C'est le conseil que je répète à mes ados depuis des mois: "Essaie!"
L'adolescence, c'est l'âge rêvé pour multiplier les expériences et se lancer dans des projets farfelus mais... c'est aussi (malheureusement) la période où on a le plus peur de se ridiculiser. C'est l'âge où on a le plus conscience de l'autre, de son jugement, de son regard alors qu'on devrait tous être en mode exploratoire, avec ce que ça comporte comme risque d'échec.
Essaie la batterie, inscris-toi au club d'athlétisme, tente ta chance à cette audition, lance-toi à fond dans cette compétition, accepte le poste d'assistant au metteur en scène de la pièce de théâtre, pars en voyage scolaire, multiplie les activités de plein air que tu n'as jamais tenté auparavant dans cette classe verte, texte ce garçon trop cool, parle à cette fille qui te fait des sourires le midi... Go! Fonce! Le pire qu'il peut arriver, c'est que tu vas te planter. Et puis après?
La peur d'échouer est un sentiment qu'on traîne (malheureusement) encore avec soi, parfois, à l'âge adulte. Elle nous bloque souvent les portes de ce qui pourrait nous emmener ailleurs, nous faire évoluer, s'éloigner (enfin) du jugement des autres.
Mais au fond, qu'est-ce qu'il y a de si grave à se planter? Ça fouette l'orgueil (tant mieux, il en a bien besoin celui-là!), ça fait se sentir nul et que t'as encore des croûtes à manger (si on si mauvais, on ne peut que s'améliorer!), ça déstabilise le tracé parfait et sans faille du quotidien (c'est pas ça, au fond, la source de notre ennui?). À force de se planter, on en vient à se désensibiliser. "Même pus mal!" Emmenez-en des humiliations, des défaites, des affronts, ça ne sera pas pire que la dernière fois (et la dernière fois, vous vous en êtes sorti, non?).
Et essayer, c'est parfois réussir. Se dépasser, ne pas en revenir tellement c'est inespéré, y croire et persévérer... jusqu'au prochain échec. Parce qu'on n'est jamais à l'abri du plantage, surtout en plein élan! Tant mieux, ça nous donnera une (autre) bonne occasion de se relever avec grâce.
lundi 2 mai 2016
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