vendredi 2 septembre 2011

Se mêler de ses affaires

Bien souvent, mes parents me répètent: «dans mon temps, si notre professeur nous punissait ou nous donnait une retenue, quand on arrivait à la maison, nos parents nous en donnaient une autre punition». C'était l'époque où l'école avait toujours raison.

Aujourd'hui, malheureusement pour les professeurs, c'est l'inverse. Après avoir puni ou réprimandé l'enfant, le parent de ce dernier vient «sauver» son enfant et réclamer des excuses. C'est tout juste si le parent ne "punit" pas l'enfant.

Il faut savoir se mêler de ses affaires et - à moins de fautes graves - prendre le côté de l'école, je pense.

Mais il y a toujours des exceptions.

Mardi matin, jour de la rentrée de MissLulus, on nous avait assuré que le transport scolaire sera en place pour le midi (c'était une de ces fabuleuses demi-journée!) et qu'on ramènerait les enfants à leur arrêt.

Problème d'horaire du service de transport: retard de l'autobus, une nouvelle chauffeure se voit attribuer le trajet à la dernière minute, elle ne le suit pas et est passablement mélangée. Résultat? 45 minutes après la fin des classes, JeuneHomme, (Z)amoureux et moi sommes toujours sur le coin de la rue, morts d'inquiétude. Je vous épargne les détails. Ah pis non! On a appelé 3 fois à l'école pour se faire répondre «Les autobus sont partis en retard. C'est la faute du transporteur!», «Ça ne devrait pas être long...», etc. Bref, près de 55 minutes après son départ de l'école, je retrouve MissLulus! Voyant que la chauffeure ne connaissait pas son chemin et qu'elle tournait en rond dans les rues de la ville (dans des coins où le trajet ne passe même pas), MissLulus et deux amies ont demandé à débarquer près de la maison chez son père. Par chance, la copine de celui-ci était à la maison et a pu rapidement venir reconduire les trois fillettes à l'arrêt.
En voiture, on est parti chercher l'autobus car il y devait aussi débarquer à notre arrêt deux fillettes en première année. Leur mère était folle d'inquiétude aussi. On a retrouvé l'autobus et discuter avec une chauffeure passablement "pas là", dépassée par les événements et qui a tout de suite lancé «C'est pas de ma faute!». Ça, c'est rassurant. Quand elle a ramené les deux fillettes - on l'a suivi - on lui a demandé comment elle a pu obtempérer à la demande des enfants de débarquer un peu partout dans la ville, là où il n'y avait même pas d'arrêt prévu. «Ben, c'est pas de ma faute! Elle m'a dit que c'était chez son père!». Et elle est repartie. Sans même s'excuser ne réalisant pas que son geste aurait pu être très grave. Qui sait si c'était vraiment la maison chez son père? Qui sait si MissLulus ne se serait pas buter à une porte verrouillée et une maison vide? Qui sait si elle ne s'est pas juste trompée? Qui sait ce qui aurait pu lui arriver? Et quoi? Les enfants lui auraient demandé de débarquer au parc, sur le boulevard ou au dépanneur et elle aurait dit oui, juste parce qu'on le lui avait demandé? Irresponsable.

J'ai rappelé à l'école pour leur signifier que c'était inadmissible qu'un chauffeur agisse ainsi en plus que dans leur foutu règlement, on indique clairement que le chauffeur ne peut pas descendre les enfants à d'autres endroits sur le parcours. Jamais.

Ce n'est pas le retard ni même le fait qu'elle était mêlée dans son trajet qui m'importe. Cela, je m'en fous et je comprends. Mais c'est le fait de ne pas avoir réfléchi avant de laisser descendre des enfants n'importe où. Et ma fille et ses trois amies ne sont pas les seules. D'autres enfants ont demandé à descendre...

Je croyais que l'école nous aiderait et se plaindrait immédiatement auprès du service des transports de la commission scolaire. Pourtant, quand on leur a téléphoné, le lendemain matin: il n'était au courant de rien. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Wow! Ça se parle ces gens-là!

Habituellement, je suis très conciliante et prête à faire équipe. Mais là, nous ferons - les parents des enfants de cet autobus - équipe seuls ensemble. Et on va se mêler de nos affaires, croyez-moi, jusqu'au bout, parce que la sécurité de nos enfants... c'est de nos affaires!

Et vous, quand vous êtes vous mêlés de vos affaires?

9 commentaires:

Gen la vilaine a dit…

Une sympathique personne a fait parvenir mon blog à la haute direction de mon service. Le tout pour tenter de prouver que je calomniais mon emploi, alors que je prend toujours un soin fou qu'on ne puisse faire aucun lien avec l'endroit où je travaille.

J'ai demandé une rencontre avec le big boss, pas pour nier les choses, mais bien pour prouver que je demeure dans les limites de l'acceptable et que jamais je prendrais le risque de nuire à mon gagne pain.

Non mais une réputation on en a qu'une et personne ne viendra détruire la mienne ;)

Anonyme a dit…

C'est incroyable ton histoire et inacceptable!
Moi une fois où je m'en suis mêlée c'est à la plage près de chez nous cet été. Un ado ''bardassait'' sa soeur ou du moins une petite beaucoup plus jeune que lui, la poussait, était rude avec elle. Je suis allée les voir pour lui dire d'arrêter, de la laisser tranquille. Il n'était pas content, il m'a répondu: ''tu n'es pas ma mère''...Je lai ai dit que je m'en foutais, qu'il la laisse tranquille. Je le raconte et ça me fait bouillir encore!!!
Sophie M.M.

A Alem a dit…

C'est vrai qu'il faut se mêler que de ses affaire sinon on peut entrer dans des conflits qui ne sont pas les notre, donc on est perdant ;)

Anne-Marie Dupras a dit…

Mon fils était revenu de l'école avec un devoir à faire sur es religions et la spiritualité, il m'explique alors que son co-équipier et lui ont pigé la religion des Raëliens. Son père et moi on n'a fait ni une ni deux et avons contacté l'école pour leur signaler que les Raëliens ce n'était pas une religion et qu'au contraire, c'était considéré comme une secte dans toute l'Europe depuis des années! Nous avons exigé que notre fils puisse faire son travail sur autre chose, ce qu'il a finalement fait.. sur le Bouddhisme, à mon plus grand plaisir!

Tu as bien fait Nadine, c'est inacceptable, dangereux et quelqu'un doit le dire et le dénoncer!!!

Anonyme a dit…

En effet je trouve que tu as bien fait. Je trouve quand même ça bizarre que l'école ne s'en mêle pas. Moi à l'école de ma fille, les chauffeurs ne sont pas autorisés à laisser sortir les enfants (les plus jeunes) de l'autobus si les parents ne sont pas là ou ne font pas signe de la maison. Dans ce cas, ils les ramènent à l'école.

Alors qu'une chauffeuse laisse des enfants (de 1ere années en plus) n'importe ou, c'est quand même aberrant. Une chance que le pire n'est pas arrivé!

carole a dit…

le responsable de la cie de transport de ma fille (autiste et handicapée qui avait 5 ans à l'époque) qu'il n'était pas responsable de l'erreur d,adresse qu'on avait fait sur la documentation et qu'il allait déposer la petite chez nous ( au lieu du service de garde) qu'il y ai ou non quelqu'un pour la recevoir. Je lui ai expliqué que j'avais parlé à la commission scolaire et que le tout allait être rectifié mais que le papier pouvait lui parvenir dans les 72 heures.. alors il m'a répondu que tant qu'il n'avait pas le papier il laisserait ma fille à la maison!

j'ai failli appeler les média tellement je bouillais

Anonyme a dit…

C'est important dans des cas comme ceux-là d'intervenir puisqu'il en va de la sécurité des enfants. Ma mère est conductrice d'autobus scolaires depuis près de vingt ans et elle est considérée comme une des plus sévère. Dans l'autobus, on ne mange pas, on ne se lève pas et personne ne débarque à un autre arrêt que le sien. Pour avoir fait quelques trajets avec elle, on voit bien qu'elle adore son métier et qu'elle prend à coeur la sécurité de ses jeunes passagers. Vers la mi-août, lorsqu'elle choisit ses circuits, elle s'empresse de le faire à mainte reprises en voitures pour le connaître par coeur une fois la rentrée arrivée. Elle appelle ça faire ses "gauche-droite" et ne lui demandez pas quelque chose pendant la semaine de ses "gauche-droite", la réponse sera non puisqu'elle doit maîtriser ses circuits sur le bout de ses doigts.

Aussi, ma mère m'a dit qu'il était primordial d'avoir une bonne communication entre l'école et le transporteur. De son côté, elle ne se gêne pas pour aviser l'école si une situation survient (élève turbulent, cas de DPJ). Elle sollicite aussi la collaboration des parents lorsqu'il s'agit d'élèves en maternelle parce qu'elle a à coeur que la situation problématique se règle et que pour ça, il faut travailler en équipe.

Ceci dit, des erreurs peuvent survenir, on est tous humains après tout. L'exemple que vous relatez dans votre article est toutefois inacceptable. Je crois qu'il s'agit d'une conductrice sans expérience puisqu'aucun conducteur d'autobus que je connais n'aurais laissé débarquer un enfant à sa demande, c'est une question de sécurité.

J'espère que les choses n'en resteront pas là et que vous aurez la confirmation que cela ne se reproduira plus.

Unknown a dit…

Ok, les erreurs sont humaines, mais les reconnaître, s'excuser et se ré-enligner sont la moindre des choses.

Par chez nous, le transporteur a le dernier mot, encore plus puissant que la commission scolaire ou même l'école.

Il y a 30 ans, je suis descendue à l'arrêt de ma copine, alors en maternelle, pour aller voir ses poussins. C'était inacceptable...

Que cela arrive maintenant, c'est incroyable. Je vous encourage dans vos démarches. La conductrice a peut-être manqué de jugement, mais son employeur en est le responsable.

Je vous souhaite une semaine plus relaxe!

Anonyme a dit…

Je partage la garde de mon fils avec son père. La semaine dernière, ce dernier m'annonce qu'il a pris entente avec le service de garde pour que mon fils de 8 ans l'attende dans la cour d'école s'il était en retard (passé 18h donc). Le lendemain, je me suis présenter au service de garde et l'on m'a confirmé cette entente. J'avais beau expliquer à la responsable que c'était dangereux, et que l'hiver à 18h, il fait noir et froid. elle m'a répondu qu'elle vérifirait mais que le père avait, lui aussi, l'autorité parental et qu'il signait une décharge. Après plusieurs démarche infructueuse (DPJ et Association de services de gardes) et bien décourageée, j'ai contacter la directrice de l'école. Et comme la lumière au bout du tunel, elle m'a immédiatement répondu que jamais une telle entente ne serait autorisé et elle s'est dit choquée qu'on ai pu envisager de le faire.

Merci à cette femme de bon sens qui a su prendre position alors que tous le monde se renvoyait la balle.