mercredi 7 septembre 2011

Les limites du trois options

Plus nos enfants vieillissent, moins on sait comment réagir. En fait, non! Plus on les connait, mais en même temps, plus leurs petits problèmes se multiplient et se complexifient à la fois. Plus les situations sont délicates, plus leurs questionnements nous clouent le bec, plus ils posent des questions, moins on dort la nuit. Bref, je suis certaine que vous comprenez. Ils grandissent et ce n'est plus aussi simple de trouver des solutions à ce qui se passe.

C'était si facile quand ils étaient petits. Devant à peu près n'importe quel problème ou pleurs, on avait trois choix pour les calmer: leur donner à boire, les changer de couche ou un petit tour dans un truc qui bouge (chaise vibrante, balançoire, dessus de sécheuse, etc.).

Habituellement, n'importe quel petit dérangement finissait par se résorber avec un des éléments de ce trio.

Une amie m'a raconté que lorsque son garçon, de maintenant 6 ans, est tannant et qu'elle ne sait plus trop quoi faire avec lui, elle le "menace" de l'allaiter... Évidemment, elle ne le fait pas. Elle se remémore seulement la facilité du temps passé où tout se réglait si bien. Bon truc! Car habituellement, le mauvais comportement arrête! Ou moins la dédramatisation de la situation fait en sorte qu'on reprend notre souffle et trouve une solution adaptée à la réalité d'aujourd'hui.
Oui, ils parlent rendus grands, mais ça ne nous aide pas nécessairement à passer à travers une crise!

C'est vrai que c'était plus facile de les calmer, petits. Devant, un endormissement difficile, on sortait notre trio de solutions sans trop chercher des causes plus psychologiques au non-dodo. Désormais, une grande MissLulus de 8 ans, ça ne veut pas de biberon de lait chaud, ni se faire "shaker" un peu et encore moins se faire changer de couche. Mais ça continue, parfois, à avoir du mal à dormir. Elle pense trop? Elle est trop fatiguée? A-t-elle attrapée un virus? As-tu mal quelque part, MissLulus? Es-tu stressée? Quelqu'un t'a-t-il fait de la peine? Et si on la taxait à l'école? Aimes-tu ton professeur? As-tu eu une chicane d'amies? On se pose (et lui pose) mille questions... Invariablement, sa réponse est non.

- Voudrais-tu une tasse de tisane pour qu'on en jase?
- Eurk! Non! Je veux juste me relever un peu. Je ne m'endors juste pas. Ça arrive, bon!
- Euh, oui oui...
- J'peux-tu jouer à la Wii?

Je pense que je me suis fait avoir! Je me pose trop de questions. Bah... et si j'allais me faire un lait chaud pour réfléchir à tout cela...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

La fin de ton billet m'a fait sourire. Mais en fait il m'a fait réfléchir aussi. Est-il possible qu'on se pose plus de questions que nos enfants lorsqu'ils grandissent? Je crois qu'on aimerait bien parfois se retrouver dans leur tête pour savoir ce qui les tracasse.

En tout cas, moi si je n'arrête pas de poser des questions à mes enfants comme toi lorsqu'ils ne s'endorment pas, je crois que je vais finir par me faire avoir aussi... Mais ais-je appris de ton billet? Est-ce que je serai capable de m'empêcher de poser des questions? Pas si sûre... ;-)

Genny a dit…

J'ai 3 filles de 7ans, 8ans et 10 ans.

C'est vrai que c'était bien plus simple avant. Même une crise de "terrible two" me semble plus facile à gérer parfois.

De ce temps là, ma réponse préféré est...

-Tu t'attends à quoi de maman ?
-Tu veux que maman fasse quoi au juste pour t'aider ?

Comme ca je les pousse à la réflexion, à aller plus loin que juste maman va tout arranger. Elles doivent identifié leur problème et trouvé une solution.

Souvent elle ne savent pas vraiment ce qu'elles veulent et lorsqu'elles le reconnaissent, elles reconnaissent aussi que je n'ai pas de baguette magique pour tout solutionné et que parfois, il n'y a pas d'autre solution que d'attendre.

D'autre fois, la solution qu'elles trouvent ne leur convient pas, mais comme c'est elles qui l'ont trouvé, la crise n'est pas face à moi, mais à toutes les émotions générées par la situation.

Mais le plus beau c'est quand dans le fond c'était un caprice ou une jalousie entre soeur... et qu'elles réussissent à le nommer et le reconnaître. Ca c'est une victoire.

J'aime bien vos textes, ils sont rempli d'honnêteté et d'humour.

Anonyme a dit…

C'est vrai ce que tu dis, on est souvent inquiet pour eux. Parfois je me dis aussi que certaines choses étaient plus faciles quand ils étaient petits. Cependant, quand le stress monte trop je me dis alors que c'est quand même plus facile maintenant que ce le sera quand ils seront ados... ils vont rentrer à quelle heure, où seront-ils, avec qui, etc...
J'ai souvent entendu petits enfants petits problèmes, grands enfants grands problèmes...ou plutôt devrait-on dire inquiétude au lieu de problème...
bonne journée
Sophie M.M.