mercredi 19 novembre 2014

Les résolutions de novembre

L'autre jour, j'ai entendu à la radio un médecin parler des troubles anxieux. Elle racontait que oui, ça se traitait, mais que surtout SURTOUT les gens devaient se poser une question. Une seule. «Qu'est-ce que je suis prêt à changer dans ma vie?». Autrement, tout sera à recommencer.

Cette phrase m'est resté en tête. (C'est notre semaine de partage de phrases qui restent en tête et que l'on pique un peu partout!)

Je ne souffre pas de troubles anxieux, mais comme probablement tout le monde, j'angoisse, je stresse, je panique, j'anticipe trop, j'insomnise, je me ronge les sangs, etc. Je me suis dit qu'une partie de la solution des troubles anxieux pouvait me servir.

La question revenait sans cesse cogner dans mon esprit. «Qu'est-ce que je suis prêt à changer?» pour que la vie soit plus facile, que l'hiver soit moins dur, que mon moral reste bon malgré la noirceur qui s'infiltre, que mon énergie tienne le coup, que j'arrive en mars pas trop amochée, etc.

Ce n'est pas une question banale, car elle ne dit pas «Qu'est-ce que je veux changer dans ma vie?», mais bien «ce que je suis prêt à changer». Ce n'est pas pareil. Du tout. La première formulation peut rester un souhait vague, la deuxième invite vraiment à l'action. La première annonce la possibilité éventuelle d'un changement; la seconde insiste sur le "ici maintenant".

J'ai trouvé. J'ai fait le ménage. J'ai choisi. Finalement, c'est comme si j'avais pris des résolutions en novembre. Peut-être seront-elles plus vraies que celles que l'on prend en janvier parce qu'il le faut bien, parce que c'est la tradition, parce que tout le monde le fait, etc.

J'ai décidé d'arrêter de vivre dans l'urgence. C'est insoutenable.
J'ai décidé de fermer davantage Facebook. C'est incontrôlable tout ce qu'on y trouve. Un truc merveilleux: "cacher" les actualités de certaines personnes envahissantes qui publient au moins 7 fois par jour (sans compter ses photos!). Vous ne la bloquez pas, mais n'êtes plus obligée de voir le fil de sa vie en temps réel.
J'ai décidé de remettre du sommeil dans ma vie. Réveillée à 4h, j'essayais de "toffer" ma journée. Désormais, je ne me bats pas pour dormir plus le matin, mais il se peut que je dorme entre 13h et 15h. J'ai modifié mon horaire de travail, voilà tout. Je me donne le droit. Ça semble facile, mais ça rejoint le point 1 de mes résolutions, des fois, je ne m'accordais même pas cette possibilité et je devenais un monstre d'impatience et une vraie boule de stress.

Je n'ai pas terminé. J'ai envie de passer un bel hiver alors je vais miser un peu sur mes résolutions qui sont en fait des décisions. Des pas en avant. Du gros ménage.

Dites-moi ce que vous êtes prêtes à changer dans votre vie, ça va sûrement m'inspirer.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca me plaît comme message!
Ici, j'ai épuré dans mes trop nombreuses émissions de télé que j'écoutais juste pour dire que je les écoutais. Mine de rien, je sauve beaucoup de temps et j'écoute juste ce qui me plaît. Aussi, je simplifie les soupers. Jeudi soir, c'est jeudi funky! On mange quelque chose de facile et c'est rendu le souper le plus aimé de ma fille! Ben coudon! Moi, je me sens bien et moins stressée, c'est aussi ce qui compte!

Julie a dit…

Pour ma part, je souffre bel et bien de ce fameux trouble de l'anxiété généralisée, que je gère bien la plupart du temps mais qui m'a amenée à beaucoup réfléchir sur mon rythme de vie au cours des dernières années (et tout particulièrement depuis l'arrivée de mon merveilleux garçon il y a trois ans). J'ai fait des choix qui me donnent parfois l'impression de nager à contre-courant mais qui m'ont rendu la vie plus belle et moins stressante. J'ai refusé dès la naissance de notre fils de suivre le rythme infernal dès "il faut": chez nous, pas question de courir le week end et d'accepter une foule d'engagements qu'on aura de toute façon aucune envie de tenir. Pas question non plus de souper à 16h30 pour être au cours de natation à 17h30 le mardi après une journée de travail. Je ne fais pas d'urticaire si mes courses ne sont pas faites le dimanche ou si mon kit de patio n'est pas rangé à l'Action de Grâces. Je n'achète pas d'habits de neige ou de décorations de Noël en pleine canicule de peur de ne pas en trouver au moment venu. Je ne me sens aucunement obligée à aller aux pommes, au Carnaval ou à tout autre rassemblement public où "tout le monde va". J'ai choisi de mettre un frein à certaines relations familiales toxiques plutôt que de les considérer comme des obligations. Bref, nous avons choisi de vivre à notre rythme et non selon celui imposé par la société. Mon garçon est très allumé pour son âge et s'intéresse à une panoplie de sujets, je n'ai aucun doute que mon conjoint et moi sommes d'excellents parents et surtout, des personnes heureuses qui prennent le temps de savourer ce qui les entoure...