mardi 7 juillet 2009

Soyez heureuses, pas parfaites!

Ce titre (Be Happy not Perfect), tiré d'un article du site ivillage.com est le nouveau credo des (Z)imparfaites. Simple et efficace, il traduit en peu de mots ce que nous nous efforçons d'exprimer depuis un an sur ce blogue. Mieux encore, il nous recentre sur la vraie de vraie priorité de la maternité: le bonheur!

Une journaliste du magazine Enfants Québec me demandait récemment si les (Z)imparfaites poursuivaient une mission. Une mission?! Ce n'est pas un peu trop sérieux, une mission? Décoincer la maternité, est-ce une mission? Humblement, je crois que les efforts faits en ce sens de la part de toutes les mères qui en ont ras-le-bol sont en train de porter fruit.

Même le Time s'est penché sur la question. «Ce que les mères devraient apprendre des pères» titrait le prestigieux magazine il y a quelque temps. Car il faut admettre que les hommes ont la grande qualité de ne pas s'en faire avec grand chose et, surtout, ils ne font pas l'erreur de se comparer entre eux. Ils ont la paternité légère et, la plupart du temps, tout aussi efficace, quoi qu'on en dise.

Le Time reprochait aux mères d'avoir fait de la parentalité une profession qui implique de devoir performer sous l'oeil d'un «conseil d'évaluation des compétences ultrasévère composé de pairs» (nous, les autres mères) à la critique affûtée, ce qui a pour conséquence de créer un climat de compétition malsain.

Bref, à force de prendre la maternité trop au sérieux et se documenter comme si on préparait un post-doctorat dès la première nausée, nous l'avons détournée de son but premier: le plaisir d'être mère!

Alors oui, les (Z)imparfaites sont en mission! Et nous recrutons en plus! Car il va falloir une armée de mères prêtes à aller au front pour faire taire les spécialistes de la parentalité qui nous dictent une conduite ultra-parfaite et qui tentent de nous faire crouler sous la pression.

Et qui sait, un jour, les mères n'auront plus honte de sortir un petit pot de purée non bio en public...

18 commentaires:

Véro a dit…

Il faut savoir se tenir debout et briser le cycle de la mère parfaite!

Yesss!

Madamepap a dit…

Allons-y avec une petite phrase banale mais qui, dans le fond, résume en fait bien des choses de la vie : Trop c'est comme pas assez. On peut l'appliquer à toutes les sauces : trop vouloir, trop gérer, trop surveiller, trop travailler, trop frotter, trop performer, etc. et faire attention au pas assez.

Coach a dit…

Il faut revenir aux sources. On est pas les premières à enfanter de l'histoire de l'humanité et on ne sera pas les dernières non plus. On n'invente rien. Alors on se calme et on arrête de tout vouloir mesurer, contrôler, savoir ou prévoir.

Voyons à long terme. En entrant à la maternelle, nos enfants parleront, seront propres et mangeront seuls. Dans l'ordre ou le désordre.

Evely a dit…

C'est drôle, ma belle-soeur m'a donné plein de livres sur l'enfance et comment faire un homme heureux de son garçon. Je les regarde, je prends quelques notes, mais je ne compte pas les lire. J'ai reçu une super bonne éducation et superpapa trouve que lui aussi il a eu une super bonne éducation, alors on se fait confiance. J'écoute ce que mes copines disent et comment elles éduquent leurs enfants et je me dis que dans le fond, il y a autant de bonne manière d'éduquer qu'il y a de parents dévoués à leurs enfants.

La seule place où je me compare aux mamans parfaites, c'est du côté poids. Je n'arrive pas à perdre mon surplus malgré mes trois séances de vélo par semaines, mes 25 sit-ups par jours et mes marches fréquentes (un peu moins à cause de la pluie). J'y peux rien, j'arrête pas de voir mon amie Ge qui a tout perdu en un mois, maudite parfaite, grrrr. ;o)

une mère quasi-parfaite a dit…

On m'a dit un jour qu'il fallait être "sufficiently good mother", c'est à dire pas trop, sinon nos enfants auront un handicap de performance à battre. Je m'efforce de leur sauver au moins cet aspect chez le psy plys tard, et ce, tous les jours. J'essaie d'être bonne maman, mais pas trop! ;)
Et en passant, vous remplissez bien votre mission. Sufficiently!

PAPAPAPARFAIT a dit…

J'ai beau être père, ça fait longtemps que je vous lis et je ne me sens pas différent des mères qui interviennent ici.

Je me suis toujours demandé pourquoi vous ne parlez que de maternité?

Je sais que traditionnellement, les pères n'ont pas la même implication, mais on est en 2009! La majorité des pères que je connais sont comme moi. Les autres sont devenus des exceptions.

Les deux seules choses que je n'ai pas faites : accoucher et allaiter. À part ça j'ai les mêmes implications, interrogations et pressions sociales que vous...

Pour ce qui est de l'article du Times, eh bien je sais pas pourquoi, mais je m'y retrouve! Mamanpaparfaite va en entendre parler ce soir!

gen a dit…

Je pense que moins on a d' enfants, plus on se met la barrière haute. Me semble qu' il y a 50 ans, les mères s' en faisaient moins que nous. Je le vois moi-même: quand j' avais juste ma fille, je passais mon temps après elle: la stimuler physiquement et intellectuellement, la suivre au moindre micro-millimètre qu' elle faisait, m' énerver avec son alimentation ( je notais le moindre milillitre de lait qu' elle buvait, la moindre petite crotte qu' elle faisait...)

Rendue au troisième, je n' avais plus le temps de faire ça!

PetiteMaman a dit…

Je dis à toutes mes amies que lorsqu'à leur tour elles auront des enfants, je leur donnerai des trucs sur comment être une mère imparfaite, chose qui est plus intéressante que comment être parfaite...

De toute façon, avant d'essayer d'atteindre la perfection en matière de maternité, peut-on seulement essayer d'être une mère?

Anne-Marie Dupras a dit…

Moi-même parfaitement imparfaite, je crois que comme l'a dit Madampap, trop c'est comme pas assez.
Vos meilleur souvenirs avec vos parents ressemblent à quoi? Je parie que les moments qui vous ont le plus marqué sont ceux qui ont été spontanés, improvisés, tout croche mais si heureux... Faisons de même. Ne mettons pas la barre trop haute et fions nous au jeu du limbo ; plus la barre est basse, plus les rires fusent, ahaha :)

Anonyme a dit…

Très vrai!

Première chose à faire: boycotter les tab??%*% de forums de mamans!

Là, la compétition est forte. Sous couvert d'une bienveillante attention, chacune donne LE meilleur conseil et LA façon de faire les choses (la seule qui vaille bien sûr).

Maryannou.

Evely a dit…

hi hi hi, je prépare présentement un shower pour une amie et j'ai fait un jeu justement avec les «bons conseils». Tout le monde doit amener un bon conseil et un mauvais conseil qu'ils ont reçu ou entendu sur la maternité et elle doit deviner s'il s'agit d'un bon coneil et d'un mauvais. Le but est qu'elle voit qu'en bout de ligne il n'y a ni bon ni mauvais conseil, seulement de différentes manières de faire.

Julie a dit…

Anonyme: ma santé mentale se porte BEAUCOUP mieux depuis que je me suis flushée d'un de ces forums! :)

gen a dit…

Je vous bis à 100% pour les forums de discussions!

Anonyme a dit…

Julie: C'est la même chose pour moi. Lorsque j'ai eu fiston, je cherchais un mode d'emploi et je suis tombée là-dessus sur les conseils d'une ''amie''. Erreur! Je n'avais plus confiance en moi, l'impression de tout faire de travers, perdait du temps à essayer les 10 000 trucs de mamans qui semblaient avoir mieux réussi que moi.

Bref, très mauvais pour l'estime de soi!

- Maryannou

Grabielle a dit…

Je ne vois pas de quoi vous parlez les mamans. Je suis parfaite, et je m'assume très bien (je suis aussi très humble... c'est mon seul défaut). Mouhahahah !

Sans blagues!!! J'en ai bavé en 14 ans de maternité. Mais si j'ai réussi UNE chose, et j'en suis fière, c'est ceci :

Au premier, j'ai tout fait "by the book" . Lu tout les livres, pris des notes, et remis en question chaque étape que mon fils franchissait (ou moi) en fonction de ce qui était décrit comme "normal".

Au deuxième, j'ai coupé les coins ronds . J'ai relu mes livres, mais j'ai aussi étendu mes horizons (autres auteurs, autres cercles). J'en ai pris, j'en ai laissé, et j'ai appris à en créer. J'ai même presque osé parfois.

A la troisième, j'ai coupé en diagonale. Presto à l'essentiel! Fini de s'enfarger dans les fleurs du tapis.. Oui, depuis que le monde est monde que les mères sont mères... Je ne suis ni meilleure, ni pire. Je suis mère. Je fais de MON mieux, pour MES enfants. Pas de recette miracle ici! J'ai appris.. non, j'ai découvert... non non non, j'ai RÉUSSI à me faire confiance!!!

Imaginez la perfection que j'aurais atteinte si j'avais continué à quatre, cinq, six enfants.... Vous êtes vraiment chanceuses que j'ai arrêté... imaginez la pression ;-)))))

Sur ce, je vais mettre les enfants au lit... parfaitement.

Nancy a dit…

@PAPAPAPARFAIT: Il y a très peu de blogue de pères... On t'encourage et on ira te lire, promis!

Mamounet a dit…

À chaque fois que j'ai fait quelque chose qui n'était pas adapté à mon enfant, c'était en suivant les conseils de "Pierre-Jean-Jacques" (ou serait-ce Pierrette, Jeannette ou Jacqueline?), et non mon instinct.

À la suite de quelques expériences "poches"
à partir des conseils de tout le monde, j'ai appris à faire la part des choses et à suivre plutôt ce que ma petite voix intérieure me dit de faire. Et malgré quelques imperfections, c'est ce qui convient le mieux à MON enfant (comme le dit si bien Grabielle) puisque chaque enfant est différent (et chaque mère ou père aussi). L'important, c'est de faire de son mieux, avec les ressources que l'on a.

Lagrano a dit…

Quand bien même j'aurais voulu être un mère parfaite, je pouvais même pas être une mère "normale". Compte tenu de ma propre "anormalité" j'ai même pas penser devoir être une mère parfaite. Au moins ma "fuckitude" dsl le gros mot a fait en sorte que je m'épargne cette pression. C'est toujours ça de pris. Moi aussi j'en reviens pas de la pression qu'on met sur les épaules des nouvelles mamans. Plus ça va pire c'est. Il me semble qu'en 1999 ce n'était pas comme ça, pas à ce point en tout cas. C'est peut-être aussi parce que j'étais tellement isolée à cette époque que tout ça m'a passé sous le nez.

Un intervenant en santé mentale m'a dit un jour quelque chose qui m'a marquée au sujet de la maternité: Tu es une mère adéquate, il n'y a pas de bonne mère ni de mauvaises mère, seulement des mères adéquates et inadéquates. Alors tente même pas d'être une mère parfaite, ça n'existe pas, le mythe de la mère parfaite est totalement psychotique!

Ça je l'ai retenu! Si ça peut aider à déculpabilier en plus...