Je ne suis pas très copine avec les voisins. Je n'aime ni leur nez au-dessus de la clôture ni leur regard outré devant mon gazon en foin. Je serais même du genre à avoir utilisé ce service de classement de voisins si j'avais su qu'il existait quand on a acheté la maison.
Par chance, je suis bien tombé. Mon quartier me plaît. Pas au point de faire la fête avec eux, mais pour les échanges civilisés et la surveillance communautaire de nos bien. Les seuls intrus de ma rue dont les marmots envahissaient notre cour ou notre maison trop souvent à mon goût ont déménagé ce printemps. Et puis, chaque fois que je pense "voisins", je pense à Vices Cachés où la vie de banlieue était scrutée sur un ton humoristique noir et où les illusions et les apparences tentaient de camoufler tous les drames qui s'y déroulaient. Un portrait remarquable du phénomène des voisins gonflables où chacun veut prouver à tout prix que sa vie entière va bien et où le bonheur se mesure en pied de piscine et de spas nouveaux genres! En fait, nos relations aec nos voisins ne sont rarement vraies. Elles sont teintés d'hyprocrisie, de phrases creuses, de convenances et de complaisance. Ça donne envie de (re)voir la pièce Les voisins.
Bref, je suis une étrange citoyenne qui préfère un quartier où il n'y a pas trop ( ou mieux encore, pas du tout) d'enfants du même âge que les miens dans un espace de trois maisons à la ronde (autant en avant qu'en arrière). Ainsi, pas trop de souci d'envahissement ou de mélodies de sonnettes à toute heure du jour. Je suis bien la seule. On entend partout les commentaires des autres parents qui recherchent le quartier le plus jeune et le plus dynamique où leurs enfnats auraient des tas d'amis à quelques pas de leur lit. Pas pour moi: parce que ces enfants, faut-il le rappeller, ont des parents qui peuvent être tout aussi insupportables - sinon pire! - que leurs petits! Au secours!
mercredi 11 juin 2008
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