samedi 21 juin 2008

On n'est plus seules...

Vouloir adapter notre vie professionnelle à notre vie personnelle (et non le contraire!) n'est plus qu'un désir féminin. Les papas recherchent aussi ce presqu'impossible accord. Je doute qu'ils y arrivent mieux que nous. J'ai même l'impression qu'ils peineront davantage. Non pas qu'ils ne le veulent pas autant que nous (loin de là!), mais bien parce qu'en culture d'entreprise, on ne suppose pas encore que ça peut être le gars qui prenne les congés pour moucher les nez ou pour la visite chez le médecin ou autres spécialistes.

Combien de jobs je sais avoir "raté" parce que je disais clairement que j'avais des enfants? Plusieurs probablement. Même si le potentiel employeur n'a pas le droit de poser la question clairement en entrevue, difficile de bifurquer de sujets quand il nous aborde candidement le sujet en nous prenant par les trippes. On peut rattraper le coup et lui dire qu'on en a six pour voir sa tête. Reste qu'il vaut mieux savoir tout de suite sa position sur la conciliation (im)possible surtout si pour nous c'est important. On ne perdra pas de temps là... Certaines jobs aussi, je les ai déclinées moi-même sachant que je ne serai pas bien dans une entreprise où on soupirerait bruyamment quand j'appellerais pour dire que JeuneHomme est malade.

On ne devrait pas avoir à se justifier et à se sentir coupable de prendre soin de nos enfants. Le pire? Les employés sans enfant qui trouvent injustes que les parents s'absentent quand les marmots sont malades. Ils pensent quoi? Qu'on se la coule douce quand on surveille une fièvre en yoyo, qu'on se promène avec une petite sangsue bouillante après soi et qu'on sirote l'apéro tranquille pendant que l'écloppé est assis sagement? Pour leur prouver le contraire, je les enverrais une journée à notre place?

Le jour où la conciliation travail-famille sera considérée, pour l'employeur, comme un facteur d'attraction pour avoir dans ses rangs les meilleurs employés heureux (et donc, efficaces), on sera tous travailleurs autonomes! Sérieusement, il est temps que les employeurs aient des enfants pour mieux comprendre. Quoique ce n'est pas une règle absolue.


3 commentaires:

Évangéline a dit…

je suis relativement chanceuse la-dessus. J'ai pu prolonger mon congé de maternité de 2 ans, sans rien perdre de mes acquis et je peux facilement prendre congé pour mes cocos. C'est certain que si je me fais appeler à 10h am, c un peu plus difficile, mais bon. Pis mon chum aussi peut facilement prendre congé!

Anonyme a dit…

je vous découvre à l'instant et vous adore déjà!

Anonyme a dit…

Bon, ben ca rejoint mon commentaire sur votre truc.

Je suis pas à la maison moi. Pas travailleur autonome non plus. Même les employés mâles qui ont des enfants comprennent pas non plus. Essayez donc de dire à votre supérieur que vous devez rester à la maison pour votre fiston. "Quoi, la mêre peut pas?"

Papa a raison