vendredi 27 mars 2015

Les vacances, c'est dans... 35 jours!

Mais ça, ce sont celles de 2015. Celles de 2016 sont dans 453 jours.

La fin de l'année scolaire? Dans 88 jours. Et le congé des Fêtes dans 270 jours.

Je vous entends d'ici me dire que je suis folle. Folle des décomptes, oui! J'en ai tout plein sur mon téléphone et je me rapproche chaque jour de mes projets, vacances et buts en voyant les chiffres baisser.

C'est plus fort que moi, il me faut ces objectifs -mêmes ceux à très long terme- pour me motiver les jours où ça tourne plus carré. Et en cette interminable fin d'hiver, mes décomptes sont plus que jamais la carotte qui m'encourage à me botter les fesses quand j'ai juste envie de m'enrouler dans une doudou et me réveiller au (vrai!) printemps.

J'aime être dans l'attente (anticiper, visualisez, rêver) et j'aime la fébrilité qui s'empare de moi quand le décompte tombe en bas de la dizaine (dans 8, 7, 6 jours... j'y crois pas!) et je redouble de bonheur quand j'y suis (Je me pince quasiment tout le long! J'arrive pas à croire que c'est enfin arrivé!). Sans compte l'hystérie du Jour J!

À force, j'ai réussi à embarquer les enfants dans ma folie. Combien de jours avant tel show au Centre Bell (cris!)? Avant le début du secondaire? (OMG! C'est bientôt!) Avant la semaine à la mer? (J'ai hâââte!)

Et plus que quelques heures avant le weekend! La semaine a passé vite, hein! ;-)

mercredi 25 mars 2015

Les fêtes d'enfants "sauvées" par les médias sociaux

Je l'avoue, je ressens un petit malaise avec toutes ces fêtes "sauvées" par les médias sociaux. J'ai même un peu de difficulté à trouver ça touchant. Oui, ça l'est un peu. Mais c'est infiniment triste aussi.

Il y a eu la fête de Glenn dont sa maman a lancé un cri du coeur sur Facebook il y a quelques semaines. Puis, la semaine passée, celle de Odin qui fut sauvée grâce à un appel sur les médias sociaux par sa mère qui a fait en sorte que l'adolescent a reçu pas plus de 4000 messages d'inconnus, certains vivant même en Russie et en Inde.

Le mot qui m'énerve justement: "inconnus".

Je comprends que la journée de sa fête, c'est génial d'avoir des messages de "Bonne fête", des textos, des mots gentils sur son fil Facebook, un courriel, un appel, etc. Mais provenant d'inconnus... vraiment? C'est pas un peu «fake»? (On jase, là... Faut-il le rappeler?) Plus encore, vendredi, ce sont  les hashtags #Odin et #OdinBirthday qui ont été les termes les plus recherchés sur Twitter au Canada. Odin a même des messages d'Elijah Wood, de l'équipe de basket des Raptors de Toronto et de Justin Trudeau.Vraiment? Qui fait du capital sympathie sur qui? Qui profite de qui? Qui essaie de se faire voir?

Je comprends le geste des mères qui veulent souligner la fête de leur enfant et qui ont le coeur brisé quant elles s'aperçoivent qu'aucun ami répond à l'appel. Mais est-ce qu'elles oublient qu'elles devront gérer aussi la déception qui va s'en suivre?

Le problème est qu'on agit (tous!) dans l'immédiat. Le tout de suite. L'instantané. On réagit tous rapidement. C'est facile, le web est là! Le monde, donc!

Oui, ces enfants auront des fêtes dont ils se souviendront longtemps, mais ensuite? On ne se le cachera pas: ils ne seront pas la vedette d'un hashtag populaire éternellement. Ce sera même assez éphémère. Plus personne ne leur écriront de messages. Ils ne mettront pas de visages sur ces auteurs de milliers de «bonne fête» presque anonyme. Qui dans le lot va réellement lui souhaiter «Bonne fête» l'an prochain?

Oui, une fête comme ça, ça flashe! Ça impressionne. Mais ensuite? Après? Il y a de bonnes chances qu'Odin et Glenn soient toujours aussi seuls le mois suivant, un samedi soir. Et c'est ça qui est infiniment triste.

Si ces mères ont eu ce flash pour sauver la journée de fête de leur fils, j'espère qu'elles en auront d'autres pour sauver les 364 autres jours qui suivront. Quand les textos des stars n'entreront plus. Quand le web aura passé à un autre appel. Quand les souvenirs ne seront plus assez forts pour faire sourire. Quand les enfants commenceront à avoir hâte à leur prochaine fête. Quand ils demanderont pourquoi les gens les ont oubliés.Parce que oui, les gens vont les oublier.

lundi 23 mars 2015

Momentanément hors d'usage

*** Attention ***

Ce matin, les (Z)imparfaites ont perdu l'usage de leurs doigts durant un shooting photo dont vous verrez le résultat ce weekend dans La Presse+.

Nous n'avons pas encore enlevé nos gants suite au coup de froid et sommes dans l'impossibilité de taper à l'ordinateur.

Nous serons de retour mercredi. 

vendredi 20 mars 2015

Le bonheur, c'est rien!

Aujourd'hui, c'est l'arrivée du printemps... Mais comme ça ne parait du tout, on va plutôt célébrer la journée du bonheur!

Ahhh! Le bonheur! J'ai arrêté depuis longtemps d'attendre après le gros bonheur. Je ne suis pas vraiment du genre à avoir une réserve de patience grosse comme ça et être capable d'attendre bêtement que le bonheur me tombe dessus.

Le bonheur, c'est des petites choses et surtout une twist de la pensée. Vraiment! Ça peut être un gros voyage, une grosse sortie, un bon restaurant, un nouveau vêtement, un soin au spa, des rénos, une nouvelle voiture, une plus grosse télé, etc. Tout ça, oui, mais surtout, on l'oublie, le bonheur c'est rien.

Rien comme dans rien faire. Mettre sa switch à off pour une fois. Se caller malade pour rien faire. C'est rien faire en famille à part juste être ensemble.

Rien comme dans rien dire. Ne pas embarquer dans les conversations vides ou poches. Juste se taire, passer son chemin et éviter de s'obstiner.

Rien comme dans rien planifier. On a tellement aimé ça vivre au jour le jour durant la relâche qu'on a hâte de refaire l'exercice au prochain long weekend... tiens, c'est excellent, Pâques arrive!

Rien comme dans rien de cher. Le bonheur ne se mesure pas sur une facture: un excellent resto peut ne jamais rivaliser entre le plaisir d'un spaghat en famille.

Rien comme dans rien de gros. La sortie tape-à-l'oeil qui impressionne vos amis Facebook peut être mille fois plus plate que de passer du temps à observer une fourmi avec un p'tit de deux ans, super captivé.

Rien comme dans rien qui se voit. Le bonheur, ça se passe "en-dedans" de nous... ce n'est pas une exposition à laquelle on convie la population.

Alors, en cette journée du bonheur, je vous souhaite... une tonne de petits riens qui vous font sentir bien!

mercredi 18 mars 2015

Le piège du « Parce que sinon »

Quand on devient parent, on devient aussi Ph.D. en conséquences de toutes sortes. Quand les enfants sont tout petits, un «Mange tes brocolis parce que sinon tu ne seras pas fort comme un super héros», ça tient étonnement la route. Puis, ça fait de moins en moins de sens et il faut trouver autre chose. «Là, c'est la dernière fois que tu te lèves te ton lit parce que sinon tu vas aller dormir dans le garage!». Tant qu'ils y croient encore, ça fait son effet.

Mais vient un temps où on doit en beurrer de plus en plus épais pour atteindre le but visé. «Range tes jouets parce que sinon ils vont tous disparaître dans les poubelles!» Plus les enfants vieillissent et plus les «Parce que sinon...» prennent de l'ampleur. La surenchère devient proportionnelle à l'âge de l'enfant qui la subit.

Et on se retrouve pris dans le piège du «Parce que sinon......» car il faut toujours y aller un peu plus fort pour faire un tant soit peu d'effet. Le truc est éventé. Ça ne marche plus aussi bien qu'avant.

Aujourd'hui, après 10 ans de «Parce que sinon...», je sais au moment même où je le prononce que je serai ridicule. Souvent, quand je suis rendue à l'énoncer c'est que je suis à bout de ressources, d'idées (ou en colère) et je ne suis plus tellement rationnelle. Maintenant que mes enfants sont plus vieux, ils attendent quasiment avec impatience la conséquence invraisemblable que je vais leur servir.

Alors maintenant, je joue le jeu. J'y vais à fond. En pleine séance d'argumentation parents-préados, je leur sers un «Range ta chambre parce que sinon je vais la redécorer aux couleurs de la Reine des Neiges et aller te chercher à l'école déguisée en Olaf!» (à leur âge ils trouvent ça fuuuuulllll bébé). Ils attendent avec une petite curiosité malsaine la connerie extrême que je vais leur énoncer. Ça les fait rire et... ça désamorce plus d'une situation tendue.

Finalement, ça marche encore! (bon, il paraît que le renforcement positif ça marche aussi... mais c'est pas mal moins divertissant!)

lundi 16 mars 2015

Temps libre: est-ce qu'on en veut trop?

Dans LaPresse+, chaque lundi, on y analyse la journée d'une famille pour trouver des solutions afin de lui aménager du temps libre. Le titre de la chronique le dit bien "Objectif: temps libre".

Chaque semaine, je regarde l'horaire des familles qui se prêtent au jeu. Chaque fois, les commentaires dans ma tête fusent. «Eh ben, c'est comme moi!», «Ishhh! Pas sûre que je pourrais faire ça!», «Ouin, ben c'est pas si pire chez nous!», «Franchement, pourquoi elle prend autant de temps pour ça!», etc. Et j'imagine que c'est très formateur pour les lecteurs qui font eux-aussi l'exercice de laisser aller leur esprit critique et leur jugement. C'est ainsi qu'on est capable de s'ajuster soi-même et faire de vrais changements dans nos vies.

Quand on fait l'effort de noter tout ce qu'on fait dans une journée, on s'aperçoit tout seul des "trous" pour nos temps libres. Mieux, on s'aperçoit qu'on en a déjà, mais qu'on les utilise pour faire des trucs qu'on n'aime pas, pour prendre de l'avance dans le ménage (euhh, vraiment?) ou pour faire quelque chose de productif. Pourtant, ce sont des temps libres! Il faut juste les voir ainsi. En fait, c'est à nous de voir notre temps autrement, lisez les recommandations de Christine Lemaire qui a écrit deux livres fort intéressants sur le sujet. La plupart de nos tâches, on peut les comprimer dans un plus court espace temps et occuper le reste à autre chose. Mais le fait-on? Pas du tout. On râle et on en demande encore plus. Parce que là, ce temps supplémentaire-là, on va l'utiliser autrement. Mais je suis certaine qu'on en aurait plus qu'on les occuperait pas vraiment avec des activités qui nous font réellement plaisir. On finirait par faire une p'tite brassée, un tour sur Internet, etc.

On dirait parfois qu'on court toujours et qu'on veut juste plus de temps libres (On en a jamais trop, me direz-vous?) , mais on ne profite même pas de ceux qu'on a déjà. 

vendredi 13 mars 2015

Être « moins un »

Je n'ai pas si souvent l'occasion d'avoir un enfant en moins dans la maison (du moins encore, ça va changer en vieillissant). Parfois, l'enfant absent est chez un ami pour la journée ou la nuit, mais récemment nous avons passé 4 jours avec le compte incomplet.

Être «sans enfant», en couple, c'est une chose (fort agréable, d'ailleurs et qu'on n'a pas l'occasion de faire assez souvent), mas être «moins un», ça me dérange toujours un brin. On n'est pas juste quatre au lieu de cinq, il manque quelqu'un. Comme si un gros spot éclairait l'absent.

J'adore faire une sortie ou une activité avec seulement l'un de mes enfants. Je ne considère pas mes triplés comme un seul bloc. Mais quand je suis seule avec l'un d'eux, il n'y a pas de manque. On est en tête-à-tête (et ça aussi, c'est fort agréable!). Mais quand il manque quelqu'un (un enfant, ou même leur père), j'ai le sentiment que ça tourne plus carré. Ce n'est plus aussi fluide. Ça grince, ça bloque.

C'est fou, hein? Tellement que quand je ressens ce sentiment, je me dis que je dois être folle. Je suis complètement bien, mais vraiment bien, quand on est tous ensemble tous les cinq. Quand il en manque un, j'ai hâte au moment où l'on se retrouvera.

Mes enfants seront bientôt de vrais ados avec leurs activités, leurs sorties, les plans, leurs amis. On sera «moins un» plus souvent, jusqu'à l'être de façon permanente. Et je me dis que j'aurai profité pleinement de tous ces instants x 5. En attendant, je les savoure chaque jour toujours plus.

mercredi 11 mars 2015

L'effet du printemps

Vous avez vu les sourires? Les regards qui brillent un peu plus? C'est assurément l'effet du changement d'heure! Enfin de la lumière! Enfin de la clarté! Et en plus, le temps doux nous fait rêver que les pires semaines de l'hiver sont réellement passées! Le printemps arrive... Et moi, ça me donne le goût de nettoyer... mes idées! (non, ne vous inquiétez pas! L'envie du grand ménage du printemps me prend aussi, mais me passe en 30 minutes... le temps de faire le ménage sommairement d'une pièce!)

Presqu'encore plus qu'au soir du 31 décembre, au printemps, j'aime brasser des idées. Les projets pour l'été, les plans pour les vacances, les plaisirs à mettre à l'agenda pour survivre au dernier blitz d'école, etc. Mais personnellement aussi. Oui, oui, des plans pour me sortir de ma zone de confort et m'engager envers... moi-même! Quand j'ai entendu parler de l'Effet A, j'ai eu envie de mettre aussi par écrit mes projets (vous pouvez y participer aussi!). Dresser une liste (J'aime trop les listes) pour m'enligner, m'engager, me pousser à bouger et me motiver. Selon les fondatrices de l'Effet A, l'ambition change l'équation. Je suis bien d'accord.

Et si j'ai décidé de mettre mes engagements par écrit, je le fais d'abord pour moi. C'est vrai, mais aussi pour montrer à mes enfants qu'à tout âge, on doit quand même se propulser vers l'avant. Le Journal de Montréal nous apprenait, samedi dernier, que ce qui fait a différence dans le succès potentiel des enfants plus tard dans leur vie - en éducation, au travail et même quant à son revenu  - ce n'est pas tant la structure de sa famille, mais bien l’éducation de leur mère. Je suis d'avis que montrer à ses enfants qu'on a des projets professionnels ne peut qu'être positif pour eux.

Mieux encore, ce weekend, on va dresser notre liste d'effet A version «famille». On va se lancer des défis, proposer des ré-enlignements (nécessaires pour le dernier stretch jusqu'à la fin de l'année!) et oser des trucs qu'on n'a jamais fait.

Je sais, je sais! Ça ressemble un peu à des résolutions. Ça tombe bien, on a déjà oublié celles faites le 1er janvier. (Et en faire au printemps, il me semble que ça nous donne juste plus envie de les suivre!)

Ça vous donne envie de décrire votre défi l'Effet A? Qu'est-ce que ça serait?

P.S. J'ai oublié de nommer les miennes. Pour les (Z), on veut lancer les conférences sur le lâcher-prise. Pour moi perso, dire «non» aux projets qui me tentent "moyen" pour avoir plus de temps pour les trucs que j'aime vraiment. Pour la familia, apprendre/perfectionner l'anglais. On verra ce qu'on rajoutera!

lundi 9 mars 2015

Comment on fait pour avoir des congés?

La grande question qui semble avoir fait surface cette année à la relâche m'a un peu surprise: "comment vous faites pour prendre congé à la relâche?".

D'abord, prendre congé à la relâche, ce n'est pas nécessairement prendre toute la semaine de congé. Ça peut être aussi peu que 1-2 journées mais c'est un congé non négligeable quand même. C'est donc 1-2 journées qu'on ne prendra pas pendant l'été ou dans le prochain temps des Fêtes. Ou c'est 1-2 journées qu'on ne prendra pas ensemble (les deux parents) pendant les vacances ou c'est 1-2 journées qu'on ne prendra pas seul pour avoir du fameux temps pour soi non plus. C'est 1-2 (ou 3-4) journées qu'on a choisi de prendre à ce moment-là de l'année et pas à un autre. La banque des journées de congé n'est pas infinie pour personne et beaucoup arrive à s'organiser pour avoir quelques jours de congé durant la relâche, donc ça se peut.

Et puis la relâche revient tous les ans. Ce n'est pas une surprise qui apparaît comme par magie dans le calendrier scolaire. Elle est là, il faut faire avec et ce, même si ça implique de faire des efforts de logistique (mais être parent, ce n'est aussi devenir un expert en logistique?).

Quand on est parents d'enfants d'âge scolaire, on n'en est pas à une improbabilité mathématique près en terme de journées de congé. Les enfants en ont 4 fois plus que nous donc, immanquablement, on ne passera pas l'été, les Fêtes, la relâche et toutes les journées pédagogiques avec eux si on travaille à l'extérieur. Il suffit de choisir quand on veut être avec eux. Fini le temps béni de la garderie ouverte 50 semaines par année! À partir de la maternelle, la réalité nous rattrape de plein fouet (et on se rappelle tout à coup qu'on a des enfants... et pas assez de semaines de vacances!). La possibilité de faire du télétravail, de s'offrir la semaine de 4 jours ou de changer d'emploi s'il est inflexible est alors à considérer... et on finit tous par se demander pourquoi on n'a pas eu la brillante idée de s'inscrire en enseignement à l'université (oui, pourquoi?!)

Sans faire un retour aux études, plusieurs possibilités s'offrent à nous (et à vous!):

- Prendre 1-2 journées de congé à la fois (il va en rester pour un autre moment charnière du calendrier scolaire)
- Prendre 1 semaine de congé morcelée par parent (ce qui nous donne 10 jours de congé à utiliser dans l'année)
- Prendre 1 semaine de congé morcelée en demi-journées par parent (ce qui nous donne 20 demi-journées de congé à utiliser dans l'année!)
- Offrir des sorties en cadeau aux grands-parents, oncles, tantes, amis, parrain et marraine (un à la fois, ça compte donc double!) avec les enfants (quand ils déballent leurs billets du zoo devant l'enfant à Noël, difficile de dire non!)
- Échanger les enfants avec d'autres parents, amis, cousins, cousines (monter une équipe de cinq, chacun prend une journée et c'est réglé pour une semaine)
- Leur faire trouver le temps long chez une personne âgée de la parenté qui n'a pas de wifi (une belle leçon de vie!)
- Les inscrire à un camp de jour régulier (pas le camp de cuisine moléculaire à 250$ par semaine!)
- Et tous vos trucs auxquels on n'a pas pensé (partagez-les!)

Bref, la relâche, les vacances d'été, les pédagogiques et le temps des Fêtes reviennent année après année. Et le taux d'enfants laissés seuls dans les rues n'augmente pas. C'est donc dire que les parents s'organisent, planifient et opèrent. Congé ou pas.
 

vendredi 6 mars 2015

Le prénom et nos prénoms


On est folles des prénoms, vous le savez! Chaque 31 décembre, on vous sert notre fameux palmarès. On est allé voir la pièce de théâtre Le Prénom trois fois. On a regardé le film plusieurs fois. Et... on vient tout juste de publier notre guide de prénoms. Eh oui! Plus de 6000 prénoms (du meilleur au pire) classés dans plus de 500 listes (la liste officielle des p'tits tannants et des p'tites placoteuses, la liste des prénoms astraux, la liste des prénoms qu'on ne veut jamais voir renaître, la liste des prénoms exotiques, etc.), des capsules informatives (comment avoir les beaux-parents de notre bord, 10 conseils pour éviter le pire avec des jumeaux, comment faire face aux commentaires, etc.) et quiz pour savoir si vous assumez vraiment le prénom de votre enfant.

Allez visionner le vidéo de la troupe de la pièce Le Prénom (vraiment trop drôle: il faut que vous y alliez!).

Et  voici la couverture de notre tout nouveau livre:


Bonne lecture!

mercredi 4 mars 2015

Je ne suis pas une (vraie) mère de sportif

Je reviens de 4 jours passés aux Jeux du Québec à Drummondville. Une expérience fabuleuse pour les milliers de jeunes venus des quatre coins du Québec. Pour ma fille aussi. Et pour nous, sa famille de supporters. On a retenu notre souffle, on a entonné des airs d'encouragements stupides, on a tenté de communiquer avec elle par télépathie, tsé, toutes ces choses insensées qui se produisent quand tu encourages quelqu'un avec énergie (on n'est pas allés jusqu'à utiliser une trompette, d'autres le faisaient déjà bien assez souvent... à deux pouces de nos oreilles!).

J'ai embarqué dans le jeu même si, à la base, j'ai l'esprit de compétition d'une tortue. C'est-à-dire nul. Je me suis donnée à fond dans les encouragements et le cheering (de ma fille et de ses amis) mais, pour tout vous dire, c'était la première fois de ma vie que j'assistais à une de ses compétitions. Son père et moi, on se partage les congés (parce qu'il nous faudrait bien 5 semaines de vacances chacun pour être présents partout tous les deux pour les 3 enfants!) et je lui laisse les compétitions sportives (et je me garde des jours de congé pour l'été).

Par chance, ma fille pratique son sport à l'école. Je n'ai donc pas à courir les pratiques, les entraînements ni toutes les parties. Nous n'avons pas à sacrifier nos weekends pour le sport d'un de nos 3 enfants (car oui, je crois que ça peut être un sacrifice pour les autres enfants qui doivent parfois "subir" la passion de leur frère ou soeur athlète). Pour le moment. Car si elle veut progresser dans son sport, elle n'aura pas le choix de joindre un club. Ciao les grasses matinées et les parties de dés improvisées du samedi matin! Bonjour les entraînements et les tournois!

Je regardais les autres parents sur place et je me sentais comme une extraterrestre. Ils étaient tous full investis, ils se fréquentent sur le circuit, se voient dans les tournois. Toute notre petite famille était fière d'assister aux compétitions de Lili aux Jeux du Québec mais on n'est pas revenus de là avec l'esprit guerrier du parent qui veut que son enfant monte dans le classement. Tant qu'elle a du plaisir, on est prête à la suivre mais pas à lui consacrer nos vies non plus. Comme parent (et comme frère et soeur, encore moins!), on n'est pas obligé d'aimer ça autant (sinon plus!) qu'elle. Chacun sa vie, ses espoirs, ses passions!

lundi 2 mars 2015

A-t-on peur d'interdire?

Hier, dans une salle d'attente d'un centre d'escalade, une jeune fille - je dirais 9-10 ans - veut monter sur un banc pour enjamber le dossier puis ensuite sauter par dessus le mur (4 pieds de haut) au lieu de passer par la porte - disons 4 mètres plus loin - pour rejoindre ses amis dans le corridor.  Son père lui dit « Fais le tour! Tu vas tomber!». Elle continue à grimper. Il insiste «Descends! Tu vas te faire mal!». Là, elle l'a regardé en semblant dire «Ben voyons! C'est même pas haut!». Il n'a pas lâché et a dit «Fais le tour! Passe par la porte!».

Ça m'a rappelé le livre Comment ne pas être une mère parfaite de Libby Purves que j'ai lu il y a longtemps. Relisez l'extrait sur un de nos vieux billets. Depuis, j'ai toujours appliqué ce principe et ça m'a bien servi. J'en suis vraiment reconnaissante à cette femme. Pendant que les autres femmes enceintes autour de moi lisaient des guides sérieux, je lisais ce livre et prenais des notes.

Bon, je m'égare de la petite fille du centre d'escalade. Mais j'y reviens. Hier, je me suis demandé pourquoi le père n'a jamais dit «Fais pas ça! C'est interdit!». Et là, j'ai commencé à réfléchir plus longuement. Est-ce qu'on essaie de cacher le fait qu'il y des règles et des interdits dans la vie à nos enfants? Au nom de quoi, on insiste sur le fait qu'il pourrait se faire mal et donc qu'on ramène ça à lui plutôt que de dire que socialement ça ne se fait pas dans une optique de vie en société?
Tu pourrais te faire mal versus tu pourrais briser le banc, tu vas salir tout le banc avec tes bottes, tu enfreins les règlements de la place, etc. Tu pourrais te faire mal versus c'est impoli/irrespectueux/interdit. Des fois, on se perd dans des explications trop longues et les enfants ne nous écoutent pas pantoute. Peut-être qu'aller à l'essentiel et leur faire comprendre que c'est interdit et c'est tout (sans expliquer la genèse de la loi!), ben c'est ça. Et leur rappeler que nous aussi, on "subit" ça partout et qu'on survit. On arrête au feu rouge même en pleine nuit, même quand on est seul à toutes les intersections, etc. Pis, c'est de même! Pis c'est tout!

On jase là! A-t-on peur de simplement interdire?