lundi 30 juin 2008

Quand la virilité… pogne une débarque

TriplePapa n’est pas peu fier de compter un homme -un vrai- parmi son trio. Et son homme, il le garde à l’œil. Tellement qu’il a établi des règles strictes dès la naissance de Lolo pour que la virilité de son homme soit toujours préservée.

- Ne jamais utiliser une couverture ayant un (si minime soit-il) motif rose pour emmailloter son homme.

- Mieux vaut remettre un pyjama sale puant le régurgit à son homme plutôt que de mettre un pyjama propre s’il est… rose, fleuri ou orné de papillons.

- Ne jamais faire de couettes à Lolo mais s’il supplie à genoux de faire comme ses sœurs (règle maintes fois transgressée en l’absence de papa…)

Mais ce dont TriplePapa avait oublié dans sa liste de commandements pro-virilité, c’est celui-ci :

- Ne jamais laisser son homme se faire manucurer les ongles par ses copines de la garderie.

Et ce, surtout quand TriplePapa emmène son homme viril à une fête tout de suite après… héhéhé



Vas-y TriplePapa!

Frotte, frotte, frotte!!!

dimanche 29 juin 2008

Gagner une paire de mains supplémentaires


Devinette:
Le premier défi: le faire entrer dedans (surtout à presque deux ans!).
Le deuxième défi: le faire sortir du même truc
Réponse:
Le porte-bébé Express de plage de la compagnie québécoise Colle-bébé (compagnie lancée par une maman!). Double défi car à deux ans, c'est un JeuneHomme qui frôle les 30 livres qui gigotte dans tous les sens qui refuse obstinément ce que je lui présente, mais une fois qu'il y a goûté ne veut plus s'en passer!
À la naissance de JeuneHomme, j'ai ressorti le porte-bébé pratiquement inutilisé acheté pour sa soeur, j'ai demandé à ma mère de me confectionner une écharpe et j'ai acheté l'Express de plage. J'ai adoré... à retardement. Quand il était minuscule, je n'aimais pas beaucoup l'écharpe car JeuneHomme était un grand spécialiste des crises soudaines et violentes. J'ai plutôt opté pour le glisser rapido dans un porte-bébé Snuggly, tout simple. Je n'étais pas assez patiente pour m'enrubanner de l'écharpe lors de ses tests de cordes vocales. Je la prenais pour prendre des marches quand je pouvais l'enfiler correctement. Le porte-bébé m'a permis de promener MiniFiston de quelques semaines à Expo-Québec sans qu'il ne sourcille ou ne bronche une seule fois malgré tout le brouhaha ambiant! (L'horreur a été plutôt de l'extirper de là pour le remettre dans sa coquille et faire une heure de route avec un MiniFiston très fâché de la fin abrupte de son moment collé sur maman!).



Ensuite, un peu avant son premier anniversaire, le beau temps revenu, j'ai acheté l'Express de plage. MAGIQUE! Surtout pour les baignades. Hop! On glisse Fiston dedans en moins de temps qu'il m'en faut pour enfiler mon propre maillot! On a affronté les vagues à l'Amazoo du zoo de Granby et barbotté à souhait dans les piscines creusées (dans les hors-terre, c'est plus difficile, car l'eau m'arrive presqu'aux épaules et que Fiston est moins confo!). Génial. Puisqu'on n'a pas peur qu'il nous glisse des mains comme un savon, on profite plus de la baignade! Ce porte-bébé est fait en tissu qui sèche hyper rapidement. On peut le reprendre pour la marche de fin de soirée.



Mais le plus beau dans les porte-bébés - peu importe la marque, le modèle ou la couleur du tissu (c'est une f-o-l-i-e au Salon maternité à qui n'aurait pas le pluuuuuuuuussssss beau... on s'en fout un peu pourtant, ce qu'on veut c'est que ça soit efficace!) - c'est qu'ils nous font gagner une paire de mains supplémentaires... les nôtres!

samedi 28 juin 2008

En amour avec sa bedaine

L’été dernier, je revois une ex-amie que j’avais perdu de vue depuis plusieurs années. Enceinte jusqu’au nez, dilatée à 6 centimètres, le bouchon muqueux qui... (bon, vous avez compris!). Madame se repose et se dorlote depuis qu’elle a appris la bonne nouvelle question de donner le «maximum» à Bébé. La belle excuse…

«J’aime teeeeellement ça être enceinte. Je me suis massée la bedaine tout l’été entre deux saucette dans la piscine. Pas une vergeture! Regarde-moi ça! (et hop! le chandail hypermoulant qui est remonté jusqu’aux seins!) «Tu as vu mes seins? Mon chum est tellement excité. Je les masse, je les huile, je les crème, je les…» OK, on a pigé!

«Je ne me suis jamais sentie aussi bien et aussi belle qu’avec ma bedaine. Je peux pas croire que je vais accoucher dans deux semaines et que je vais la perdre…»

La perdre?! Euh, le but de la chose n’est-elle pas de la perdre justement? Si tu veux une bedaine éternelle, mange de la poutine, chérie! Là, tu es enceinte et le but ultime, c'est d'expulser ce qui cause ton embonpoint.

Mais sa bedaine lui procure tellement d'avantages... Elle lui permet tous les excès, elle mérite toute l’attention, ele lui permet de se faire chouchouter par son chum qui n’était pratiquement jamais dans le décor auparavant, et elle lui a permis –enfin!- de porter du 34C alors qu’elle était abonnée au 32A.

Malheureusement, je ne l’ai pas revue par la suite, j’avais sans doute du lavage à faire... Ce qui m’a privé d’une vision réconfortante : celle de son petit mou dans le bas-ventre, de ses cernes causés par les nuits blanches et de ses seins dégonflés post-allaitement. Bon, peut-être pas… mais laissez-moi rêver!

vendredi 27 juin 2008

Contaminer la population


Y'a des matins où les parents mêmes imparfaits se sentent terriblement coupables et pas parce qu'ils ont triché à Serpents&Échelle pour que MissLulus gagnent et que la partie se finisse enfin (ça aussi, mais si peu!!), mais plutôt parce qu'ils craignent d'avoir essaimé les microbes du plus jeune - sans le savoir, bien sûr - dans leur entourage.


JeuneHomme a fait une extraordinaire poussée de fièvre vendredi qui a lui a même valu une tournée en ambulance de la garderie à l'hôpital après une crise de convulsions. Je vous passe mon énervement total quand la directrice de la garderie m'a finalement rejoint pour me dire "Il a les yeux ouverts. Il est vivant", de sa voix teintée d'un fort accent grec. Bref, la fièvre passée, JeuneHomme est correct. À l'hôpital, on nous dit que c'est la fièvre qui a causé tout cela et que peut-être celle-ci évoluera en rhume-gastro-ou-autres-trucs-d'enfants. Rien. Un autre check-up plus tard, on nous dit d'arrêter de s'inquiéter. On va fêter la St-Jean chez l'autre Imparfaite, JeuneHomme distribue des dizaines de bisous à Lili. On célèbre dans le vin et le porto. Trois autres jours passent, puis PAF! Ils sont là! En gang! Qui cela? Des boutons, comme des aphtes, dans sa bouche (sa bouche, en plus.... celle-là même qui a embrassé Lili).

Alerte au pieds-mains-bouche! Pour l'avoir déjà eu il y quatre ans, je sais pertinemment que c'est cela. De plus, tout concorde avec les signes d'évolution de maladie: fièvre, bouton dans la bouche et finalement boutons sur les pieds et les mains (ça devrait suivre!). JeuneHomme refusait de manger, car les boutons devaient l'achaler. Je m'autodiagnostique même un ou deux boutons dans MA bouche. Car, comble de catastrophe, on peut avoir cette maladie contagieuse plus d'une fois! Noooon pitié!

Le mal est déjà là.
Et là, je pense à mes interactions avec le monde extérieur... J'ai donné deux becs à ma copine qui part en voyage... Lili... Ai-je bu dans le même verre que quelqu'un?... L'heure de la désinfection, de l'ébouillantage des biberons et de l'identification des verres a sonné.

Quand on contamine d'autres parents avec des enfants, on se dit toutefois que ce n'est que partie remise... On sait qu'une autre fois, ce sera à leur tour de généreusement distribuer leurs microbes.

jeudi 26 juin 2008

Wou-pi, un spectacle de marionnettes

Si vous êtes comme moi, vous frémissez de joie à l’idée d’assister à un spectacle de marionnettes. Vous êtes pris de spasmes rien qu’à penser à la torture mentale que procure la vision de ces affreuses «mitaines» tournant en rond dans le mètre carré faisant office de simili-scène en carton-pâte.

Pour la Fête nationale, j’ai eu l'idée de proposer aux enfants d’aller voir L’ourson doré, une troupe de marionnettistes qui faisait escale à Verchères. J’avais proposé l’idée trop tôt, sans me douter que je me remettrais tant bien que mal ce jour là d’une soirée trop arrosée et d’une nuit quasi-inexistante. Mais bon, chose promise, chose due…

C’est donc avec le cerveau complètement à off que j’ai assisté aux premières minutes de la pièce, bien qu’étonnée de voir de vraies marionnettes en vrai bois. «Comme Mon ami Guignol !!!!», s’est exclamé TriplePapa tout à coup catapulté en 1981.

Parce que, dans la dernière année, qui tenait la vedette des spectacles de marionnettes auxquels nous avons assisté ? Des oursons maganés, des lapins aux poils usés, des chiens tout couettés…

JUSTE DES TOUTOUS !

«Ah… une autre belle subvention pour du n’importe quoi», m’extasiais-je à chaque fois.

Mais cette fois, qu’avais-je sous les yeux ? De vraies marionnettes, en vrai bois qui se pètent la tronche à la moindre occasion sur le rebord de la scène, qui se tapent dessus avec plein d’objets contondants et avec un méchant à deux têtes qui fait (vraiment!) peur. J’étais captivée quand -comble de plaisir malsain- une tête coupée avec du sang autour du cou a été projetée dans les airs !

Les enfants en sont restés saisis. Les parents trop parfaits aussi. Mais pour une fois, une maman imparfaite savourait pleinement le programme double - sur la scène et dans l’assistance -, un petit rictus de satisfaction aux lèvres.

Je me promets bien d'y retourner cet été! héhé

mercredi 25 juin 2008

Les moments bénis d'une maman imparfaite

Je ne les crois pas celles qui affirment ne pas avoir besoin du temps pour elles. Que toutes leurs activités - de la virée hebdomadaire à l'épicerie au rendez-vous chez le coiffeur et le détour à la bibliothèque en n'oubliant pas les sorties au resto -, elles les font avec plaisir et par choix avec leurs bambins! Je ne parle pas de laisser les enfants tous les soirs à une gardienne pour aller danser la rhumba jusqu'au petit matin, je parle de les laisser avec leur père (et ceci dit, noooooooon, il ne les "garde" pas!), chez notre mère, d'appeler la petite voisine à la rescousse ou de les déposer chez une amie à qui on rendra la pareille la semaine suivante. Et pour aller faire quoi? Ce que vous voulez... ou rien en particulier.

Les filles qui proclament que le "bonheur est dans mes enfants toujours et tout le temps", j'ai peur pour elles... Vraiment. Ce n'est pas parce que les bébés sont arrivés dans nos vies qu'on doit tout mettre de côté le reste. On existait avant eux. On existe toujours avec eux. Et ce n'est pas parce qu'on sort sans eux, sans notre chum, seule ou avec des amis, qu'on devient une égoïste finie et dignement imparfaite. Le contraire n'est pas plus vraie. Vanter, louanger et étaler la fusion complète de la famille n'assure pas la venue du bonheur. Il y a dans cette propension à vouloir à tout prix dire qu'on ne se sépare jamais de notre enfant (c'est presque affolant de voir les mères proclamer le délai le plus long avant qu'elles n'aient fait garder leur bébé) et prétendre qu'on est pleinement bien dans cette situation, une telle négation de soi que c'est inquiétant...

Bref, des petits (ou longs!) moments bénis, je les savoure sans honte, sans gêne et sans remords. Bien au contraire. Ce sont eux qui me font aimer plus "être" avec les enfants par la suite. Certaines fois, je profite de minuscules moments bénis de calme (ou même parfois de silence... oui! oui!) pour faire des trucs anodins comme me mettre du vernis sur les ongles d'orteil ou prendre un bain même s'il est 14h30 ou des trucs perso comme parler au téléphone avec une amie les pieds dans la piscine, d'autre fois, je m'offre la totale comme cette fois-ci ou un hallucinant traitement de fasciathérapie (à découvrir sans faute! L'article sera publié à l'automne dans le magazine Mieux-Être... à suivre!) Tout dépend du laps de temps béni nécessaire. Mais que ce soit pour une demi-heure ou une journée, le résultat est assez saisissant. En prenant du temps pour soi en n'ayant pas à intervenir dans une chicane de couleur de plat de Ikéa qui diffère d'un enfant à l'autre ou dans un litige ayant une poupée largement convoitée comme objet de chialage extrême, j'ai le temps de... de quoi donc? Ah oui! Mettre de l'ordre dans ma tête, faire une liste de trucs à faire que repousse tout le temps, lire, écrire, rêver, bref relaxer et prendre une pause de "maman" pour redevenir simplement moi!

Des moments bénis, il faut les attraper au vol ou savoir les provoquer. Notre liste:

- Au resto ou lors de souper entre amis, toujours s'arranger pour s'asseoir à une place où il est difficile de sortir pour aller s'occuper de la table des petits;
- Se lever plus tôt que tout le monde pour avoir une demi-heure de paix;
- Faire à semblant d'être affairée au téléphone pour minimiser les conversations avec les enfants quelques minutes;
- S'enfermer dans la chambre de bain et feindre de ne pas entendre les appels à l'aide du papa...;
- Aller faire l'épicerie seule et en profiter pour aller prendre un café;
- Étirer le temps à la bibliothèque;
- Laisser les enfants regarder pour la 3e fois de la journée le même épisode de Passe-Partout et en profiter pour prendre un bain, incognito...;
- Se précipiter pour aller faire les courses et oublier le cellulaire;
- Être le taxi pour les activités sportives des enfants et trimballer son livre pour une lecture d'une heure sans dérangement!!
- Revenir du boulot, passer à la maison, prendre du temps pour soi avant d'aller chercher les enfants à la garderie;
- Prendre un cours toutes les semaines;

D'autres idées?

mardi 24 juin 2008

Bonne Saint-Jean!

Le drink de la Saint-Jean des Zimparfaites était... euh... assez puissant.

Ce matin, malgré un savant combo de café et d'Advil, il ne nous reste en tête que les pires chansons québécoises.

Voici nos incontournables autour du feu:

Numéro 3: Toé c'est moé de Marie-Chantal Toupin


Extrait choisi:

Toé c'est moé, pis moé c'est toé,
j'veux qu'on reste, comme on est.

> Tout est dit... en si peu de mots!


Numéro 2: Y'a du monde de Dany Bédar

Extrait choisi:

Chus tanné y fait chaud j'en ai plein le dos
V'la la pluie, le mauvais temps, chus pas content
(...)
Y fait de moins en moins en moins beau

> Bravo Dany pour avoir mis en musique une composition de ton neveu de 8 ans!


Numéro 1: Tendre fesse de Éric Lapointe

Extrait choisi:

Le génie coïtal
Génie c´est génital
(...)
Oui! Vive le cul!
On est donc beaux tout nus

> L'ensemble est d'une simplissime vulgarité mais on ne peut passer sous silence cette puissante allitération: «Génie c'est génital».

Et vous, quelles sont vos perles du répertoire québécois?

lundi 23 juin 2008

Comme nous...

On a démasqué de nouvelles (Z)imparfaites sur le blogue Mamamiiia! En plus, on pourra étoffer notre charte des (Z)imparfaites (voyez à gauche!). Merci les filles!

dimanche 22 juin 2008

Aaaaahhh! Un roux…!

Quand j’étais enceinte, j’entretenais une peur maladive d’accoucher d’un bébé roux. «Il a trois jambes docteur? Pas grave! Surtout dites-moi qu’il n’est pas roux!»

Ce n’est pas que je déteste la couleur mais je suis effrayée par ce qui vient généralement avec: une mauvaise dentition et un déversement de taches de son. C’est le portrait d’ensemble qui me rebute.

Quand j’ai accouché de mes triplés à 29 semaines, je craignais le pire! «Ils respirent? Y a-t-il un roux?»

Et comme pour me narguer, ma Momo –mon clone parmi les trois– a une particularité assez singulière : elle est toute châtaine à droite mais arbore depuis sa naissance de larges mèches rousses à gauche, sans compter son sourcil et ses cils gauches qui sont... roux, roux, roux!

Pour l’instant, la dentition semble s’enligner normalement. Et toujours pas l’ombre d’une tache de son… Mais ça m’apprendra à être «roussophobe»!

samedi 21 juin 2008

On n'est plus seules...

Vouloir adapter notre vie professionnelle à notre vie personnelle (et non le contraire!) n'est plus qu'un désir féminin. Les papas recherchent aussi ce presqu'impossible accord. Je doute qu'ils y arrivent mieux que nous. J'ai même l'impression qu'ils peineront davantage. Non pas qu'ils ne le veulent pas autant que nous (loin de là!), mais bien parce qu'en culture d'entreprise, on ne suppose pas encore que ça peut être le gars qui prenne les congés pour moucher les nez ou pour la visite chez le médecin ou autres spécialistes.

Combien de jobs je sais avoir "raté" parce que je disais clairement que j'avais des enfants? Plusieurs probablement. Même si le potentiel employeur n'a pas le droit de poser la question clairement en entrevue, difficile de bifurquer de sujets quand il nous aborde candidement le sujet en nous prenant par les trippes. On peut rattraper le coup et lui dire qu'on en a six pour voir sa tête. Reste qu'il vaut mieux savoir tout de suite sa position sur la conciliation (im)possible surtout si pour nous c'est important. On ne perdra pas de temps là... Certaines jobs aussi, je les ai déclinées moi-même sachant que je ne serai pas bien dans une entreprise où on soupirerait bruyamment quand j'appellerais pour dire que JeuneHomme est malade.

On ne devrait pas avoir à se justifier et à se sentir coupable de prendre soin de nos enfants. Le pire? Les employés sans enfant qui trouvent injustes que les parents s'absentent quand les marmots sont malades. Ils pensent quoi? Qu'on se la coule douce quand on surveille une fièvre en yoyo, qu'on se promène avec une petite sangsue bouillante après soi et qu'on sirote l'apéro tranquille pendant que l'écloppé est assis sagement? Pour leur prouver le contraire, je les enverrais une journée à notre place?

Le jour où la conciliation travail-famille sera considérée, pour l'employeur, comme un facteur d'attraction pour avoir dans ses rangs les meilleurs employés heureux (et donc, efficaces), on sera tous travailleurs autonomes! Sérieusement, il est temps que les employeurs aient des enfants pour mieux comprendre. Quoique ce n'est pas une règle absolue.


vendredi 20 juin 2008

La saison des gros bobos

Yééé! Demain, c'est l'étéééééé! Et avec l'été s’annoncent les journées à la piscine, les soirées aux feux d'artifices, les guimauves grillées et les partys improvisés. Mais la belle saison apporte aussi son lot de «gros bobos» : éraflures, écorchures, piqûres de maringouins et autres drames infantiles estivaux. Voici nos meilleures trouvailles pour soulager nos petits blessés!

Catégorie «Ecchymoses» :

Bien sûr, il y a la glace, le «ice pak» ou le sac de petits pois congelés, mais il y a aussi ce produit miracle : l’Arnica gel! Appliqué immédiatement après la chute, le gel freine l’apparition de bleus et de bosses. Pratique quand bébé apprend à marcher, fonce dans les cadres de portes et s’enfarge dans ses jouets. Testé et retesté avec la même efficacité. (Pour les nostalgiques, ça marche aussi avec de l’extrait de vanille, mais c’est plus salissant…)

Catégorie «Genoux écorchés» :

Fiston était bien tranquille depuis 10 minutes, soudain «Ouaaaaiiiinnnn!». Il réapparaît les genoux en sang, auxquels se greffe un combo de terre et de roches. Notre désinfectant préféré : le désinfectant Band-Aid sans douleur. Il nettoie bien les plaies et n’effraie pas votre bambin avec sa jolie bouteille transparente pour bien montrer que ce qu’il contient a l’air aussi inoffensif que de l’eau. Pas comme cette affreuse bouteille brune de peroxyde qui épouvante encore les petits, trois décennies plus tard.

Catégorie «Bobos divers» :

Même si ça ne saigne pas, le pansement soulage le petit blessé et son orgueil. Pour le calmer en un rien de temps, ça vaut l’investissement! Encore faut-il que ce petit bout ne décolle pas à tout coup… Le seul pansement qui a survécu à toutes les intempéries : bain, piscine, bataillage, chaleur, re-bain, re-piscine, c’est le Nexcare Tattoo. En plus, il vient en plusieurs modèles qui raviront filles et garçons. Un must dans le fond de la sacoche cet été!

Catégorie «Coup de soleil» :

On a eu beau crémer nos petits chéris à répétition, on a oublié la nuque (ça m’arrive immanquablement une fois par année à la première journée de plein air ensoleillée…). On découvre notre bévue à l’heure du bain quand ce beau croissant rouge semble clignoter sous nos yeux de mère imparfaite… Premièrement, on évite de mentionner au petit qu’il a un coup de soleil (A-t-il vraiment besoin de le savoir? Ça lui fera encore plus mal!) et on le badigeonne allègrement de lotion après-soleil ou d’aloès en gel avant le dodo. Le lendemain, plus l’ombre d’un coup de soleil. Ni vue ni connue notre bévue!

Catégorie «Piqûres» :

On ne peut y échapper! Les anti-moustiques classiques (Off!) et toute la gamme de crèmes/gels, vaporisateurs à la citronnelle ne sont d’aucune aide (ils ne sont pas exclus de notre liste des meilleurs produits pour rien!). Le petit a été piqué -quoi dévoré ?- par les maringouins. Solution (éprouvée, bien sûr!) : l’Apisgel appliqué rapidement sur la piqûre (avant que la boursoufle ne fasse son apparition). Il soulage immédiatement le gratteur compulsif!

jeudi 19 juin 2008

Surtout, ne...

m'expliquez pas comment fonctionne Ebay, car je pourrais mettre illico une annonce pour refiler à un acheteur un peu timbré un modèle pas trop usé de même pas deux ans. Une vraie terreur bouclée à l'humeur constante... mais exécrable!

L'âge ingrat est à 15 ans? Je n'en crois pas un mot. L'âge ingrat, c'est maintenant! Qu'on me le rappelle dans 13 ans en me brandissant une copie de ce message quand je râlerai sur le fait qu'il mange trop, répond insolemment et se chicane avec sa soeur... Mais là, là, là le modèle pleurnichard de presque deux ans refuse net de manger (à part du ketchup qu'il pourrait ingurgiter à grosse cuillérée!) et se fâche parce que je ne comprends ce qu'il jacasse dans sa langue incompréhensible (ce sera pareil à 15 ans?). Bref, crise par-dessus crise depuis le retour de la garderie. Je me surprends à n'espérer que l'heure du dodo (elle est devancée, l'aviez-vous deviné?) pour ne plus l'entendre...

JeuneHomme s'est transformé en un monstre d'affirmation de soi... sans parole! Je capote! J'haïs ne pas comprendre et ne pas me faire comprendre. J'haïs entendre les enfants lirer pour un oui ou un non. J'haïs ne pas être en contrôle et redouter le fameux 5 à 9 du retour de la garderie... Que celles pour qui c'est la joie la plus totale, que c'est beau et rose comme dans les films et dont la famille complète barbotte dans une puissante harmonie pendant ces quatre heures les plus épuisantes de la journée se le tiennent pour dit: je ne les crois pas. Surtout si elles ont un enfant entre 20 et 30 mois!

Bref, depuis une semaine, c'est la débandade avec JeuneHomme. Une lutte continuelle. Puisqu'il est totalement impossible de discuter vu son "non-vocabulaire" et que c'est évidemment peine perdu de tenter de le raisonner, j'en suis quitte pour une envie de l'accrocher par sa salopette sur la corde à linge.

Le deux ans, ce n'est pas que la phase du non qui commence... si ce n'était que cela! C'est le début des interminables choix et de l'affirmation de soi. Il refuse tout, il faut que tout vienne de lui. Les idées des autres? Il les rejette avec joie et délice. Trop fier d'être "capap" de penser par tout seul. Mais la réalité crue le rattrape. Blessure d'orgueuil qui amène encore une crise. On n'en finit plus. Besoin d'un exemple?

- "Veux-tu une banane?"
- NON!
- "Veux-tu un minigo?"
- NON!
"Veux-tu un Danactive ou des raisins secs?" (haha! Je vais le prendre dans le détour... c'est l'un ou c'est l'autre!)
- NON! (Échec!)
Crise. Pleurs. Colère. Crise. Pleurs. Il opte pour une banane qu'il va chercher lui-même. Il essaie de l'ouvrir. Blessure d'orgueuil. Crise de larmes. Moi aussi crise, mais "de nerfs"!

Deux ans, c'est le pénible moment où ado-en-devenir change d'idée plus vite que son ombre. JeuneHomme dé-tes-tait ses sandales. En moins de deux jours, revirement de situation. Il faut se mettre à deux pour les lui enlever en usant de stratagème idiot pour les camoufler bien vite hors de sa vue. JeuneHomme a une fixation sur son chapeau. On le lui laisse même pour éviter des crises et pour devancer l'heure du dodo, certains soirs pénibles (lisez... souvent!). Pire que tout: une fois la petite bête endormie, on se surprend à s'ennuyer du petit homme enjoué qu'il est parfois, à excuser son air bête et ses "lirages" par une supposée fatigue et à avoir hâte au lendemain pour retrouver Monsieur Sourire... ERREUR! Où était-ce écrit dans le manuel d'instruction que ce type d'espoir était permis? On passe la nuit à errer entre les terreurs nocturnes et le lavage obligatoire à 3h du mat' parce que la couche a explosé (plus on les couche tôt, plus il y a de pipis dans la dite couche!) et qui a répandu cette gelée bizarre (qui est capable de ramasser cela?) partout sur le matelas... Bref, au petit matin, on est tout aussi fatiguée et cernée et JeuneHomme n'a pas gagné une once de bonne humeur!

Que faire avec un enfant de deux ans qui frise l'hystérie pour un oui et pour un non, qui grogne, chiale, rouspète, pleure et chigne? Le seul remède trouvé, c'est hop! un biberon de lait, la musique des Choristes à tue-tête, et on le couche un verre de porto à la main (la mienne). Il (on?) se calmera, bien... D'autres suggestions... de boisson ou de trucs qui fonctionnent?

Docteur DVD demandé


Les DVD et des CD sont des aimants à petits doigts. On criera au génie quand un fabriquant de jouets rusé troquera la traditionnelle série de clés rattachées à un trousseau pour un ensemble de CD jouets dans des pochettes (car, c'est bien sûr le "must" : ranger et enlever du boîtier à répétition!). Bref, avec les petits monstres dans la maison, à moins de mettre le lecteur DVD à une hauteur inatteignable (et encore! JeuneHomme grimpeur parviendra à ses fins coûte que coûte!) ou sous clé (mais on la perdra, c'est sûr et on n'ose pas imaginer la crise qui suivrait!), nos DVD sont parsemés d'empreintes de doigts, tachés de minigo séché et rayé par de trop nombreuses chutes ou parce que JeuneHomme a fait roulé ses voitures sur ces disques métalliques alléchants!

Que faire? Impossible de jeter le DVD de Fraisinette même s'il saute à tous les deux minutes au milieu d'une chanson épouvantable. Impossible aussi de racheter la collection au complet. Et surtout impossible pour nous, Imparfaites en quête à un moment de répit, de profiter du "break en vidéo" quand Nemo frétille à l'écran comme s'il était en train de se faire frire à la poêle. Les enfants crient, hurlent et réclament un film sans anicroche. Et nous aussi! Donc... que faire? Vite! Des trucs pour "laver" et "réparer" de toute urgence nos DVD. En voici quelques-uns, non testés encore, trouvés sur le web:

- On frotte avec de la pâte à dent, on lave avec de l'eau ensuite et on assèche doucement.
- On met un peu de parfum sur la surface abimé et on frotte avec application. On essuie avec un chiffon.
- Certains proposent même de mettre le CD malade au congélateur et le copier rapidement sur un autre support sans lui laisser le temps de "dégeler".
- Tenté de frotter en suivant un mouvement circulaire? Mauvaise idée. On frotte avec de l'eau et du savon à vaisselle pour nettoyer, de bas en haut (de l'intérieur vers l'extérieur!), jamais en rond.
- Le tout pour le tout? On met deux ou trois couches de cire pour auto sur le DVD en piteux état.

On attend vos suggestions. En attendant, on a une pile incroyable de DVD et de CD à laver...

mercredi 18 juin 2008

La maternelle pour 7250$


À en croire les médias, les écoles publiques sont devenues de véritables zones de guerre où les jeunes sont plus occupés à esquiver le taxage qu'à apprendre à écrire. Est-ce ce début d'hystérie collective qui pousse les parents à se déplumer pour envoyer leurs enfants à l'école privée dès la maternelle?

À Longueuil, l'Académie des petits Phénix accueille les enfants de niveau préscolaire pour la modique somme de 7250$ pour l'année. Et si le petit génie va à la maternelle privée, il ne poursuivra pas son primaire à la vilaine école de quartier. Ce lieu où rodent poux, rhumes et autres maux de la plèbe. Il fera son primaire dans une école ultra privée, réservée à l'élite, pour la modique somme de 14 000 à 17 000$ par année.

Quel enfant, aussi prodigue soit-il, mérite un tel investissement à cet âge? Quel enfant de 5 ans, aussi brillant et allumé soit-il, a besoin de subir la pression de la performance à un âge où l'insouciance devrait encore primer? Car, à près de 10 000$, papa et maman doivent espérer que Junior ait appris les rudiments du mandarin avant la fin de l'année.

Sinon, il leur restera toujours les cours d'étés privés ou le stage d'immersion totale en Chine. Avant le début du secondaire, bien sûr!

On les aime comme cela...

quand ils sont adorablement (im)parfaits. Juste assez de barbe pour prouver leur virilité et juste assez sensible pour avouer que son amour inconditionnel à son petit homme ou son petit bout de femme, sans être complètement gaga.

Le drôle Martin Petit en est un surtout quand il avoue "14 mois seulement qu’on se connait et il n’y a pas de doutes, mon homme et moi c’est pour la vie".

Le sérieux Yves Boisvert aussi quand il avoue avoir pris peur le jour où il a ramené son premier fils à la maison en pensant qu'il était devenu parent pour toujours, toujours, toujours... Mais qui confie ne plus se souvenir de sa vie "avant les enfants". Il écrit : « "Tu te souviens quand on n’avait pas d’enfants?» me demande-t-elle parfois. Pas vraiment. Il y a eu tant de soins, de rires, de peines, de fièvres, de bâtons de hockey, de mitaines mouillées, de cris, de devoirs, de fêtes, de choses brisées et de choses réparées, de fais pas ci, lâche pas, vas-y, tellement de souliers trop petits et de cauchemars trop grands…Le temps et l’espace sont beaucoup trop remplis de rebondissements, depuis. Franchement, d’avant, j’ai presque tout oublié.»

On les aime (im)parfaits comme cela!

mardi 17 juin 2008

Pause maman

Péter les plombs, bien sûr que ça nous arrive. Tant mieux même, car essayer de contenir une soupape prête à exploser n'est pas simple ni sain. Mais on aime quand même mieux trouver une alternative à une colère. Alors quand notre liste de tâches est doublement (triplement?) plus longues que la liste des minutes qu'on grapille ici et là, il n'y a qu'une solution: faire le boulot buissonier, et du même coup mettre la maman à "hors service" pour une journée.

C'est ce que j'ai fait il y a presque deux semaines en allant porter les enfants. J'ai fait comme si c'était une journée ordinaire. Mais au lieu de me rediriger vers mon sous-sol pour travailler, j'ai bifurqué vers le Vieux-Montréal. Direction: Rain spa pour trois soins doudous et reposants avec une copine.

Assise dans le salon juste à côté du Hammam, on a rêvé pouvoir prolonger la détente par une sieste tranquille, dans un lit frais. Mais la réalité devait nous rattraper quand on a vu l'heure de la fermeture de la garderie arriver. Mais reste que cet égarement entre le boulot et nos devoirs de maman fait un bien fou. "Pourquoi venez-vous la semaine?", m'a demandé l'esthéticienne. "Parce que j'ai l'impression de me faire doublement plaisir... Je suis supposée ou bien travailler ou bien de m'occuper des enfants. Et là, je fais aucun des deux. Je me sens doublement délinquante et totalement fière de moi".

En se disant au revoir à la fin de la journée, on a vite rajouté, ma copine et moi: "Quand est-ce qu'on recommence?".

lundi 16 juin 2008

Le jour où je suis devenue gérontophobe

Quand mes triplés étaient bébés, aller au centre commercial équivalait à participer au défilé des jumeaux du Festival Juste pour rire. Nous avions beau les habiller différemment, mélanger les couleurs, leur laisser un caca bien odorant dans la couche, rien n’y faisait, aussitôt que nous mettions un pied dans un centre commercial, nous devenions... des aimants à ti-vieux!

Y a-t-il quelque chose de pire, lorsqu’on sort dans un lieu public avec un nouveau-né (ou trois!), que de se faire renifler par tous ces ti-vieux qui, malgré leurs doubles foyers, repèrent la chair fraîche à des kilomètres à la ronde. Comment ne pas grimacer devant ces bouches pâteuses et ces dentiers qui se rapprochent sans gêne du visage pur et désinfecté de notre poupon pour lui faire des «prout-prout», des «guili-guili-guilou» et autres onomatopées d’une autre époque pour soit-disant lui arracher un sourire alors qu’on sait tous qu’invariablement leur mauvaise haleine vaincra... et que le petit éclatera en sanglots.

Sans compter les commentaires in-si-gni-fiants qui sont invariablement prononcés par ces spectateurs gagas, trop imbibés de café infect pour se rendre compte de leur nullité. Je ne sais pas qui a dit que la sagesse s’acquérrait avec l’âge mais l’idiotie ne devait pas se cacher bien loin.

Voici donc mon petit top 5 personnel des sottises entendues par les ti-vieux du Carrefour Angrignon.

En 5e position :

- «Ça doit pas être facile de les différencier!»

Devant elle, il y a :
1) un bébé deux fois plus gros que les deux autres aux cheveux noirs avec des mèches rousses (Momo)
2) un garçon minuscule qui a un seul poil sur le coco (Lolo)
3) une fillette qui ne ressemble en rien aux deux autres (poids moyen, cheveux blonds, touffu) (Lili)

En 4e position :

«J’en ai eu 5, c’est ben pire que ça!»

- Vous avez eu des quintuplés, madame?

«Des quoi?»

En 3e position :

«C’est spécial ses cheveux (en regardant Momo qui a les cheveux noirs avec des mèches rousses), vous lui avez fait des mèches?»

- Elle a un mois, t’en penses quoi, mémé?

En 2e position :

«Aye! Yé ben gros ce bébé-là! Maudit qu’il vous ressemble!»

- euh... merci?!

En 1re position :

«Le petit gars, yé ben p’tit! Yé-tu né en même temps que les deux autres?»

- Non, il est sorti tantôt là, dans le parking…

Et vous? Avez-vous déjà vécu un tel cauchemar? Quel est le pire commentaire qu'on vous ait fait au sujet de votre bébé? Les Imparfaites veulent savoir!!!

dimanche 15 juin 2008

Vive mon désordre

Il n'y a rien de plus honteux et de plus révélateur que de voir sa fille soupirer en louchant notre table de chevet où s'empilent livres, notes, listes, revues, découpures de journaux, élastique à cheveux, vieux mouchoirs, un bas orphelin de fiston, des factures, etc. , avant de la voir s'affairer à classer le tout. Leçon d'organisation et de ménage 101 droit à la figure!

Ici, les enfants peuvent aller partout. Ils peuvent jouer dans la cuisine, dessiner au salon, faire un siège dans leur salle de jeux, manger dans leur chambre, lire dans la nôtre, etc. Bref, ces "non-limites" entraînent inévitablement des amoncellements de jouets dans toutes les pièces. Ce serait peut-être plus simple d'établir des territoires où les enfants n'ont pas accès, mais on ne s'y fait pas. Pas dans notre conception d'une maison où des enfants y vivent! Enfin...
On a remédié à la situation en s'équipant de bacs (un jour, Sophie Legault, organisatrice résidentielle interviewée pour un article à paraître dans Coup de Pouce m'a dit qu'on en avait trop... c'est vrai! Remarquez comment on en a toujours un de libre quelque part!) et de paniers où on peut tout jeter dedans pêle-mêle et glisser ni-vu-ni-connu dans la bibliothèque pour semer l'illusion d'ordre. Autre conseil volé à Sophie que je tente désormais d'appliquer à ma vie de bordélique ordonnée (car je m'y retrouve dans mes piles!): moins on a d'inventaire, moins c'est long pour faire le ménage. Pas bête du tout. J'avais déjà essayé cette méthode lorsque j'ai lu les conseils web des Fly Lady, des coachs virtuels qui nous bombardent de conseils pour tenir notre maison propre sans passer tout notre temps à astiquer et à ramasser. Bref, les Fly Lady conseille de nous promener avec une notre arme à la main - un sac de poubelle noir - et de jeter 27 choses inutiles... Avouez que c'est tentant d'y glisser une vieille casquette de l'Homme ou l'affreux jouet hurlant de Fiston?

Vaincre le désordre, vais-je y arriver un jour? Je ne sais pas. Est-ce mieux de le vaincre complètement ou d'apprendre à vivre avec. Au fond, qu'est-ce qui est le plus important: une maison étincellante presque surréelle où on ne doit rien toucher de peur de "défaire le ménage" ou une maison propre sans sans plus où on vit (et où on voit qu'il y a des enfants qui y vivent!). Autres trucs glanés au fil de mes recherches pour cet article sur le ménage (quel paradoxe... moi qui fais un article sur le ménage!): toute tâche nécessitant moins de 5 minutes devrait être fait sur le champ! On échappe du café sur le comptoir. Vite on esssuie! On renverse le panier de linge? Vite on le ramasse! Le lit est défait? Vite, on replie les draps!
Un autre? Consacrer 20 minutes par jour, chrono à la main ou sur la minuterie du four, pour nettoyer le minimum. À deux, cela fait 40 minutes bien investies. Et si Miss Lulus s'y met, puisqu'elle s'est attaquée à mes piles et par la suite à mes souliers (mal) dissimulés sous mon lit, ça nous fera une heure de ménage (3 fois le même 20 minutes) par jour. C'est tout un début!

Père de l’année? Sans blague!


L’aspirant rappeur Kevin Federline, mieux connu comme étant l’ex-mari de Britney Spears, vient d’être nommé «père de l’année» par un club de Las Vegas qui, de toute évidence ( !), s’y connaît bien en matière de compétences paternelles !

«Je suis surpris», a-t-il déclaré à l’annonce de cette nouvelle. Nous aussi !

À tous les pères qui n’ont pas cette chance, bonne fête quand même !

samedi 14 juin 2008

Miss Fraises

On pourrait dire que la littérature pour la jeunesse devient très "people"... Madonna, Paul McCartney et maintenant Julianne Moore! La petite Fraise (c'est son prénom!) lui ressemble même un peu sur la couverture... Donc la fillette de 7 ans a des taches de rousseur plein le nez et les pommettes. Comment affronter la vie avec cet attribu? Cachette et camouflage deviennent ses armes contre les moqueries. Julianne Moore a le tour avec les procédés du conte et des histoires tendres car elle réussit à nous démontrer que laideur et beauté se côtoient beaucoup plus étroitement que l'on pense...


Une histoire qui nous rappelle qu'avec septembre s'amène l'école... et les moqueries! Un conte sur l'estime de soi... pour prévenir!


Miss Fraise. Texte de Julianne Moore, illustrations de Leuyen Pham, Albin Michel Jeunesse, 2008.

Décalcomanie


Je suis folle de ces décalques muraux qui se posent en moins de deux et transforment une chambre d’enfant ou une salle de jeu en un lieu débordant d’énergie.

Qu’ils soient en format mini (touche finale!) ou géant (point de départ?), ils nous inspirent et sont les nouveaux meilleurs amis des mamans qui aiment la jolie déco mais qui n’ont ni le temps ni le talent de dessiner, peindre ou sortir leurs pochoirs.

Trois bonnes adresses où trouver et commander des décalques géniaux pour enfants et ados :

Adzif

Dvider

Blik


vendredi 13 juin 2008

44 chances de voir un chat + 1

Le conte du Chat botté est l'un de mes préférés. À la mort de leur père, trois fils reçoivent chacun un cadeau: un moulin, un âne et un chat. Le benjamin de la famille se retrouve donc avec un petit félin comme héritage. Moqueries s'en suivent de ses aînés. Mais rusé, perspicace, vif d'esprit et intelligent, ce chat lui assurera une vie oisive à souhait. Un brin irrévérentieux - et imparfait! - ce chat personnifie l'enfant libre qui gagne plus rapidement par la ruse et les entourloupettes que par le travail sérieux. Soit. Mais il était quand même le moins chanceux des trois fils. Le chat ment, manipule l'ogre sans génie, met en scène un faux accident et trompe les paysans pour assurer au fils du meunier qui a hérité de lui la main de la fille du roi!

Cet été, ce chat est près de chez vous! Broadway presque dans votre cour, c'est vrai! Le théâtre La Roulotte présente 44 fois la pièce Le Chat botté dans l'un des nombreux parcs de Montréal. Adaptée et mise en scène par Frédéric Bélanger - nul autre que Youï de l'émission coup de coeur des enfants, Toc Toc Toc - la pièce aux allures de comédie musicale présentera une sorcière maléfique (et terriblement allergique!), un roi poltron et une princesse sous l’emprise d’une terrible malédiction, un pauvre meunier qui rêvait de devenir un preux chevalier et bien sûr le maître, un chat futé et fort bien chaussé!


Vous habitez trop loin pour venir assister à une représentation? On se tourne alors vers l'album Le Chat botté revisité par Alain M.Bergeron et revampé par les illustrations claires et vives de Doris Barrette, aux éditions Imagine.

45 chances de faire entrer ce félin aux bottes magiques dans l'univers de vos enfants!

jeudi 12 juin 2008

Citation du jour

Lu sur Entendu à Montréal:


Devant la vitrine d’un sex-shop, un père à sa petite fille d’environ 5 ans :

— Toi aussi, quand tu vas être grande, tu vas pouvoir en porter des affaires de même.


Après, ils iront dire que l'hypersexualisation précoce, c'est la faute aux médias!

mercredi 11 juin 2008

Maudits voisins? Bénis voisins?

Je ne suis pas très copine avec les voisins. Je n'aime ni leur nez au-dessus de la clôture ni leur regard outré devant mon gazon en foin. Je serais même du genre à avoir utilisé ce service de classement de voisins si j'avais su qu'il existait quand on a acheté la maison.

Par chance, je suis bien tombé. Mon quartier me plaît. Pas au point de faire la fête avec eux, mais pour les échanges civilisés et la surveillance communautaire de nos bien. Les seuls intrus de ma rue dont les marmots envahissaient notre cour ou notre maison trop souvent à mon goût ont déménagé ce printemps. Et puis, chaque fois que je pense "voisins", je pense à Vices Cachés où la vie de banlieue était scrutée sur un ton humoristique noir et où les illusions et les apparences tentaient de camoufler tous les drames qui s'y déroulaient. Un portrait remarquable du phénomène des voisins gonflables où chacun veut prouver à tout prix que sa vie entière va bien et où le bonheur se mesure en pied de piscine et de spas nouveaux genres! En fait, nos relations aec nos voisins ne sont rarement vraies. Elles sont teintés d'hyprocrisie, de phrases creuses, de convenances et de complaisance. Ça donne envie de (re)voir la pièce Les voisins.


Bref, je suis une étrange citoyenne qui préfère un quartier où il n'y a pas trop ( ou mieux encore, pas du tout) d'enfants du même âge que les miens dans un espace de trois maisons à la ronde (autant en avant qu'en arrière). Ainsi, pas trop de souci d'envahissement ou de mélodies de sonnettes à toute heure du jour. Je suis bien la seule. On entend partout les commentaires des autres parents qui recherchent le quartier le plus jeune et le plus dynamique où leurs enfnats auraient des tas d'amis à quelques pas de leur lit. Pas pour moi: parce que ces enfants, faut-il le rappeller, ont des parents qui peuvent être tout aussi insupportables - sinon pire! - que leurs petits! Au secours!

mardi 10 juin 2008

Traiter l’infertilité sans s’endetter?

Depuis l'instauration du nouveau régime parental, on se vante au Québec de vivre un mini baby-boom. En comparaison avec la panne sèche des 20 dernières années, il faut en être fier et remercier le gouvernement d'avoir «allumé» et donner ce coup de pouce à la famille.

Enfin, aux familles qui n'ont pas de problèmes de fertilité car les 10% de Québécois aux prises avec l'infertilité sont bien mal servis par l'État. Bon, il existe bien un
crédit d'impôt pour traitement de l'infertilité mais ça ne rembourse que 30% des frais pour un maximum de 6000$ par an. Des peanuts, quand on sait qu'une fécondation in vitro avec micro-injection (FIV-ISCI), la méthode la plus efficace de procréation assistée, demande de sortir de 10 000 à 20 000$ de ses poches pour 3 essais.


Le projet de loi 23, déposé par le gouvernement Charest, prévoit limiter le nombre d'embryons par femme dans les cas de procréation assistée, afin de réduire les risques de grossesse multiple et les naissances prématurées.

ENFIN! Après des années d'implantation sauvage d'embryons dans l'utérus de femmes désespérées, dont la logique est brouillée par leur désir intense d'avoir un enfant (je le sais, j'en étais une!). Après des centaines de naissances multiples et prématurées (on se souvient moins du baby-boom de l'été 2003 qui a engorgé les services de néonatalogie des hôpitaux pour enfants montréalais... je l'ai gardé en mémoire, j'y étais, avec mes triplés fraîchement expulsés et plein de parents de jumeaux que j'avais déjà croisé en clinique de fertilité...). Et en regard des dépenses que ces enfants, aux prises avec diverses séquelles (paralysie cérébrale, déficience intellectuelle, troubles de l'apprentissage), coûtent et coûteront pendant toute leur vie à l'État, il était temps qu'une loi viennent réglementer le far-west de l'infertilité.

Sauf que cette loi ne peut être appliquée sans une prise en charge par l'État des traitements de l'infertilité. C'est illogique de prôner la natalité et de payer avortements, vasectomie, ligatures des trompes et laisser les couples souffrant d'infertilité, diagnostiqués comme tel donc malades, se débrouiller touts seuls pour se faire traiter. C'est d'ailleurs la position du PQ et de l'ADQ en la matière.

C'est pourquoi nous allons suivre avec attention la campagne que mène Julie Snyder (que j'avais croisé à quelques reprises la clinique Procréa à l'automne 2002) au nom des parents infertiles. La lutte s'annonce chaude tant que le ministre Philippe Couillard sera en poste.
Il soutient depuis toujours qu'avoir des enfants n'est pas un droit. Il verra bien, aux prochaines élections, qu'être ministre non plus n'est pas un droit...

lundi 9 juin 2008

Un mangoustan, 30 minutes de plaisir


Il suffit parfois de si peu pour passer un moment inoubliable en famille. Cette fois, c’est grâce à un mangoustan, ce petit fruit tout rond qui tient dans le creux de la main, que nous avons prolongé le souper et repoussé l’heure des bains.

À tour de rôle, nous l’avons touché, humé («Ça sent l’arbre», a savamment analysé Lolo), puis fait nos prédictions : Lili pensait que ce serait «tout rose en dedans», Momo était sûre que ça «goûterait le fruit». Puis ce fut la période des questions auxquelles j’ai pu fournir des réponses assez convaincantes… même TriplePapa était médusé (merci Wikipedia!)

Le plaisir a duré 30 bonnes minutes. Quand, finalement, j’ai ouvert le fruit mystérieux, trois petits curieux frétillaient sur leur chaise et n’avaient plus qu’une idée fixe, goûter le mangoustan qui s’est révélé sucré, juteux, rafraîchissant. «Oh! qu’il est mignon avec ses petits bébés», s’est exclamé Momo, qui l’a aussitôt rebaptisé «Mamangoustan».

Prochaine dégustation :

(le fruit du dragon!)

dimanche 8 juin 2008

Coup de pouce pour les couches

L'initiative est vraiment chouette (et plusieurs villes au Québec ont entrepris de faire pareil... informez-vous de la politique familiale de votre ville) quand on pense que s'équiper en couches lavables nécessitent un investissement majeur - c'est le prix d'une bassinette et même plus! - pour un kit de base! Et surtout quand la fibre écolo résonne en nous. Pour que les fesses de bébé soient au sec et bien propre, à raison d'environ 6 couches par jour, jusqu'à deux ans et demi, cela veut dire autour de 5500 couches!


Selon le site de la Mère Hélène, référence incontournable pour les couches de coton et autres accessoires, on dit qu'un bébé aux couches jetables produira au cours près d’une tonne de déchets "et 350 fois plus de pollution que les couches de coton. Un arbre atteint sa maturité après 40 ans, alors que le coton atteint la sienne en 200 jours. Au Canada, plus d’un milliard d’arbres sont coupés chaque année pour fabriquer les couches jetables."



Bref, les initiatives comme celle de la ville de Granby peut vraiment aider les parents à opter pour les couches lavables. Parce que c'est toute une décision... que je crois que je prendrais si j'avais un autre enfant... J'aurais dû essayer! Ma fibre écolo vibre à retardement, je le sais. Mais comme j'entreprends l'apprentissage de la propreté à JeuneHomme doucement, je compte bien m'équiper de couches d'entraînement lavables et non de pull-ups affreusement chers et peu efficaces. La perspective du lavage me rébutait, mais je crois que j'aurai pu m'y faire, car ce n'est pas si compliqué. Aussi des entreprises comme Bébé l'Ange Service qui vient ramasser les couches à domicile, les nettoie et vous les rapporte bien propres! Une conciliation qui peut aider certains parents qui redoutent les premières semaines avec bébé et la montagne de lavage qui va avec...



Finalement, pour les ambivalentes, il reste l'option des couches jetables biodégradables Moltex. Écologique mais qui gruge plus notre portefeuille... Mais ça peut nous aider à soulager notre conscience verte.



Alors, qui change la prochaine couche?

samedi 7 juin 2008

Un Hummer pour fiston


Je me suis toujours demandée qui pouvait bien aller jusqu’à acheter une «voiture de l’année» à 399,99$ à son enfant de 4 ans… jusqu’à ce que j’aperçoive le p’tit voisin d’en face faire des aller-retour «tout-terrain» dans son entrée asphaltée au volant de son rutilant Hummer H2.

Comment avons-nous pu en arriver là? On a déjà le vélo, la trottinette, la voiturette, le Big Wheel. Tu veux rouler ti-gars? Eh bien, PÉDALE! Faire un effort, c’est encore un bon moyen d’avancer, de persévérer, de mesure son endurance.

Offrir un Hummer à un enfant de 4 ans (ou de 5 ans, 6 ans, 7 ans...) , c’est lui concéder la victoire par K.O. C’est avouer à la face du monde que vous avez baissé les bras devant cet enfant-roi. «Oui, mais il le voulait tellement, son Hummer». Bien sûr, on ne peut rien lui refuser à fiston, on lui donne si peu de «temps de qualité»... Et puis, il avait déjà une Playstation, une Wii, une Nintendo DS, un iPod et un écran plasma dans sa chambre…

vendredi 6 juin 2008

Faisons dodo...

Tous les parents le diront: ce qui nous manque le plus depuis l'arrivée des enfants, c'est une nuit de dodo complète, c'est-à-dire quelque chose qui ressemble à "je me couche à l'heure que je veux", "je ne me réveille pas six fois dans ma nuit pour diverses demandes (pipi, soif, régurgit, pipi au lit, peur d'un monstre et le classique " je ne m'endors plus!!!!!" à 4h du matin)" et "je me lève quand je veux! ".

On ne demande pas une nuit de 12 heures nécessairement. Juste un 6 heures consécutives. Et réparatrices. Et en paix. Pourtant ce temps est révolu. Envolé. Parti. Et à moins de laisser les enfants chez leurs grands-parents ou chez un couple échangiste d'enfant le temps d'une nuit par-ci par-là, ce désir n'est qu'un rêve!

Alors pour pallier à ce constant manque de sommeil, on accepte que la marmaille débarque dans notre lit si ça peut les convaincre de roupiller encore une heure ou deux. En fait, la plupart du temps, ils peuvent gazouiller et grouiller, on est tellement crevé qu'on ne décolle par notre tête de notre oreiller pour si peu. Bien sûr, les parents ne devraient pas partager le lit des bébés, il y a des dangers potentiels. Mais qui parlent des dangers potentiels dûs à des négociations tardives répétées et insignifiantes du genre "oui, avant ton dodo maman va donner un bécot à Nounours, à Caillou, à Perlinpinpin.... Non, on n'a pas perdu Bébé Ricki, il est sûrement dans la chambre de ton frère... Non on ne va pas le chercher. Pourquoi? Parce que lui il dort. Oui tu le veux, mais c'est non. Alors je reprends ma ronde de bisoux à Nounours, à Rosalie, à Hugo... Quoi il a changé de nom, ah à Bruno alors... ". On négocie, on borde, on chante, on flatte le dos... et on ne dort pas. Alors on choisit ses batailles et on amène l'insomniaque miniature dans notre lit. Merci bonsoir, bonne nuit! On fait tous nos nuits ainsi!

Et le co-dodo a plein de merveilleux bienfaits aussi. En autant que les deux parents soient d'accord et que l'enfant sache qu'il a aussi un lit bien à lui. Il ne sera plus là à 15 ans, ne nous inquiétons pas!


jeudi 5 juin 2008

Les papas ne sont pas tous des «losers»


À l'approche de la fête des pères, un papa blogueur de Washington a pété les plombs. La raison: il en a marre de toutes ces cartes de souhaits présentant des modèles de papas stupides et incompétents: le papa ronfleur, le papa incrusté dans le sofa une bière à la main, le papa obsédé par le golf ou la pêche.

Le stéréotype du papa bricoleur ou ne sachant pas cuire un oeuf perdure alors que dans la réalité, on ne connaît pas un père né après 1960 qui soit incapable de changer une couche, préparer le goûter, faire le G.O. pour un groupe d'enfants énervés. (Bon, on en connaît peut-être un ou deux, mais ils étaient déjà irrécupérables avant la paternité...)

Par solidarité pour tous les pères qui se démènent pour leurs enfants, de grâce, ne leur achetez pas une de ces infâmes cartes de souhaits rétrogrades... Laissez plutôt les enfants en bricoler une. Et offrez-leur une journée de golf ou de repos sur le sofa. Après tout, ils le méritent bien... ;-)

mercredi 4 juin 2008

Sauve-parents à l'heure du dodo

... ou trouvailles merveilleuses pour esquiver tous les "on arrive bientôt?" quand on enfile les kilomètres d'autoroute (ou qu'on égraine notre patience dans les embouteillages!).

Tous les livres-disques de la Montagne secrète m'ont sauvée d'une et parfois plusieurs catastrophes! Pas le temps (ou le goût et souvent un peu des deux!) de raconter une histoire, hop! voici Un dimanche à Kyoto où Pierre Lapointe entonne La petite Adèle (pour le bonheur égoïste de Miss Lulus). Pris dans un amas de voiture, il fait 39 degrés dehors, les enfants ont chaud-soif-envie de pipi-faim et les adultes frôlent l'hystérie? Pour détendre l'atmosphère et impressionner nos voisins de voiture, on monte le son du Tango des animaux et on se trémousse comme la poule qui ne peut plus se percher, on brame comme un orignal et on se dandine comme le kangourou amnésique qui ne sait plus sauter. Fiston se tord de coliques? On fredonne des parcelles des textes délicieux d'Un trésor dans mon jardin. Miss Lulus fait la baboune car on lui demande d'être grande et d'abdiquer devant son petit frère? On se rachète en lui permettant de s'égosiller en chantant le refrain irrévérencieux et tout aussi délicieux: "Il est vraiment très très laid... On dirait un gros navet qui se serait décomposé! Frédéric avec tes cheveux en touffe! Tu n'aurais jamais du naî-aî-aître!Ohh! Frédéric, affreux petit patapouf! Tu ferais mieux de disparaître!" issu de La Fabuleuse mélodie de Frédéric Petitpin. Journée triste, matin grognon? Pas de problème! On chante les ritournelles de Un canard à New York en s'imaginant, nous aussi, fouler les planches de Broadway...

Tous les titres sont des succès assurés qui évitent des ulcères au plus grand et qui réjouissent les plus jeunes. Mais plus que tout, ce sont enfin de vrais disques que tous apprécient. Parce que les "greatest hit" de Caillou ou les lamentations de Cornemuse, on est juste pu capable. Je vous le jure, ici, on se surprend même à laisser rouler les CD même quand les enfants se sont endormis... C'est dire qu'on les a adoptés!
On attend les deux prochains albums Dors, mon Petit, dors et Laissez le bon temps rouler avec impatience! Yé!

mardi 3 juin 2008

Allaiter par culpabilité

Le cri du coeur de Nadia, une mère n'allaitant pas ses jumeaux nés prématurément, a ravivé chez moi, mère de triplés nés tout aussi prématurément, le sentiment de culpabilité qui m'a accompagné durant le mois interminable au cours duquel, chaque jour et chaque nuit, aux 4 heures, je mettais la «trailleuse» en marche. Devant l'insistance de l'infirmière spécialisée en allaitement de l'hôpital, j'avais accepté de repartir chez moi avec l'infâme tire-lait électrique. Si je désespérais, on me trouverait une marraine d'allaitement, me rassurait-on. Oui, madame, c'est possible d'allaiter des triplés. À tour de rôle, m'avait-on précisé... Et moi qui croyait qu'un troisième sein allait apparaître, là, au milieu...

Chaque mince récolte (quelques millilitres que je m'empressais de congeler pour apporter le lendemain à mes bébés hospitalisés) m'arrachait le coeur (et les mamelons), chaque goutte tirée ne remplaçerait pas les journées passées hors de mon utérus. Le colostrum ingurgité ne changerait pas les séquelles d'une naissance en catastrophe à 29 semaines.

Est-ce une bonne idée d'allaiter (ou de tirer son lait) quand le coeur n'y est pas? Les pro-allaitement tournent comme des mouches autour des bedons ronds dès les cours prénataux. Leur propagande est organisée, documentée, prouvée. Leur arme la plus destructrice: jouer avec la culpabilité des futures mères, avec une série de preuves en béton sur l'immunité renforcée du futur rejeton, le Q.I. dans le plafond et quoi encore? Pourquoi n'y a-t-il jamais une mère d'expérience, pour venir témoigner de son expérience des biberons, pour rassurer tout le monde: «Mon fils a 15 ans. Il n'a presque pas été malade. Il n'a pas décroché. Il n'est pas violent. Il ne sera pas un tueur en série». Pourquoi ne présente-t-on pas les deux côtés de la médaille, les pour et les contre des deux méthodes. Il me semble que c'est encore la meilleure façon de faire un choix éclairé...

Bravo à celles qui allaitent par conviction, qui vivent une expérience renforçant leur instinct maternel. J'espère seulement qu'elles le font par choix, pas par obligation sociale, pas par peur du jugement, pas par culpabilité. Ce n'est pas d'une mère remplie de ces sentiments qu'a besoin le nouveau-né, mais d'une femme épanouie, heureuse... et en paix avec elle-même!

Oui, non, peut-être?

Une autre future maman (ou nouvelle maman) de jumeaux: Angelina Jolie. A-t-elle accouché ou non? C'est la rumeur qui court!
Est-elle une imparfaite bientôt démasquée? En tout cas, avec bientôt six enfants, ici on tournerait plusieurs coins ronds... Chez eux, dans leur vie de nomades bien riches (quelle contradiction quand même! Le "nomade" c'est eux qui le disent, le "riche", c'est moi!).

De son côté, je doute que Brad se fasse un tour de rein à passer le balai quoique dans leurs dernières expéditions, à trimballer toute cette marmaille, ça ressemble à un tour de force...

Bref, a-t-elle accouché? Accouchera, a accouché ou n'accouchera pas... Qui dit mieux?

lundi 2 juin 2008

Je n'ai pas allaité

Voilà. C'est dit. Je-n'ai-pas-allaité.

Choquant? Peut-être pour vous. Pas pour moi. Car j'ai pris ma décision avec toute ma tête et tout mon coeur. Allaiter ne me convenait pas. Point. Ce n'était pas moi, je n'étais pas à l'aise, je ne voulais pas me sentir exclusive à mon enfant, je n'avais pas envie, bref je ne voulais pas.

Pourquoi en parler alors? Parce que choisir de ne pas allaiter est considérer comme un outrage, l'accroc suprême à ce qu'une bonne mère devrait faire pour son enfant.

Promis, juré, je n'en aurais pas parlé si ce n'avait pas été de cette réaction de Marie-Claude Lortie suite à la publication de la lettre de Nadia ce matin dans Cyberpresse. ca. Je n'en aurais pas parlé non pas parce que j'ai honte, mais plutôt parce que je ne sens pas le besoin de me justifier. Je n'ai pas allaitée par choix. Je savais très bien ce que je faisais. C'était mon choix à moi. Pas aux libre-penseurs payés pour donner leur opinion dans un grand média.

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Dans les commentaires à la suite du message de Marie-Claude Lortie, on dit: « Personne ne remet en question notre droit d’être imparfait ». Quoi? Parce que choisir de ne pas allaiter, c’est se rallier au clan des demeurées vouées à être éternellement imparfaites? Eh bien tant mieux! Je serai donc une imparfaite! Totalement assumée et fière de l’être!

Bien sûr, je n’aurai pas la chance de voir leur bébé devenu adulte récolter un prix Nobel? Parce qu’on le sait que seul les bébés allaités réussiront! Mais j’aurai été pleinement heureuse et en accord avec moi. Et informée, aussi… car comme a dit mononoke dans les commentaires du blog de Marie-Claude Lortie, ce n’est pas par manque d’information – il faudrait bien vivre sur une autre planète pour ne pas avoir été assommée par les sermons des fanas de l’allaitement - ni parce que je suis une tarée que j’ai décidé de ne pas allaiter mes enfants!). J’ai donc pris la décision SEULE. Pas parce que les médias et leurs chroniqueurs distributeurs de pensées préfabriqués en pensent. Car au jour le jour, après les enfilades de couches, coliques et régurgits, ce ne sont pas eux qui vont venir me donner un coup de main quand j’allaiterai juste parce qu’il faut que je me plie à leurs idéologies.

Mais il reste que comme plusieurs, j’ai déjà eu à subir les assauts d’une infirmière hystérique au CLSC alors enceinte de mon premier bébé qui m’a traitée comme si j’étais une future mère insouciante et désobligeante, car je n’envisageais pas l’allaitement. Au lieu de me proposer une alternative (nooon, on ne propose pas l’allaitement mixte, même pas pour vous tenter, car il n’y a que l’allaitement exclusif qui est bon, voyons!), elle m’a joyeusement dénigré. J’aurais pu lui dire que je mangeais 3 Big Mac par jour, ingurgitait 3 litres de Pepsi, me servait un bol de chip BBQ au déjeuner et me shootait de la drogue avant de sortir jusque tard dans la nuit et ses yeux n’auraient pas été aussi menaçant que lorsque j’ai avoué ne pas désirer allaiter. Faites-moi croire qu’une telle mère qui allaiterait ses enfants lui offriraient le cocktail extraordinaire d’anticorps promis et augmenterait du coup le QI de son futur bébé!

Bref, je n’ai pas allaité. Le vrai choix, c’est aux mères qu’il revient. Comme quoi, les diktats sont lourds sur les épaules des mamans et que nager à contre courant est parfois éreintant et on se surprend même à s'excuser (presque) en avouant notre-supposée-faute du bout des lèvres. . Pourtant, pour n’importe quelle décision qui nous concerne ou qui concerne notre enfant, il faut être capable de faire ce choix pour nous et non parce que tout le monde le fait. Être à l’aise avec notre décision, avoir le courage d’être soi et arrêter de se mirer dans le miroir des autres, être heureuse… c’est encore bien mieux!

P.S. Mes enfants ont survécu à leur "non-allaitement"! Oui, oui! Et sans tous leurs vaccins en plus! ;-)

Elle est des nôtres...

Et voilà, les Imparfaites se démasquent. Il est temps de sortir de l'ombre. Nadia est définitivement une Imparfaite. Bienvenue dans le club!

Bébé, je t'arracherai la tête...

Si habituellement, je suis capable de plier, d'user de menaces ou même de récompenser "matériellement" mes enfants, ça je ne pourrai pas. Même contre une promesse extravagante, je dirais "non". Mieux, si je vois le bout du cheveu d'une abominable Babyz Bratz (ou même de ses grandes soeurs pas plus jolies) à la maison, je lui promets de lui arracher la tête et de m'en servir comme balle de hockey!



Quelle horreur! On dit que c'est des bébés, mais elles ont l'attirail de la pré-ado, cellulaire d'une main et biberon dans l'autre. Des bébés aux couches, avec suce parfois même, coiffées avec des mèches, habillées (ou déshabillées) comme des p*tes, obsédées par leurs poids, aux lèvres dangereusement gonflées et colorées, maquillées à outrance avec trop de noir, aux postures étranges et à l'air définitivement bête... En plus elles ont l'air des difformes avec leur corps courts juchés sur des jambes étranges! Bref, je le répète: ça-n'entre-pas-ici!



Je ne comprends pas les parents qui achètent cela sans le moindre soubresaut de leur conscience "C'est la mode de nos jours!" (où cela? Chez vous? Vraiment...!) , "C'est ce qu'ils voient tout le temps à la télé" (fermez-la... bordel! Ou louez Bambi!) ou - la pire - "C'est cela qu'elle veut!" (Dites "non".... Noooooooo- onnnnn).



Pour refuser, on n'est pas obligé de tomber dans une litanie d'explications et de prises en considération des besoins ou du désir de l'enfant (pourquoi tu veux une Bratz? Quel plaisir ça t'apporterait? Que ferais-tu avec la poupée? gnan gnan gnan) pour ensuite lui dire que nous, idéologiquement parlant on ne veut pas qu'il ait une telle atrocité (euhh poupée!) parce que l'on croit que son développement et son regard sur les femmes pourraient en être affectés. Non! Pitié pas d'explications à outrance. En fait, ainsi on donne l'impression à l'enfant d'écouter ses désirs, mais on le rabroue immédiatement avec notre non final dissimulé sous notre dissertation assomante de nos principes. Bref, on dit "non". Un point, c'est tout. Au fait, ceci me fait penser à un passage du livre Comment ne pas être une mère parfaite de Libby Purves où elle disait que la mère à la méthode la plus efficace pour éloigner un bébé grouillant de sa tasse de café n'était pas celle qui lui expliquait que c'était-du-café-très-chaud-qui-pourrait-peut-être-l'ébouillanter-et-lui-causer-un-gros-bobo-et-qu'il-serait-préférable-s'il-le-voulait-bien-sûr-qu'il-n'y-touche-pas, mais bien celle qui disait "C'est le café à maman". Point final. CQFD.



Bref ces horreurs hypersexualisées vont rester au magasin et je vais continuer à dire haut et fort et devant MissLulus de surcroit qu'elles sont vraiment "trop laides" quand on arpentera le Toy'R'us. En martelant bien, l'esprit se forge...

dimanche 1 juin 2008

Poulet à la brique

Rien de plus facile! Et ça fait un effet quand on en parle!

Ingrédients
- des poitrines de poulet
- une marinade que vous aimez


Faites mariner pendant 10 à 12 heures.

Envelopper les briques dans du papier d'aluminium.

Déposer les poitrines sur la grille du BBQ.

Poser une brique sur deux poitrines.

Faites cuire environ 5 minutes de chaque côté.


C'est tout!


Autres utilisations de la brique: on vous laisse deviner ;-)