jeudi 31 octobre 2013

L'Halloween pour les stressées



Ouf! 

Suis épuisée. 

J'ai vu passer nombre d'articles sur le web sur comment fêter l'Halloween (du genre que se mettre un drap sur la tête c’est un bon déguisement de dernière minute et que décorer une citrouille est une chouette activité à faire avec les enfants, on n’est pas stupide!), le classique duel quoi faire et quoi ne pas faire, la pseudo-réflexion sur les limites à mettre pour les bonbons, le rappel des règles de sécurité (ce sont les mêmes que dans les années 80, là! Faudrait en revenir, on les sait!!), les (incalculables) dangers de porter un masque, etc. Derrière tout ça, j’ai senti qu’on était en train de rendre la fête Halloween stressante. Wooo! S’il y a une fête « no stress », c’est bien l’Halloween. On transgresse avec bonheur plein d’interdits, en famille! On sort le soir quand il fait noir et on mange des bonbons. That’s it! On peux-tu se calmer? 

Et en plus de tut ça qu’on sait déjà, y’a toutes les niaiseries qu’on a entendues sur l’Halloween cette semaine.  Au top du top, il y a la femme qui a décidé de régler les problèmes d’obésité directement le soir de l’Halloween et qui va distribuer cette lettre aux enfants qu’elle juge trop gros pour mériter des bonbons d’Halloween (euhhhh?! De quoi tu te mêles?). Y’a aussi une madame qui va donner des bouteilles d’eau, d’autres qui vont donner des brosses à dents… C’est beau, on a saisi que c’est utile, mais c’est plate! À la base, on donne des trucs qu’on n’a pas d’habitude, des surprises, des trucs cools, etc. sinon, c’est juste pu l’Halloween! Ça suffit de vouloir scrapper l’Halloween des enfants quand même! Déjà qu’à Noël, il y a bien assez de Grinch et de parents ultra stressés…

Et si on simplifiait ça au maximum. Une seule règle : « arrêtez de stresser immédiatement et mangez tous les bonbons sans vous poser de question! »  Plus on stresse, moins on s’amuse! Plus on capote sur le fait que les enfants mangent des bonbons, plus ils veulent en manger! Plus on limite, plus ils en veulent! Plus on en mange avec eux, moins ils en ont, plus la réserve baisse vite (notre solution préférée!). Bref, interdit de stresser avec l’Halloween… même si on annonce de la pluie! Alors, on arrête de chigner et on se dit qu’on va passer une Halloween cool quand même! (autrement, qui va chigner aussi? Les enfants!!) Il suffit d’avoir un plan B! Si la pluie tombe ce soir à l’heure où on est supposé sortir, on se costume, on se commande de la bouffe et on promet un truc aux enfants: 

1) On n’ouvre à personne et on mange les bonbons qu’on devait donner (tant pis pour vous si vous aviez songé donner des bonbons cheap ou... des bouteilles d'eau!)

2) demain, on va aller à la pharmacie avec eux et on va se choisir chacun nos meilleurs bonbons… à 50% de rabais, en plus!  Du même coup, on ne sera pas pognés avec des bonbons poches. 

Bref, y’a moyen de trouver son compte et de rendre des enfants heureux même s’il pleut alors ne paniquez pas avec la météo! Et amusez-vous! C’est LA fête pour ça… et en plus, il n’y a pas de belle-sœur fatiguante, d’oncle saoul ou de cousine parfaite à endurer… 

lundi 28 octobre 2013

Biberon = bébés moins braillards?

Les bébés allaités seraient moins souriants, auraient plus de difficultés à s'endormir et pleureraient plus que ceux qui prennent le biberon. Vrai ou faux? On ne sait pas trop. Mais c'est ce qui ressort d'une autre étude qui avance qu'un bébé au biberon mange plus, donc trouverait plus de réconfort.
C'est sûrement n'importe quoi! Comme la plupart des études (une autre que j'ai adoré: Manger des ailes de poulet durant la grossesse influencerait - négativement - le pénis du bébé).

Je voulais surtout parler des bébés qui braillent. En jasant avec des amies dernièrement, on est venu à la conclusion que le son d'un bébé qui pleure ou qui hurle... eh ben, ça nous tapait un peu sur les nerfs. Pas au point de vouloir interdire les enfants des restos, des avions ou des lieux publics (quand même!), mais reste qu'on est plus capable de ce bruit d'ambiance... dans nos maisons. On s'est dit qu'on devait être comme le contraire du tic tac de l'horloge biologique. C'est le signe que tu ne veux plus d'enfants et que tu as vraiment tourné la page.

Et celles qui sont rendues là , qu'est-ce qui a été le déclic qui vous a fait dire que vous ne vouliez plus d'autres enfants?


jeudi 24 octobre 2013

Les enfants, la religion et la manipulation!


Regardez ce vidéo intitulé Obéis à Jéhovah.  Attention: malaise...




D'abord, la manipulation des enfants à propos de la religion est bouleversante. Un enfant, ça croit les parents. Que les parents disent n'importe quoi (ou son contraire!). Et puis, juste la façon dont la mère prononce le mot "Satan" est assez terrifiante pour que les enfants fassent des cauchemars.

Et le pire, c'est qu'il y a plein d'autres vidéos semblables...

Ce n'est que de la fiction? Hum, pas vraiment. On peut lire le livre de Jean Sébastien Lozeau Réveillez-moi! - Une enfance chez les témoins de Jéhovah (publié chez VLB éditeur). Une enfance volée. Parce qu'il a dû troquer son bâton de hockey pour une bible et son chandail du Canadien pour une cravate et partir faire du porte à porte. 

La religion et les enfants, les jouets à l'index, les idéologies des parents, la non-liberté, la soumission à un Dieu et ses idées, la manipulation, la démonstration flagrante qu'on peut faire croire n'importe quoi à un enfant... ça aussi, c'est assez pour qu'on fasse des cauchemars, non? 

lundi 21 octobre 2013

En perte de vitesse

La pré-adolescence a happé mes enfants d'une façon dont je ne m'attendais pas. Ils ont tous été atteints en même temps d'un ralentissement généralisé.

Ils sont lents, lents, lents depuis quelque temps. C'est rendu exaspérant.

Préparer son déjeuner: alors que ça roulait sur des roulettes par les années passées, c'est devenu une tâche complexe. D'abord le choix du déjeuner, puis l'exécution. Ils semblent hypnotisés par le grille-pain donc incapables de se verser un verre de lait pendant que la toast grille. Quand je leur rappelle qu'ils pourraient en profiter pour gagner quelques secondes en faisant ces 2 étapes simultanément, ils me regardent avec des grands yeux comme si je venais de leur apprendre que finalement, la terre est plate. Et, le temps que la toast soit prête, ils n'ont pas encore rejoint le frigo.

Prendre sa douche: alors qu'il fallait compter un 5-10 minutes avant cette année, la douche ne se termine plus sans un jet d'eau froide -gracieuseté d'un parent à boutte qui a décidé de laver la vaisselle anyway. Avant, lancer une alerte de type «y'aura plus d'eau chaude!» fonctionnait allégrement. Maintenant, les paroles ne suffisent plus, il faut de l'eau froide. Mais attention, ce n'est pas parce que l'eau a arrêté de couler que la douche est terminée! Entre la fermeture du robinet et l'ouverture de la porte, comptez au moins 15 minutes. Alors 3x30 minutes, ça nous donne 1h30 de douche chaque soir!

Sortir de l'auto: impossible de sortir de la fourgonnette sans s'obstiner. Lolo et Momo partagent malheureusement la banquette du fond et ils sont incapables de s'en extirper rapidement. La voiture est stationnée, je suis sortie et ils ont encore leur ceinture et ne semblent pas avoir réalisé que nous sommes arrivés, trop pris par leur sujet d'obstination du jour. Et encore, ils n'ont pas entrepris les manoeuvres d'extraction du véhicule combinées à l'appropriation du sac à dos + boite à lunch, qui peut prendre de longues minutes (parfois, Lolo reste debout dans la fourgonnette et termine sa conversation!) Sors!!!!!!!!!!!!

Marcher de la voiture à l'école: s'ils marchaient de la maison à l'école, ça leur prendrait bien une heure car ils s'arrêteraient bien à chaque coin de rue pour mettre toutes leurs énergies à s'obstiner avant de reprendre leur chemin, jusqu'au prochain coin de rue. Le matin, nous avions l'habitude de les laisser à l'école et de les regarder aller jusqu'à ce qu'ils franchissent la porte du service de garde. Sauf que maintenant, les 40 pas qui nous séparent me feraient rater mon train si je les regardais jusqu'au bout avant de redémarrer. C'est loooong, ça niaise, ça se parle de son linge, ça s'arrête en chemin pour vérifier les cheveux ou les boutons de l'autre pendant qu'on hurle un discret «mais quessé qui font?!!» dans l'auto.

L'an dernier, tout ça se déroulait sans failles, comme une chorégraphie suivie à la minute près. Maintenant, on ne vit plus dans le même espace-temps. Comment les ramener à une vitesse normale? On ne va quand même pas recommencer à coller des collants sur leur calendrier et je REFUSE de leur donner 1$ par journée de rapidité. En tout cas, je résiste encore. Peut-être plus pour très longtemps après tout...



jeudi 17 octobre 2013

Inspirante ou show off?




La dame fière de ses abdos ci-haut s'est attirée les foudres sur Facebook, son message ayant été perçu de manière trop «négative», selon ses dires.

Ce n'est pas sa top shape exhibée que cette phrase qui m'exaspère:

«Quelle est votre excuse?»

Difficile de ne pas y voir une attaque à toutes celles qui n'ont pas réussi à éliminer leur petit mou post-grossesse alors qu'ELLE a retrouvé une forme d'enfer 8 mois après une 3e grossesse (les mères porteuses, c'est plus fréquent qu'on le croit mais bon... il parait que c'est plutôt le fruit d'un entraînement intensif...)

C'est précisément ce qui m'énerve avec tous ces ultra-enthousiastes de la forme physique: ils ont nécessairement besoin d'étaler leurs exploits sur la place publique. Comme si le nombre d'heures passées au gym ou les kilomètres courus avaient moins de valeur s'ils gardaient cette information pour eux. Alors pour qui s'entraînent-ils: pour eux ou pour les autres?

À en croire les médias, les magazines féminins, les blogues, les statuts Facebook ou les tweets qui croisent ma route dans une journée, je suis assurément la SEULE à ne pas «courir».

Eh ben... Il en faut bien une!

lundi 14 octobre 2013

Mettre notre switch à off

Arrivez-vous à mettre votre switch à off? Votre hamster intérieur?

J'y arrive... difficilement! J'ai toujours mille trucs en tête. Des idées qui spinnent. Des projets emballants qui font en sorte que j'ai hâte à tel jour, tel semaine, tel mois.J'ai toujours une liste dans ma sacoche. Je photographie des portions de revue, le titre d'un livre, etc. Rarement, je ne fais qu'une chose à la fois. Je sais, je sais, les études disent que c'est contre-productif... mais je m'en fous! Suis incapable de faire autrement. C'est tout simplement plus fort que moi, je pense, je projette, j'organise, je planifie, je créé. C'est sûrement inné. Depuis que je suis toute petite que je fais ça. Je regardais la télé en faisant mes devoirs tout en parlant au téléphone (eh oui!). Et j'aime ça. Vraiment. Quand je n'ai pas un projet ou une idée, je me sens «vide». Je tourne en rond.

Mais parfois, je l'avoue, j'ai besoin de mettre mon cerveau à off. Vraiment. Parce qu'il surchauffe, solide.

Mon meilleur truc? Une émission niaiseuse à la télé. Un truc complètement vide-cerveau. Idéalement, quelque chose de complètement épais. Des exemples : C'est incroyable! à Canal D (en fait presque toute leur programmation avec des reconstitutions d'histoires de simili-horreur), Allume-moi! à V, Les super radins à Canal Vie et ma meilleure qui a vécu qu'une seule saison: Opération Séduction à V. Ces émissions me permettent totalement de mettre ma switch à off et d'arrêter de penser. Je me surprends à être là devant la télé à regarder ces trucs, disons-le, hallucinantes dans le sens «Ça se peux-tu que des gens aillent dire/faire des choses comme ça à la télé?», mais plus les minutes passent, plus je sens que mon cerveau respire et se relâche. Dieu que ça fait du bien! J'en ai besoin. Vraiment. Une fois par semaine, je m'éffouère (parce qu'on ne fait pas juste s'asseoir!) devant la télé et je reste scotchée à la télé. Sans aucune culpabilité.

Et vous? Quelle est votre émission pour mettre votre switch à off? Ou que faites-vous d'autres pour y arriver?

jeudi 10 octobre 2013

Jeux de mains

Aujourd'hui, je m'adresse aux parents de filles (car les gars résistent à la contamination).

Vos filles sont-elles atteintes de la pathologie des jeux de mains? Sont-elles toujours en train de se taper dans les mains de plus en plus vite, de jouer à Si Si Mayonnaise et autres comptines de ce genre accompagnées d'un savant mouvement de mains?

Vos filles sont-elles incapables de rester debout devant une table s'en s'emparer d'un verre et de faire la ''chorégraphie manuelle'' de Cups ?

Peuvent-elles survivre plus de 2 minutes dans la file d'attente de la caisse de l'épicerie sans faire un jeu de mains dans le vide avec une table ou une amie imaginaire?

Docteur, mes filles sont atteintes de ce mal, et Momo est particulièrement infectée. Elle est toujours en train de se taper dans les mains et ne peut plus vider le lave-vaisselle sans faire la mautadite chorégraphie de Cups avec les verre de plastique avant de les ranger dans l'armoire (si bien que je n'utilise plus que des verres en vitre pour que ceux en plastique disparaissent du lave-vaisselle).

Elle se plaint de manquer de temps pour faire ses devoirs ou étudier l'Acte de Québec et ses notes d'Univers social, mais si on comptabilisait toutes les minutes passées à se taper dans les mains, elle viendrait sans doute de gagner une journée.

Comment la soigner, docteur? Lui faire jouer avec des menottes et oups! perdre la clé? Coller ses mains ensemble pendant la nuit? Lui donner du linge à plier chaque fois qu'elle a les mains vides? Toutes ces solutions me tentent... mais je vais plutôt prendre 2 Tylenol, et attendre que ça passe.

lundi 7 octobre 2013

Sein-bole ?


Une lectrice nous a fait parvenir cette photo prise samedi au Salon du bébé Lactéa à Saint-Jean-sur-Richelieu.




Eh oui! Des tuques en forme de sein avec le mamelon sur le dessus de la tête. Parait-il que même des papas (!!!!!) se promenaient avec cette tuque vendue là-bas au coût de 10$. Tout de même étonnant!

Vous, vous en pensez quoi? En achèteriez-vous? Vous la feriez porter à vos enfants?

Et je rappelle: on jase, là.



jeudi 3 octobre 2013

De moins en moins indispensables

Vous croyez-vous indispensable?  À quoi? Pourquoi?

Si vous partiez quelques jours, seriez-vous du genre à préparer les repas? Sortir le linge des enfants? Appeler dix fois pour savoir s'ils ont mangé? Si les enfants sont bien? S'ils se sont brossé les dents?

Êtes-vous celle qui gère, qui court aux rendez-vous, qui tient les comptes, qui paie les factures, qui prépare les repas, qui brosse les cheveux, qui court au coiffeur, qui fait le taxi et qui organise les fêtes?

Vous le faites pourquoi? Vous êtes vraiment LA seule qui peut le faire? Vous avez partagé les tâches? 

Cette semaine, j'ai eu un vilain rhume. Du genre que la moitié de mon cerveau était dans la brume. Du genre que je dormais avec ma boîte de Kleenex, mon pot de Vicks, un verre d'eau sur ma table de chevet et une débarbouillette humide sur le front (en alternance avec un sac magique bien chaud!). Bref, j'étais assez KO.

Et du fond de mon lit, j'ai compris que j'étais de moins en moins indispensable. Pour l'une des rares fois, ça ne m'a pas fait un pincement au coeur.

C'est vrai! Comprendre qu'on n'est pas indispensable - du moins en entier! - à notre enfant n'est pas toujours facile à prendre. La première fois où je me suis fait dire par MissLulus que ce n'était pas nécessaire qu'on la reconduire au coin de l'autobus, j'ai compris qu'on venait de franchir une étape. Quand JeuneHomme annonce fièrement qu'il s'en va prendre sa douche et qu'il n'a plus besoin de nous pour lui sortir ses trucs, aussi.

Cette semaine, j'ai vu la maisonnée rouler très bien sans moi. Les enfants ont préparé leur lunch. Les repas se sont fait sous l'initiative de mon Zamoureux, le lavage aussi, les douches, les devoirs, aussi. Les enfants se sont rappelés qu'ils allaient chez leur père mardi soir et se sont mis une note dans leur agenda pour ne pas oublier. En dehors de moi, on a planifié la visite de l'école secondaire de MissLulus (avec leur père!) et le magasinage du costume d'Halloween (avec Zamoureux!).

Ça ne veut pas dire que je vais lâcher ce que je fais ou que je vais baisser les bras. Mais cet état enrhumé m'a fait réaliser que je pouvais donner du lousse. Arrêter de me mettre le nez partout. MissLulus veut transformer sa chambre. J'ai mille idées pour elle, presqu'autant de suggestions et de trucs qui commencent par «Selon moi, ce serait mieux de...», mais j'ai décidé de me taire.C'est SA chambre. Je vais lui donner du lousse. C'est un domaine où je n'ai pas à être là.

Avant, j'avais de la misère à ne pas m'impliquer, là je comprends que je peux laisser aller. Peu à peu et que c'est beeeeeen correct! Personne n'est traumatisé. Personne ne se sent mal.

En ces temps où on parle énormément de la conciliation travail-famille, est-ce que la propension toute féminine de se croire indispensable - partout! - n'est pas en train de nous couler? Si on se sentait moins indispensables ou on ciblait mieux nos champs où on doit vraiment intervenir, est-ce qu'on n'y arriverait pas mieux? Arrêter de prendre ceux qui entourent nos enfants - père, beau-père, grand-parent, gardienne, etc - comme étant incapable de s'en occuper. Surtout que pour la plupart, on les a choisis pour cette aventure. Je ne dis pas de se désengager complètement et de s'en crisser, je dis d'arrêter de croire que sans nous le monde ne tournera pas rond. Il tournera quand même... Nous, les mères, ne sommes pas indispensables dans la vie de nos enfants. Nous sommes un morceau indispensable de leur vie. Il y a une différence, je crois. Une petite, mais indispensable différence.