lundi 29 avril 2013

Trop

Il fait TROP beau. (On a trouvé février et mars épouvantablement loooongs!). Enfin!

Donc.... Inévitablement, le temps accentue tout le reste.

- On a TROP envie de passer du temps dehors (avec du rosé entre amis, par exemple!).

- On a un vraiment TROP un ras-le-bol prooooofond des devoirs!! (Désolée, les profs, on est plus écoeurées que nos enfants. On le sait que ça ne se dit pas vraiment, mais on est à boutte quand même!)

- On est TROP à boutte des lunchs (On fait même la grève des sandwiches. Non, ce n'est pas parce qu'on sait que le jambon tranché et autres charcuteries ne sont pas excellentes pour la santé, c'est juste qu'on est tannée d'en faire!).

- On aurait TROP envie de rester longtemps dehors avec les enfants, de sortir les vélos, d'aller au parc (oui! oui! Aller au parc!), de lire dehors jusqu'à ce qu'il fasse noir, de prendre une marche jusqu'à la crèmerie, etc.

Bon. C'était le trop-plein du jour. 

On avait juste envie d'en parler.

Vous, c'est quoi votre «trop» - positif ou négatif -, on est curieuses! Et surtout ça va nous permettre de commencer notre semaine du bon pied, après un brin de chiâlage.

vendredi 26 avril 2013

Pourquoi faire simple si on peut faire compliqué?

J'avais promis d'arrêter de chialer sur les devoirs, mais là c'est trop. En fait, en signant un examen de maths de MissLulus, j'ai vu qu'elle avait clairement de la difficulté avec ses soustractions. MAIS j'ai surtout remarqué que la méthode utilisée pour réaliser une soustraction (5 chiffres et des retenues) étaient.... comment dire... compliquée?

Pour parvenir à la réponse, au lieu de le faire en une seule ligne sous la soustraction, il y avait deux ou trois rangées de chiffres avec un tas de petits tirets sous les chiffres. "Mais c'est quoi ça?"

J'ai appris que c'était la méthode du tiret. (!!) Une façon nouvelle de leur faire apprendre les soustractions qui sera excellente pour leur calcul mental...

Calcul mental? À l'ère des pitons sur une calculatrice ou un clavier d'ordi, d'applications qui calculent tout pour nous, je doute que ce soit vraiment un attrait. Si j'avais le choix entre faire une soustraction avec la méthodes du tiret ou prendre mon iPhone, l'hésitation ne serait pas longue.

C'est quoi, la inné vieille méthode des retenues est désuète? Je ne crois pas, pourtant. Facile, simple, efficace. Non?

En attendant, je me retiens de ne pas montrer la bonne vieille méthode à ma fille. Vraiment. Je comprends qu'il ne faut pas que je la "mélange". Mais quand même... Et surtout je trouve que faire compliqué juste pour faire nouveau, c'est pas nécessaire. Le retour aux bonnes vieilles bases, j'ai hâte. 

mercredi 24 avril 2013

Le désengagement parental

Quand leur enfant était bébé, ils s'en occupaient quasi fusionnellement. Enfant, ils ont multiplié les activités et se sont donnés à fond avec leur progéniture, chaque nouvel exploit étant source fierté.

Mais au fur et à mesure que leur enfant a gagné en autonomie, ils se sont désengagés. À l'adolescence, ils ne reconnaissent même plus le petit enfant si charmant à qui ils ont tout donné.

Bienvenue dans le merveilleux monde des parents désengagés!

Comme si le fait d'en avoir trop fait, de s'être totalement investis dans l'enfance, d'avoir modeler une (soi-disant) perle, leur permettait de prendre du recul dès que leur enfant est en mesure de s'arranger tout seul. Une libération pour le parent esclave, qui se lance à corps perdu dans le travail ou la vie sociale pour, en quelque sorte, «rattraper le temps perdu». Le parent justifie son désengagement en se disant qu'il a fait sa job et il est trop content de se libérer de son rôle, pas pour le bien de son enfant, mais surtout pour le sien (ouf, il peut souffler maintenant!).

Le Globe and Mail aborde la question, notamment en questionnant le comportement des parents de jeunes footballeurs ayant pris part à un viol collection en Ohio ou ceux des jeunes ayant intimidé Rehtaeh Parsons dans les réseaux sociaux. Le point commun entre ces parents? Ils ont tous plaidés que leur ado était pourtant un petit enfant exemplaire, mais ont confessé leur désengagement dans cette simple phrase rapportée par le quotidien: «Vous savez, ils sont durs à suivre les adolescents de nos jours!».

Oui, certains cas sont problématiques, certaines situations familiales sont compliquées mais bien des parents semblent oublier qu'ils le seront pour la vie. Qu'il n'y a pas de date de finUn parent n'a jamais «fait sa job pis qu'il s'arrange astheure». Et leur ado sera clairement «dur à suivre» s'ils ont perdu sa trace en cours de route.

Selon un sondage mené aux États-Unis par la firme A.C. Nielsen, un parent a en moyenne 38,5 minutes de conversation significative avec son ado par semaine.

Et si ceci expliquerait cela?

lundi 22 avril 2013

Lequel est le plus dangereux: l'oeuf ou le fusil?


Regardez cette photo.


 

C'est une démonstration visuelle du paradoxe existant chez nos voisins du sud. 

Vous ne vous trompez pas. Les oeufs Kinder Surprise sont interdits. On n'en vend pas. Et plus que ça encore, on interdit les voyageurs d'en apporter au pays. Un gun, pas de problème! Un oeuf Kinder Surprise: non! On protège les enfants... eh ben!

Cette photo qui a largement voyagé sur Facebook la semaine dernière m'a troublée. Aussi, la semaine passé, j'ai visité plusieurs écoles pour des ateliers créatifs dans lesquelles on imagine toute sorte de personnages, de choses et d'histoires. Quand j'ai demandé de me dire ce que le personnage de mon livre La collation de Barbo avait dans son panier, j'ai eu comme réponse: une bombe, une grenade, un fusil. Quand j'ai demandé de me dire un endroit où il aimerait être, un endroit «juste trop génial», un monde qui existe ou qu'on invente, j'ai aussi eu comme réponse: «un monde plein de fusils où il n'y a pas de police!». Un autre? «Madame, est-ce qu'il y a des livres violents dans la bibliothèque?».

J'étais estomaquée. Triste. Et, je l'avoue, un peu outrée. Cette réflexion  «La violence, bah c'est pas grave! C'est même cool!», ça me fait peur.

On était en plein drame de Boston. 

Ce n'était pas la majorité des enfants qui me sortait des réponses comme ça. Mais ces 3-4 réponses étaient suffisantes pour me tordre un peu le coeur. Pour me faire peur. Pour douter. 

Comment on en est venu à avoir plus peur d'un oeuf Kinder Surprise que d'un fusil? Comment on en est venu à banaliser autant les fusils? 




vendredi 19 avril 2013

Leur faire peur ou non?

Quand j'ai su que Jurassic Park ressortait au cinéma, j'ai crié: «Les enfants, il faut tellement aller voir ça! En 3D! Pis en D-Box! Ça va être trop malade!» J'étais surexcitée et je me suis heurtée à des faces loooongues de même:

- Maman, tu nous a déjà dit que tu avais super peur en allant voir ce film-là au cinéma...

«Ben oui, mais j'étais jeune...»

- Genre notre âge-là?!??!

«Non, non, plus vieille... un peu...»

- Pis le 3D existait même pas!?!?!!!!!

- Maman, es-tu folle?!! Tu veux nous faire MOURIR de PEUR?

Ben oui, un peu. Peut-être même vous faire un peu pisser dans vos culottes, si possible...

Je suis pour ça, moi, la peur. Toucher aux émotions intenses. Se sentir vivre, ressentir ses battements de coeur dans chaque veine. Je ne parle pas de films d'horreur et de violence (les petites filles livides qui sortent des puits, non merci, c'est juste traumatisant!), mais des films ou des activités d'action et d'aventure qui boostent l'adrénaline, je trouve que c'est une expérience à vivre.

Je suis pour l'expérimentation. Apprendre à ressentir la peur, à la contrôler, à se calmer, c'est utile toute la vie. Aussi bien se pratiquer à petites doses dans un environnement contrôlé!

Mais bon, ils se rappellent peut-être un peu trop la frousse immense qu'ils ont eu cet automne dans le manège Dinosaurs à Disney World ou dans celui de Jurassic Park à Universal... Mais après m'avoir vertement engueulée et s'être promis de ne plus jamais y retourner (de type pacte fraternel solennel), ils embarquaient à nouveau et retentaient l'expérience... et en reparlaient avec fascination le lendemain (et ils en reparlent encore!)

Sauf que pour le film, ils me font front commun.

Je respecte leur choix ou je les pousse un peu plus dans le dos? Je sais qu'ils vont crier comme des malades (c'est bon, ça libère le stress!) mais je sais aussi qu'ils n'en reviendront juste pas et que ce souvenir sera imprégné à vie dans leur esprit. Et comme parent, c'est aussi ma mission de créer des moments intenses et inoubliables, de joie, de rire, de bonheur, mais aussi de bons boosts d'adrénaline amenés par une petite frousse bien sentie.

P.S: Mes enfants ont presque 10 ans. N'appelez pas la DPJ. Je n'irais pas voir ce film au cinéma en 3D avec des jeunes enfants! Mais là, 10 ans...

mercredi 17 avril 2013

Croyez les enfants quand tout va mal...

Les tragédies, les événements chocs et les trucs qui font peur, on en a eu notre dose depuis un an. Le monde s'est chargé de nous rappeler que la vie est fragile, que le bonheur des uns ne fait pas celui des autres et que la folie guette.
Et , il faut le raconter et l'expliquer aux enfants: l'attentat sur Pauline Marois, la tragédie de Newtown, Boston, etc. J'en oublie probablement. Mon cerveau n'en peut plus de les retenir.


Pour contrer tout ça et surtout pour ne pas que nos enfants aient davantage peur de la vie que confiance en elle, il faut lutter, il faut continuer.  Mais j'avouerai que des fois, je ne sais plus trop comment. Lundi, en voyant les événements de Boston, je me suis dit «encore!» en pensant à la discussion à venir.
Je refuse que mes enfants développent une peur trop grande et qu'ils s'empêchent d'aller au bout d'eux. Mais en même temps, je ne veux pas fermer les yeux et ne pas leur raconter ce qui se passe. Alors, je raconte comme je peux, dans des mots à eux. 

Puis, j'ai trouvé comment faire renaître l'espoir: le livre Cent enfants imaginent comment changer le monde publié aux Éditions de la Bagnole.  Il n'y a rien d'extravagant ou compliqué là-dedans, que leurs réflexions sur les possibilités d'améliorer le monde. Une bouchée de fraîcheur!  Un concentré d'espoir! Un pied-de-nez aux gens trop sérieux! Une soupape! 

« Je transformerais le monde en bonbon géant» Frédérique, 9 ans
«Jouer. Je ferais jouer tout le monde.» Alexandra, 6 ans.
 «Je changerais tous les dollars en jouets.» Sacha, 6 ans

(et vous pouvez en voir d'autres extraits sur la page Facebook des éditions de la Bagnole)

Allez, ce matin, demandez à vos enfants comment ils changeraient le monde et croyez-les...

Infos sur le livre: Idée fabuleuse de Jennifer Couëlle, illustrations magnifiques et intelligentes de Jacques Laplante, Les éditions de la Bagnole, 2013. ISBN: 9782897140090. 24,95$

lundi 15 avril 2013

Le p'tit vite du jour


«La vraie intelligence ne vient pas dans la qualité de l'exécution mais dans l'ingéniosité de la solution» (proverbe personnel):



Un p'tit (z)imparfait comme on les aime! Qui exprime sa créativité, sa débrouillardise et sa compréhension de la solution -puisqu'il la répète-, c'est pas beau ça!

J'ai toujours aimé voir mes enfants faire complètement autre chose avec un jouet éducatif. Encore aujourd'hui, j'aime tester leur créativité en leur demandant des solutions aux petits problèmes de la vie quotidienne. Ils se mettent en mode caucus et ça spinne dans les cerveaux. Et souvent, ils me sortent une solution à laquelle je n'aurais jamais pensé dans ma tête «bockée» d'adulte.

C'est grâce aux enfants qu'on a une «armoire à tout dans la cuisine». Ils ne comprenaient pas pourquoi les assiettes étaient dans une armoire, les verres dans une autre et les tasses dans une autre, et que le tout étaient en hauteur, hors de leur portée. Ils ont proposé une armoire mixte avec un peu de tous les formats de vaisselle à leur disposition. Je n'avais franchement jamais pensé à ça mais c'est vrai que c'est fort pratique! Ce n'est pas la grande révolution, mais ça prend souvent les enfants pour enlever nos oeillères de parents!

Encourageons-les à déconstruire les jeux de construction et à détourner tous les autres de leur propos, pas juste à réussir leur casse-têtes en un rien de temps, en mode répétition (les miens, quand ils devenaient trop bons, trop robotisés dans leur exécution, j'enlevais une pièce exprès, parfois deux. Aie! Ça te décontenance un tout-petit ça! La recherche du morceau était bien plus déstabilisante... et amusante!). Leur mettre un jeu ou un jouet dans les mains sans leur expliquer le but du jeu, c'est parfois plus éducatif que le jeu lui-même!

Des idées de jeux «déséducatifs» à partager?

mercredi 10 avril 2013

Inventions Vs Ingéniosité parentale!

Avez-vous déjà prononcé cette phrase lors d'un moment d'épuisement avec Bébé: «Si seulement ils pouvaient inventer (insérer ici votre objet rêvé)!!»

J'ai rêvé d'un mobile avec télécommande (pour le repartir à distance sans faire craquer les lattes du plancher et réveiller le bébé au sommeil léger) et maintenant ça existe!

J'ai aussi eu le fantasme d'un biberon auto-porté (parfois j'en soutenais un avec le pied pour faire boire Bébé No2 quand les boires arrivaient tous en même temps...) et d'une machine à rots qui m'aurait sauvé la vie (et quelques lavages plein de régurgi) quand tout arrivait en même temps.

Pour le biberon, eh bien, c'est maintenant un rêve devenu réalité (sauf que mes enfants ont 10 ans et qu'ils autogèrent leurs verres de lait!). On peut se le procurer ici.


 La suce qui se ferme en tombant par terre? Tadam!


Le banc de punition auto-minuté? Voilà!



Et quand venait le temps de prendre sa température et que le bébé se tournait la tête juste avant que ça l'enregistre («Aaah, j'ai encore perdu son oreille!»), j'aurais rêvé d'une suce-thermomètre comme celle-ci!


Et que quand venait le temps de faire ingurgiter du Tempra ou un maudit antibiotique propice au recrachat, j'aurais donc aimé avoir ce gobelet!



Des parents futés n'ont pas attendu que ces inventions soient disponibles sur le marché et ils ont fait aller leur système D. Au lieu du gobelet à médication, ils ont coupé l'extrémité de la suce pour y insérer le compte-gouttes.


Pour chasser les monstres sous le lit, ils ont inventé ceci (ça mérite un brevet pas vrai?!) :


Et au lieu d'acheter un bain pour bébé, ils en ont inventé un qui pourra éventuellement être recyclé en un autre objet fort utile (et celui-ci pour des années durant!):


D'autres idées ingénieuses à partager?

(D'autres inventions pour faciliter la vie des parents ici.)

lundi 8 avril 2013

L'équilibre entre mes besoins et les tiens

J'ai sursauté, je dois vous l'avouer, en lisant le titre de cet article paru dans La Gazette «Parents who put their kid's needs above their own are happier» ou - en traduction libre «Les parents qui mettent les besoins de leurs enfants en premier sont plus heureux.»

Mes yeux d'imparfaites avaient même lu le contraire. J'avais vu un «don't» entre le «who» et le «put». Étrange quand même comme on fait parfois une lecture déformée...

Je trouve un peu épouvantable le message de cette fameuse étude qui font croire que le bonheur réside dans le fait de faire passer les besoins des enfants avant les nôtres. C'est moi où on encourage les gens à s'oublier, un peu.

Un autre extrait qui me rend fort mal à l'aise: “The more child-centric you are, the more happiness you’ll experience,” said Kushlev, calling to mind the adage of reaping what you sow. “Evolutionarily, it makes sense that parents would be programmed to feel good when they dedicate resources to their children.”


C'est étrange, je crois plutôt que le «self-sacrifice» pour le bénéfice entier des enfants peut, à la longue, créer l'effet inverse. On ne devient pas amère, fâchée et déçue? On peut vraiment être bien dans cette optique où le bonheur des autres est plus important que le nôtre. On vit notre vie les yeux fermés sur nos envies et nos rêves? Et c'est un vraiment exemple à donner à nos enfants?

Coup du hasard, hier MissLulus m'a demandé si j'avais terminé mes études quand je l'ai eue. Je lui ai répondu avec franchise. Oui. Pour moi, j'avais besoin d'avoir une job, des rêves et une indépendance financière même en ayant des enfants. Le reste, elle s'en doute. Elle et son frère sont au coeur de ma vie. Pas toujours au centre. Il y a tellement de pôles dans ma vie. Leur bonheur m'importe, c'est sûr, mais le mien aussi. J'essaie de combiner le tout du mieux que je peux. Je pense que pour eux, c'est drôlement plus inspirant de me voir ainsi, jonglant avec mille rôles.

Désolée, je n'ai pas la fibre «self-sacrifice» bien forte. Selon moi, aimer ses enfants n'est pas s'oublier derrière eux. Être une «bonne» mère n'est pas passer en dernier. Penser à soi n'est pas un geste purement égoïste. C'est vital pour le bonheur de tous. Y a-t-il un chercheur qui veut enquêter et publier une savante étude là-dessus? Pour l'avancement de la science, je suis prête à être un cobaye avec mes mini-imparfaits pour prouver qu'on n'est ni demeurés, ni malheureux... Qui veut témoigner aussi?

dimanche 7 avril 2013

Virée de filles

Bébé, c'était agréable de magasiner avec bébé MissLulus. Ça dormait tout le temps (sauf quand ça hurlait!) dans son siège de bébé posé sur la poussette: facile! Je pensais la partie facile.

Ensuite, ça s'est gâté.

À l'âge où les enfants savent marcher... ils ne veulent plus être dans la poussette. Nooo way! Ça veut marcher (lire courir sous les comptoirs, rentrer dans la cabine d'essayage d'une inconnue, se cacher dans les rack de vêtement et licher la vitrine!): l'horreur.

Puis, vers 3-4 ans, blasée de leur découverte de la marche, ça découvre l'art de se plaindre. Les «J'ai chaud/faim/soif/froid/mal aux jambes/envie», les «C'est plate/long/pas juste/loin/juste des magasins pour toi», les «Je suis fatiguée/tannée/» et les autres plaintes du genre abondent: l'horreur.

Je pensais ne jamais m'en sortir.

Pour m'achever, il y a eu la passe du «mouuuuuuaaa» - ou l'art de demander. «Je veux ça!», «Tout le monde a ça!», «Tu ne m'achètes jamais rien!», «Moi, je veux...», «J'ai besoin de...», etc. Encore l'horreur.

Donc, après ces années d'horreur, j'ai abdiqué et je l'ai laissée à la maison. J'allais magasiner seule. C'était du temps pour moi. J'avais transformé l'horreur en bonheur.

Puis... pouf! La préadolescence. Si sur un milliard et demi de points, cette période me donne des boutons et titille mon nerf du cou (celui qui frétille quand on est à bout!), là pour le magasinage, c'est le bonheur.

Pour vrai.

MissLulus est redevenue agréable lors des séances de magasinage. Depuis deux ans, elle est devenue une compagne vraiment cool. Vrai de vrai!

Elle sait trouver LE beau morceau original, elle surveille les prix et compare avec vigilance, elle ne regarde pas que les vitrines, mais fouille sans se tanner. Elle me surprend. Durant ces années d'horreur, malgré le chignage et les demandes, elle apprenait.

Je suis heureuse.

Je l'ai donc amené avec moi à la découverte du nouveau Square du Dix30 lors du rallye shopping. La consécration pour elle.  Des dizaines de nouvelles boutiques - un peu plus chics, mais surtout plus originales! - dans lesquelles dénicher le look parfait pour le printemps qui tarde à venir. (Vous pouvez lire mon texte sur le blogue de Elle Québec).

Mais surtout, avec son iPod à la main, elle a pris plein de photos de notre rallye, prenant des notes sur notre teint (J'ai besoin de couleurs chaudes, elle des froides), a noté les atouts (et misères!) de ma silhouette (on repassera!), s'est fait maquiller (à son graaaand plaisir!) et coiffer...

Voici des exemples de ses photos.

 

 Bonbons fournis! 

Finalement, cette expérience shopping m'a permis de comprendre qu'un autre cycle s'est entamé. On a du plaisir ensemble. C'est maintenant du temps pour nous. 

Mais... J'en ai peut-être pour quelques années de répit avant que la vraie de vraie adolescence embarque. Je crains un peu... mais pour là, je profite, je vous le jure. 


jeudi 4 avril 2013

La 2e grossesse

Je riais toute seule en lisant la liste des «choses qu'on ne fait qu'à la première grossesse», relevées par cette blogueuse (tant qu'à rire toute seule, autant vous le partager!).

Voici ses meilleures, selon moi (bon, c'est vrai, je n'ai pas eu de 2e grossesse alors ça m'enlève toute crédibilité, mais vous vous reconnaîtrez sûrement):

- Prendre une photo de sa bedaine toutes les semaines
- Tomber endormie en revenant du travail (oups! il y a déjà un bébé in da house!)
- Acheter beaucoup trop de choses inutiles
- Se bourrer la face (le surplus de poids, ce n'est pas si facile à perdre...)
- Demandez de l'aide sur tous les forums (vous avez déjà les réponses!)
- Capoter avec la bouffe INTERDITE
- Organiser un party de dévoilement du sexe, puis un shower (ça devient gênant d'être ensevelie de cadeaux quand on a déjà tout...)

Quant à moi, si j'avais eu une seconde grossesse, je n'aurais pas hésité à prendre les foutus médicaments anti-nausées, je n'aurais pas acheté un livre de bébé pour rien (de toute façon, je n'ai jamais eu le temps de les remplir) et je n'aurais sans doute pas eu besoin d'être au repos pendant 5 mois à regarder tous les talk-shows d'après-midi et les reprises de Canal Vie parce que, croyez-moi, je n'aurais pas eu une autre grossesse multiple. No way!

Et vous? Qu'avez-vous laissez tomber à la seconde grossesse? Quelles leçons avez-vous tirées de la première?



mercredi 3 avril 2013

Des fusils et des armes, oui! Des pénis et des seins, non!

Sommes-nous puritains? Allez lire l'histoire du «Pénisenfeutrinegate» rapportée par le journal des étudiants de l'UQTR.

Un court métrage pour enfant + personnages en feutrine et en tissu +  seins + pénis (car le personnage vit dans une communauté de nudistes) = scandale sexuel?

Parfois, on n'est pas scandalisé par les bonnes affaires. Comme l'auteur de ce texte le souligne, des parents «outrés» d'autant de nudité (textile, faut-il le rappeler!) sont sortis de la salle avec leurs enfants. La question qui reste est de savoir si des fusils ou des armes en tissu les auraient autant effrayés. Malheureusement, je crois que non. On n'a qu'à voir des parents insouciants (inconscients?) amener leurs petits de 5 ans voir des films où la violence, le sexisme brutal et les tueries sont au coeur de l'histoire.

Des seins et des pénis, ah ça non! Faut pas montrer ça!

Vous en pensez quoi?

lundi 1 avril 2013

Faire carrière avec les enfants

Vous connaissez Licia Ronzulli? Moi, avant la semaine dernière, je ne la connaissais pas. Depuis, j'aimerais bien l'avoir comme amie. Clairement, c'est une (Z). Clairement, c'est une fonceuse.

Députée européenne, membre du parti politique italien Le Peuple de la liberté, elle siège au Parlement européen à Strasbourg. Elle y amène souvent sa fille Vittoria depuis que celle-ci a six semaines. C'est pour Licia Ronzulli sa façon de militer pour une meilleure conciliation travail-famille et de défendre les droits des femmes. Elle désire montrer que les femmes n'ont pas à choisir entre leur carrière et leur vie privée.

Ces photos vous choquent ou vous inspirent?

Dans un excellent article du Marie-Claire France d'avril, on fait le point sur «Faire carrière malgré les enfants». En terminant ma lecture, j'ai revérifié le titre. Il aurait très bien pu être «Faire carrière AVEC des enfants». Oui, c'est possible. Pas facile, mais possible. Il faudra tordre le cou à diverses idées reçues, accepter de ne pas recevoir les gratifications habituellement réservées aux femmes, avoir un couple fort où le gars encourage les ambitions de sa blonde, comprendre que la disponibilité physique auprès de nos enfants n'a pas à être de 100%, oser déranger, faire les choses différemment et parfois même d'une façon jamais utilisée avant, avoir une bonne dose d'humour et... en finir avec le mythe de la mère parfaite!

«Le monde du travail doit cesser d'opposer sphères privée et professionnelles. Les nouvelles technologies permettent une porosité performante entre les deux et une meilleure fluidité de la vie quotidienne», écrit-on dans le magazine. Eh oui! On peut répondre à des courriels pendant leur match de soccer... si ça nous permet d'être là au soccer. Il faut arrêter de calculer. Et puis, il faut surtout briser l'idée que les enfants sont une sorte maladie honteuse sur notre CV ou des embûches sur le chemin de l'ambition. Et je crois même qu'être mère fait de nous des travailleuses encore plus performantes. Jamais je n'ai senti que mes enfants m'empêchaient de faire ce que je voulais dans la vie. Je me suis toujours arrangée. Toujours. Et quand je n'avais pas de solutions, je les amenais avec moi en salon du livre, dans une animation dans une école, à une session de photos, etc. Ça dérange (les autres) un peu au début, mais tant pis. Vous imaginez les commentaires que Licia a reçu quand elle est rentrée au Parlement avec son bébé la première fois? Devant les (probablement) vieux députés bornés et archaïques? Elle a continué. Et elle a bien fait.

Vraiment, j'aimerais prendre un café avec elle ce matin et jaser. Vous voulez venir avec moi?