants est mince. Comment avez-vous su que vous n'alliez pas la franchir? Ou... l'avez-vous franchi?

lundi 2 février 2015

Accepter que tout ne soit pas toujours rose

Des fois, ça va mal. Et quand ça va mal, vouloir à tout prix que ça aille bien, c'est précisément ce qui nous rend malheureux.

J'en discutais récemment avec des amis qui ont des enfants en bas âge. Être pris dans le tourbillon avec des enfants de 2, 3, 4 ans, ce n'est pas toujours rose. Les réactions non rationnelles à des situations insignifiantes, la bataille quasi quotidienne pour le sommeil (sieste ou dodo),
les refus catégoriques de manger tel aliment une journée et tel autre le lendemain, la fatigue accumulée et le manque de patience qui en résulte, le sentiment de ne plus avoir de temps pour soi, et la tension que tout cela crée dans le couple, ce n'est pas rose. C'est même (osons le dire!) difficile. Ça nous met carrément à l'épreuve.

Malgré les moments de bonheur et les sursauts de joie qui se faufilent à travers cette période chaotique, il faut bien admettre que ce n'est pas la plus agréable de notre vie de parents. Mais ça finit par finir.

Rien de sert de se battre contre la réalité ni de se comparer avec ceux qui semblent vivre cela dans la légèreté et la sérénité. Parfois, il faut juste tenir bon et attendre que ça passe. Chercher le bonheur à tout prix est parfois plus stressant que de vivre la période difficile.

Car tout finit par se tasser. Puis on met ça derrière soi -on parvient même à en rire!- et on profite encore plus pleinement de bons moments qui se présentent ensuite.