La tournée des salons de livre des (Z)imparfaites se termine bientôt et ces rencontres nous ont bien sûr permis de jaser avec des lectrices (des fidèles et des nouvelles!) mais aussi de faire un constat: il est difficile d'identifier soi-même qu'on a besoin de lâcher prise.
Dans tous les salons sans exception (de Rimouski à Edmundston en faisant un détour par Gatineau et le Saguenay), nous avons souvent vu les enfants (pré-ados, ados ou jeunes adultes) diriger leur mère vers nous, attirés par le phylactère "Fatiguée? Stressée? À boutte?!" qui ornait notre table.
- Maman, c'est pour toi, ça!
Voilà la phrase que nous avons le plus entendue aux quatre coins du Québec (et au Nouveau-Brunswick!) cette année. Et une fois sur deux, la mère s'étonnait totalement de la remarque de son jeune "Ah oui?!" ou s'en offusquait "Ben voyons, toi?!" Comme si le fait d'admettre qu'on est essoufflée (fatiguée, stressée, à boutte) était un constat d'échec.
Près de 7 ans après le lancement du blogue, on s'est rendue compte qu'admettre ses imperfections, ce n'est pas aussi évident qu'on pourrait le croire (même si on a l'impression que tout le monde le fait!). Pour certaines femmes, la peur d'être jugée, d'avoir l'air faible, de ne plus être en contrôle est un stress qui s'ajoute à tout le reste.
Et il faut parfois que notre enfant ait l'honnêteté de nous le dire pour s'en rendre compte.
lundi 20 avril 2015
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1 commentaires:
Bien d'accord avec vous. Cela nous donne un stress d'admettre que nous sommes fatiguées. Moi même, maman d'une enfant de bientot 3 ans, je n'ose pas regarder les choses en face en me disant que je suis a bout, justement par peur de me sentir faible face aux autres et aux yeux de mon conjoint (une certaine compétition que je me lance face a lui qui juge vraiment ridicule). Mais pour moi, avoir l'air forte et passer aux travers de tout en évitant les jugement me préoccupe beaucoup.
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