vendredi 26 août 2016

Eux aussi ont hâte (que l'école recommence!)

Un peu partout, c'est la rentrée. Certains (dont, nous!) avons un sursis jusqu'à mardi. L'école recommence! Ça donne envie de fêter (regardez les drôles de photos à prendre lors du premier jour d'école qu'on a mise vis un lien sur notre compte Facebook!)! Et les enfants aussi ont le coeur à la fête. Pour vrai.

Je sourcille toujours quand les parents disent se sentir coupable en avouant à voix basse qu'ils ont hâte que l'école et la routine (bon, peut-être pas les lunchs!) reprennent. Pourquoi devrait-on se sentir cheap? Parce qu'on ne peut pas dire qu'on est tanné par bout? Pas tout le temps (ça, ça s'appelle de la nuance!), mais de temps en temps (vers la fin août, c'est un sentiment récurrent qui revient plusieurs fois par jour et qui nous fait sourire juste en pensant au sac d'école!). Et c'est juste normal. Ben oui!

Et ce qu'on n'entend jamais, c'est que les enfants aussi ont hâte. Eux aussi n'en peuvent plus de nous (et de nos "ramasse ça!", "lâche ton frère!", "décollé de la télé!", "veux-tu bien te coucher!", etc.). Eux aussi en ont plein le dos de nous voir aussi souvent. Faudrait pas imaginer que vivre avec nous en mode "proximité maximale" n'est que du bonheur minute après minute! On leur tape sur les nerfs aussi! Ils nous vendraient sur eBay aussi. Ils ont hâte de sortir de la maison et pas pour aller en visite ou pour une sortie dans un autre place trop bourré de monde pour voir en vrai de vrai un hippopotame mariner dans une mare (alors qu'en deux clics, on doit pouvoir en voir un sur YouTube dans son habitat naturel!). Ils ont hâte de retrouver leur école (et du même coup leurs amis qui sont moins emmerdants que nous, faut-il l'admettre!). L'école est cet espace non-investi de nous où ils peuvent être eux-mêmes et commencer à expérimenter le monde tout seuls. Avouez que c'est un plaisir! À l'école, ils se sentent moins surveillés et un peu plus libres, car enfin seuls devant un univers où enfin leurs parents ne sont pas en permanence. Leur école, c'est LEUR lieu, leur place, leur repère. Leur tremplin vers leur vie sans nous. Et c'est normal (et bon signe!) qu'ils aient hâte d'y retourner.

Donc que l'été achève et que le temps que la routine reprenne doit être un moment qu'on attend sans gêne, sans culpabilité. Des deux côtés. Parce que si on n'ose pas dire qu'on a hâte au retour de l'école, nos enfants ne le feront peut-être pas non plus. Et ce serait bien dommage. Comme si compter les jours avant le retour aurait avoir avec l'amour qu'on se porte mutuellement. Pas du tout! Se sentir coupable de dire qu'on a hâte qu'ils tournent à l'école serait comme de leur laisser sous-entendre qu'ils ne peuvent pas "ne pas vouloir" été avec nous. Ce serait se donner une bien trop grande importance. Nos enfants ont besoin de nous pour vivre et s'épanouir. Mais pas juste de nous (nuance, encore!). On doit leur donner le droit (et leur faire sentir) qu'ils ont à créer des liens d'autres personnes et que ces liens-là ont aussi besoin d'être forts et significatifs. La maxime "il faut tout un village pour élever un enfant" n'est pas juste cute à avoir sur sa tasse de café. Il faut laisser nos enfants le vivre ce village-là. Et pour eux, leur premier village est l'école. En allant voir ailleurs, en se réalisant pas seulement dans notre cocon médiat, en confrontant nos manières de vivre et nos idées, on s'ouvre aux autres, au monde, Apprécier nos vies, c'est apprécier tous ses moments. Quand on est ensemble et quand on ne l'est pas. Faudrait pas imaginer que des vacances seraient possibles 365 jours par année: on se taperait tous sur les nerfs et notre relation en écoperait bien plus que de s'avouer franchement qu'il est temps que les classes reprennent.

Le bonheur avec les vacances, c'est donc qu'elles finissent. Parce que c'est le retour du bonheur de la routine et des "sais-tu ce qui est arrivé aujourd'hui à l'école...".

vendredi 12 août 2016

Quelles tâches leur donner d'ici la fin de l'été?

Mon trio de 13 ans a passé quasiment tout l'été seul à la maison. Après 3 semaines de vacances  actives et dépaysantes, ils sont restés pratiquement tous les jours sagement à la maison à attendre qu'on revienne du travail avant de plonger dans la piscine (j'ai encore quelques inquiétudes, voyez-vous!).

Je me doutais bien qu'ils feraient honneur à leur iPad et à leurs jeux vidéo mais ils ont aussi beaucoup lu, joué avec le chien (qui est brûlé de son été!), chatté avec leurs amis, écris des histoires et, surtout, ils ont réussi à RIEN fait sans s'en plaindre. En prime: ils se sont bien entendus -et j'oserais dire qu'ils se sont même rapprochés- en étant complices de leurs journées "sans adultes".

Mais j'avais tout de même un plan derrière la tête cet été. Aucun compte à me rendre, soit! Mais une tâche par jour à accomplir. Ils ont depuis lavé les tiroirs, fait le ménage des armoires, nettoyé les fenêtres et la porte-patio, passé l'aspirateur (plus d'une fois!), fait (et plié) au moins 25 brassées, nettoyé la salle de bain, l'évier, le patio extérieur, vidé la récup' aux 3 jours, jeté les aliments expirés dans le frigo et l'ont nettoyé de fond en comble... (piège: ils sont si bons qu'ils vont hériter de plusieurs tâches à l'année... héhéhé!)

Si bien que je ne sais plus quelle tâche leur donner d'ici la fin des vacances! (Le four est auto-nettoyant et les mauvaises herbes ne me dérangent nullement.) Un été en liberté, ça s'achète... Et je l'ai bien monnayé! Avez-vous d'autres idées de tâches à leur faire faire pour que je "rentre dans mon argent" d'ici la fin du mois?

Et vous, de quelle(s) tâche(s) vous enfants ont-ils hérité cet été? Et lesquelles vont-ils conserver dorénavant? (apprentissage pour eux = congé pour vous!)

lundi 8 août 2016

Les expressions et les mots interdits jusqu'à la fin août

Pour nous, la rentrée, on l'a déjà dit, ce n'est pas avant la fin août. Et là, "fin août", ça ne veut pas dire 21, mais plutôt 26-27-28. Même le 29, veille de la rentrée, c'est ben correct.

Août, c'est l'été (vous avez remarqué qu'on n'a même pas utilisé le mot "encore"!!). Il fait toujours plus beau et chaud en août. C'est là qu'on parvient à trouver un rythme plus lent (parce qu'on ne se le cache pas, on n'a pas la capacité de se sentir véritablement en mode "vacances"  du jour au lendemain quand on tombe en vacances). En août, on étire encore plus les journées et, surtout, les soirées. Pas besoin de se stresser avec la rentrée! Elle va arriver, n'ayez crainte. Mais laissez-la où elle est... Loin!

Donc, on a établit une liste de mots et d'expressions à bannir jusqu'à la tout fin du mois. Et le premier endroit où on lit ou entend des trucs épouvantables qui ne devraient pas exister au début du mois, c'est dans les publicités. C'est fou comment on s'évertue à positiver (un peu trop) ce passage obligé. Je sais, je sais, le meilleur truc pour les éviter c'est de fermer la télé (ça tombe bien, je vais écouter Stangers Things sur Netflix) et jeter sans l'ouvrir le Publisac (à la récup', bien sûr!). Mais, on s'est quand même écorchés les yeux et les oreilles sur des trucs qui donnent le frisson depuis quelques jours. On commence la liste? Vous en avez entendu/lu d'autres? Écrivez-nous. C'est une façon d'exorciser le démontre de la rentrée.

- Savourer les récoltes (oh ! Récolte reste un synonyme de provision qui lui se rattache à l'idée de rester enfermé dans la maison!)
- Les plus bas prix de la rentrée des classes
- L'arrêt obligatoire de la rentrée (regardez-nous passer tout droit!)
- Sac à dos (tiens, on l'avait oublié!)
- Guide anti-poux
- Rôti de palette braisé aux pommes (ça sent bien trop l'automne, tous ces mots!)
- Soyez prêts pour la rentrée (il y a vraiment quelqu'un qui a déjà passé tout droit et qui s'est réveillé à la mi-septembre en disant "oh! J'ai oublié d'envoyer mon enfant à l'école!")

*** On poursuit avec vos ajouts:
- Fournitures scolaires
- Rendez-vous
- Routine
- Activités parascolaires
- Graduation
- Collation
- Pokémon Go
- Halloween (ben oui, tant qu'à nous gosser avec la rentrée, aussi bien nous achever avec l'Halloween!!)
- Automne
- Manteau
- Bottes
- Réveil-matin
- Neige (noooooon!)
- C'est la rentrée (euhhh non, c'est l'été!!!)

Mention spéciale: duo-tang (avouez qu'on dit ce mot qu'à la rentrée!)

Et le pire des pires: LUNCH (Aarrrrrrkkkkkkkkkkkkkkkkk)

Et, c'est sans compter qu'il paraîtrait qu'on a passé devant les spéciaux des ensembles de neige du Costco... Et que ce serait déjà le temps de trouver les costumes d'Halloween. Eh ben!

Lisez aussi:
La rentrée, c'est pas avant le 25 août 
5 façons de scrapper la rentrée 

jeudi 4 août 2016

Le monde est fou !

Et je ne parle même pas des nouvelles traumatisantes, de Trump et de tout le reste. Dernièrement, malgré mon éloignement volontaire des nouvelles, je suis tombée sur celle-ci: Une juge ordonne du repos pour un garçon de 7 ans.  Pris dans un conflit de garde partagée, le petit bonhomme qui vient de terminer sa première et a eu une moyenne de 70%. Devant cette note catastrophique (lire l'ironie, ici, dois-je le préciser!), le père voudrait qu'il participe au camp de lecture et d'écriture de son école (avouez comme ça a l'air palpitant comme camp!!). La mère, elle, voulait profiter de deux semaines au chalet et a acheté un cahier de révision pour éponger sa culpabilité.

Par chance, cette cause a été entendue devant une juge pleine de gros bon sens! Elle a ordonné du repos pour le petit! Fiou!!

Faut-il se rendre jusqu'à l'extrême limite (une décision de la Cour) pour que nos enfants se reposent? Et là, on ne parle même pas d'un enfant avec un réel problème. 70% en français en première année!! Misère! 70%! Et qui se souvient de sa note de français de 1ere année? Chaque fois que je vois des fausses paniques pour des notes au primaire, j'ai toujours peur qu'en voulant «bien» faire, on se tire dans le pied. Les chances de faire remonter sa moyenne de quelques pourcentages n'étaient rien comparé au risque (pire!) d'écoeurer cet enfant, de le faire détester l'école et de l'éloigner à jamais du bonheur d'apprendre...

Merci à cette juge d'avoir laissé ce petit bonhomme courir dehors, à attraper deux sauterelles, observer un crapaud, regarder des films, fait des constructions de Lego et flâner doucement.

Et j'ose espérer que la mère s'est servi du cahier de révision pour partir le feu de camp le premier soir au chalet! Parce qu'il y a de plus belles histoires à se raconter blotti devant des flammes qui dansent...