vendredi 31 juillet 2009

Gérer son portefeuille à 6 ans

Nous partons pour 15 jours à la mer en famille. Deux semaines au soleil (on se croise les doigts!!) à humer la brise marine. Deux semaines pour faire comprendre aux enfants la valeur de l'argent.

Oui, vous avez bien lu. Ces vacances purement récréatives comporteront cette année un volet éducatif.

Après avoir subi les plaintes démesurées l'an dernier pour mettre la main sur le moindre toutou ou cossins dans les magasins de souvenirs, nous avons pris cette résolution: plus de vacances sans budget (pour les enfants, s'entend!)

Pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable et profiter de ce séjour chez nos cassés voisins du sud pour expliquer aux enfants les 5 principes de base du capitalisme?

À 6 ans, ça va comme suit:



1. Chaque chose que tu désires coûte des sous.

2. Cette chose, aussi désirable soit-elle, vaut-elle la peine de donner tous ces sous?

3. Tu veux cette chose magnifique mais tu n'as plus de sous: tant pis pour toi!

4. Tu veux encore aller au restaurant? Est-ce qu'il te reste assez de sous?

5. Sois prudent et évite les blessures: ça coûte cher de se faire soigner aux États-Unis

Alors pour réussir à leur inculquer ces notions de base de l'économie de marché, chacun des enfants devra traîner en tout temps son portefeuille qui sera garni de 20$ par semaine à dépenser pour des biens essentiels (souvenirs, jouets, crayons) et denrées alimentaires de première nécessité (crème glacée du soir, bonbons, slush, gâteries glacées sur la plage) pour des enfants de leur âge.

Et en plus des notions mathématiques qu'implique la gestion d'un budget, les enfants apprendront la signification de nouveaux verbes comme résister, soustraire, analyser, soupeser, dépenser, économiser, fructifier, apprécier.

Puissant, hein?

À bien y penser, je devrais peut-être suivre la leçon moi aussi... et laisser mes cartes de crédit à la maison!

jeudi 30 juillet 2009

La fin de l'innocence

Je le sens, ça s'en vient. Dans moins d'un mois ma Choupinette entre en première année et avec cela viendra irrémédiablement la fin de son innocence...

La première année pour moi, c'est l'âge où on commence à remettre en question ce que nos parents nous disent et où l'opinion des copains commence à prendre beaucoup d'importance ("Ce n'est pas ce que disent mes amis en tous cas!" ou encore "Amélie, sa mère elle veut, elle!"). C'est l'âge où d'un seul regard, nos enfants peuvent nous faire sentir qu'on est complètement dépassés. Exit le temps où nos enfants nous voyaient comme des héros.

C'est aussi l'âge où on apprend comme enfant, par le biais des commentaires des autres, que notre dessin ou notre bricolage n'est pas si extraordinaire que cela. C'est la période de vie où les enfants se comparent entre eux, autant physiquement que dans leurs réalisations. C'est le temps où ils perdent ce regard naïf, pur et totalement subjectif sur leurs oeuvres et sur eux-mêmes. Côté estime de soi, c'est souvent à ce moment que "ça passe ou ça casse"...malheureusement.

C'est aussi bien souvent le moment où on apprend que le Père Noël et la fée des dents n'existent que dans le coeur de nos parents. Certains enfants y croient plus longtemps bien sûr, mais en première année, c'est certain qu'il y aura plus d'un enfant pour dire à ma fille qu'elle n'est pas dans le coup de croire encore à toutes ces histoires.

Je n'ai jamais été une maman nostalgique. J'ai toujours apprécié chacun des moments de vie de mes enfants. Quand ils étaient petits, je trippais à les avoir tout contre moi et maintenant, j'aime bien les voir prendre peu à peu leur autonomie d'enfants. Mais j'avoue que pour moi la première année, encore plus que la maternelle je crois, c'est la fin de la petite enfance et l'entrée dans la "cour des grands". Et pour la première fois depuis ma vie de maman, j'ai un réel pincement au coeur de voir grandir ma Choupinette...

(Z) Imparfaite invitée: So

mercredi 29 juillet 2009

Nature sauvage

«Fais attention à mes fleurs!», «N'accroche pas mes framboisiers!», «Ouste! Allez jouer plus loin, vous risquez de piller mon jardin!».


Quand je m'arrête pour y penser, ma cour n'est pas hyper fonctionnelle! Il y a...

- le patio (rempli de mini table à pique-nique, petit poteau de basket-ball, le filet de hockey, le bac à sable sur pied, le tableau peinture-craie et le mini-établi);
- la piscine (zone assez peu utilisée cet été!);
- la terrasse (avec le BBQ, la table, les 6 chaises et ma chaise-longue);
- un jardin (zone délicate si on veut manger un ou deux piments d'ici octobre!);
- un coin de terrain à ne pas piloter car on tente de faire pousser (et non noyer!) de la tourbe neuve;
- le cabanon et le composteur constant!(zone en bordel);
- le petit coin rosé (surface avec des dalles en pierre suffisamment grande pour avoir table bistro pour boire un rosé... entre deux averses!);
- un coin de cour avec des framboisiers (donc zone sinistrée à moins de jouer au fackir!);
- au moins 15 ballons (soccer, basket, football, de plage, balles, etc), des jouets de sable et des cordes à sauter (assez pour ligoter un groupe de camp de jour!).


Bref, je me rends compte que les enfants jouent finalement sur une surface microscopique! Poche! Et pourtant chez nous aucune délimitation de territoire: il y a de leurs bébelles partout. Même dans mon jardin! Mais reste que leur contact avec la nature - un des plaisirs de l'été! - est plutôt limité.


Alors, c'est décidé: fini les innombrables jouets d'extérieur! J'ai pris le taureau par les cornes et j'ai éliminé des jouets. Discrètement. Pendant une sieste, j'ai fait disparaître des jeux inutiles qui embarassent. Et ce matin, jour des vidanges, j'en mettrai d'autres à la rue.

MissLulus et JeuneHomme pourront reprendre possession du petit coin de terrain pour eux. Bon, ils ne sont pas à plaindre! Ils prennent chaque weekend ou presque... le dehors! Le grand! Pas notre cour: le bois, au chalet! C'est là que mon déclic s'est produit. Je les regardais jouer avec trois bouts de branches, un pot de margarine vide, 28 roches et un filet à papillons (un jouet, je sais! Mais je ne les ai pas tous éliminés.... juste les plus gros qui sont toujours plein d'eau et donc conséquemment de bébittes!). Juste jouer dehors sans trop de contraintes d'espace, c'est assez formidable! On inonde les petits de toutes sortes de jeux. On garnit nos cours, les décore avec presque plus de soin que notre salon, les bourre de meubles et pourtant on ne gagne pas un pouce de verdure!


Je pars ma révolution verte: envahissons les parcs, les espaces verts, les bois, les sentiers pédestres, les bords de lac et bientôt la plage! Avec le strict minimum. Ohhh vite! J'entends le gros camion de vidanges, je me sauve!

mardi 28 juillet 2009

Le meilleur moniteur du camp de jour (ce n'est pas moi!)

Bon, je l'admets. Il ne m'a pas forcée et je n'ai reçu aucun pot-de-vin. Même pas un petit incitatif coquin...

Mais après 6 ans, je rends les armes.

Je suis la meilleure pour consoler, nourrir et organiser ma marmaille mais pour la divertir et l'animer, devant TriplePapa, je dois m'incliner.

Je ne sais pas quel est son truc mais pour motiver un trio d'enfants un peu paresseux, il n'a pas son pareil! En moins de deux, il lance une compétition d'habillage ou un remue-méninges d'idées et les voilà qui s'activent dans la joie. Et si j'essaie de faire de même, j'échoue lamentablement. Pire: je ne suis même pas prise au sérieux!

Et la plupart du temps, j'arrive tout juste à leur tirer un sourire avec mon cabotinage alors qu'il parvient à déclencher des fous rires prolongés en se mettant deux mini-carottes dans les narines!

Il a donc passé une semaine de vacances extraordinaire seul avec les enfants. Ils ont multiplié les petits-déjeuners au restaurant, sont allés au cinéma, au Musée de la Pointe-à-Callière, sur le mont Royal et ils ont passé deux journées ensoleillées dans la piscine.

Et je dois avouer je suis un peu jalouse, ayant eu une expérience désastreuse de «monitrice monoparentale» l'an dernier... J'ai eu beau leur faire faire la tournée des grands ducs des cinq plus beaux modules de jeux des parcs de Longueuil (une merveilleuse sortie pourtant réclamée à cor et à cri!), je n'ai eu droit qu'à une série de crises et de babounes de première catégorie. Une semaine éprouvante que j'essaie depuis de larguer aux oubliettes.

Chacun ses forces? Euh... très peu pour moi! L'été prochain, je vous le jure, j'aurai ma revanche! Et c'est avec moi que les enfants vont s'éclater! Le défi est lancé, TriplePapa!

lundi 27 juillet 2009

Tu enfanteras dans la douleur... version 2009

On s'en croyait sorti. La malédiction de la bible semblait éteinte depuis l'arrivée de l'épidurale et des autres méthodes médicales de soulagement de la douleur. Et voilà qu'on nous dit que la douleur aurait un sens et qu'accoucher naturellement serait bon pour les femmes. Qu'au lieu d'une injection dans le dos, on devrait se tourner vers le ballon de naissance, le yoga, l'acupuncture et les bains...

À quand la dérive de cette idéologie vers les extrêmes comme l'est présentement l'allaitement? Selon mes prophéties, ça devrait être bientôt.

Un accouchement à la carte: ça existe? Quelque chose qui ressemble à chacune et où on a une panoplie de choix parmi lesquels on choisit... Près de moi, il y a...

- AmieM qui n'attendait que la 1ere contraction pour accrocher par le collet l'anesthésiste de garde

- AmieJ qui s'est présentée à l'hôpital avec son iPod garni d'un enregistrement d'auto-hypnose dans une main, ses huiles de massages de l'autre tandis que son chum trimballait la valise, le ballon de naissance et deux sacs magiques;

- AmieB qui jubilait de savoir qu'elle accoucherait le 8 du 8 à 7h45 (ou à peu près!) en césarienne planifiée;

- AmieC qui braillait comme une Madeleine en se rendant à sa césarienne planifiée car BébéC ne s'étant jamais retourné à temps;

- AmieF avait tout lu les livres sur l'accouchement;

- AmieL n'en avait lu aucun (mais son chum, si! Allez comprendre!)

- AmieN se disait "Ça ira comme ça ira!";

- AmieV avait écrit un plan de naissance de 4 pages simple interligne, plus détaillé qu'un mode d'emploi de bébelle high-tech (bref, à faire hurler les infirmières de garde!)

- AmieMF qui aurait souhaité ne jamais avoir à accoucher et se retrouver du jour au lendemain avec BébéMF dans les bras sans passer par la case «accouchement»

Au bout du compte, le même résultat: un bébé!

L'épidurale a été présentée comme THE miracle. Comme le lait maternisé. On l'a vantée hier et on la démonise aujourd'hui. Avouez que les scénarios présentent des similitudes. C'était LA solution jusqu'à ce que la tendance se renverse. Puis, maintenant, il ne faudrait plus la prendre... Des tas de filles prennent l'épidurale! Comme des tas de filles donnent du lait maternisé aussi. À chacune ses choix! Dites-moi pas qu'on va repartir la machine à créer des débats pour/contre l'épidurale...

Et puis, même si les bien-pensants de la maternité estiment que toutes les femmes devraient accoucher sans douleur mais sans épidurale, il faudra redoubler le nombre d'infirmières dans les unités d'obstétrique et greyer les chambres d'accouchement de bains, de ballons et de lecteurs CD avec CD d'hypnose sur le coin de la table. La révolution va jusque là... Et visiblement les hôpitaux ne sont pas prêts à aller jusque là! Pas tout de suite en tout cas! Alors, on ne s'y rendra pas avant eux quand même! À chacun son bout de chemin!

vendredi 24 juillet 2009

En route vers 4 ans

Tiens, pourquoi pas une confession.

JeuneHomme a eu 3 ans il y a quelques semaines. Et... il est toujours dans sa bassinette! Et en route vers 4 ans!

C't'une farce!

Mais pas vraiment, en fait. Si on était l'hiver, il y serait encore. Si c'était pas qu'on va en camping et que dans la roulotte qu'il dorme dans un vrai lit, il serait toujours dans sa bassinette.

Combien de fois ai-je répondu - en créant tout un émoi - "non, je ne vends pas sa bassinette. Il est encore dedans"? Ça a été la même chose avec la chaise haute pour MissLulus. Elle adorait. Elle y grimpait toute seule, pouvait même mettre le plateau elle-même, mais ne chignait pas. Elle aimait voir le monde de haut faut croire. Lui, JeuneHomme aimait la tranquillité de son lit de bébé. C'était son moment à lui. Il y amenait une ou deux voitures, trois ou quatre figurines et une doudou et il semblait vraiment le plus heureux des hommes. Il écoutait sa musique, tranquille. Seul. Son besoin de calme, faut croire après sa journée bien entourée! Il ne voulait pas en sortir, ne grimpait pas ni même sautait sur son matelas. Dites-moi pourquoi je l'aurais sorti de là avant? Juste parce que d'autres mamans semblaient "horrifiées" que JeuneHomme y fasse ses dodos, comme si je l'infantilisais? Euhhh, c'est qu'il est un enfant... C'est parce que je ne le mets pas là de force? Et c'est parce que je ne fais pas systématiquement tout comme ce qui devrait être... En farce, à ceux qui me disaient :"Hein! Il est encore dans sa bassinette? Moi, Merveille-Merveilleuse dort dans son lit de grand depuis ses 19 mois", je leur répondais "Bouaff! Moi, juste avant la maternelle, je vais faire le switch, c'est sûr!".

Bref, tout cela pour dire que les petites manies de nos tout-petits, leurs petits plaisirs... pourquoi les leur enlever juste pour faire comme les autres... et surtout que moi la sortie bassinette va aussi vouloir dire dodo plus compliqué, levers fréquents et dodos dans mon lit... j'aurais été folle de devancer ce jour... Sur ce, où est mon tournevis que je défasse en braillant cette bassinette!

jeudi 23 juillet 2009

Sophie a tout compris (enfin!)

«Oh boy! Elle va nous ramasser!», me suis-je en voyant la chronique de Sophie Durocher publiée dans le nouveau numéro du magazine Châtelaine.

Eh bien non!

Elle trace un portrait très juste de l'état actuel de la maternité et félicite au passage toutes les mères imparfaites pour leur bon travail!

Extrait:

«Mais ce que font ces délinquantes de la maternité est un formidable pied de nez à tous ceux qui pensent qu'il n'y a qu'une seule façon de faire les choses. «Pukapab!» des donneurs de leçons, des diktats de la rectitude politique nataliste. Elles nous rappellent avec humour - et amour - que la maternité devrait être une période d'expérimentation. Nous avançons à tâtons, faisons des essais et des erreurs et gardons ce qui fonctionne pour nous, ce qui correspond à nos valeurs et nous ressemble. Et ce qu'en pensent les autres? Pffft! On s'en fout!»

Pile dans le mille, hein?

Après nous avoir vanté les mérites du manger rigolo l'hiver dernier, Sophie Durocher s'avouerait-elle vaincue dans sa dernière chronique? L'aurait-elle finalement eu sa première bouchée de chou-fleur au visage? Serait-elle passée du côté obscure de la force? Aurait-elle un (Z) tatoué entre deux vergetures?

Alors après les blogues, les livres et les chroniques, il ne manque plus qu'un congrès sur la maternité déjantée! Ou un Salon post-maternité/paternité pour réunir tous celles et ceux dont la balloune a dégonflé après de trop nombreuses nuits blanches. Avec Sophie comme porte-parole, bien sûr! Maintenant qu'on est copines (on l'a lu dans sa chronique!), elle nous doit bien ça...

mercredi 22 juillet 2009

J'ai 361 mois

Je pense que dorénavant, quand les gens vont me demander mon âge, c'est ce que je vais répondre. Mis comme ça, je ne sens pas trop le poids de la trentaine. 361 mois, c'est pas très vieux.

Je suis inspirée par les parents que je rencontre et qui, à la question «quel âge a votre enfant», me répondent en mois.

En bas d'un an, je ne tique pas.

Mais rendu à 17 mois, je me dis: ton bébé n'a pas 17 mois, il a un an et demi.

Et 25 mois, j'appelle ça deux ans. Le mois supplémentaire ne change pas grand chose à la donne.

Je ne sais pas ce qui pousse les parents à continuer de compter l'âge de leur enfant en mois, sinon une sorte de nostalgie du bébé, une sorte de refus de voir son enfant grandir. Comme si les mois gardaient un enfant plus petit.

C'est vrai qu'un bébé, ça ne reste pas bébé longtemps. À l'hôpital, on regarde son enfant en s'étonnant qu'il n'ait pas encore une journée. La visite arrive, on dit «il est né il y a 12 heures».

Puis, une semaine après sa naissance, on se dit qu'il n'y a pas longtemps on comptait sa vie en heures.

Au bout d'un moment, on abandonne le décompte en semaines pour passer aux mois. C'est là que certaines personnes ne décrochent pas.

Ont-elles peur de faire vieillir leur bébé trop vite?

(Z)imparfaite invitée: Marie-Eve

mardi 21 juillet 2009

Un enfant laid est-il plus difficile à aimer?


La laideur.

Après la maladie, n'est-ce pas ce qu'il y a de plus injuste dans la vie d'un enfant?

Le petit n'a rien demandé. Il est débrouillard, gentil, hyper futé mais... il est laid. Et pas rien qu'un peu: le nez trop long et pointu, des oreilles de gnome, des yeux creux, les cheveux fourchus, une dentition qui implore l'appareil dentaire...

Et quand l'enfant en question a sa photo accrochée dans le bureau de son papa -qui s'avère être un collègue de travail- imaginez le malaise...

Heureusement, même si mes yeux ne pouvaient manquer de s'arrêter sur la photo à chaque fois que je passais devant le bureau du fier papa, je n'ai jamais été en contact avec lui directement (et heureusement, ça n'arrivera jamais car j'ai changé d'emploi!). Mais ça ne m'empêchait pas d'imaginer les pires scénarios:

- C'est votre fils? Aaaaah... Il tient ça de sa mère? (oups!)

- Vous n'aviez vraiment pas d'autres photos plus réussies pour mettre à la place de celle-ci? (re-oups!)

Sérieusement, sa face me rendait mal à l'aise! Et je souhaitais qu'en chair et en os, il ait un «charme naturel» assez puissant pour réussir à camoufler ses défauts physiques.

Quand on y pense, la beauté n'est-elle pas le plus grand atout d'un enfant? Elle attire naturellement le regard et l'attention et le rend immédiatement attachant. Il suffit qu'un bel enfant monte dans un autobus pour que les passagers soient gagas. Pourtant, c'est tout le contraire qui se produit quand le petit n'est pas gâté par la nature. Quand il ne suscite pas l'indifférence, il fait détourner le regard des autres mais pas pour les bonnes raisons... Et je serais prête à parier qu'un mignon petit tannant se fait moins réprimander en classe qu'un p'tit morveux pas cute.

«Tous les enfants sont beaux aux yeux de leurs parents!», direz-vous. Eh bien non, c'est un mythe! Le Time révélait récemment que les parents ne seraient pas du tout insensibles à la laideur de leur enfant. Pire encore, l'amour «inconditionnel» de la mère serait directement lié à la beauté de l'enfant. Plus un bébé est beau à la naissance, plus l'amour maternel serait puissant. Mais cela s'applique aussi à l'inverse. Plus l'enfant est laid, plus l'attachement serait difficile.

Qu'en pensez-vous? Est-ce possible de trouver son enfant laid?

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Sur la photo: Cher et Eric Stoltz dans une scène du film Mask.

lundi 20 juillet 2009

Surnoms : la catastrophe ou pas?

Vous appelez votre enfant Juju, "Ma petite fouine", mon petit ange, mon beau trésor, Schtroumpf grognon, Mini-Monsieur Craque-Poutte, ma poulette, ma puce, mon ouistiti ou un surnom totalement inventé par vous en une suite bizarre d'onomatopée dont vous êtes parfois un peu gênée de répéter en public? Bref, on donne tous à nos enfants de jolis... et d'affreux surnoms. Sans compter tous ceux qu'il recevra à l'école aussi!

Envie de passer chez la psy? Il parait que tous les surnoms que l'on donne ont une signification. Exagéré? Je ne sais pas. Quand on donne un surnom pseudo-méchant (Mini-Monsieur Craque-Poutte, disons), on essaie en fait de conjurer le mauvais sort, un peu comme la dernière fée dans La Belle au bois dormant qui tente de revirer de bord le souhait de la méchante sorcière. En fait, on l'appelle Monsieur Craque-Poutte, mais on veut qu'il soit tout le contraire. Espoir vain... trop souvent.

Bref, étendez-vous avec la liste des surnoms que vous donnez à vos enfants et lisez ceci. Sois vous changez de surnoms... ou vous intensifiez le tout!

vendredi 17 juillet 2009

Concours (Z)estival

Il pleut, il mouille, même les grenouilles sont à boutte?

Profitez d'une journée où il y aura plus d'un rayon de soleil pour sortir avec votre tribu! Et pas n'importe où! À La Ronde ou au Labyrinthe Artic Gardens à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Et pour ne rien débourser, rien de plus facile: participez à notre concours (Z)estival !

Envoyez-nous un courriel d'ici le 5 août, 5h05 du matin et dites-nous comment vous avez découvert les (Z)imparfaites. Bébé fa-fa, hein?!

À gagner:

- 1 forfait familial (comprenant les entrées-manèges pour une journée pour 2 adultes/2 enfants) à La Ronde

- 2 forfaits (comprenant chacun les entrées pour 2 adultes et 2 enfants) pour le Labyrinthe.

Les gagnants seront annoncés sur le blogue le 5 août... et les billets vous seront postés dès le lendemain!

***

En attendant, voici quelques photos et pour les malchanceuses qui ne gagneront pas (Ohnnn!)

En passant, sachez que La Ronde a devancé de plus de deux semaines ses forfaits mi-saison:
58 $ pour le passeport mi-saison, soit seulement 19 $ de plus qu’une entrée-manège. Reste à espérer qu'il fasse beau pour cette autre portion de l'été...




Bye Bye mon cow boy!

Les Américains font de leurs enfants des adeptes du rodéo. Mais pas besoin de traverser la frontière pour trouver des balades hard à dos de mouton: juste à aller dans les festivals western (Saint-Victor, entre autres). Des petits qui s'aggrippent à un mouton déchaîné; ça fait peur à voir.

Mais à petite échelle: on avoue que l'atttrait westernien nous a atteint. Étrange tendance, mais bon! Ici, MissLulus a un chapeau et des bottes de cow boy, Lolo aime Lucky Luke et JeuneHomme trippe sur un petit livre Petit Cow Boy parce qu'il croit que c'est Woody de Histoire de Jouet (au fait, on attend ici de pieds fermes la sortie du 3e épisode de ce film... avant que la folie s'estompe!). Et pour ajouter encore plus de délire à cette passe intense de cow boy, on a trouvé ces bottes en cuir version mini pour les bébés de 0 à 6 mois. Coudonc, la vague western aurait-elle frappé même les parents?

Pas que je trippe cow-boy, mais je les aime beaucoup mieux que les Transformers ou autres superhéros du temps futur. Moi, un brin de nostalgie, j'adhère! Quand il joue à se batailler version farwest, les coups sont moins violents qu'avec un turbo-fusil-lanceur-de-laser-ultra-puissants. Et il y a toujours un shérif (ou une shérife... moi!) pas loin pour faire régner l'ordre et ramener le calme! Après une bonne course à cheval (et non dans une fusée-plus-vite-que-vite), j'apprends à mes cow boy qu'il faut ensuite s'écraser à l'ombre, le chapeau sur les yeux et faire la sieste! ;-)

Je pense que Mitsou devrait ressortir son hit et l'adapter pour les petits. Succès assuré!

jeudi 16 juillet 2009

Les goûts discutables des enfants

Les goûts de mes enfants m'ont toujours estomaquée.

On dirait que tout ce qui est affreux et de mauvais goût attire invariablement leur regard. Qu'ils sont toujours en pamoison devant l'horrible morceau de vêtement que je m'étais jurée qu'ils ne porteraient jamais. Qu'ils choisissent comme souvenir de voyage la pacotille la plus moche et la plus attrape-touriste de tout le magasin. Qu'ils craquent dans une vente de garage pour le bibelot le plus laid qu'on puisse imaginer (voir photo... Eh oui, ils ont même pu l'avoir en double!). Qu'ils s'extasient invariablement devant la sculpture d'un goût douteux vue au détour d'une virée touristique.

Je vous jure, quand je rentre dans un musée avec eux, je peux quasiment prévoir ce qu'ils trouveront superbe (Facile: c'est tout ce que moi je trouve épouvantablement laid). Mais comment peuvent-ils avoir toujours aussi mauvais goût?

Je veux bien qu'ils développent leur autonomie et leurs intérêts en les laissant faire certains choix, mais de grâce, dites-moi que ça s'améliore avec les années! Car à 4 et 6 ans, mes enfants sont des adeptes du quétaine en pleine puissance!

(z) Imparfaite invitée: So

mercredi 15 juillet 2009

Rester à la maison: des vacances?

Il ne reste que 15 jours avant mes «vraies» vacances et je ne tiens plus en place! À vrai dire, je suis excitée comme une puce à l'idée de faire les valises et d'empiler bagages et enfants dans la voiture pour deux semaines de repos loin de la maison.

C'est plus fort que moi, j'ai besoin de lever les voiles et de quitter mes quatre murs pour avoir l'impression d'être vraiment en vacances. Et ce sentiment a le pouvoir de changer mes perceptions du tout au tout. La preuve: même faire le lavage devient excitant!

Enfant, j'ai pratiquement passé toutes mes vacances d'été chez moi. Mon père était atteint du syndrome «On est donc bien chez nous!». Je passais donc l'été à squatter les piscines de mes voisins et amis et à attendre éperdument la rentrée scolaire. Quand j'ai eu l'âge d'avoir un emploi d'été, j'ai commencé à apprécier les mois de juillet et août. C'est tout dire...

Aujourd'hui, j'ai beau avoir une grande cour et une piscine, je ne peux pas me résigner à rester à la maison lors des (si courtes) semaines de vacances estivales. Bien sûr, je suis heureuse de faire un BBQ, déjeuner/dîner/souper sur le patio, profiter de la piscine, faire un feu et veiller dehors mais ce ne sont pas des vacances. C'est juste l'été!

Mais il semblerait qu'avec la crise économique, le prix de l'essence, les pertes d'emplois, un nombre record de familles américaines privilégieront la ««staycation» à la «vacation» cet été.

Quelles sont les règles d'une «staycation» réussie? Elles se résument en quelques mots selon le site ivillage.com: planifier, décrocher, visiter les alentours, se payer la traite, prendre des photos et rester positif (!)

Désolée, je ne suis pas convaincue... ça ressemble beaucoup trop à mes week-ends!

Et vous, que faites-vous pour vous sentir en vacances à la maison?

mardi 14 juillet 2009

Été sans féminité

MissLulus, je l'ai habillée de minuscules collants et de mignonnes robes dès sa sortie de l'hôpital. Je n'allais pas me priver; j'avais une fille! Je lui ai trouvé des jumpers de jean ultra mimi, des jupes colorées, des chemises féminines, etc.

Résultat?

6 ans plus tard: ma fille est le clone de Elie du film Up. Elle pourrait passer son été avec un short, un vieux t-shirt difforme et ses bottes de pluie (ou ses gougoumes lors d'exceptionnelles journées avec soleil!). Exit la touche féminine! Ses ongles sont sales en permanence malgré la mince couche de vernis qu'elle applique de temps en temps dans un soubresaut de féminité. Rajoutez à cela la perte de ses deux palettes lui conférant un style rivalisant avec celui de Fifi Brind'acier. Je ne vous ai même pas parlé de ses pyjamas. Elle porte invariablement ceux qui sont trop courts. "Je les aiiiiiiiiiiime". Même la nuit, elle détonne vestimentalement parlant. J'ai même poussé le tout jusqu'à lui couper les cheveux au carré aux oreilles car je n'en pouvais plus de sa grêve de lulus et de barrettes. On s'entend que des passes (lousses, car autrement, ça l'achale...) dans les cheveux pour aller au soccer, ce n'est pas merveilleux! Je vous le dis qu'en matière de féminité, on est descendu bas. Et j'ai remarqué qu'en été, son affranchissement à la féminité est à son paroxysme. L'hiver, elle joue avec Momo et Lili aux princesses, à l'école et se maquille volontiers avec elles. L'été, bonjour les épées, les bâtons de bois, les escargots gluants, la pêche, le baseball, les châteaux de sable et de boue avec Lolo et JeuneHomme.

Et le pire?
- "Maman, je suis obligée de prendre un bain?"
- "Euh oui!! Tu viens d'aller au soccer. Tu as les cheveux tout humides (lisez: gras) et tes avant-bras sont tachés (lisez: huilés) de popsicle fondu!"
- "OK. Je me dépêche. Cela veut dire que demain, puisque je n'ai pas de soccer, je ne prendrai pas de bain ni de douche. Trop coooool"

Voulez-vous bien me dire ce qu'est advenu de sa féminité? Ne serait-ce qu'une petite parcelle? Je n'ai pas hâte à l'hiver, mais presque...

Sérieusement, elle est sur la bonne voie pour être imparfaite et ne pas se soucier des qu'en-dira-t-on! Faut se consoler! ;-)

lundi 13 juillet 2009

Moi, mère?!

C'est rare, je l'admets, mais il y a des matins où je me réveille par moi-même. Toute seule. Sans que le bruit de la porte de chambre de Lolo qui s'ouvre ou celui du premier pipi matinal de Momo me tirent du sommeil.

Et dans ces rares moments de flottement, entre les rêves et la réalité, j'oublie que je suis mère. Pour quelques secondes seulement, je me sens moi et j'ai 22 ans dans ma tête. Puis je reprends contact avec ce qui m'entoure et les dizaines de dessins et de bricolages d'enfants me rappellent rapidement que je suis une mère.

Pourtant je ne me sens pas «mère». Pour moi, une mère ressemble à une mère, s'habille en mère et a des passe-temps de mère. Et moi, je n'ai rien de tout ça. Je suis encore moi et rien n'a changé depuis que j'ai enfanté. Je ne fais pas plus de tartes et de biscuits qu'avant et je suis toujours aussi allergique à l'aspirateur. J'achète tous mes desserts à la pâtisserie et je n'ai pas une recette de cigares au chou digne de ce nom. Je n'ai même pas de photos de mes enfants dans mon portefeuille... alors que ma mère a encore toutes mes photos de classe dans le sien!

Bref, rien de tout ça arrive à me convaincre que je suis une mère.

Mais quand les enfants débarquent dans la chambre en commando pour me réveiller, là, croyez-moi, je n'ai plus aucun doute! Et c'est très bien comme ça!

vendredi 10 juillet 2009

Longue attente

Je ne sais pas ce que vous faites, vous, mais moi j'attends. J'ai eu le temps de prendre deux autres tasses de café. Loin de me calmer, je me sens encore plus à pic. Le coeur me cogne dans la poitrine. Je regarde l'heure et je rage.

J'attends depuis précisément 24 heures. 1 journée. Pour un retard, c'est quand même considérable, non?

Bon! Ça y est: je me ronge les ongles en ayant le pied qui martèle le plancher. Je fixe l'horloge. 8h40. Et pas un signe de vie! Pas le moindre petit espoir. Pas d'appel pour dire qu'il est prend seulement tout son temps...

Je n'ai plus d'ongles. Quoi faire? Tiens, si je pianotais frénétiquement sur le coin du bureau. En poussant de longs soupirs, c'est encore mieux. "Ma vie est finie. Mes nerfs ne tiendront pas le coup encore longtemps. Je ne survivrai pas à cela...". Je trésaille sous l'émotion. Je sens que je vais craquer!

"Maman, qu'est-ce qui se passe?", demande JeuneHomme.
"T'as l'air fâchée!", renchérit MissLulus.
Et ils retournent jouer et chasser Buzz LightYear, un mammouth et Nemo. J'entends au loin, JeuneHomme qui s'obstine avec sa soeur, qui refuse de lui prêter un jouet, MissLulus qui l'assome de "Pas gentil", etc. La routine, quoi? Cette pensée me fait couler une larme.

Et c'est là que j'explose. Oui je suis fâchée! J'attends et j'ai la furieuse impression de m'être fait avoir. Une genre de bien bien bien mauvaise blague. Je lorgne encore vers l'horloge. Je pense que je pourrais la crucifier en direct juste par la force de mon mental! Je vous le jure! Une journée que j'attends. UNE JOURNÉE, bordel. Je finis par m'écrouler. Je m'écroule sur la table de la cuisine, le cheveu hirsute, les yeux cernés, le teint vert à force d'attendre, les nerfs en boule, etc. Et je braille. Je braille. Je braille....

Une journée: autant dire la vie entière. Une journée d'attente. Sans nouvelle. Sans signe manifeste de changement. Pourquoi? Qu'ai-je fait pour mériter cela?

La déception fait place à la rage. La colère noire. Violente. J'aurais le goût... le goût de... le goût de quoi? Je ne sais pas, mais quelque chose d'aussi violent que ma furie!

Je me suis fait avoir. J'y ai cru. Vraiment. Qu'hier, tout changerait. Voilà une journée que je guette et qui ne se passe rien. Une journée que j'attends...


...


Que j'attends un signe me prouvant que le Terrible Two se termine et non, ça ne se produira pas. Je dois me rendre à l'évidence: après le Terrible Two vient le Terrible Three. Ou c'est le même qui a pris racine. Peu importe, le résultat est pareil. Juste avec plus de vocabulaire. On a même eu droit au premier sacre quand JeuneHomme a renversé tout son jus sur lui. Juste avant une petite crisette.

Nonnnnnn. Pitié. Depuis hier matin, à l'heure précise de sa naissance, un signe, quelque chose de minime, qui me ferait croire que le spectre du Terrible Two avait déserté la maison (et JeuneHomme, en fait), mais non... Rien. J'ai attendu pour rien. Après une journée de patience (à vif), je rends les armes. Ou plutôt je les reprends pour affronter une autre "terrible" année avec JeuneHomme. (Voyez ce vidéo où un moustachu nous dit que l'extension peut tenir jusqu'à 4, 5 ou même 10 ans.... A-U--S-E-C-O-U-R-S!)

Faut que je me fasse à l'idée... Il n'est pas trop tôt pour un p'tit verre de rosé? Au fond, pourquoi attendre... non?

jeudi 9 juillet 2009

Grand écart deviendra petit


JeuneHomme a 3 ans. Aujourd'hui. Et moi, au lieu de goûter tout sourire à son gâteau, je vais me surprendre à m'imaginer en fée marraine et à lui souhaiter 2341 voeux. Mais le plus cher: ne grandis pas trop vite.

Souvent, je trouve que JeuneHomme est passé dans le «beurre», derrière une grande soeur extravertie et moulin à paroles, ayant déjà séduit tout son monde. Il est arrivé sans grand fracas, à part ses cris puissants. Pour lui, n'ayant pas été piqué par une aiguille de gramophone, c'est sa manière, depuis toujours, de nous signifier sa présence. On le regarde avec les mêmes yeux qu'on regarde MissLulus. La différence pourtant: 3 ans et demi. Parfois - même souvent - j'oublie qu'il n'a que 3 ans. Je le vois plus grand qu'il ne l'est.

Je voudrais qu'il parle plus, qu'il chante plus, qu'il compte bien, qu'il dessine bien, qu'il écoute pile poil, etc. Je le reprends s'il tient son livre à l'envers; je le reprends quand il dit "hippotopame", je le reprends quand son cercle n'est complètement fermé, quand il inverse ses bottes de pluie, etc. Des fois, j'oublie qu'il a 3 ans et non 6, c'est vrai!

Mais des fois, aussi, je voudrais bannir cet écart. Les mamans de plus d'un enfant vivent-elles comme moi un décalage? Je me suis longtemps sentie coupable (mauvaise mère, sans coeur, name it!) les premières semaines après sa naissance de ne pas le comprendre, de ne pas le deviner, de ne pas l'aimer autant que sa soeur... Elle avait trois ans et demi d'avance et je ne l'acceptais pas. J'avais du temps à rattraper avec lui. J'avais un but en tête (courir plus vite que le temps) et je n'en démordais pas. Je voulais être la même maman pour les deux. Les connaître parfaitement tous les deux. Déchiffrer la moindre expression. Pareil. Égal. Puis, trainant ma crainte de ne pas être une copie conforme, les mois ont passé. Non, sans crises. Je m'obstinais à bercer JeuneHomme en lui chantant des chansons parce que MissLulus avait adopté cette routine. Je flattais le cou de ma fille qui frémissait chaque fois que je passais trop proche de ses oreilles (elle détestait) parce que mon gars aimait se faire minoucher de la sorte. Le retard était toujours là.

Un jour, mon amie So m'a avoué avoir senti ce même décalage. Déjà, je me suis sentie mieux. C'est une course perdue d'avance. Je n'y arriverais jamais... Quoique je fasse, MissLulus aura toujours trois ans et demi de plus d'expérience avec moi que lui... Puis, je suis tombée sur un épisode de SuperNanny où elle faisait écrire aux parents les qualités et les intérêts de chacun de leur enfant. «Pffft trop facile», que je me souviens avoir lancé comme commentaire. Mais deux jours plus tard, l'exercice m'étant resté en mémoire, je me suis attelée à la tâche.

Oups! Pas si facile (essayez!!). Je les ai regardés puis, je me suis mise à départager les goûts et les aptitudes de chacun, leur trait de personnalité et leur dédain. Quel choc: j'avais deux enfants différents. Et le temps que je perdais à vouloir me cloner en maman identique pour chacun d'eux, je ne l'occupais pas à les suivre dans leur propre élan.

Désormais, je sens que l'écart se ramincit vraiment. Je connais encore mieux chacun d'eux et je sais que MissLulus aura toujours une certaine «avance» de temps... Mais il m'arrive aussi de comprendre plus JeuneHomme, même avec notre retard commun... Et lui aussi me devine parfois mieux que sa soeur. L'écart est mouvant.

Ne grandis pas trop vite JeuneHomme, j'ai tout mon temps pour toi encore. Et j'aime apprendre à te connaître tout doucement! C'est aussi grâce à toi que je deviens imparfaite (et heureuse) un peu plus chaque jour! Bonne fête!

mercredi 8 juillet 2009

Un placenta pour dîner?

Je pensais que cette tendance était révolue, disparue avec les derniers soutiens-gorges brûlés par nos prédécesseures dans les années 70, mais le mouvement a évolué et s'est adapté aux goûts du jour si bien qu'aujourd'hui, on mange encore notre placenta... mais on l'avale désormais sous forme de capsules.

L'effort est louable car les propriétés du placenta sont reconnues depuis fort longtemps. Manger son placenta permettrait d'accroître la production de lait maternel et de chasser la dépression port-partum. Mais l'exercice n'en demeure pas moins indigeste. Quiconque a déjà vu un placenta en personne, ne peut s'imaginer l'engouffrer avec plaisir. La chose a beau être apprêtée au vin rouge et fines herbes, elle demeure très loin du foie de veau au porto!

L'idée de déshydrater le placenta et de l'encapsuler pour le consommer comme un supplément alimentaire est brillante. Pas d'odeur, pas de texture, pas de dégout. On avale d'un trait la petite capsule et le tour est joué­.

Un reporter du Time en a fait l'expérience après l'accouchement de sa femme. Il présente sa rencontre avec une chef spécialisée dans l'encapsulation de placenta dans cette vidéo fort sympathique. Et il raconte le chemin qu'a suivi le placenta, du ventre de sa femme jusqu'à sa cuisine, avec beaucoup d'humour dans cette chronique.

Et, franchement, ça nous réconcilie (presque!) avec l'idée. Mais de l'idée à l'action, il y a un pas... Le franchiriez-vous?

mardi 7 juillet 2009

Soyez heureuses, pas parfaites!

Ce titre (Be Happy not Perfect), tiré d'un article du site ivillage.com est le nouveau credo des (Z)imparfaites. Simple et efficace, il traduit en peu de mots ce que nous nous efforçons d'exprimer depuis un an sur ce blogue. Mieux encore, il nous recentre sur la vraie de vraie priorité de la maternité: le bonheur!

Une journaliste du magazine Enfants Québec me demandait récemment si les (Z)imparfaites poursuivaient une mission. Une mission?! Ce n'est pas un peu trop sérieux, une mission? Décoincer la maternité, est-ce une mission? Humblement, je crois que les efforts faits en ce sens de la part de toutes les mères qui en ont ras-le-bol sont en train de porter fruit.

Même le Time s'est penché sur la question. «Ce que les mères devraient apprendre des pères» titrait le prestigieux magazine il y a quelque temps. Car il faut admettre que les hommes ont la grande qualité de ne pas s'en faire avec grand chose et, surtout, ils ne font pas l'erreur de se comparer entre eux. Ils ont la paternité légère et, la plupart du temps, tout aussi efficace, quoi qu'on en dise.

Le Time reprochait aux mères d'avoir fait de la parentalité une profession qui implique de devoir performer sous l'oeil d'un «conseil d'évaluation des compétences ultrasévère composé de pairs» (nous, les autres mères) à la critique affûtée, ce qui a pour conséquence de créer un climat de compétition malsain.

Bref, à force de prendre la maternité trop au sérieux et se documenter comme si on préparait un post-doctorat dès la première nausée, nous l'avons détournée de son but premier: le plaisir d'être mère!

Alors oui, les (Z)imparfaites sont en mission! Et nous recrutons en plus! Car il va falloir une armée de mères prêtes à aller au front pour faire taire les spécialistes de la parentalité qui nous dictent une conduite ultra-parfaite et qui tentent de nous faire crouler sous la pression.

Et qui sait, un jour, les mères n'auront plus honte de sortir un petit pot de purée non bio en public...

lundi 6 juillet 2009

Dernier round vers le petit pot

Chaque été, c'est pareil! La frénésie me reprend! Je me dis que ce sera le temps parfait, le moment idéal, c'est presque écrit dans le ciel...


***

Dommage que le lâcher prise n'est pas compris lors de l'accouchement. Car en matière, je suis plutôt pourrie. Et quand vient l'été, malheureusement - pour moi - des envies de petit pot me reprennent. Pas de confiture (je les aurais mis au pluriel), mais bien THE petit pot. THE one!

«C'est l'été, profitons-en pour le mettre propre!»

Ouin.

Et puis tant pis! J'ai (un peu) compris ma leçon et à presque trois ans après avoir accouché, je viens d'expulser mon lâcher prise. Comme cela!

Au diable
... Pee et Poo
... l'armée de la propreté
... le projet Petit Pot de Huggies (promis à nous faire acheter encore plus de Pull-Ups à un prix exorbitant!)
... les dizaines de livres martelant peu subtilement JeuneHomme de trôner royalement dans la chambre de bain (on a vu des adultes souffrant de constipation lire des livres sur la joie inconmensurable des laxatifs... bien que je sois une fana des livres et que je rabâche les oreilles de tous sur la pertinence de lire aux enfants, je doute fort de l'effet des livres sur le processus du pipi... En fait, je sais que les enfants flairent rapido la conspiration et risquent davantage de ne plus vouloir approcher un livre si je lui en refile toujours un où le personnage principal jubile à l'idée de se défaire - instantanément et presque par magie - de ses couches!)
... les versions toujours plus améliorées des petits pots (à l'effigie de Dora, les Princesses, Diego, Flash et j'en passe, puis la nouvelle génération techno: lumières et musiques et la «next» génération qui comprendra probablement un ordinateur ou un MP3 intégré)
... les livres de pros qui nous jurent que tout sera réglé en 4 étapes rapides suivies de 2 exercices de renforcements positifs du genre Dre Nadia et cie. (au fait, quelqu'un l'a lu son bouqin Bye bye les couches... un avis, svp)
... les tableaux de motivation (j'ai du perdre une paye en autocollant lors de ce fameux passage chez MissLulus)
... les promesses folles pour inciter l'enfant qui finit par ne plus croire en rien ou qui laisse tranquillement monter les enchères!
... mon espoir d'été sans couche...

Le pire, c'est que je le sais: quand moi je vais avoir réglé le problème dans ma tête (lire ici: arrêtez de stresser avec cela alors que je n'ai AUCUN foutu contrôle), je sais que JeuneHomme fera le grand saut... Tout seul. Comme c'est arrivé à MissLulus. Elle avait trois ans et trois mois. Elle pouvait tenir une conversation d'adultes, faire des dissertations sur de profondes réflexions, mais contrôler ses envies: nop! Alors, pourquoi JeuneHomme serait différent! Faut que je me calme moi-même!

Alors, go go go moi. Je lâche prise! Il y a quelqu'un qui voudrait me donner un p'tit autocollant pour me motiver à continuer ma zénitude... Vite, offrez-vous quelqu'un; j'ai encore une couche à changer! ;-)

vendredi 3 juillet 2009

J'anticipe la «première fois»

Mes filles n'ont que 6 ans mais c'est plus fort que moi, j'anticipe leur «première fois». Momo a perdu une dent lors de son party de fête, ce qui m'a inspiré ce commentaire pas très inspirant: «À 6 ans, tu perds une dent à ton party, à 16 ans, tu perds ta virginité!» Ce à quoi tous les invités présents (ou presque) ont répliqué: «À 16 ans, t'es folle! À 12 ans plutôt!»

12 ans !! Dans 6 petits années mes filles seront des adolescentes en rut! Le pire, c'est que j'arrive presque à le croire. Car j'ai l'impression que depuis quelque temps mes filles vieillissent de deux ans par année. Leur croissance semble défiler en accéléré. Et leurs préoccupations suivent leur courbe de croissance en mutation.

Momo me faisait d'ailleurs part d'une angoisse 100% adolescente récemment:

- "Maman, quand je vais aller à l'université, est-ce que je vais avoir des seins?"

- "Bien heureuse d'apprendre que tu veux aller à l'université ma belle, mais tes seins, ils devraient apparaître bien avant ça!"

- "Cool!!!"

Cool??!?!?

Certainement pas pour moi! Je ne sais pas pour vous mais moi, je ne me rappelle pas m'être préoccupée de l'existence de mes seins avant mes 12 ans, justement!

Alors imaginez quand elle tombera «sérieusement» en amour avec l'«homme de sa vie»? Je serai en alerte maximale nuit et jour! Je lui grefferai une puce avec GPS intégré aux fesses, je l'appellerai sur son cellulaire au 15 minutes, je lui demanderai son emploi du temps détaillé en 3 copies, je mettrai un détective à ses trousses, je...

... je lui offrirai de vivre ce moment important dans le confort de son foyer. Je lui permettrai de vivre une «première fois» agréable en lui laissant la maison pour une soirée, en plaçant à portée de mains tout ce dont elle aura besoin pour ne pas gaffer ni regretter de l'avoir fait.

Oui, c'est ce que je ferai...

Mais pas avant ses 16 ans, d'accord?!

jeudi 2 juillet 2009

Moins (z)imparfaits que nos parents?

Cet été s'ajoute à notre vie de famille une nouvelle expérience: le camping saisonnier.

Papa (trop) zen et moi ayant vécu nos étés d'enfance en camping, nous souhaitions perpétuer la tradition en permettant à nos mousses de vivre leur été de façon un peu plus libre qu'en ville tout en créant des liens avec des copains qu'ils verront régulièrement.

Mais après quelques fins de semaine en camping, on s'est vite rendu compte qu'on ne pouvait pas être des parents aussi insouciants et (z)imparfaits que nos parents l'étaient avec nous jadis.

Alors que j'imaginais Choupinette circuler librement sur son vélo à travers le terrain de camping comme je le faisais à 6 ans, j'ai peine à la perdre de mon champ de vision sur ses 2 roues. Et alors que j'imaginais PetitLoup s'amuser à lancer des cailloux sur l'eau pour leur faire faire des bonds, voilà que je stresse à l'idée que le caillou prenne un faux départ et atterisse en plein visage de sa soeur...

Et ce n'est pas qu'une histoire personnelle. Les différences entre la société d'il y a 30 ans et celle de maintenant sont majeures. Qu'on ne pense qu'à toutes les normes et lois en matière de sécurité pour les enfants. On a presque tous reçu un moment donné un courriel du genre: "Nous avons survécu aux années 70!". Les années où on faisait des voyages à Old Orchard couchés sur le banc arrière de la voiture. Les années où les barrières pour bébés étaient faites en accordéon avec un espace juste assez grand pour y entrer la tête, les années où on dormait sur le lit de Matante Berthe, au travers du tas de manteau à 1 an pendant que papa et maman terminaient le party en buvant un dernier petit "drink" avant de prendre la route!

Combien de conflits intergénérationnels ces différences ont-elles fait éclater? Beaucoup à ce que j'entends!

Et quand j'y pense, je me demande si c'est notre génération qui est trop protectrice comme parents ou celle de nos parents qui était trop insouciante. Qu'en pensez-vous?

(Z) Imparfaite invitée: So

mercredi 1 juillet 2009

Le compte est bon

Le nombre d'enfants qu'on aura. Certaines femmes ont un chiffre fixe dans la tête depuis l'enfance et y tiennent mordicus, coûte que coûte! Leur couple bat de l'aile, leur situation financière visite les bas fonds, mais elles multiplient les rejetons pour atteindre leur idéal. Pour elles, la décision est passionnée, sentimentale et personnelle. D'autres hésitent à en avoir. Elles y songent longtemps, longuement. Elles mesurent le pour et le contre deux fois plutôt qu'une. Pour elles, la décision est plutôt mathématique, raisonnable et réfléchie. Certaines (comme moi) rêvaient d'en avoir bien plus, mais entre le rêve et la réalité il y a tout un pas! J'ai divisé par deux le nombre d'enfants qu'on imaginait avoir. Et c'est très bien ainsi! Tant qu'on n'est pas maman, je pense qu'il est difficile de savoir combien on en veut vraiment. Mais à chacune sa décision... ce constat philosophique s'applique à nous, mais cela ne nous empêche pas de provoquer quelle que soit la situation dans laquelle on se trouve de recueillir malgré soi de nombreux commentaires... plates!

On fait un petit palmarès? Chez les (Z), on aime les palmarès! Au fait, vous savez que dans exactement 6 mois - eh oui, déjà!- , on publiera notre deuxième édition du palmarès des prénoms selon les (Z)imparfaites... avouez que vous vous mourrez d'impatience. En attendant, vous pouvez toujours nous envoyer des idées de catégories et des suggestions de prénoms... )

Tu n'as qu'un seul enfant d'un an. Oh! Pauvre lui! Vous n'allez pas le laisser tout seul au moins...
Tu as toujours qu'un seul enfant de deux ans. Mais, c'est pour quand le p'tit 2e?
Tu as un garçon et une fille. Vous n'en voulez pas un 3e? Ah non, c'est vrai: vous avez déjà le couple?
Tu as deux enfants du même sexe. Vous voulez pas vous essayer pour (ajoutez ici le sexe manquant)?
Tu as trois enfants. Un quatrième? Pour vrai? Eh bien! Vous êtes courageux!
Tu as 4 enfants. Un autre? Vraiment? Vous devez avoir tout un salaire? Vous pourriez avoir une garderie...
Plus de cinq enfants. Ils sont tous à vous? C'est le même père?

Et je ne m'imagine pas ce que doivent entendre comme commentaires les mamans avec un gêne de la maternité terriblement vibrant qui décident d'avoir plus de 6 enfants. Et celles qui en ont 10 comme celle-ci.

Des commentaires à ajouter à notre liste? Allez, on se défoule!