Ces temps-ci, je me rends compte que plus je laisse de la liberté à mes enfants, moins ils en veulent.
Moi: "Vas-y toute seule à pieds chez ton amie, elle habite pas loin de l'école."
Momo: "Toute seule?! Voyons donc! Tu m'as jamais laissée y aller toute seule avant? Faut que je traverse plein de rues! C'est pas responsable!"
À leur âge, j'aurais sauté sur l'occasion. Partir seule, sans parents, quel sentiment de liberté! Je me serais sentie grande, fière, vivante.
Ben non. J'ai des enfants-poules, qui ne me lâchent pas d'un pouce. J'ai beau multiplier les occasions "d'autonomie et de dépassement de soi", ils aiment bien le petit confort de leur enfance.
Un psychologue me dirait "ils ne sont pas prêts". S'il fallait attendre après nos enfants pour qu'ils soient "prêts" à faire quelque chose, on attendrait à tout jamais!
Ces temps-ci, on est en mode "autonomie totale". Dernière année du primaire, fini le service de garde. Tu te gères par toi-même matin et soir. Tu cuisines, tu fais du ménage, tu ranges, tu plies ton linge, tu te responsabilises. Un pas en avant vers le secondaire. Un pas à la fois... car ça ne saute pas à pieds joints dans leur nouvelle vie de grands.
Dans leur comportement d'enfants-poules, je discerne toutefois une technique de manipulation: "Je t'aime maman, peux-tu m'aider à faire mes tâches?" Pour ça, ils sont rendus assez grands. Le reste viendra. Je ne les lâcherai pas.
mercredi 10 septembre 2014
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3 commentaires:
J'étais une fillette insécure et très "dans les jupes à sa maman". Aujourd'hui je remercie ma mère de m'avoir poussé en dehors du nid de mille et un encourragement et parfois de petits coups de bec!
Je me rappelerai toujours cette fois où, vers l'âge de 11 ans, elle m'a mis le téléphone dans les mains en me demandant d'appeler le dentiste pour prendre mon propre rendez-vous. J'étais paralysée par la timidité... j'en tremblais. Je ne voulais pas le faire. J'aurais voulu que ma mère prenne mes rendez-vous comme toutes les mères "normales"... Difficile à expliquer aujourd'hui comment cette petite responsabilité pourtant simple m'apparaissait alors comme une montagne.
Ma mère m'a forcé à me mesurer à bien des montagnes... et une par une, j'ai vu mes montagnes rapetisser et devenir juste des petites butes. Aujourd'hui, quand je m'attaque à quelque chose qui me parraît insurmontable... c'est à ça que je pense. Je me dis toujours qu'une fois la montagne derrière moi, peut-être qu'elle me parraîtra beaucoup moins impressionnante.
j'ai hâte de voir ma fille de 2 ans à cette âge la. Elle a maintenant deux ans et elle est très indépendante pour les tâche (non c'est MOI!!!!!!) mais encore bébé-koala avec maman... des fois je me dis qu'elle serait heureuse de retournée dans ma bédaine.
Vous avez tellement raison, et c'est le dosage qui est important... et je suis toujours tellement inquiète de me tromper dans mon dosage parce que j'ai un garçon vraiment pas standard...
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