samedi 24 décembre 2016
mercredi 21 décembre 2016
Vos moments de réconfort suprême!
Vous avez été nombreuses à nous faire parvenir une (ou plusieurs!) photo de votre "réconfort suprême" (et parfois imparfait!).
Nous avons fait le tri parmi toutes les photos reçues (toutes vos photos nous ont fait faire un grand "ahhhhhh oui!"), et voici les 8 tendances que nous avons dégagées.
Pour se réconforter, tout ce dont la "mère moderne" a besoin, c'est:
Un foyer (ou un feu!):
... et nos petits (z)imparfaits (pour rire, se coller, se chamailler, jouer):
Profitez-en bien pendant le congé des Fêtes et multipliez les moments de cocon-réconfort tranquilles en mou!
Nous avons fait le tri parmi toutes les photos reçues (toutes vos photos nous ont fait faire un grand "ahhhhhh oui!"), et voici les 8 tendances que nous avons dégagées.
Pour se réconforter, tout ce dont la "mère moderne" a besoin, c'est:
Un bain chaud (à l'abri du chaos):
Refaire le plein (ou le vide) dans la nature (seule, en famille, avec les amies):
Lire/Boire/Manger/Tricoter tranquille
(dans cet ordre ou non mais le mot-clé est "tranquille"!):
Un café (chaud!):
Un chat ou un chien (ouiiii, moi aussi!):
Un foyer (ou un feu!):
Notre livre (avec un foyer ou un café!):
... et nos petits (z)imparfaits (pour rire, se coller, se chamailler, jouer):
Profitez-en bien pendant le congé des Fêtes et multipliez les moments de cocon-réconfort tranquilles en mou!
vendredi 16 décembre 2016
Ce n'est pas péché de gâter les autres (et soi-même!)
«Vos enfants, ils ont tout! Vous les gâtez trop!»
Ah oui?
Cette phrase (qu'on a trop souvent entendue) peut sonner mesquine et blessante. Mais bien franchement, elle ne nous dérange pas. Ou plus. Parce que c'est vrai. On gâte nos enfants. Volontairement et consciemment.
Oui, nos petits (Z)imparfaits (et les vôtres aussi probablement!) ont des iPod, une chambre remplie de livres, de jouets, des jeux, des figurines, des vêtements, des jeux vidéo, etc. (le tout étalé pêle-mêle directement sur le plancher ou en train de s'auto-déverser des tablettes du placard!).
Ils ont voyagé, ils aiment les restos et les hôtels avec piscine. Ils ont vu des dizaines de spectacles et encore plus de films au cinéma. Et puis? Ça en fait des enfants «gâtés»? Peut-être. Mais vous savez quoi? On l'assume parce que faire ces activités avec eux ou leur acheter ces bébelles en cadeau (quoique... en y pensant bien plusieurs de leurs jeux, iPad mini ou giga kit de Lego, leur ampli de guitaire, ils les ont acheté avec leur argent de poche accumulé patiemment!), eh bien, on aime ça! Tout simplement!
En voyageant, en découvrant un nouveau resto ou en assistant à une pièce de théâtre ensemble, on se gâte tout autant. On ne le fait pas pour acheter la paix ni parce qu'on est incapable de dire «non» (on est excellentes, croyez-nous!) ou parce que les autres le font. Non! (on vous l'avait dit qu'on était capables, la preuve!). Si on le fait, c'est que ça nous rend heureux. Pendant plus d'un spectacle, on s'est surprises à observer davantage la réaction de nos enfants au lieu de s'attarder à ce qui se passait sur la scène. Les voir heureux, surpris ou émus, c'est beau à voir! Et on garde le tout dans notre banque à souvenirs (pour utilisation ultérieure quand ils ne voudront plus faire des trucs avec nous!) Être parent, c'est avoir le devoir d'alimenter la machine à souvenirs tous les jours en se sortant de la routine, en acceptant de «faire des folies», en accordant une faveur par ci, une permission spéciale par là, etc.
Et puis, on est bien mal placées pour montrer l'exemple de l'austérité. On se gâte nous aussi. À coup de chandail trop parfait (ou parfaitement inutile, mais trop beau!) chez Winners, de barre de chocolat achetée impulsivement en mettant de l'essence ou bien en s'éclipsant au spa un midi, en s'achetant un ordi plus puissant, etc.
Plus encore, on aime ça aussi recevoir des cadeaux. Oui, oui! Ce n'est pas péché d'aimer s'offrir des cadeaux «à moi de moi» (même assez souvent!), de donner des cadeaux et d'en recevoir (le message est passé! On peut vous donner notre adresse!). Les «Ah! Tu n'aurais pas dû!», les «C'est beeeen trop!» et autres « C'était pas nécessaire, voyons!»: c'est du gnan gnan non assumé! Des phrases pleine de conventions sociales empoussiérées. Le réflexe de refuser des plaisirs. Des mauvaises habitudes. On n'embarque pas. Peut-être simplement parce qu'on a décidé de ne pas bouder les plaisirs. Et si se gâter et gâter les autres nous en procure, pourquoi on s'en priverait?
Attention! Ne vous méprenez pas! La grosseur du plaisir, sa valeur monétaire et ce qu'il représente aux yeux des autres n'a aucune importance. Nous, on s'extasie et s'excite tout autant (peut-être plus!) devant une tasse rigolote à 1$ du Dollorama (bon, peut-être vendue à 2,25$ maintenant!) qui nous fera sourire chaque matin en prenant notre café qu'une bébelle technologique dernier cri. On carbure aux plaisirs, à ce qu'ils nous procurent, pas à ce qu'ils valent.
Bref, si être (trop) gâté, c'est de s'offrir des petits et gros bonheurs et en faire profiter ceux qu'on aime, alors on revendique le droit de l'être!
Et puis (bon, on s'enflamme!), ce n'est pas d'être un enfant (ou un adulte, parce qu'on l'oublie, mais ils sont tout aussi insupportables que les petits!) gâté qui est le vrai problème! Ce sont les agissement narcissiques et superficiels qui en découlent qui sont inacceptables. Penser que ce qu'on possède est meilleur que ce que possède notre voisin; s'attendre à tout avoir en un claquement de doigts, sans efforts; s'imaginer que tout nous est dû; ne pas tolérer se faire dire non; ne pas ressentir (et encore moins exprimer) de gratitude; exhiber nos biens au vu et su de tous sans empathie; ne pas avoir envie de partager; ne penser qu'à soi (et jamais aux autres); compter; comparer, etc. C'est ça, le vrai problème.
Être gâté en étant capable de le reconnaître et de pouvoir se dire «Wow! C'est cool ce qui m'arrive!» ou «Eh qu'on est bien!», ça c'est profiter de la vie. Être gâté, c'est être tellement «plein» qu'on veut en faire profiter les autres. Et c'est tout le contraire que de se sentir constamment vide à un tel point qu'on ressente le besoin de se remplir encore et encore...
5
façons de gâter les autres
- Offrir un cadeau juste comme ça, sans occasion spéciale.
- Dire «oui» quand habituellement on dirait «non».
- Se creuser la tête pour trouver LE bon cadeau qui va susciter un «Wow!» ou un «Yé!» sincère (et non acheter pour acheter!)
- Offrir de son temps à quelqu’un.
- Ne rien attendre en retour.
5
façons de se gâter
- Se donner congé d’une tâche qu’on déteste (pour toujours?)
- Sur un coup de tête, acheter une gugusse qui nous fait sourire. (sans éprouver une once de culpabilité même si c’est un truc superflu!)
- S’accorder du temps (une petite journée pédagogique juste pour soi?).
- (Se) dire «oui» quand habituellement on dirait «non».
- Prolonger un plaisir (un 5 à 7, un long détour au magasin, lire encore plus tard la nuit, etc.)
Ce texte a d'abord été publié dans le défunt magazine Yoopa en décembre 2015. Mais le sujet nous apparait toujours aussi d'actualité.
jeudi 15 décembre 2016
Les piiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiires cadeaux que vous avez reçus
On dit que c'est l'intention qui compte, on le sait. Mais quand même...
En 2011, on avait demandé à nos lectrices de se vider le coeur et de nous dire les pires cadeaux qu'elles ont déjà reçus. On aurait pu les classer en catégories: les cheap, les inappropriés, les embarrassants, les inutiles, etc., mais c'est bien plus drôle de les lire ainsi en vrac comme un melting pot d'horreurs et de malaises.
Prenez une pause et rigolez un bon coup en constatant que le terme «cadeau» est un concept assez larg et assez flou pour certains qui croient vraiment nous faire plaisir.
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Vous en avez d'autres à rajouter à notre liste? Écrivez-nous.
Voici vos nouveaux pires cadeaux (merci à toutes celles qui ont répondu à notre appel Facebook ou qui nous ont envoyé un courriel!):
- un tricot blanc avec des pompons!
- des boules à mites (dans un échange de cadeaux!!!)
- une trousse avec une photo de chat avec des échantillons de Dove
- un ouvre-boîte à batteries
- un refroidisseur d'eau
- des produits contre l'acné
- un chèque de 10$
jeudi 8 décembre 2016
Vos meilleures imperfections des Fêtes
Noël imparfait? Tellement! Et c'est en plein ce qu'on vous souhaite!
Si, aujourd'hui, 8 décembre, vous avez déjà envie de mordre quand vous entendez Jingle Bell, si vous ne savez donc pas quand vous arriverez à faire les (maudites) tourtières, si vous êtes désespérée à l'idée d'aller magasiner samedi prochain et si vous comptez les jours avec désespoir avant que la famille débarque, il est temps de déparfaitiser votre temps des Fêtes. Vous n'avez pas à le «subir» ainsi! Amusez-vous!
Et c'est parfait si votre sapin ne rivalise en rien avec celui pinterestement décoré de tous ceux que vous suivez sur Instagram, si cuisiner avec vos enfants ne ressemblent en rien aux photos de magazines, si vos bonhommes en pain d'épices ressemblent à des «mottons» (faites donc des boules décorées... bien plus faciles!), c'est signe que vous avez lâché prise!
Il y a quelques années, on avait demandé à nos lectrices de nous avouer leurs imperfections autour de Noël. On avait reçu une avalanche de confidences... inspirantes! Eh oui, parce que chacune semblait bien contente d'avoir finalement osé «déparfaitiser» ce temps complètement fou de l'année... et ainsi mieux l'aimer!
Voici un rappel des pires (z)imperfections des Fêtes totalement assumées de nos lectrices.
Les cuisinières (presque) modèles
Les parents modèles (tuf tuf tuf)
Les fantasmes inassouvis du temps des Fêtes
Les fantasmes inassouvis - partie 2 - du temps des Fêtes
lundi 28 novembre 2016
Ta photo d'école ou 20$?
Et voici revenue la saison des photos scolaires! Avez-vous vu la dernière de votre rejeton? Alors, les cheveux? Le sourire édenté? Les mains savamment placées l'une sur l'autre (quand l'avez-vous vu avec les mains placées comme ça dans la vie de tous les jours?!) À chaque fois qu'on découvre la photo scolaire, une émotion nous étreint (appelons-la "déception").
Heureusement, rendu au secondaire, les photos scolaires sont comme un vieux téléphone (qui flippe et qui ne prend pas de photos): obsolètes!
Sérieusement, a-t-on encore besoin, en 2016, d'une photo figée pour donner aux grands-parents alors qu'on peut prendre de belles photos naturelles à chaque jour de la vie de notre enfant avec notre simple téléphone et leur faire quand même une belle tasse ou un calendrier qu'ils se sentiront obligés d'afficher? (ou faire des vidéos des moments i-n-o-u-b-l-i-a-b-l-e-s de leur vie comme leur première coupe de cheveux chez le coiffeur... et mettre ça sur leur chaîne YouTube!)
Malgré les offres de retouches sur Photoshop (tentantes mais on se garde une p'tite gêne!) et les fonds les plus spectaculaires (votre progéniture devant les pyramides d'Égypte? L'escalier de l'université d'Harvard? La muraille de Chine?), j'ai mis un point final aux photos scolaires en cette belle année du Secondaire 2.
À l'offre "veux-tu ta photo d'école ou le 20$ que ça me coûterait pour les acheter?", la réponse ne s'est pas fait attendre! Le jeune de 13 ans a une bonne idée de ses priorités! Et enfin elles rejoignent les miennes!
Voici un screenshot de ta photo (que tu n'aurais pas donnée à tes amis car ils en ont 129 de toi sur ton compte Instagram)... et mon 20$. De rien!
Heureusement, rendu au secondaire, les photos scolaires sont comme un vieux téléphone (qui flippe et qui ne prend pas de photos): obsolètes!
Sérieusement, a-t-on encore besoin, en 2016, d'une photo figée pour donner aux grands-parents alors qu'on peut prendre de belles photos naturelles à chaque jour de la vie de notre enfant avec notre simple téléphone et leur faire quand même une belle tasse ou un calendrier qu'ils se sentiront obligés d'afficher? (ou faire des vidéos des moments i-n-o-u-b-l-i-a-b-l-e-s de leur vie comme leur première coupe de cheveux chez le coiffeur... et mettre ça sur leur chaîne YouTube!)
Malgré les offres de retouches sur Photoshop (tentantes mais on se garde une p'tite gêne!) et les fonds les plus spectaculaires (votre progéniture devant les pyramides d'Égypte? L'escalier de l'université d'Harvard? La muraille de Chine?), j'ai mis un point final aux photos scolaires en cette belle année du Secondaire 2.
À l'offre "veux-tu ta photo d'école ou le 20$ que ça me coûterait pour les acheter?", la réponse ne s'est pas fait attendre! Le jeune de 13 ans a une bonne idée de ses priorités! Et enfin elles rejoignent les miennes!
Voici un screenshot de ta photo (que tu n'aurais pas donnée à tes amis car ils en ont 129 de toi sur ton compte Instagram)... et mon 20$. De rien!
lundi 21 novembre 2016
Une occasion manquée (avoue, genre!)
Momo est revenue de l'école l'autre jour avec un beau projet de classe: présenter une personnalité marquante de la culture québécoise. Elle n'a pas hésité une seconde, elle a choisi Félix Leclerc (je pense qu'elle aurait voulu l'avoir comme grand-père!).
Dans sa classe (secondaire 2), la plupart n'avait aucune idée qui choisir parmi tous ceux qu'elle leur nommait. Vrai qu'il y a une majorité d'enfants d'immigrants mais la proportion d'enfants ayant des parents québécois ne connaissaient pas plus les noms suggérés.
«René Lévesque, c'est qui ça?»
J'étais étonnée mais en même temps, je me suis dit que le projet était une justement belle occasion de présenter une vingtaine de personnalités qui ont marqué le Québec à des jeunes qui ne les connaissent pas.
Sauf que... même si la consigne était de présenter des personnalités marquantes de la culture québécoise, voilà que certains (certaines) ont présenté Catherine Brunet (vous aussi elle vous a marqué dans... Le Chalet, hein?!) et Marianna Mazza (elle marquera peut-être le Québec mais elle n'est pas encore rendue là dans sa carrière, il me semble...).
Clémence DesRochers, Janette Bertrand: «c'est qui ça?»
Une occasion ratée d'encadrer un apprentissage utile.
Dans sa classe (secondaire 2), la plupart n'avait aucune idée qui choisir parmi tous ceux qu'elle leur nommait. Vrai qu'il y a une majorité d'enfants d'immigrants mais la proportion d'enfants ayant des parents québécois ne connaissaient pas plus les noms suggérés.
«René Lévesque, c'est qui ça?»
J'étais étonnée mais en même temps, je me suis dit que le projet était une justement belle occasion de présenter une vingtaine de personnalités qui ont marqué le Québec à des jeunes qui ne les connaissent pas.
Sauf que... même si la consigne était de présenter des personnalités marquantes de la culture québécoise, voilà que certains (certaines) ont présenté Catherine Brunet (vous aussi elle vous a marqué dans... Le Chalet, hein?!) et Marianna Mazza (elle marquera peut-être le Québec mais elle n'est pas encore rendue là dans sa carrière, il me semble...).
Clémence DesRochers, Janette Bertrand: «c'est qui ça?»
Une occasion ratée d'encadrer un apprentissage utile.
lundi 14 novembre 2016
Mes enfants, ces «sans talent»!
Ce n'est pas moi qui le dit, c'est eux!
En cet automne où les petits chanteurs et chefs de génie pas encore pubères ont envahi l'écran, mon trio de 13 ans s'est exclamé d'une seule voix: «coudonc, on est donc ben des sans talent»!
Et je suis pas mal d'accord avec eux.
Même si l'une chantonne (sans que nos oreilles saignent, ce qui a tout de même du mérite) sans arrêt, que l'autre apprend des langues (allemand, breton... mais pourquoi?!) et que l'autre court sans se fatiguer pendant des heures, ils sont «average» comme on dit en anglais. Rien pour se partir une chaîne YouTube, courir les auditions et faire des compétitions. Ils sont bons dans rien mais ils ont du plaisir à faire plein de choses.
Les seules fois où on les a poussé à compétitionner, on les a forcé à la retraite. À chaque fois, la compétition leur a fait perdre tout intérêt pour ce qu'ils aimaient. Fini le boccia, fini les compétitions d'athlétisme. Jouer au boccia pour le plaisir de jouer, courir hors piste parce que «j'aime ça courir dans le bois», chanter haut et fort (et tout le temps...) sans aucune intention de «faire carrière».
Et plus on les laisse tranquille avec ça, plus ils se donnent. Pas besoin de les réveiller tôt le matin, pas besoin de courir la province pour participer à des tournois, pas besoin de sacrifier des soupers en famille pour se consacrer à leur passion. Ils s'y adonnent librement quand ça leur tente. Alors il ne sont pas bons, juste moyens.
Et leur plus grand talent, c'est d'être capable de le reconnaître.
En cet automne où les petits chanteurs et chefs de génie pas encore pubères ont envahi l'écran, mon trio de 13 ans s'est exclamé d'une seule voix: «coudonc, on est donc ben des sans talent»!
Et je suis pas mal d'accord avec eux.
Même si l'une chantonne (sans que nos oreilles saignent, ce qui a tout de même du mérite) sans arrêt, que l'autre apprend des langues (allemand, breton... mais pourquoi?!) et que l'autre court sans se fatiguer pendant des heures, ils sont «average» comme on dit en anglais. Rien pour se partir une chaîne YouTube, courir les auditions et faire des compétitions. Ils sont bons dans rien mais ils ont du plaisir à faire plein de choses.
Les seules fois où on les a poussé à compétitionner, on les a forcé à la retraite. À chaque fois, la compétition leur a fait perdre tout intérêt pour ce qu'ils aimaient. Fini le boccia, fini les compétitions d'athlétisme. Jouer au boccia pour le plaisir de jouer, courir hors piste parce que «j'aime ça courir dans le bois», chanter haut et fort (et tout le temps...) sans aucune intention de «faire carrière».
Et plus on les laisse tranquille avec ça, plus ils se donnent. Pas besoin de les réveiller tôt le matin, pas besoin de courir la province pour participer à des tournois, pas besoin de sacrifier des soupers en famille pour se consacrer à leur passion. Ils s'y adonnent librement quand ça leur tente. Alors il ne sont pas bons, juste moyens.
Et leur plus grand talent, c'est d'être capable de le reconnaître.
vendredi 4 novembre 2016
mercredi 2 novembre 2016
Tu parles d'une bonne nouvelle (prise 2)
Ces bas, on les a vus passer sur le web il y a quelques mois déjà. On a mis la photo sur Facebook et voilà que Farfelu nous annonce qu'ils les auront en inventaire. « Tu parles d'une autre bonne nouvelle!».
Vous ne pouvez pas dire qu'on ne rend pas vos journées plus merveilleuses.
Qui les aura à Noël?
Tu parles d'une bonne nouvelle!
Rien à ajouter.
En fait, oui. Il parait qu'une autre étude dit que c'est l'alcool des psychopathes. Ce qu'on répond? Bah! Les études, faut savoir utiliser celle qu'on aime le plus. C'est un art que les parents développent autrement, on virerait fou!!
En fait, oui. Il parait qu'une autre étude dit que c'est l'alcool des psychopathes. Ce qu'on répond? Bah! Les études, faut savoir utiliser celle qu'on aime le plus. C'est un art que les parents développent autrement, on virerait fou!!
mardi 1 novembre 2016
Ce dont on doit arrêter de s'en faire
Parce qu'on doit arrêter de s'en faire... sur un paquet d'affaires! Des rajouts à faire à cette liste?
vendredi 28 octobre 2016
Je cours ≠ je suis
Comme vous, j'ai été frappée par un tourbillon en ce début d'automne. Trop de choses à faire, pas assez de temps. Quand on pense s'en sortir enfin, d'autres trucs nous tombent dessus. Je suis certaine que vous savez de quoi je parle. Ça doit être pareil chez vous! J'ai rencontré une vingtaine d'entre vous la semaine passée à Trois-Pistoles lors d'une conférence et c'est ce que j'ai compris: on court tous.
Le problème? J'haïs courir. Au propre comme au figuré.
Mais, je le fais. Au propre comme au figuré. Reste que ce n'est pas ma tasse de thé.
Au propre. Je cours au gym parce que j'ai besoin de me remettre en forme. Non, en fait, c'est que j'ai besoin de retrouver une énergie perdue. Je sais que le sport peut m'aider à le retrouver, alors je me force un brin (lisez ici: je me donne un *?%(* de coup de pied au cul!). Parce que c'est un peu contre moi. Je dois vraiment miser sur les bienfaits ressentis après pour m'encourager à y aller. Et je ne fais pas ça sans rien. Je m'entraine en trainant mon iPad pour suivre une émission de télé que je ne m'autorise pas à regarder autrement que si je suis sur une machine. Il m'en faut du «nanane» pour me faire avancer sur un tapis roulant. Et parlez-moi même pas de courir dehors: 1) le froid, la pluie, la possibilité d'un orage ou d'une averse, un vent, un grain de neige ou autres seraient suffisants pour me faire sauter ma séance. 2) je suis bien trop dans ma tête en train d'imaginer et penser à 1001 affaires que j'oublierais de regarder où je pose les pieds. Pas pour moi. Alors j'haïs courir, mais je sais que ça me fait du bien «après coup», alors je le fais... Je ne dis pas que je ferai ça toute l'année (même encore peut-être pas tout le mois), mais, là aujourd'hui, je le fais. Je n'essaie pas de me convaincre d'aimer ça. Mais j'ai trouvé une façon de mieux «profiter» de cette course (et du coup des bienfaits physiques qui viennent ensuite!).
Au figuré. Je cours d'un projet à l'autre ces jours-ci (en fait depuis quelques semaines et pour quelques semaines encore si je regarde mon agenda... que j'essaie de ne pas trop regarder pour ne pas hyperventiler!). Au fond, c'est une bonne nouvelle. C'est que les contrats arrivent, que les choses bougent, que les projets avancent. Mais fiou! Tout ça crée une bonne dose d'angoisse qui explose souvent vers 3h41 et m'empêche de me rendormir ensuite. Je me lève donc pour m'avancer. Et là, je mets le pied dans un engrenage sans fin. Oui, j'étire en quelque sorte mon temps de travail... mais je gruge mes heures de sommeil (et ma réserve de patience qui, elle, joue sur mon irritabilité, etc. Quand je vous dis qu'on se connait mieux qu'on pense dans la vie!). Rarement une équation gagnante sur le long terme. Alors, à travers cette course folle, j'ai décidé de mettre des pauses dont je ne suis même plus gênée. Des fois, je sais très bien que ma to-do-list déborde toujours, mais tout ce dont j'ai envie c'est de prendre un bain et lire. Ou sortir prendre un café. Ou même laver mes armoires. Ou aller à la biblio. Ou jouer à un jeu. Ou me mettre du vernis. Autant d'activités qui semblent contre-productives dans la course du quotidien, mais qui sont nécessaires pour faire une coupure. Pour ne plus avoir l'impression d'être juste quelqu'un qui court. Parce que je n'aime pas courir ainsi. J'ai l'impression de ne profiter de rien. Alors, ces «pauses» sont des pieds-de-nez à la course imposée par la superposition de projets et des moments où je peux ralentir. Parce que c'est moi qui décide, non? Je peux devoir courir par bout, mais je refuse que ce soit tout le temps.
Au fond, on fait tous des choses qu'on n'aime moins dans la vie. Et on en fera toujours. C'est ainsi. L'important, c'est de savoir y injecter une dose de plaisir pour contrebalancer le tout et nous faire croire (un instant ou deux) que c'est pas si pire. Ou, mieux, que ça a du sens de le faire.
Courir peut avoir du bon, mais je sais que ça ne me définit pas et ne me définira jamais. Et, pour moi, c'est très bien ainsi. Au moins, je sais pourquoi je le fais et je m'organise pour le faire sans me sentir fâchée de le faire. En prenant des détours, en courant moins vite, en courant autrement, mais à ma manière.
Le problème? J'haïs courir. Au propre comme au figuré.
Mais, je le fais. Au propre comme au figuré. Reste que ce n'est pas ma tasse de thé.
Au propre. Je cours au gym parce que j'ai besoin de me remettre en forme. Non, en fait, c'est que j'ai besoin de retrouver une énergie perdue. Je sais que le sport peut m'aider à le retrouver, alors je me force un brin (lisez ici: je me donne un *?%(* de coup de pied au cul!). Parce que c'est un peu contre moi. Je dois vraiment miser sur les bienfaits ressentis après pour m'encourager à y aller. Et je ne fais pas ça sans rien. Je m'entraine en trainant mon iPad pour suivre une émission de télé que je ne m'autorise pas à regarder autrement que si je suis sur une machine. Il m'en faut du «nanane» pour me faire avancer sur un tapis roulant. Et parlez-moi même pas de courir dehors: 1) le froid, la pluie, la possibilité d'un orage ou d'une averse, un vent, un grain de neige ou autres seraient suffisants pour me faire sauter ma séance. 2) je suis bien trop dans ma tête en train d'imaginer et penser à 1001 affaires que j'oublierais de regarder où je pose les pieds. Pas pour moi. Alors j'haïs courir, mais je sais que ça me fait du bien «après coup», alors je le fais... Je ne dis pas que je ferai ça toute l'année (même encore peut-être pas tout le mois), mais, là aujourd'hui, je le fais. Je n'essaie pas de me convaincre d'aimer ça. Mais j'ai trouvé une façon de mieux «profiter» de cette course (et du coup des bienfaits physiques qui viennent ensuite!).
Au figuré. Je cours d'un projet à l'autre ces jours-ci (en fait depuis quelques semaines et pour quelques semaines encore si je regarde mon agenda... que j'essaie de ne pas trop regarder pour ne pas hyperventiler!). Au fond, c'est une bonne nouvelle. C'est que les contrats arrivent, que les choses bougent, que les projets avancent. Mais fiou! Tout ça crée une bonne dose d'angoisse qui explose souvent vers 3h41 et m'empêche de me rendormir ensuite. Je me lève donc pour m'avancer. Et là, je mets le pied dans un engrenage sans fin. Oui, j'étire en quelque sorte mon temps de travail... mais je gruge mes heures de sommeil (et ma réserve de patience qui, elle, joue sur mon irritabilité, etc. Quand je vous dis qu'on se connait mieux qu'on pense dans la vie!). Rarement une équation gagnante sur le long terme. Alors, à travers cette course folle, j'ai décidé de mettre des pauses dont je ne suis même plus gênée. Des fois, je sais très bien que ma to-do-list déborde toujours, mais tout ce dont j'ai envie c'est de prendre un bain et lire. Ou sortir prendre un café. Ou même laver mes armoires. Ou aller à la biblio. Ou jouer à un jeu. Ou me mettre du vernis. Autant d'activités qui semblent contre-productives dans la course du quotidien, mais qui sont nécessaires pour faire une coupure. Pour ne plus avoir l'impression d'être juste quelqu'un qui court. Parce que je n'aime pas courir ainsi. J'ai l'impression de ne profiter de rien. Alors, ces «pauses» sont des pieds-de-nez à la course imposée par la superposition de projets et des moments où je peux ralentir. Parce que c'est moi qui décide, non? Je peux devoir courir par bout, mais je refuse que ce soit tout le temps.
Au fond, on fait tous des choses qu'on n'aime moins dans la vie. Et on en fera toujours. C'est ainsi. L'important, c'est de savoir y injecter une dose de plaisir pour contrebalancer le tout et nous faire croire (un instant ou deux) que c'est pas si pire. Ou, mieux, que ça a du sens de le faire.
Courir peut avoir du bon, mais je sais que ça ne me définit pas et ne me définira jamais. Et, pour moi, c'est très bien ainsi. Au moins, je sais pourquoi je le fais et je m'organise pour le faire sans me sentir fâchée de le faire. En prenant des détours, en courant moins vite, en courant autrement, mais à ma manière.
jeudi 6 octobre 2016
Parler au «nous»
Hier matin, j'écoutais Puisqu'il faut se lever avec Paul Arcand et ce dernier interviewait une mère et son fils qui avait participé à La voix Junior. Je n'ai pas écouté La Voix Junior, car je prédisais que les parents des participants me taperaient sur le chou. Les débordements amplifiés devant caméra des familles des candidats adultes m'énervent, je me disais que ce serait encore pire avec ceux des jeunes. Je ne sais pas ce qu'il en est: je n'ai pas regardé.
Mais hier, à la radio, une chose m'a accroché l'oreille durant l'entrevue. À un moment, la mère a dit quelque chose comme « c'était une belle expérience qui s'offrait à nous». Nous? C'est l'expérience de l'enfant, non?
C'est en plein ce qui m'agace un brin. Le désir de s'inclure dans le projet des autres et tout particulièrement de nos enfants. J'avais vécu un peu la même chose à un match de soccer où une mère encourageait son adolescente et son équipe en criant «Lâchez-pas! On va les avoir!» dans un esprit assez clair qu'elle ne faisait pas qu'encourager l'équipe de sa fille, mais en faisait en quelque sorte partie.
Je sais que c'est un peu chercher des poux, mais ça m'agace. Comme si en parlant au «nous», en s'incluant dans le projet ou la mission, on avait l'impression de plus s'impliquer ou de mieux encourager.
Même chose avec les parents qui disent «On a fait les devoirs hier!». Ou devant une note «On a assez travaillé pour cette note-là!» Hein? Chaque fois, les oreilles me frisent un peu. Un autre exemple du «nous» qui m'achale «notre grossesse». Euh... ? «Notre bébé»: oui. «Notre grossesse» - et venant de la femme ou de l'homme - : non.
Il n'y a rien de mal à ne pas avoir les deux pieds dans le projet, l'épreuve ou la vie de l'autre et être ultra-présent quand même. On n'a pas à s'inclure pour se sentir impliqué. Être «à-côté» n'est pas moins. C'est peut-être encore mieux: c'est laisser de l'espace, montrer à l'autre qu'on a pleinement confiance et ne pas lui laisser croire que sans nous, il n'y arriverait pas.
On a tellement besoin de faire partie d'un tout, d'une gang, d'un projet. Des fois, c'est épuisant. Des fois, ça fait peur. Comme si on avait peur de moins exister.
Mais hier, à la radio, une chose m'a accroché l'oreille durant l'entrevue. À un moment, la mère a dit quelque chose comme « c'était une belle expérience qui s'offrait à nous». Nous? C'est l'expérience de l'enfant, non?
C'est en plein ce qui m'agace un brin. Le désir de s'inclure dans le projet des autres et tout particulièrement de nos enfants. J'avais vécu un peu la même chose à un match de soccer où une mère encourageait son adolescente et son équipe en criant «Lâchez-pas! On va les avoir!» dans un esprit assez clair qu'elle ne faisait pas qu'encourager l'équipe de sa fille, mais en faisait en quelque sorte partie.
Je sais que c'est un peu chercher des poux, mais ça m'agace. Comme si en parlant au «nous», en s'incluant dans le projet ou la mission, on avait l'impression de plus s'impliquer ou de mieux encourager.
Même chose avec les parents qui disent «On a fait les devoirs hier!». Ou devant une note «On a assez travaillé pour cette note-là!» Hein? Chaque fois, les oreilles me frisent un peu. Un autre exemple du «nous» qui m'achale «notre grossesse». Euh... ? «Notre bébé»: oui. «Notre grossesse» - et venant de la femme ou de l'homme - : non.
Il n'y a rien de mal à ne pas avoir les deux pieds dans le projet, l'épreuve ou la vie de l'autre et être ultra-présent quand même. On n'a pas à s'inclure pour se sentir impliqué. Être «à-côté» n'est pas moins. C'est peut-être encore mieux: c'est laisser de l'espace, montrer à l'autre qu'on a pleinement confiance et ne pas lui laisser croire que sans nous, il n'y arriverait pas.
On a tellement besoin de faire partie d'un tout, d'une gang, d'un projet. Des fois, c'est épuisant. Des fois, ça fait peur. Comme si on avait peur de moins exister.
vendredi 30 septembre 2016
Se (dés)organiser... un peu
Êtes-vous organisée? Oui? Non? Moyennement? Ça dépend des jours? Bof?
Une chose est probablement certaine, c’est que vous ne l’êtes pas autant que vous le voudriez. Ça, c’est courant. La preuve : le nombre de dossiers sur l’organisation, la gestion de la maisonnée, l’optimisation du temps et la planification méthodique qu’on retrouve dans les émissions de télé, les magazines et les journaux. Le dernier en liste? Le gros dossier de LaPresse+ : organisation 101.
D’abord, intéressée, je l’ai parcouru avec empressement. Une injection de bons trucs d’organisation dans ma vie plutôt chaotique avec semaines de garde partagée, salon du livre en région, déplacements divers et autres soucis du quotidien, je ne dis jamais non! Et chaque automne, j’ai des envies (passagères) de grand ménage et d’organisation.
Donc, j’ai tout lu. Folle de même, j’ai même pris des notes. Puis, j’ai tout jeté. Si au départ, le système « Bullet Journal » me semblait intéressant, mais je m’y suis vite perdue. Les agendas bien remplis des 5 personnes du milieu des affaires? Je ne m’y reconnais guère (mais ils dorment quand et surtout, ils ont des activités plaisantes quand??). Les calendriers des mères de famille, je connais déjà. Les trucs de Patrick Lagagé? On les applique déjà (et on en a longuement parlé dans notre livre Assez, c’est assez!, parce qu’être dans le jus, on connaît aussi… comme tous les parents!). Ce n’est pas que le dossier n’était pas bien étoffé – loin de là —, mais il a fait vibrer une autre fibre que celle de l’organisation extrême en moi. Il a réveillé autre chose. Quelque chose de probablement non prévu : le désir de la spontanéité.
J’ai pris conscience que je suis tannée de tout enfermer dans des cases de calendrier. J’ai besoin d’air, j’ai besoin de délier le tout, j’ai besoin d’espace, j’ai besoin de laisser venir les choses à moi au lieu de les compresser dans un horaire.
Bien sûr, il faut un minimum d’organisation. Mais pas à outrance. On est toujours dans le jus, toujours tiraillé, à la couse. Franchement, j’ai le goût, cet automne, d’étirer le temps et de moins essayer de le contrôler. C’est peut-être mes quelques jours de vacances, loin de la maison, tout de suite après la rentrée qui m’ont donné envie de donner du lousse au lieu de resserrer le tout.
En parcourant le dossier sur l’organisation, j’ai pris aussi conscience de ma chance de ne pas à avoir à organiser toute ma vie au quart de tour, ainsi. De ne pas avoir de « système » qui fonctionne ne me fait pas vraiment peur : en fait, je n’en ai pas vraiment besoin parce que ma vie ne déborde plus autant. On s’en sort très bien avec un simple calendrier. Un oubli, un accroc, un changement ne créent pas de panique. On réagit, on change. Vive la souplesse des horaires plus légers. Et en automne, c’est en plein ce dont j’ai besoin. Pas de me désorganiser, mais d’être capable de dire « oui » à toutes sortes de plaisirs qui contrecarrent les plans établis pour me forcer à être plus flexible. Peut-être que la solution est d’en avoir moins à organiser? Réduire nos mille occupations pour se créer du temps? Alléger pour plus savourer au lieu de passer sa vie à enchaîner des dizaines et des dizaines de trucs à faire… Au fond, c’est juste un choix.
mardi 13 septembre 2016
Le lâcher-prise en poche!
Bonne nouvelle! Vous pourrez désormais trimballer notre guide du lâcher-prise Assez, c'est assez!
dans votre sacoche et le sortir au moment le plus opportun:
- Pendant une crise de bacon de votre Terrible Two (adoptez nos techniques (z)approuvées!)
- Quand votre ménage vous fatigue (prêtez-vous à notre exercice de désensibilisation!)
- Après avoir laissé votre petit dernier à la garderie pour vous prendre un jour de congé (alerte culpabilité!)
- Quand vos amis Facebook font de trop beaux gâteaux maison (bouclier anti-pression inclus!)
- Quand vous vous sentez un peu trop paresseuse (on a 9 autres beaux défauts à cultiver!)
- Quand l'heure des devoirs vire au cauchemar (utilisez nos sauve-la-vie!)
- Pour vous initier à la chasse aux faucons (notre sport préféré: «Faut qu'on fasse de la sauce tomate maison», «Faut qu'on ramasse les feuilles»; «Faut qu'on aille souper chez tes parents», «Faut qu'on inscrive le petit à la natation»...)
Dans l'auto, sur votre table de chevet, dans la salle de bain (votre ultime lieu de refuge: merci à l'inventeur du bouton de serrure!), dans le cellier (car il se déguste bien avec un verre de vin!), gardez-le à proximité et épluchez-le quand le coeur vous en dit (ou quand les nerfs vous lâchent!): effet (z)en assuré!
Allongez la «liste des choses dont je me contre-fous», relevez nos dizaines de défis (y'en a des faciles!), mettez-vous en mode élimination sur les 100 choses sur lesquelles vous pourrez lâcher prise (oui, 100!)!
Pas cher et mini: le parfait cadeau «À moi de moi»! Après le rush de la rentrée, vous le méritez bien!
dans votre sacoche et le sortir au moment le plus opportun:
- Pendant une crise de bacon de votre Terrible Two (adoptez nos techniques (z)approuvées!)
- Quand votre ménage vous fatigue (prêtez-vous à notre exercice de désensibilisation!)
- Après avoir laissé votre petit dernier à la garderie pour vous prendre un jour de congé (alerte culpabilité!)
- Quand vos amis Facebook font de trop beaux gâteaux maison (bouclier anti-pression inclus!)
- Quand vous vous sentez un peu trop paresseuse (on a 9 autres beaux défauts à cultiver!)
- Quand l'heure des devoirs vire au cauchemar (utilisez nos sauve-la-vie!)
- Pour vous initier à la chasse aux faucons (notre sport préféré: «Faut qu'on fasse de la sauce tomate maison», «Faut qu'on ramasse les feuilles»; «Faut qu'on aille souper chez tes parents», «Faut qu'on inscrive le petit à la natation»...)
Dans l'auto, sur votre table de chevet, dans la salle de bain (votre ultime lieu de refuge: merci à l'inventeur du bouton de serrure!), dans le cellier (car il se déguste bien avec un verre de vin!), gardez-le à proximité et épluchez-le quand le coeur vous en dit (ou quand les nerfs vous lâchent!): effet (z)en assuré!
Allongez la «liste des choses dont je me contre-fous», relevez nos dizaines de défis (y'en a des faciles!), mettez-vous en mode élimination sur les 100 choses sur lesquelles vous pourrez lâcher prise (oui, 100!)!
Pas cher et mini: le parfait cadeau «À moi de moi»! Après le rush de la rentrée, vous le méritez bien!
vendredi 2 septembre 2016
J'peux pas croire que je me suis déjà énervée avec ça!
Avec la rentrée et le sentiment de panique qui s'est emparé des parents depuis quelques semaines, il y a une phrase qui me revient sans cesse en tête: «J'peux pas croire que je me suis déjà énervée avec ça!»
Les horaires, le transport, les fournitures scolaires (je n'ai pas trouvé exactement les cahiers quadrillés demandés... j'peux pas croire que j'ai déjà fait plus d'un magasin pour trouver les "bonnes" fournitures scolaires), les lunchs, les formulaires à remplir, les vêtements à acheter, l'heure du coucher et du lever... ouain, pis? C'est la première année scolaire où rien de tout cela n'est compliqué. Où tout roule tout seul. Même si aucune étude scientifique ne l'a encore révélé, c'est en secondaire 2 que la rentrée devient une banalité. Une petite semaine un peu plus excitante que les autres, tout au plus.
Oui, il faut recouvrir les 18 manuels mais c'est toujours bien moins long que d'étiqueter 195 crayons de bois, stylos et feutres! Oui, il y a les devoirs et les présentations orales, mais c'est du déjà vu (ils en ont plein derrière la cravate!). Oui, ils ne veulent pas déjeuner le matin... mais ce n'est pas long qu'ils meurent de faim et vident la moitié de leur boite à lunch entre deux cours devant leur casier. Et, bien franchement, c'est désormais leur problème (j'peux pas croire qu'on s'est déjà chicané le matin parce qu'ils ne voulaient rien avaler à part une barre tendre!), leur appétit, leur éventuel mal de tête.
Ils oublient leur linge d'édu? Leur problème (j'peux pas croire que je suis déjà allée leur porter leur linge d'édu oublié en rush à l'école!). Ils n'ont pas apporté de parapluie ou imper et il pleut? Leur problème! C'est fou mais quand on ne s'en mêle plus, c'est là qu'on se rend compte qu'ils regardent la météo du jour chaque matin, s'assurent d'avoir assez de bouffe dans leur boîte à lunch ou de la monnaie pour la cafétéria, vérifient 2 fois si la carte Opus est dans la pochette du sac, bref, ils s'autogèrent... ENFIN!
Il fallait juste se rendre là, en secondaire 2!
Combien d'années vous reste-t-il?
Les horaires, le transport, les fournitures scolaires (je n'ai pas trouvé exactement les cahiers quadrillés demandés... j'peux pas croire que j'ai déjà fait plus d'un magasin pour trouver les "bonnes" fournitures scolaires), les lunchs, les formulaires à remplir, les vêtements à acheter, l'heure du coucher et du lever... ouain, pis? C'est la première année scolaire où rien de tout cela n'est compliqué. Où tout roule tout seul. Même si aucune étude scientifique ne l'a encore révélé, c'est en secondaire 2 que la rentrée devient une banalité. Une petite semaine un peu plus excitante que les autres, tout au plus.
Oui, il faut recouvrir les 18 manuels mais c'est toujours bien moins long que d'étiqueter 195 crayons de bois, stylos et feutres! Oui, il y a les devoirs et les présentations orales, mais c'est du déjà vu (ils en ont plein derrière la cravate!). Oui, ils ne veulent pas déjeuner le matin... mais ce n'est pas long qu'ils meurent de faim et vident la moitié de leur boite à lunch entre deux cours devant leur casier. Et, bien franchement, c'est désormais leur problème (j'peux pas croire qu'on s'est déjà chicané le matin parce qu'ils ne voulaient rien avaler à part une barre tendre!), leur appétit, leur éventuel mal de tête.
Ils oublient leur linge d'édu? Leur problème (j'peux pas croire que je suis déjà allée leur porter leur linge d'édu oublié en rush à l'école!). Ils n'ont pas apporté de parapluie ou imper et il pleut? Leur problème! C'est fou mais quand on ne s'en mêle plus, c'est là qu'on se rend compte qu'ils regardent la météo du jour chaque matin, s'assurent d'avoir assez de bouffe dans leur boîte à lunch ou de la monnaie pour la cafétéria, vérifient 2 fois si la carte Opus est dans la pochette du sac, bref, ils s'autogèrent... ENFIN!
Il fallait juste se rendre là, en secondaire 2!
Combien d'années vous reste-t-il?
vendredi 26 août 2016
Eux aussi ont hâte (que l'école recommence!)
Un peu partout, c'est la rentrée. Certains (dont, nous!) avons un sursis jusqu'à mardi. L'école recommence! Ça donne envie de fêter (regardez les drôles de photos à prendre lors du premier jour d'école qu'on a mise vis un lien sur notre compte Facebook!)! Et les enfants aussi ont le coeur à la fête. Pour vrai.
Je sourcille toujours quand les parents disent se sentir coupable en avouant à voix basse qu'ils ont hâte que l'école et la routine (bon, peut-être pas les lunchs!) reprennent. Pourquoi devrait-on se sentir cheap? Parce qu'on ne peut pas dire qu'on est tanné par bout? Pas tout le temps (ça, ça s'appelle de la nuance!), mais de temps en temps (vers la fin août, c'est un sentiment récurrent qui revient plusieurs fois par jour et qui nous fait sourire juste en pensant au sac d'école!). Et c'est juste normal. Ben oui!
Et ce qu'on n'entend jamais, c'est que les enfants aussi ont hâte. Eux aussi n'en peuvent plus de nous (et de nos "ramasse ça!", "lâche ton frère!", "décollé de la télé!", "veux-tu bien te coucher!", etc.). Eux aussi en ont plein le dos de nous voir aussi souvent. Faudrait pas imaginer que vivre avec nous en mode "proximité maximale" n'est que du bonheur minute après minute! On leur tape sur les nerfs aussi! Ils nous vendraient sur eBay aussi. Ils ont hâte de sortir de la maison et pas pour aller en visite ou pour une sortie dans un autre place trop bourré de monde pour voir en vrai de vrai un hippopotame mariner dans une mare (alors qu'en deux clics, on doit pouvoir en voir un sur YouTube dans son habitat naturel!). Ils ont hâte de retrouver leur école (et du même coup leurs amis qui sont moins emmerdants que nous, faut-il l'admettre!). L'école est cet espace non-investi de nous où ils peuvent être eux-mêmes et commencer à expérimenter le monde tout seuls. Avouez que c'est un plaisir! À l'école, ils se sentent moins surveillés et un peu plus libres, car enfin seuls devant un univers où enfin leurs parents ne sont pas en permanence. Leur école, c'est LEUR lieu, leur place, leur repère. Leur tremplin vers leur vie sans nous. Et c'est normal (et bon signe!) qu'ils aient hâte d'y retourner.
Donc que l'été achève et que le temps que la routine reprenne doit être un moment qu'on attend sans gêne, sans culpabilité. Des deux côtés. Parce que si on n'ose pas dire qu'on a hâte au retour de l'école, nos enfants ne le feront peut-être pas non plus. Et ce serait bien dommage. Comme si compter les jours avant le retour aurait avoir avec l'amour qu'on se porte mutuellement. Pas du tout! Se sentir coupable de dire qu'on a hâte qu'ils tournent à l'école serait comme de leur laisser sous-entendre qu'ils ne peuvent pas "ne pas vouloir" été avec nous. Ce serait se donner une bien trop grande importance. Nos enfants ont besoin de nous pour vivre et s'épanouir. Mais pas juste de nous (nuance, encore!). On doit leur donner le droit (et leur faire sentir) qu'ils ont à créer des liens d'autres personnes et que ces liens-là ont aussi besoin d'être forts et significatifs. La maxime "il faut tout un village pour élever un enfant" n'est pas juste cute à avoir sur sa tasse de café. Il faut laisser nos enfants le vivre ce village-là. Et pour eux, leur premier village est l'école. En allant voir ailleurs, en se réalisant pas seulement dans notre cocon médiat, en confrontant nos manières de vivre et nos idées, on s'ouvre aux autres, au monde, Apprécier nos vies, c'est apprécier tous ses moments. Quand on est ensemble et quand on ne l'est pas. Faudrait pas imaginer que des vacances seraient possibles 365 jours par année: on se taperait tous sur les nerfs et notre relation en écoperait bien plus que de s'avouer franchement qu'il est temps que les classes reprennent.
Le bonheur avec les vacances, c'est donc qu'elles finissent. Parce que c'est le retour du bonheur de la routine et des "sais-tu ce qui est arrivé aujourd'hui à l'école...".
Je sourcille toujours quand les parents disent se sentir coupable en avouant à voix basse qu'ils ont hâte que l'école et la routine (bon, peut-être pas les lunchs!) reprennent. Pourquoi devrait-on se sentir cheap? Parce qu'on ne peut pas dire qu'on est tanné par bout? Pas tout le temps (ça, ça s'appelle de la nuance!), mais de temps en temps (vers la fin août, c'est un sentiment récurrent qui revient plusieurs fois par jour et qui nous fait sourire juste en pensant au sac d'école!). Et c'est juste normal. Ben oui!
Et ce qu'on n'entend jamais, c'est que les enfants aussi ont hâte. Eux aussi n'en peuvent plus de nous (et de nos "ramasse ça!", "lâche ton frère!", "décollé de la télé!", "veux-tu bien te coucher!", etc.). Eux aussi en ont plein le dos de nous voir aussi souvent. Faudrait pas imaginer que vivre avec nous en mode "proximité maximale" n'est que du bonheur minute après minute! On leur tape sur les nerfs aussi! Ils nous vendraient sur eBay aussi. Ils ont hâte de sortir de la maison et pas pour aller en visite ou pour une sortie dans un autre place trop bourré de monde pour voir en vrai de vrai un hippopotame mariner dans une mare (alors qu'en deux clics, on doit pouvoir en voir un sur YouTube dans son habitat naturel!). Ils ont hâte de retrouver leur école (et du même coup leurs amis qui sont moins emmerdants que nous, faut-il l'admettre!). L'école est cet espace non-investi de nous où ils peuvent être eux-mêmes et commencer à expérimenter le monde tout seuls. Avouez que c'est un plaisir! À l'école, ils se sentent moins surveillés et un peu plus libres, car enfin seuls devant un univers où enfin leurs parents ne sont pas en permanence. Leur école, c'est LEUR lieu, leur place, leur repère. Leur tremplin vers leur vie sans nous. Et c'est normal (et bon signe!) qu'ils aient hâte d'y retourner.
Donc que l'été achève et que le temps que la routine reprenne doit être un moment qu'on attend sans gêne, sans culpabilité. Des deux côtés. Parce que si on n'ose pas dire qu'on a hâte au retour de l'école, nos enfants ne le feront peut-être pas non plus. Et ce serait bien dommage. Comme si compter les jours avant le retour aurait avoir avec l'amour qu'on se porte mutuellement. Pas du tout! Se sentir coupable de dire qu'on a hâte qu'ils tournent à l'école serait comme de leur laisser sous-entendre qu'ils ne peuvent pas "ne pas vouloir" été avec nous. Ce serait se donner une bien trop grande importance. Nos enfants ont besoin de nous pour vivre et s'épanouir. Mais pas juste de nous (nuance, encore!). On doit leur donner le droit (et leur faire sentir) qu'ils ont à créer des liens d'autres personnes et que ces liens-là ont aussi besoin d'être forts et significatifs. La maxime "il faut tout un village pour élever un enfant" n'est pas juste cute à avoir sur sa tasse de café. Il faut laisser nos enfants le vivre ce village-là. Et pour eux, leur premier village est l'école. En allant voir ailleurs, en se réalisant pas seulement dans notre cocon médiat, en confrontant nos manières de vivre et nos idées, on s'ouvre aux autres, au monde, Apprécier nos vies, c'est apprécier tous ses moments. Quand on est ensemble et quand on ne l'est pas. Faudrait pas imaginer que des vacances seraient possibles 365 jours par année: on se taperait tous sur les nerfs et notre relation en écoperait bien plus que de s'avouer franchement qu'il est temps que les classes reprennent.
Le bonheur avec les vacances, c'est donc qu'elles finissent. Parce que c'est le retour du bonheur de la routine et des "sais-tu ce qui est arrivé aujourd'hui à l'école...".
vendredi 12 août 2016
Quelles tâches leur donner d'ici la fin de l'été?
Mon trio de 13 ans a passé quasiment tout l'été seul à la maison. Après 3 semaines de vacances actives et dépaysantes, ils sont restés pratiquement tous les jours sagement à la maison à attendre qu'on revienne du travail avant de plonger dans la piscine (j'ai encore quelques inquiétudes, voyez-vous!).
Je me doutais bien qu'ils feraient honneur à leur iPad et à leurs jeux vidéo mais ils ont aussi beaucoup lu, joué avec le chien (qui est brûlé de son été!), chatté avec leurs amis, écris des histoires et, surtout, ils ont réussi à RIEN fait sans s'en plaindre. En prime: ils se sont bien entendus -et j'oserais dire qu'ils se sont même rapprochés- en étant complices de leurs journées "sans adultes".
Mais j'avais tout de même un plan derrière la tête cet été. Aucun compte à me rendre, soit! Mais une tâche par jour à accomplir. Ils ont depuis lavé les tiroirs, fait le ménage des armoires, nettoyé les fenêtres et la porte-patio, passé l'aspirateur (plus d'une fois!), fait (et plié) au moins 25 brassées, nettoyé la salle de bain, l'évier, le patio extérieur, vidé la récup' aux 3 jours, jeté les aliments expirés dans le frigo et l'ont nettoyé de fond en comble... (piège: ils sont si bons qu'ils vont hériter de plusieurs tâches à l'année... héhéhé!)
Si bien que je ne sais plus quelle tâche leur donner d'ici la fin des vacances! (Le four est auto-nettoyant et les mauvaises herbes ne me dérangent nullement.) Un été en liberté, ça s'achète... Et je l'ai bien monnayé! Avez-vous d'autres idées de tâches à leur faire faire pour que je "rentre dans mon argent" d'ici la fin du mois?
Et vous, de quelle(s) tâche(s) vous enfants ont-ils hérité cet été? Et lesquelles vont-ils conserver dorénavant? (apprentissage pour eux = congé pour vous!)
Je me doutais bien qu'ils feraient honneur à leur iPad et à leurs jeux vidéo mais ils ont aussi beaucoup lu, joué avec le chien (qui est brûlé de son été!), chatté avec leurs amis, écris des histoires et, surtout, ils ont réussi à RIEN fait sans s'en plaindre. En prime: ils se sont bien entendus -et j'oserais dire qu'ils se sont même rapprochés- en étant complices de leurs journées "sans adultes".
Mais j'avais tout de même un plan derrière la tête cet été. Aucun compte à me rendre, soit! Mais une tâche par jour à accomplir. Ils ont depuis lavé les tiroirs, fait le ménage des armoires, nettoyé les fenêtres et la porte-patio, passé l'aspirateur (plus d'une fois!), fait (et plié) au moins 25 brassées, nettoyé la salle de bain, l'évier, le patio extérieur, vidé la récup' aux 3 jours, jeté les aliments expirés dans le frigo et l'ont nettoyé de fond en comble... (piège: ils sont si bons qu'ils vont hériter de plusieurs tâches à l'année... héhéhé!)
Si bien que je ne sais plus quelle tâche leur donner d'ici la fin des vacances! (Le four est auto-nettoyant et les mauvaises herbes ne me dérangent nullement.) Un été en liberté, ça s'achète... Et je l'ai bien monnayé! Avez-vous d'autres idées de tâches à leur faire faire pour que je "rentre dans mon argent" d'ici la fin du mois?
Et vous, de quelle(s) tâche(s) vous enfants ont-ils hérité cet été? Et lesquelles vont-ils conserver dorénavant? (apprentissage pour eux = congé pour vous!)
lundi 8 août 2016
Les expressions et les mots interdits jusqu'à la fin août
Pour nous, la rentrée, on l'a déjà dit, ce n'est pas avant la fin août. Et là, "fin août", ça ne veut pas dire 21, mais plutôt 26-27-28. Même le 29, veille de la rentrée, c'est ben correct.
Août, c'est l'été (vous avez remarqué qu'on n'a même pas utilisé le mot "encore"!!). Il fait toujours plus beau et chaud en août. C'est là qu'on parvient à trouver un rythme plus lent (parce qu'on ne se le cache pas, on n'a pas la capacité de se sentir véritablement en mode "vacances" du jour au lendemain quand on tombe en vacances). En août, on étire encore plus les journées et, surtout, les soirées. Pas besoin de se stresser avec la rentrée! Elle va arriver, n'ayez crainte. Mais laissez-la où elle est... Loin!
Donc, on a établit une liste de mots et d'expressions à bannir jusqu'à la tout fin du mois. Et le premier endroit où on lit ou entend des trucs épouvantables qui ne devraient pas exister au début du mois, c'est dans les publicités. C'est fou comment on s'évertue à positiver (un peu trop) ce passage obligé. Je sais, je sais, le meilleur truc pour les éviter c'est de fermer la télé (ça tombe bien, je vais écouter Stangers Things sur Netflix) et jeter sans l'ouvrir le Publisac (à la récup', bien sûr!). Mais, on s'est quand même écorchés les yeux et les oreilles sur des trucs qui donnent le frisson depuis quelques jours. On commence la liste? Vous en avez entendu/lu d'autres? Écrivez-nous. C'est une façon d'exorciser le démontre de la rentrée.
- Savourer les récoltes (oh ! Récolte reste un synonyme de provision qui lui se rattache à l'idée de rester enfermé dans la maison!)
- Les plus bas prix de la rentrée des classes
- L'arrêt obligatoire de la rentrée (regardez-nous passer tout droit!)
- Sac à dos (tiens, on l'avait oublié!)
- Guide anti-poux
- Rôti de palette braisé aux pommes (ça sent bien trop l'automne, tous ces mots!)
- Soyez prêts pour la rentrée (il y a vraiment quelqu'un qui a déjà passé tout droit et qui s'est réveillé à la mi-septembre en disant "oh! J'ai oublié d'envoyer mon enfant à l'école!")
*** On poursuit avec vos ajouts:
- Fournitures scolaires
- Rendez-vous
- Routine
- Activités parascolaires
- Graduation
- Collation
- Pokémon Go
- Halloween (ben oui, tant qu'à nous gosser avec la rentrée, aussi bien nous achever avec l'Halloween!!)
- Automne
- Manteau
- Bottes
- Réveil-matin
- Neige (noooooon!)
- C'est la rentrée (euhhh non, c'est l'été!!!)
Mention spéciale: duo-tang (avouez qu'on dit ce mot qu'à la rentrée!)
Et le pire des pires: LUNCH (Aarrrrrrkkkkkkkkkkkkkkkkk)
Et, c'est sans compter qu'il paraîtrait qu'on a passé devant les spéciaux des ensembles de neige du Costco... Et que ce serait déjà le temps de trouver les costumes d'Halloween. Eh ben!
Lisez aussi:
La rentrée, c'est pas avant le 25 août
5 façons de scrapper la rentrée
Août, c'est l'été (vous avez remarqué qu'on n'a même pas utilisé le mot "encore"!!). Il fait toujours plus beau et chaud en août. C'est là qu'on parvient à trouver un rythme plus lent (parce qu'on ne se le cache pas, on n'a pas la capacité de se sentir véritablement en mode "vacances" du jour au lendemain quand on tombe en vacances). En août, on étire encore plus les journées et, surtout, les soirées. Pas besoin de se stresser avec la rentrée! Elle va arriver, n'ayez crainte. Mais laissez-la où elle est... Loin!
Donc, on a établit une liste de mots et d'expressions à bannir jusqu'à la tout fin du mois. Et le premier endroit où on lit ou entend des trucs épouvantables qui ne devraient pas exister au début du mois, c'est dans les publicités. C'est fou comment on s'évertue à positiver (un peu trop) ce passage obligé. Je sais, je sais, le meilleur truc pour les éviter c'est de fermer la télé (ça tombe bien, je vais écouter Stangers Things sur Netflix) et jeter sans l'ouvrir le Publisac (à la récup', bien sûr!). Mais, on s'est quand même écorchés les yeux et les oreilles sur des trucs qui donnent le frisson depuis quelques jours. On commence la liste? Vous en avez entendu/lu d'autres? Écrivez-nous. C'est une façon d'exorciser le démontre de la rentrée.
- Savourer les récoltes (oh ! Récolte reste un synonyme de provision qui lui se rattache à l'idée de rester enfermé dans la maison!)
- Les plus bas prix de la rentrée des classes
- L'arrêt obligatoire de la rentrée (regardez-nous passer tout droit!)
- Sac à dos (tiens, on l'avait oublié!)
- Guide anti-poux
- Rôti de palette braisé aux pommes (ça sent bien trop l'automne, tous ces mots!)
- Soyez prêts pour la rentrée (il y a vraiment quelqu'un qui a déjà passé tout droit et qui s'est réveillé à la mi-septembre en disant "oh! J'ai oublié d'envoyer mon enfant à l'école!")
*** On poursuit avec vos ajouts:
- Fournitures scolaires
- Rendez-vous
- Routine
- Activités parascolaires
- Graduation
- Collation
- Pokémon Go
- Halloween (ben oui, tant qu'à nous gosser avec la rentrée, aussi bien nous achever avec l'Halloween!!)
- Automne
- Manteau
- Bottes
- Réveil-matin
- Neige (noooooon!)
- C'est la rentrée (euhhh non, c'est l'été!!!)
Mention spéciale: duo-tang (avouez qu'on dit ce mot qu'à la rentrée!)
Et le pire des pires: LUNCH (Aarrrrrrkkkkkkkkkkkkkkkkk)
Et, c'est sans compter qu'il paraîtrait qu'on a passé devant les spéciaux des ensembles de neige du Costco... Et que ce serait déjà le temps de trouver les costumes d'Halloween. Eh ben!
Lisez aussi:
La rentrée, c'est pas avant le 25 août
5 façons de scrapper la rentrée
jeudi 4 août 2016
Le monde est fou !
Et je ne parle même pas des nouvelles traumatisantes, de Trump et de tout le reste. Dernièrement, malgré mon éloignement volontaire des nouvelles, je suis tombée sur celle-ci: Une juge ordonne du repos pour un garçon de 7 ans. Pris dans un conflit de garde partagée, le petit bonhomme qui vient de terminer sa première et a eu une moyenne de 70%. Devant cette note catastrophique (lire l'ironie, ici, dois-je le préciser!), le père voudrait qu'il participe au camp de lecture et d'écriture de son école (avouez comme ça a l'air palpitant comme camp!!). La mère, elle, voulait profiter de deux semaines au chalet et a acheté un cahier de révision pour éponger sa culpabilité.
Par chance, cette cause a été entendue devant une juge pleine de gros bon sens! Elle a ordonné du repos pour le petit! Fiou!!
Faut-il se rendre jusqu'à l'extrême limite (une décision de la Cour) pour que nos enfants se reposent? Et là, on ne parle même pas d'un enfant avec un réel problème. 70% en français en première année!! Misère! 70%! Et qui se souvient de sa note de français de 1ere année? Chaque fois que je vois des fausses paniques pour des notes au primaire, j'ai toujours peur qu'en voulant «bien» faire, on se tire dans le pied. Les chances de faire remonter sa moyenne de quelques pourcentages n'étaient rien comparé au risque (pire!) d'écoeurer cet enfant, de le faire détester l'école et de l'éloigner à jamais du bonheur d'apprendre...
Merci à cette juge d'avoir laissé ce petit bonhomme courir dehors, à attraper deux sauterelles, observer un crapaud, regarder des films, fait des constructions de Lego et flâner doucement.
Et j'ose espérer que la mère s'est servi du cahier de révision pour partir le feu de camp le premier soir au chalet! Parce qu'il y a de plus belles histoires à se raconter blotti devant des flammes qui dansent...
Par chance, cette cause a été entendue devant une juge pleine de gros bon sens! Elle a ordonné du repos pour le petit! Fiou!!
Faut-il se rendre jusqu'à l'extrême limite (une décision de la Cour) pour que nos enfants se reposent? Et là, on ne parle même pas d'un enfant avec un réel problème. 70% en français en première année!! Misère! 70%! Et qui se souvient de sa note de français de 1ere année? Chaque fois que je vois des fausses paniques pour des notes au primaire, j'ai toujours peur qu'en voulant «bien» faire, on se tire dans le pied. Les chances de faire remonter sa moyenne de quelques pourcentages n'étaient rien comparé au risque (pire!) d'écoeurer cet enfant, de le faire détester l'école et de l'éloigner à jamais du bonheur d'apprendre...
Merci à cette juge d'avoir laissé ce petit bonhomme courir dehors, à attraper deux sauterelles, observer un crapaud, regarder des films, fait des constructions de Lego et flâner doucement.
Et j'ose espérer que la mère s'est servi du cahier de révision pour partir le feu de camp le premier soir au chalet! Parce qu'il y a de plus belles histoires à se raconter blotti devant des flammes qui dansent...
lundi 20 juin 2016
Le retour de la mère parfaite? On passe notre tour!
À la fin mai, le journal Le Monde a annoncé le retour de la mère parfaite. Je sais, je sais, vous avez failli vous étouffer avec votre gorgée de café. Nous aussi.
En tout cas, une chose est sûre - surtout à quelques jours de ladélivrance fin de l'école -, nous on passe notre tour. On n'embarque pas. En fait, on devrait dire «on ne rembarque pas». Parce qu'on a quitté ce train il y a maintenant huit ans (eh oui, on fête notre huitième anniversaire de blogue!).
Toutefois, on doit préciser un truc. Renoncer à être une mère parfaite ne fait pas de nous des mères poches. Oh non! On a choisi d'être juste vraies, normales, nous. Avec les hauts et les bas, sans les magnifier ni les amplifier, sans les banaliser ni les excuser. On a simplement décidé d'assumer qui on est. On ne fera pas croire qu'on trippe quand on rage à l'intérieur (les sourires fakes, ce n'est pas notre fort!), on ne taira pas nos besoins (sans non plus saboter ceux des autres) on va crier haut et fort nos moments d'à-boutisme (et après passer à un autre appel!), on va faire des folies et quelques niaiseries (ça rend la vie plus... vivante!), on ne va pas perdre notre temps à stager notre décor pour prendre de plus belles photos, on va tourner un paquet de coins ronds et faire ce qu'il faut pour que la vie tourne moins carré (même si on va un peu à contre-courant!), etc. Et tout ça, parce qu'on aime vraiment être des mères... (et que c'est ce qu'on voulait depuis le jour 1 du blogue). On voulait continuer à aimer être mère longtemps. On ne voulait pas s'empêtrer dans une foule de conventions et de «il faut qu'on...». On voulait l'être à notre façon.
La maternité doit être valorisée non pas seulement dans un décor pastel et à coup de hashtags d'épanouissement aveugle (ou autre synonyme). Elle doit l'être, point.
Alors, le retour de la mère parfaite, on dit «non». Même pas de merci après. Et, on en profite aujourd'hui pour vous souhaiter un été formidable, à votre image. Pas à compter le nombre d'activités faites, le nombre de kilomètres parcourus, le total des dépenses ou le nombre de pieds de plus dans la piscine. On vous souhaite de vous sentir ultra-vivante, vraie et légère. Vous savez bien, le petit pied léger qui rend le quotidien moins lourd à porter. C'est ça qu'on devrait viser, chaque jour. Et non, l'enrobage d'un bonheur parfait scénarisé dans lequel on se perdra à coup sûr.
*** Aussi, on sera en vacances tout le mois de juillet. On sera de retour en août pour le lancement de la version compacte de notre guide Assez, c'est assez!, pour planifier nos conférences (si vous voulez qu'on passe près de chez vous, écrivez-nous ou suggérez-nous un endroit!), pour préparer un projet spécial, etc. À bientôt!
En tout cas, une chose est sûre - surtout à quelques jours de la
Toutefois, on doit préciser un truc. Renoncer à être une mère parfaite ne fait pas de nous des mères poches. Oh non! On a choisi d'être juste vraies, normales, nous. Avec les hauts et les bas, sans les magnifier ni les amplifier, sans les banaliser ni les excuser. On a simplement décidé d'assumer qui on est. On ne fera pas croire qu'on trippe quand on rage à l'intérieur (les sourires fakes, ce n'est pas notre fort!), on ne taira pas nos besoins (sans non plus saboter ceux des autres) on va crier haut et fort nos moments d'à-boutisme (et après passer à un autre appel!), on va faire des folies et quelques niaiseries (ça rend la vie plus... vivante!), on ne va pas perdre notre temps à stager notre décor pour prendre de plus belles photos, on va tourner un paquet de coins ronds et faire ce qu'il faut pour que la vie tourne moins carré (même si on va un peu à contre-courant!), etc. Et tout ça, parce qu'on aime vraiment être des mères... (et que c'est ce qu'on voulait depuis le jour 1 du blogue). On voulait continuer à aimer être mère longtemps. On ne voulait pas s'empêtrer dans une foule de conventions et de «il faut qu'on...». On voulait l'être à notre façon.
La maternité doit être valorisée non pas seulement dans un décor pastel et à coup de hashtags d'épanouissement aveugle (ou autre synonyme). Elle doit l'être, point.
Alors, le retour de la mère parfaite, on dit «non». Même pas de merci après. Et, on en profite aujourd'hui pour vous souhaiter un été formidable, à votre image. Pas à compter le nombre d'activités faites, le nombre de kilomètres parcourus, le total des dépenses ou le nombre de pieds de plus dans la piscine. On vous souhaite de vous sentir ultra-vivante, vraie et légère. Vous savez bien, le petit pied léger qui rend le quotidien moins lourd à porter. C'est ça qu'on devrait viser, chaque jour. Et non, l'enrobage d'un bonheur parfait scénarisé dans lequel on se perdra à coup sûr.
*** Aussi, on sera en vacances tout le mois de juillet. On sera de retour en août pour le lancement de la version compacte de notre guide Assez, c'est assez!, pour planifier nos conférences (si vous voulez qu'on passe près de chez vous, écrivez-nous ou suggérez-nous un endroit!), pour préparer un projet spécial, etc. À bientôt!
lundi 16 mai 2016
(pour) pouvoir, il faut vouloir (et parfois beaucoup!)
Je sais que l'adage «Quand on veut, on peut!» tape sur les nerfs de bien du monde. Mais, il reste qu'il y a une certaine vérité dedans. Mais pire que ça, il faut vouloir ET mettre des efforts. Et faire des choix. Bref, on voudrait donc «pouvoir» sans y mettre ce qu'il faut pour y arriver. Mais ça ne suffit pas.
Dans notre monde d'instantanéité et de vedettes pré-fabriquées dans des émissions de télé-réalité, il reste bien peu de place à l'effort, au travail et au labeur. Beaucoup d'enfants ont appris que «tout le monde» pouvait réussir. C'est bien. C'est vrai dans un sens. On leur a dit (répété?) qu'ils étaient des champions (alors qu'ils sont arrivés avant dernier!). On leur a dit que leurs dessins étaient super beaux (alors qu'ils ne le sont pas du tout!). On leur a dit que leur travail sur les hippopotames était génial (alors que sa pancarte était écrite tout croche!). Bien sûr que le résultat n'est pas nécessairement importants. Mais un jour, ces enfants ne comprennent pas pourquoi, eux, ils ne réussissent pas et que les autres les dépassent largement. Il faut «vouloir», mais il faut mettre les efforts aussi. Et ça, ce n'est pas tellement valorisé.
Tellement que ce n'est pas valorisé que les adultes aussi en sont venus à cette culture du «je peux...», mais ne veulent pas vraiment faire les efforts qui vont avec. Cas vécu, dans un salon du livre, une femme s'arrête, regarde notre livre, le repose et nous dit qu'elle est déçue parce qu'elle pensait qu'on avait des solutions concrètes pour concilier tous les pans de sa vie de mère qui tanguent. On jase un peu avec elle. On lui dit qu'on ne croit pas qu'il existe une seule solution applicable à toutes les femmes à la recherche du lâche-prise et que même si un livre ne nous le promettait, eh bien on s'en méfierait. On lui explique qu'on a préféré lancer plusieurs idées, rapporter des essais-erreurs vécus, proposer des réflexions, etc. Elle était toujours aussi déçue. On l'a fait parler sur ce qui n'allait pas. On lui a pointé quelques chapitres intéressants, on lui a parlé de comment on avait vécu une situation semblable, on lui a nommé des trucs que d'autres lectrices avaient fait, etc. Immédiatement sur la défensive, notre interlocutrice nous a lancé «Ben là, ça ne marchera jamais avec moi!» et «Moi, là, je ne peux pas faire ça...». Et quand on lui a demandé «pourquoi», elle a bafouillé un simple «parce que...parce que... ». Nous, on le sait pourquoi: parce qu'elle ne veut peut-être même pas changer. Elle ne peut pas parce qu'elle ne veut pas (ou vice versa, ça se recoupe!). Changer instantanément: oui. Faire des efforts: non. Elle est repartie.
Faire des efforts, c'est faire des choix parce qu'on ne peut pas tout faire en même temps. On ne pourra pas aller au gym pour perdre du poids sans couper du temps dans notre journée. On ne pourra pas aller en voyage la même année qu'on fait refaire la cuisine. On ne pourra pas avoir un beau jardin fleuri et bien entretenu si on ne se met pas les mains dans la terre tous les jours. On ne pourra pas avoir une bonne note dans un travail si on ne passe pas quelques soirées à travailler dessus alors qu les autres s'amusent. Mais c'est comme ça la vie. Et c'est correct! Il faut juste savoir ce qu'on veut le plus et concentrer nos efforts là-dessus et ne pas attendre que tout ça nous tombe dessus par magie!
Dans notre monde d'instantanéité et de vedettes pré-fabriquées dans des émissions de télé-réalité, il reste bien peu de place à l'effort, au travail et au labeur. Beaucoup d'enfants ont appris que «tout le monde» pouvait réussir. C'est bien. C'est vrai dans un sens. On leur a dit (répété?) qu'ils étaient des champions (alors qu'ils sont arrivés avant dernier!). On leur a dit que leurs dessins étaient super beaux (alors qu'ils ne le sont pas du tout!). On leur a dit que leur travail sur les hippopotames était génial (alors que sa pancarte était écrite tout croche!). Bien sûr que le résultat n'est pas nécessairement importants. Mais un jour, ces enfants ne comprennent pas pourquoi, eux, ils ne réussissent pas et que les autres les dépassent largement. Il faut «vouloir», mais il faut mettre les efforts aussi. Et ça, ce n'est pas tellement valorisé.
Tellement que ce n'est pas valorisé que les adultes aussi en sont venus à cette culture du «je peux...», mais ne veulent pas vraiment faire les efforts qui vont avec. Cas vécu, dans un salon du livre, une femme s'arrête, regarde notre livre, le repose et nous dit qu'elle est déçue parce qu'elle pensait qu'on avait des solutions concrètes pour concilier tous les pans de sa vie de mère qui tanguent. On jase un peu avec elle. On lui dit qu'on ne croit pas qu'il existe une seule solution applicable à toutes les femmes à la recherche du lâche-prise et que même si un livre ne nous le promettait, eh bien on s'en méfierait. On lui explique qu'on a préféré lancer plusieurs idées, rapporter des essais-erreurs vécus, proposer des réflexions, etc. Elle était toujours aussi déçue. On l'a fait parler sur ce qui n'allait pas. On lui a pointé quelques chapitres intéressants, on lui a parlé de comment on avait vécu une situation semblable, on lui a nommé des trucs que d'autres lectrices avaient fait, etc. Immédiatement sur la défensive, notre interlocutrice nous a lancé «Ben là, ça ne marchera jamais avec moi!» et «Moi, là, je ne peux pas faire ça...». Et quand on lui a demandé «pourquoi», elle a bafouillé un simple «parce que...parce que... ». Nous, on le sait pourquoi: parce qu'elle ne veut peut-être même pas changer. Elle ne peut pas parce qu'elle ne veut pas (ou vice versa, ça se recoupe!). Changer instantanément: oui. Faire des efforts: non. Elle est repartie.
Faire des efforts, c'est faire des choix parce qu'on ne peut pas tout faire en même temps. On ne pourra pas aller au gym pour perdre du poids sans couper du temps dans notre journée. On ne pourra pas aller en voyage la même année qu'on fait refaire la cuisine. On ne pourra pas avoir un beau jardin fleuri et bien entretenu si on ne se met pas les mains dans la terre tous les jours. On ne pourra pas avoir une bonne note dans un travail si on ne passe pas quelques soirées à travailler dessus alors qu les autres s'amusent. Mais c'est comme ça la vie. Et c'est correct! Il faut juste savoir ce qu'on veut le plus et concentrer nos efforts là-dessus et ne pas attendre que tout ça nous tombe dessus par magie!
mardi 10 mai 2016
Les stressés
Toi qui marches d'un pas pressé en tout temps, même quand tu n'as rien à faire et qu'il fait beau...
Toi qui es prêt à bousculer la vieille dame devant moi pour pouvoir passer devant elle devant l'escalier parce tu perdrais beaucoup trop de temps si tu étais resté derrière à monter les 10 marches à son rythme...
Toi qui souffles fort derrière moi parce que ma commande est longue et compliquée parce qu'on est 5 et que tu n'es qu'un...
Toi qui ne sembles pas connaître la règle du zipper au volant et qui fait semblant de ne pas me voir à ta gauche pour passer en premier...
Toi qui se tapes un sprint de l'enfer en sortant du train pour pouvoir être le premier à sauter dans ta voiture pour sauver 2 lumières au coin de la rue...
Toi qui entres dans ma bulle pour me faire savoir que t'es tanné d'attendre...
Toi qui se rues à la caisse en passant devant mon panier sans m'adresser un regard en pensant que je ne t'ai pas vu...
Toi qui as gagné un gros 12 minutes dans ta journée à faire tout ça, tu en fais quoi?
Tu relaxes, au moins, dans ce 12 minutes?
Toi qui es prêt à bousculer la vieille dame devant moi pour pouvoir passer devant elle devant l'escalier parce tu perdrais beaucoup trop de temps si tu étais resté derrière à monter les 10 marches à son rythme...
Toi qui souffles fort derrière moi parce que ma commande est longue et compliquée parce qu'on est 5 et que tu n'es qu'un...
Toi qui ne sembles pas connaître la règle du zipper au volant et qui fait semblant de ne pas me voir à ta gauche pour passer en premier...
Toi qui se tapes un sprint de l'enfer en sortant du train pour pouvoir être le premier à sauter dans ta voiture pour sauver 2 lumières au coin de la rue...
Toi qui entres dans ma bulle pour me faire savoir que t'es tanné d'attendre...
Toi qui se rues à la caisse en passant devant mon panier sans m'adresser un regard en pensant que je ne t'ai pas vu...
Toi qui as gagné un gros 12 minutes dans ta journée à faire tout ça, tu en fais quoi?
Tu relaxes, au moins, dans ce 12 minutes?
lundi 2 mai 2016
Essaie (au pire tu vas te planter)
C'est le conseil que je répète à mes ados depuis des mois: "Essaie!"
L'adolescence, c'est l'âge rêvé pour multiplier les expériences et se lancer dans des projets farfelus mais... c'est aussi (malheureusement) la période où on a le plus peur de se ridiculiser. C'est l'âge où on a le plus conscience de l'autre, de son jugement, de son regard alors qu'on devrait tous être en mode exploratoire, avec ce que ça comporte comme risque d'échec.
Essaie la batterie, inscris-toi au club d'athlétisme, tente ta chance à cette audition, lance-toi à fond dans cette compétition, accepte le poste d'assistant au metteur en scène de la pièce de théâtre, pars en voyage scolaire, multiplie les activités de plein air que tu n'as jamais tenté auparavant dans cette classe verte, texte ce garçon trop cool, parle à cette fille qui te fait des sourires le midi... Go! Fonce! Le pire qu'il peut arriver, c'est que tu vas te planter. Et puis après?
La peur d'échouer est un sentiment qu'on traîne (malheureusement) encore avec soi, parfois, à l'âge adulte. Elle nous bloque souvent les portes de ce qui pourrait nous emmener ailleurs, nous faire évoluer, s'éloigner (enfin) du jugement des autres.
Mais au fond, qu'est-ce qu'il y a de si grave à se planter? Ça fouette l'orgueil (tant mieux, il en a bien besoin celui-là!), ça fait se sentir nul et que t'as encore des croûtes à manger (si on si mauvais, on ne peut que s'améliorer!), ça déstabilise le tracé parfait et sans faille du quotidien (c'est pas ça, au fond, la source de notre ennui?). À force de se planter, on en vient à se désensibiliser. "Même pus mal!" Emmenez-en des humiliations, des défaites, des affronts, ça ne sera pas pire que la dernière fois (et la dernière fois, vous vous en êtes sorti, non?).
Et essayer, c'est parfois réussir. Se dépasser, ne pas en revenir tellement c'est inespéré, y croire et persévérer... jusqu'au prochain échec. Parce qu'on n'est jamais à l'abri du plantage, surtout en plein élan! Tant mieux, ça nous donnera une (autre) bonne occasion de se relever avec grâce.
L'adolescence, c'est l'âge rêvé pour multiplier les expériences et se lancer dans des projets farfelus mais... c'est aussi (malheureusement) la période où on a le plus peur de se ridiculiser. C'est l'âge où on a le plus conscience de l'autre, de son jugement, de son regard alors qu'on devrait tous être en mode exploratoire, avec ce que ça comporte comme risque d'échec.
Essaie la batterie, inscris-toi au club d'athlétisme, tente ta chance à cette audition, lance-toi à fond dans cette compétition, accepte le poste d'assistant au metteur en scène de la pièce de théâtre, pars en voyage scolaire, multiplie les activités de plein air que tu n'as jamais tenté auparavant dans cette classe verte, texte ce garçon trop cool, parle à cette fille qui te fait des sourires le midi... Go! Fonce! Le pire qu'il peut arriver, c'est que tu vas te planter. Et puis après?
La peur d'échouer est un sentiment qu'on traîne (malheureusement) encore avec soi, parfois, à l'âge adulte. Elle nous bloque souvent les portes de ce qui pourrait nous emmener ailleurs, nous faire évoluer, s'éloigner (enfin) du jugement des autres.
Mais au fond, qu'est-ce qu'il y a de si grave à se planter? Ça fouette l'orgueil (tant mieux, il en a bien besoin celui-là!), ça fait se sentir nul et que t'as encore des croûtes à manger (si on si mauvais, on ne peut que s'améliorer!), ça déstabilise le tracé parfait et sans faille du quotidien (c'est pas ça, au fond, la source de notre ennui?). À force de se planter, on en vient à se désensibiliser. "Même pus mal!" Emmenez-en des humiliations, des défaites, des affronts, ça ne sera pas pire que la dernière fois (et la dernière fois, vous vous en êtes sorti, non?).
Et essayer, c'est parfois réussir. Se dépasser, ne pas en revenir tellement c'est inespéré, y croire et persévérer... jusqu'au prochain échec. Parce qu'on n'est jamais à l'abri du plantage, surtout en plein élan! Tant mieux, ça nous donnera une (autre) bonne occasion de se relever avec grâce.
lundi 25 avril 2016
Faire des folies, c'est (encore) permis!
Quand avez-vous fait une folie pour la dernière fois?
Un achat imprévu qui vous a fait trop plaisir...
Un moment que vous avez saisi au milieu d'un horaire chargé...
Un écart de conduite dans une vie trop pleine de responsabilités...
Un repas non prévu et hors de prix qui vous a ravi...
Une sortie qui s'est prolongée de manière inattendue...
Une gourmandise que vous vous êtes permise sous l'impulsion du moment...
Un élan vous replongeant en enfance que vous vous êtes autorisé sans penser aux qu'en-dira-t-on...
Une dépense que vous avez accepté sans compter dans le seul but de vous amuser...
Une virée à des kilomètres pour un assouvir un "craving" de crème glacée...
Une sortie ou des vacances spontanées au lieu des tâches prévues depuis longtemps...
Dans nos vies réglées au quart de tour, sur-responsabilisées, où l'on doit performer sur tous les fronts, il reste très peu de place à l'improvisation. Encore moins pour la "spontanéité irrationnelle"! Cette douce folie qui remplissait nos vies avant qu'on devienne des robots surfonctionnels. De nos jours, les écarts et les folies sont perçus comme un manque de contrôle de soi, une "faiblesse" en quelque sorte...
Regardez autour de vous et constatez à quel point le monde qui vous entoure est rigide. Certains suivent des principes alimentaires multipliant les restrictions, d'autres ont un horaire fixe du matin au soir que rien ne doit déranger. D'autres encore ont les cordons des finances noués très très serrés (autour du cou?) où tout part en provisions pour le futur (et le présent, lui, il vaut la peine d'être vécu?!).
Lorsqu'on sort du rang, on se fait assurément juger, dévisager, traiter d'irresponsable. On ressent parfois le besoin de se justifier, d'expliquer le pourquoi du comment d'un élan qui n'a pas à être disséqué, juste vécu... et apprécié pour ce qu'il est. Une folie passagère, qui vient nous rappeler que dans ce quotidien ultra organisé, on est encore vivant.
Un achat imprévu qui vous a fait trop plaisir...
Un moment que vous avez saisi au milieu d'un horaire chargé...
Un écart de conduite dans une vie trop pleine de responsabilités...
Un repas non prévu et hors de prix qui vous a ravi...
Une sortie qui s'est prolongée de manière inattendue...
Une gourmandise que vous vous êtes permise sous l'impulsion du moment...
Un élan vous replongeant en enfance que vous vous êtes autorisé sans penser aux qu'en-dira-t-on...
Une dépense que vous avez accepté sans compter dans le seul but de vous amuser...
Une virée à des kilomètres pour un assouvir un "craving" de crème glacée...
Une sortie ou des vacances spontanées au lieu des tâches prévues depuis longtemps...
Dans nos vies réglées au quart de tour, sur-responsabilisées, où l'on doit performer sur tous les fronts, il reste très peu de place à l'improvisation. Encore moins pour la "spontanéité irrationnelle"! Cette douce folie qui remplissait nos vies avant qu'on devienne des robots surfonctionnels. De nos jours, les écarts et les folies sont perçus comme un manque de contrôle de soi, une "faiblesse" en quelque sorte...
Regardez autour de vous et constatez à quel point le monde qui vous entoure est rigide. Certains suivent des principes alimentaires multipliant les restrictions, d'autres ont un horaire fixe du matin au soir que rien ne doit déranger. D'autres encore ont les cordons des finances noués très très serrés (autour du cou?) où tout part en provisions pour le futur (et le présent, lui, il vaut la peine d'être vécu?!).
Lorsqu'on sort du rang, on se fait assurément juger, dévisager, traiter d'irresponsable. On ressent parfois le besoin de se justifier, d'expliquer le pourquoi du comment d'un élan qui n'a pas à être disséqué, juste vécu... et apprécié pour ce qu'il est. Une folie passagère, qui vient nous rappeler que dans ce quotidien ultra organisé, on est encore vivant.
lundi 18 avril 2016
Promesse tenue... ou pas!
Êtes-vous du genre à tenir vos promesses à tout prix? Du genre à remuer mer et monde pour pouvoir dormir en paix parce que vous avez accompli ce que vous aviez promis? Au travail, à votre entourage, à vos enfants, à vous-même? Avouez qu'il y a une multitudes de promesses à tenir... et encore plus d'occasions de ne pas y arriver.
On fait grand cas des promesses, notamment celles qu'on fait à nos enfants. "Si tu ranges ta chambre, je te promets qu'on ira jouer au parc!". Sauf que la journée avance, les choses à faire s'accumulent, les nuages arrivent ou la visite débarque à l'improviste et les plans changent. Et c'est la crise! "Tu m'avais promiiiis!" On se calme, c'est juste une promesse (lire: pas un fait accompli). Les enfants sont les rois du chantage des promesses non tenues. D'un point de vue "éducatif" c'est pourtant une bonne occasion de leur apprendre à vivre avec les changements d'horaire et de plans, un truc de plus en plus difficile à faire accepter à nos enfants à l'horaire fixe et rigide depuis la garderie.
Faire des promesses aux enfants est l'un des plus grands pièges dans lequel tout parent finit par tomber. Pour acheter la paix, on promet... en sachant souvent qu'il faudra parfois faire des pieds et des mains pour y arriver (et lorsqu'on n'y arrive pas, on se sent nulle et coupable).
Je me suis déjà sentie coupable de ne pas avoir tenu promesse (souvent pour une peccadille, en plus!), puis j'ai fini par ne plus promettre. Désormais, "je fais de mon mieux dans les limites du possible", "on verra comment ça va s'organiser", "on ira quand ça adonnera" et "on verra bien ce qu'il va arriver". Moins de culpabilité, plus de spontanéité: voilà une belle promesse à se faire!
On fait grand cas des promesses, notamment celles qu'on fait à nos enfants. "Si tu ranges ta chambre, je te promets qu'on ira jouer au parc!". Sauf que la journée avance, les choses à faire s'accumulent, les nuages arrivent ou la visite débarque à l'improviste et les plans changent. Et c'est la crise! "Tu m'avais promiiiis!" On se calme, c'est juste une promesse (lire: pas un fait accompli). Les enfants sont les rois du chantage des promesses non tenues. D'un point de vue "éducatif" c'est pourtant une bonne occasion de leur apprendre à vivre avec les changements d'horaire et de plans, un truc de plus en plus difficile à faire accepter à nos enfants à l'horaire fixe et rigide depuis la garderie.
Faire des promesses aux enfants est l'un des plus grands pièges dans lequel tout parent finit par tomber. Pour acheter la paix, on promet... en sachant souvent qu'il faudra parfois faire des pieds et des mains pour y arriver (et lorsqu'on n'y arrive pas, on se sent nulle et coupable).
Je me suis déjà sentie coupable de ne pas avoir tenu promesse (souvent pour une peccadille, en plus!), puis j'ai fini par ne plus promettre. Désormais, "je fais de mon mieux dans les limites du possible", "on verra comment ça va s'organiser", "on ira quand ça adonnera" et "on verra bien ce qu'il va arriver". Moins de culpabilité, plus de spontanéité: voilà une belle promesse à se faire!
lundi 11 avril 2016
Le syndrome du «Un jour, je...» ou sa variante «Plus tard, je...»
Ça vous arrive de commencer vos phrases par ces mots «Un jour, je...» ou «Plus tard, je...». Quand on prononce la première variante, on énumère souvent des rêves, des souhaits et des grands désirs. Un jour, je voyagerai. Un jour, j'aurai un spa. Un jour, je retournerai à l'école. Un jour, je vais prendre une journée de congé pour autre chose qu'un rendez-vous chez le dentiste pour les enfants. Un jour, je vais prendre 5 semaines de vacances.
La deuxième version est souvent utilisée au quotidien sous diverses formes camouflées. Quand les enfants seront couchés, je prendrai du temps pour lire. Ce soir, j'irai au gym. Quand la cuisine sera propre, on ira au parc.
Chaque fois, on décale nos plaisirs. Chaque fois, on repousse ce qu'on aime (et qui nous ferait du bien). Chaque fois, on commence par les trucs plates et - si on a le temps - on s'accordera un petit bonheur. Même le «Un jour, je...» indique qu'on prévoit un projet, mais que pour l'instant ce rêve n'est pas réalisable. On se «décharge» d'une certaine façon. On n'entre pas en action, on regarde passer le train (et celui des autres!). On est plutôt en attente au lieu d'être en train de débroussailler les bases de notre rêve. On se déculpabilise en se faisant croire qu'on n'a pas le choix d'attendre, qu'on n'y peut rien, que c'est comme ça, qu'on a une «raison» pour expliquer, etc. Mais en fait, on essaie (bien mal) de camoufler notre frustration de devoir attendre...
Comme avec les «faucons» néfastes de nos vies, il faut combattre ce syndrome. Ou le transformer. Pourquoi ne dirait-on pas «Je vais au parc avec les enfants... plus tard, on fera la vaisselle!»? Ou «Un jour, on prendra le temps de faire le ménage du cabanon. Aujourd'hui, il fait trop beau!». Il faut arrêter de repousser et de décaler le jour ou le moment de notre plaisir. Et on s'efforce de trouver des petits pas pour la réalisation de tous nos «Un jour, je...» et nos «Plus tard, je...», on se sentira mieux. Un peu. Et c'est déjà beaucoup...
La deuxième version est souvent utilisée au quotidien sous diverses formes camouflées. Quand les enfants seront couchés, je prendrai du temps pour lire. Ce soir, j'irai au gym. Quand la cuisine sera propre, on ira au parc.
Chaque fois, on décale nos plaisirs. Chaque fois, on repousse ce qu'on aime (et qui nous ferait du bien). Chaque fois, on commence par les trucs plates et - si on a le temps - on s'accordera un petit bonheur. Même le «Un jour, je...» indique qu'on prévoit un projet, mais que pour l'instant ce rêve n'est pas réalisable. On se «décharge» d'une certaine façon. On n'entre pas en action, on regarde passer le train (et celui des autres!). On est plutôt en attente au lieu d'être en train de débroussailler les bases de notre rêve. On se déculpabilise en se faisant croire qu'on n'a pas le choix d'attendre, qu'on n'y peut rien, que c'est comme ça, qu'on a une «raison» pour expliquer, etc. Mais en fait, on essaie (bien mal) de camoufler notre frustration de devoir attendre...
Comme avec les «faucons» néfastes de nos vies, il faut combattre ce syndrome. Ou le transformer. Pourquoi ne dirait-on pas «Je vais au parc avec les enfants... plus tard, on fera la vaisselle!»? Ou «Un jour, on prendra le temps de faire le ménage du cabanon. Aujourd'hui, il fait trop beau!». Il faut arrêter de repousser et de décaler le jour ou le moment de notre plaisir. Et on s'efforce de trouver des petits pas pour la réalisation de tous nos «Un jour, je...» et nos «Plus tard, je...», on se sentira mieux. Un peu. Et c'est déjà beaucoup...
mardi 5 avril 2016
La panique du «Je le sais!»
La prochaine fois que mon ado me dira «Je le sais!», j'aurai la puce à l'oreille. Cette nouvelle phrase de base des ados est l'équivalent du «Rien!» lancé par un enfant de trois ans à qui on demande ce qu'il fait tout seul (et trop silencieusement) dans le salon (quand on essaie de se rendormir un peu!).
C'est fou comme le désir de couper court dans mes explications est grand!
«Irais-tu faire une brassée, je voudrais que tu laves... »
JE LE SAIS!
«Ramasse ton...»
JE LE SAIS!
«Ah tu peux prendre du riz comme lunch et...»
JE LE SAIS!
Et je n'ai pas le temps de finir mes phrases. Mais le gros du problème, c'est qu'elle ne le sait pas. Elle pense le savoir. Elle le devine.
Est-ce la peur de devoir apprendre? D'avoir l'impression de ne pas être en total contrôle? Est-ce l'écoeurantite de m'entendre lui lancer des demandes (j'aimerais bien ne plus avoir à le faire et qu'elle le fasse d'elle-même... mais on n'est pas rendu là! Pour le moment, elle est encore capable d'enjamber un tas de linge sale sans penser le prendre et le mettre dans un bac!)?
Je ne sais pas trop, mais le nombre de fois où j'entends ce «Je le sais!» par jour est hallucinant. Et chaque fois, je me prépare à une potentielle catastrophe.
Mais je réprime aussi un sourire (et ça, ça fait du bien! Parce que sans humour, on ne traverserait pas l'adolescence de nos enfants!). Son «Je le sais!» me fait penser au classique «eul sé» de Bob Binette (pour le revoir, cliquez ici).
Et vous, il y a des phrases qui «réveillent» en vous un sentiment de panique?
C'est fou comme le désir de couper court dans mes explications est grand!
«Irais-tu faire une brassée, je voudrais que tu laves... »
JE LE SAIS!
«Ramasse ton...»
JE LE SAIS!
«Ah tu peux prendre du riz comme lunch et...»
JE LE SAIS!
Et je n'ai pas le temps de finir mes phrases. Mais le gros du problème, c'est qu'elle ne le sait pas. Elle pense le savoir. Elle le devine.
Est-ce la peur de devoir apprendre? D'avoir l'impression de ne pas être en total contrôle? Est-ce l'écoeurantite de m'entendre lui lancer des demandes (j'aimerais bien ne plus avoir à le faire et qu'elle le fasse d'elle-même... mais on n'est pas rendu là! Pour le moment, elle est encore capable d'enjamber un tas de linge sale sans penser le prendre et le mettre dans un bac!)?
Je ne sais pas trop, mais le nombre de fois où j'entends ce «Je le sais!» par jour est hallucinant. Et chaque fois, je me prépare à une potentielle catastrophe.
Mais je réprime aussi un sourire (et ça, ça fait du bien! Parce que sans humour, on ne traverserait pas l'adolescence de nos enfants!). Son «Je le sais!» me fait penser au classique «eul sé» de Bob Binette (pour le revoir, cliquez ici).
Et vous, il y a des phrases qui «réveillent» en vous un sentiment de panique?
mardi 22 mars 2016
Le plaisir est-il suspect?
(discussion autour d'une cour d'école rapportée par une amie)
En attendant ses enfants près de la cour d'école, une amie à moi discute avec un groupe de mamans. Tout ce qui a de plus simple. Un jeudi soir comme tant d'autres. Puis, elle s'adresse à l'une d'entre elles qu'elle voit plus souvent :
- «Ce soir, on prends-tu un verre? Ça ferait du bien!».
- «Bonne idée!», que son amie lui répond.
Et là, les autres s'en mêlent. Pas parce qu'elles voulaient y aller elle-aussi. Nenon!
- «Chut! Dites-le pas trop fort, les enfants s'en viennent!»
- «Un jeudi soir? Vraiment?»
- «Faut pas fêter trop, vous savez «à notre âge», c'est pas facile, le lendemain!».
Et tout ça, avec des airs de «ben voyons donc!», «pfft, franchement! C'est futile!», etc.
Euh??
On comprend vite pourquoi mon amie n'est pas «amie» justement avec les autres. Quoi, on n'a pas le droit d'inviter une amie un jeudi soir pour prendre un verre? On devrait le faire «en cachette» des enfants? On devrait pas dire trop fort qu'on se fait plaisir? Et on ne parle pas d'inviter quelqu'un à une beuverie, là! Non, un verre, tranquillement, pendant que les enfants jouent. Un verre pour décompresser. Un verre comme mille prétextes pour se jaser, pour prendre du temps, pour lâcher prise, etc.
Il n'y a pas un enfant qui va être perturber si la routine du soir est chamboulée parce qu'on invite une amie pour un 5 à 7 improvisé. Je suis même plutôt d'avis que les enfants ont tout à gagner de voir le vrai côté de leurs parents. Ils ont besoin de les voir vivre des hauts et des bas (sans essayer d'édulcorer les moments difficiles en inventant un monde de Calinours perpétuel) et prendre du temps pour eux en s'accordant des moments plaisants qui les rendent plus de bonne humeur
Comment (et pourquoi!) le plaisir est-il devenu suspect? Et ça, en plus, d'être toujours relié à une idée de culpabilité. J'haïs cette expression «plaisir coupable». Franchement. Ça enlève toute la saveur au plaisir, non?
Bref, faisant fi des remarques des autres, mon amie et la sienne ont pris un verre ce soir-là. Et bien d'autres jeudis soirs aussi (et quelques mardis et mercredis à l'occasion). Et surtout, elles ont continué à le dire, sans gêne. Parce que personne ne devrait être gêné de ça!
Le pire, selon mon amie, les autres mamans auraient tout autant capoté si elle avait offert de prendre un café ou un thé. «C'est le principe même de prendre du temps pour soi, l'annoncer, le dire tout haut, qui les grafigne!». Fou de même!
En attendant ses enfants près de la cour d'école, une amie à moi discute avec un groupe de mamans. Tout ce qui a de plus simple. Un jeudi soir comme tant d'autres. Puis, elle s'adresse à l'une d'entre elles qu'elle voit plus souvent :
- «Ce soir, on prends-tu un verre? Ça ferait du bien!».
- «Bonne idée!», que son amie lui répond.
Et là, les autres s'en mêlent. Pas parce qu'elles voulaient y aller elle-aussi. Nenon!
- «Chut! Dites-le pas trop fort, les enfants s'en viennent!»
- «Un jeudi soir? Vraiment?»
- «Faut pas fêter trop, vous savez «à notre âge», c'est pas facile, le lendemain!».
Et tout ça, avec des airs de «ben voyons donc!», «pfft, franchement! C'est futile!», etc.
Euh??
On comprend vite pourquoi mon amie n'est pas «amie» justement avec les autres. Quoi, on n'a pas le droit d'inviter une amie un jeudi soir pour prendre un verre? On devrait le faire «en cachette» des enfants? On devrait pas dire trop fort qu'on se fait plaisir? Et on ne parle pas d'inviter quelqu'un à une beuverie, là! Non, un verre, tranquillement, pendant que les enfants jouent. Un verre pour décompresser. Un verre comme mille prétextes pour se jaser, pour prendre du temps, pour lâcher prise, etc.
Il n'y a pas un enfant qui va être perturber si la routine du soir est chamboulée parce qu'on invite une amie pour un 5 à 7 improvisé. Je suis même plutôt d'avis que les enfants ont tout à gagner de voir le vrai côté de leurs parents. Ils ont besoin de les voir vivre des hauts et des bas (sans essayer d'édulcorer les moments difficiles en inventant un monde de Calinours perpétuel) et prendre du temps pour eux en s'accordant des moments plaisants qui les rendent plus de bonne humeur
Comment (et pourquoi!) le plaisir est-il devenu suspect? Et ça, en plus, d'être toujours relié à une idée de culpabilité. J'haïs cette expression «plaisir coupable». Franchement. Ça enlève toute la saveur au plaisir, non?
Bref, faisant fi des remarques des autres, mon amie et la sienne ont pris un verre ce soir-là. Et bien d'autres jeudis soirs aussi (et quelques mardis et mercredis à l'occasion). Et surtout, elles ont continué à le dire, sans gêne. Parce que personne ne devrait être gêné de ça!
Le pire, selon mon amie, les autres mamans auraient tout autant capoté si elle avait offert de prendre un café ou un thé. «C'est le principe même de prendre du temps pour soi, l'annoncer, le dire tout haut, qui les grafigne!». Fou de même!
mercredi 16 mars 2016
Ce qui va bien et ce qui va mal
Des matins où tout va tout croche, ça arrive. Souvent, même! Mais pas toujours.
Mais, imaginez que ce matin, ça a mal été. Vous arrivez au travail encore toute à l'envers. Rien ne s'est passsé comme prévu entre l'heure où le cadran a sonné et le moment où vous avez posé vos fesses sur votre chaise au bureau. Tsé, un matin de marde! (pas besoin de vous le décrire, vous savez bien de ce que je parle!). Des fois, on aurait envie de reculer le temps et de le recommencer. On pointe facilement tout ce qui est allé tout croche. Et on se dit qu'on ferait les choses autrement. On cherche à ne pas répéter nos «erreurs». C'est notre premier réflexe. Et on n'a pas tort... ni tout à fait raison d'agir ainsi.
Il parait qu'on devrait plutôt chercher à noter ce qui va bien les matins où ça roule bien et s'affairer à reproduire les petits gestes qui ont «positiver» ce matin au lieu de noter ce qui va mal et tenter par tous les moyens du monde de ne pas retomber dans ces patterns.
Je l'avoue, la différence est mince. Mais elle est là! Devant un «problème», on focusse rapidement sur ce qui a été tout croche au lieu d'essayer de noter ce qui fait que d'autres fois, tout va bien. Le 5 à 7 à la maison est difficile avec les douches, les devoirs, la préparation du souper, les appels du bureau, le vidage des boîtes à lunch, les crises pour la manette de tv, les cours parascolaires, etc. Quand on regarde notre semaine, on est capable de nommer aisément ce qui a mal été. Mais si on prenait le tout à l'envers? Si on relevait ce qui a fait que certains soirs, ça a mieux été (le soir où on a skippé le bain, la fois où le souper était dans la mijoteuse depuis le matin, quand on a fermé notre téléphone, quand on n'a pas couru pour le cours de piano, etc.) et qu'on mettait nos énergies à répéter nos bons coups!
Des changements vont se faire quand même. On va modifier notre façon de faire, mais on va le faire dans une optique beaucoup plus positive. Et ça, c'est assez pour nous faire sentir mieux. Parfait, c'est en plein ce qu'on veut!
Mais, imaginez que ce matin, ça a mal été. Vous arrivez au travail encore toute à l'envers. Rien ne s'est passsé comme prévu entre l'heure où le cadran a sonné et le moment où vous avez posé vos fesses sur votre chaise au bureau. Tsé, un matin de marde! (pas besoin de vous le décrire, vous savez bien de ce que je parle!). Des fois, on aurait envie de reculer le temps et de le recommencer. On pointe facilement tout ce qui est allé tout croche. Et on se dit qu'on ferait les choses autrement. On cherche à ne pas répéter nos «erreurs». C'est notre premier réflexe. Et on n'a pas tort... ni tout à fait raison d'agir ainsi.
Il parait qu'on devrait plutôt chercher à noter ce qui va bien les matins où ça roule bien et s'affairer à reproduire les petits gestes qui ont «positiver» ce matin au lieu de noter ce qui va mal et tenter par tous les moyens du monde de ne pas retomber dans ces patterns.
Je l'avoue, la différence est mince. Mais elle est là! Devant un «problème», on focusse rapidement sur ce qui a été tout croche au lieu d'essayer de noter ce qui fait que d'autres fois, tout va bien. Le 5 à 7 à la maison est difficile avec les douches, les devoirs, la préparation du souper, les appels du bureau, le vidage des boîtes à lunch, les crises pour la manette de tv, les cours parascolaires, etc. Quand on regarde notre semaine, on est capable de nommer aisément ce qui a mal été. Mais si on prenait le tout à l'envers? Si on relevait ce qui a fait que certains soirs, ça a mieux été (le soir où on a skippé le bain, la fois où le souper était dans la mijoteuse depuis le matin, quand on a fermé notre téléphone, quand on n'a pas couru pour le cours de piano, etc.) et qu'on mettait nos énergies à répéter nos bons coups!
Des changements vont se faire quand même. On va modifier notre façon de faire, mais on va le faire dans une optique beaucoup plus positive. Et ça, c'est assez pour nous faire sentir mieux. Parfait, c'est en plein ce qu'on veut!
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