lundi 17 septembre 2012

350$ pour laisser son enfant jouer seul

La «pire mère du monde» (c'est elle qui le dit!) Lenore Skenazy a refait surface chez nos voisins américains. Et, encore une fois, elle a fait honneur à son titre, provoquant cette fois la polémique avec son nouveau programme parascolaire.

Moyennant 350$ par enfant, vous lui confiez votre rejeton (à partir de 8 ans) pour qu'il aille jouer, seul, sans supervision dans Central Park à New York. Pendant ce temps, Lenore va siroter un café au Starbucks du coin, en ayant pris soin, avant de commander son macchiato au caramel, de vous faire signer une décharge (juste au cas...).

Plusieurs ont crié à l'irresponsabilité extrême de la mère, qui a publicisé son nouveau service sur toutes les tribunes de la ville, informant du même coup tous les pédophiles de la ville d'un endroit où dénicher le jackpot.

Si l'idée est louable sur le fond (essayer de redonner de la liberté aux enfants étroitement couvés par leurs parents protecteurs), le prix a de quoi faire sursauter! Comment justifier les 350$ remis par les parents pour adhérer à ce programme?!!! Et, surtout, pourquoi payer quand on peut soi-même aller se la couler douce au Starbucks du coin, pour un p'tit 5$?

On a beau avoir la nostalgie des années d'insouciance de notre enfance, qui partirait sur l'autoroute avec une tralée d'enfants de moins de 5 ans, pas attachés sans siège d'auto sur la banquette arrière? Qui laisserait ses enfants jouer seuls dans un parc d'Hochelaga-Maisonneuve avec pour seule consigne de ne pas toucher aux seringues par terre? On est en 2012, la société a changé pour le meilleur et pour le pire et c'est ainsi. Autant s'y faire et cesser de regretter le passé.

Lire sur un banc à quelques mètres de nos enfants qui s'élancent dans un module de jeux, est-ce si obsessif? C'est seulement lui dire « je suis là » et c'est surtout s'enlever des minutes d'angoisse inutile.

La tranquillité d'esprit a un prix... et ça ne vaut pas 350$!

17 commentaires:

Anonyme a dit…

Haha. J'adore. Non, je ne payerais pas pour ce service. Je me demande qui seront ses clients???! MAIS, par ceci elle fait passer un message important: vos enfants sont capable de beaucoup plus que vous ne le pensez.

L'autre jour j'accompagnais ma fille de 4 ans à son cour de natation. Je me place, comme on me l'a demandé, de l'autre côté de la baie vitrée pour la regarder et lui faire des signes d'encouragement de temps à autre. De l'endroit où je suis, je vois une maman dire à ses deux garçons d'environ 6 et 8 ans: "bon, vous avez tout ce qu'il vous faut dans le sac. Et surtout, pas de niaisage après le cour; vous prennez une douche en vitesse, vous vous habillez, et vous venez me rejoindre près de la porte principale". Et les deux petits gars s'en vont dans le vestiaire des hommes bien sagement pendant que la maman monte, un café dans une main, un énorme roman dans l'autre, en direction des estrades où elle aura une belle heure de tranquilité.

Scène banale? Non. La preuve, c'est que ça m'a frappé. WOW. Elle laisse ses garçons de 6 et 8 ans se débrouiller tous seuls au vestiaire. Je veux être cette maman-là dans quelques années.

Une vingtaine de minutes plus tard, je suis moi-même au vestiaire avec ma fille, en train de l'aider à se sécher. Du coin de l'oeil, j'observe une maman en train d'aider sa petite fille de 8-9 ans à mettre ses petites culottes, puis ses bas, puis son pantalon. Le contraste est frappant. Déterminée que je le suis à ressembler plus à la maman #1 qu'à la maman #2, je dis à ma fille de 4 ans "je vais aux toilettes; tu es capable de t'habiller seule. Si tu finis avant que je revienne, tu m'attends bien sagement ici". Les toilettes sont à 10 mètres du banc où elle est assise. Elle sait exactement où je suis. Pendant que je fais mon petit pipi, j'entend une femme demander à ma fille où est sa maman. "Elle est partie faire pipi". "Tu es toute seule?". "Non, ma mère est juste là, en train de faire pipi". 30 secondes plus tard, je sortais de la toilette et tout en me lavant les mains, je rassurais la "bonne samaritaine" qui me jeta un regard qui en disait long.

J'ai lu le livre de la madame en question et j'ai ADORÉ. Non, je ne me promènerai pas avec mes enfants pas attachés en voiture... mais je peux leur donner cette précieuse confiance en eux en leur laissant faire des choses dont ils sont capable par eux-même.

J'écoutais aussi dernièrement un épisode de Passe-Partout. Oui oui... Passe-Partout de mon enfance. Pruneau, 4 ans, s'en va au dépanneur acheter une livre de beurre pour rendre service à madame coucou. Outre le fait que la livre de beurre coûte moins d'un dollar... lesquelles d'entre-vous, maman d'enfants de 4 ans, avez vous déjà laissez vos enfants aller au dépanneur seuls pour acheter quelque chose? Est-ce que le monde dans lequel on vit a tant empiré, depuis les années 1980, que le dépanneur du coin est un endroit dangereux en plein jour?

Je pense qu'on exagère.

Anonyme a dit…

Bis sur ce que tu as dis, Anonyme. Avant de juger ce que Lenore Skenazy dit, c'est bien de lire plus que les grandes lignes des journaux.
Je n'ai pas encore lu son livre, mais je lis régulièrement son site Web http://www.freerangekids.com/, et ses interventions sont la plus part du temps pleine de bon sens.
En fait, certains de ses commentaires cadrent très bien avec la philosophie des imparfaites, je pense. Bon, je crois qu'on n'est pas encore rendu au niveau des USA, en tout, j'ose l'espérer. Mais je pense qu'une réflexion sur l'autonomie qu'on apprend (ou pas) à nos enfants ne fait pas de mal.
Nady

Virginie a dit…

A la premiere anonyme, chez nous à la piscine, les vestiaires sont interdits aux enfants du sexe opposé qui ont plus de 6 ans... Donc 2 gars qui ont plus de 6 ans = obligatoirement au vestiaire des garçons sans maman, maman protectrice ou pas!!
Ceci dit oui je trouve que beaucoup de parents sont trop protecteurs... bon Seuls à central park je dis pas, mais seuls à la maison une petite heure à 8 ans... ils sont capables...
Les parents ont oubliés comment ils etaient au même age, ou bien ils etaient particulièrement irresponsables lol!
De l'avis de ma fille de 9 ans, vous les adultes nous prenez souvent pour des débiles nous les enfants... on ne va pas faire exprès pour se faire mal, on le sait qu'il faut faire attention à ci ou ça...
Encore faut il bien sur, bien leur faire connaitre les dangers pour qu'ils sachent comment les éviter. Un site super pour ça, grandirensecurite.com

Anonyme a dit…

Wow... Ce qui me décourage le plus dans tout ça, c'est qu'à force d'avoir des "extrêmes parentaux", des établissements se sentent obligés de forcer la main aux parents (comme cette piscine qui obligent les enfants de plus de 6 ans d'aller dans le vestiaire attribué à leur genre).

On complique la vie (déjà assez compliquée comme ça) aux parents d'enfants présentant un handicap intellectuel ou social (spectre autistique pour ceux qui ne comprendraient pas). Pcq oui, il y a des parents qui ne peuvent pas laisser leurs enfants s'arranger tout seul, et croyez-moi, ce n'est pas par choix. Avec des règlements de bien pensants comme ça, la maman monoparentale qui veut amener son fils autiste de 8 ans à la piscine, elle fait quoi? Ben elle reste chez eux à culpabiliser de ne pas sociabiliser son fils.

Nancy C a dit…

Anonyme 1: tellement!
Juste pour partager un fait vécu:

J'ai 5 ans environ, je suis inscrite dans un cour de natation. Mon frère plus vieux, aussi inscrit, ne peut m'accompagner dans le vestiaire. Mon père certainement pas non plus par sa pudeur! On est en 1991-92..

Ma mère en perte d'autonomie motrice ne pouvait pas être là non plus.
Et peut-être que oui j'enviais toutes ces petites filles qui avaient leurs parents dans les estrades et au vestiaire. Mais en même temps on me faisait 100% confiance!
J'ai vécue la même chose au patin, lorsque j'ai appris à faire du vélo, et lorsqu'on m'a prêté l'auto la première fois.
Mes parents ont été forcé d'agir ainsi compte tenu de notre dynamique familiale (papa veille sur maman et sur ses 2 enfants en bas âge en même temps)...mais quel cadeau.
Pour une enfant gênée, discrète comme moi, ce fut bénéfique.

Pour vrai, je crois que mon estime s'est mieux développée.
Mais il y avait cette phrase aussi répété souvent par maman:
''La confiance ça se perd vite Nancy..., On a confiance en toi alors tente de la conserver!''

Bon c'est vrai que j'habitais dans un cartier facile...mais le danger peut être partout non?

Maman au carré a dit…

Note: Désolée, je m'éloigne un peu du sujet initial.

@ Anonyme 2: C'est vrai que le TSA n'est pas écrit dans le front des enfants. Une chaise roulante est plus évidente, et attire pas mal plus la sympathie, disons.

Reste qu'il faut foncer et essayer de trouver un compromis avec les divers intervenants que l'on a à rencontrer. Il y a moyen d'y arriver. Ensuite, reste bien sûr à gérer les regards des parents qui jugent...

Maman au carré a dit…

Cela dit, moi aussi, j'essaie de m'approcher plus de Maman #1... Ils sont si passionnants les romans policiers quand on arrive vers la fin!

Anonyme a dit…

C'est vrai, que côté sécurité, il y a une grande différence entre notre enfance et aujourd'hui. Mon bébé s'est mise à pleurer en auto l'autre jour, alors on a arrêté la voiture pour que j'allaite un peu. Dire qu'il y a quelques années on aurait pu rouler ainsi, pendant que j'allaite bébé. Par contre, si on a un accident, bébé ne survit pas... Je crois que ce qui nous rend plus peureux, c'est que certains accidents ne pardonnent pas.
Il y a moyen de montrer à ton enfant à être autonome sans mettre sa sécurité en péril. Par exemple, il y a une différence entre les deux garçons qui vont se changer seuls avant un cours où le vestiaire est plein, ils peuvent foutre le bordel, mais ne sont pas en danger.
Ma mère me dit toujours que tu dois apprendre à faire confiance à ton enfant. Oui, le moniteur de camp de jour peut ne pas être super compétent, mais tu es sensé avoir appris à ton enfant à être responsable.

Stéphanie

KArine a dit…

Oui, j'aimerais bien être comme la maman #1... oui...

Mais la maman #1 quand ses enfants reviendront pas du vestiaire pcqu'ils se sont faits enlevés par qqun qui va être jugé non criminellement responsable de ses actes parce qu'il va plaider qu'il entendait des voix, elle va peut-etre trouver ça platte lire des livres avec son café dans la main parce qu'il lui restera juste ça à faire quand elle aura pu d'enfant...

Bon... ok, c'est le scénario le plus dramatique au monde... mais malheureusement, ça arrive, beaucoup, beaucoup trop!

Oui, le dépanneur du coin est rendu dangeureux en plein jour. Le dépanneur du coin près de chez nous était pas dangeureux quand j'avais 4 and en 1986... pourquoi? Parce que les gens (excusez ce qui s'en vient) avaient pas tous la tête dans le cul... ils se souciaient des AUTRES, pas juste de leur petite personne... aller à l'école à pied était sécuritaire aussi pour les même raisons... êtes-vous capable de nommer les voisins dans un rayon de 3-4-5 maisons de chez vous??? Eh bien en 1986, j'aurais pu... en 2012, j'ai aucune espèce d'idée... On se connait pu... on se dit 'sa mère DOIT etre proche', 'elle DOIT être avec qqun'... parce qu'on ne connait plus les personnes avec lesquelles les enfants de notre quartier DEVRAIENT être...

OUI, ça serait ben le fun de faire confiance... Je fais confiance à mon fils, mais je fais pas (enfin, plus maintenant...) confiance à tout le monde que mon fils pourrait rencontrer.

Anonyme a dit…

@Karine: ton enfant a 1000 fois plus de chance de se tuer dans un accident de la route (même attaché) que d'être enlevé dans un vestiaire de piscine rempli de parents un samedi matin. Pourtant tu prends l'auto tous les jours (avec fiston) sans crainte alors que tu n'envisagerais pas de le laisser aller au vestiaire.

Combien d'enfant se font enlever en plein jours par des inconnus par année au Canada? Combien d'enfant meurrent dans des accidents de la route par année au Canada?

La grosse différence entre les deux scénarios, c'est la peur, le conte d'horreur qu'on entretient dans notre tête, l'idée que s'il arrivait quelque chose, on s'en voudrait, on se ferait pointer du doigt, on se ferait traiter d'irresponsable.

S'il arrivait malheur à un ou l'autre des fils de la maman #1, est-ce que ce serait la faute de la maman qui a choisi de faire confiance à ses enfants? NON. Ce serait la faute du maniaque hypothétique.

Jusqu'à quel âge il faut protéger nos enfants des maniaques imaginaires? À 10 ans, est-ce qu'un petit garçon devrait encore se changer dans le vestiaire des femmes parce qu'un pédophile/tueur potentiel attend juste sa chance dans le vestiaire des hommes?

On est en train de virer fou avec des cas rares, hautement médiatisé, la même histoire qu'on entend tellement souvent qu'on a l'impression que ça arrive toutes les semaines. Ça n'arrive pas toutes les semaines. Des cas comme celui de la petite Cédrika Provencher, il y en a un par 5 ans, max, au Québec...

En entretenant la peur, je pense qu'on rend nos enfants encore plus vulnérables. À imaginer des fous et des ennemis partout, ils n'osent plus s'adresser, s'ils ont un problème, aux 99.999% des adultes qui pourraient leur venir en aide s'ils avaient réellement un problème.

La MAJEURE partie des aggressions envers les enfants est comise par des gens en qui l'enfant et le parent ont confiance. On n'est pas pour se mettre à soupçonner tout le monde, du coach de soccer au beau-frère. Imaginez le climat! Sans parler de l'injustice que ce serait pour tous les gens bien intentionnés qui peuvent réellement apporter quelque chose à la vie de notre enfant. Si on veut les protéger, il faut les éduquer... leur dire de parler, de ne pas se laisser faire. On fait fausse route en pensant qu'on peut les protéger en étant avec eux 100% du temps... parce qu'on ne peut pas. Tout simplement.

Anonyme a dit…

À tant vouloir protéger nos enfants de dangers peu probables (et parfois tout à fait imaginaires), on les exposent à des problèmes bien concrets et bien réels.

Exemple:

Les enfants ne marchent plus. Ni pour se rendre à l'école, ni pour se rendre chez un ami. On ne les laissent pas jouer dehors sans supervision... et comme on n'a pas souvent le temps de superviser, ils ne jouent pas beaucoup dehors. On se rattrape dans des cours structurés où ils sont actifs 25% du temps (le reste du temps ils écoutent les consignes ou regarde un camarade être actif), une heure ou deux par semaine. Résultat: épidémie d'obésité infantile, diabète de type deux, déficit de l'attention (mon opinion personnelle... il y en aurait peut-être moins si on ne laissait pas autant nos enfants "bien en sécurité" devant la télé et les jeux vidéo).

Vous blâmez l'individualisme de la société actuelle? "On ne connaît plus nos voisins..." que faites vous pour les connaître? À part dire à vos enfants de surtout, surtout, ne jamais parler à un étranger?

C'est vrai qu'on vit dans un drôle de monde...

Evelyne a dit…

Je suis peut-être à côté de la track, mais je pense pas que le monde est plus méchant qu'avant. Je pense qu'avant on était enfant et qu'on s'en rendait pas compte. Évidemment, aujourd'hui tout est surmédiatisé, mais les enlèvements c'est pas une invention du début du siècle.

La première chose que j'ai fait avec mon fils quand on a déménager, c'est d'aller voir les voisins pour que mon fils se présente et que si jamais je serais pas là qu'il se sente à l'aise d'aller chez le voisin. Là il est trop jeune (trois ans et demi), mais en temps et lieux, je vais le laisser jouer dans la rue (oui, dans la rue comme on le faisait). S'il connaît son coin, s'il a des repaires en cas de détresse et qu'il sait qu'il ne faut pas parler aux étrangers, je vois pas pourquoi il pourrait pas marcher jusqu'à l'école. (Sans parler du fait qu'il y a deux brigadiers en chemin). Évidemment, pas tout de suite en commençant l'école, mais vers 7-8 ans dépendant sa maturité.
Je laisserais pas mon fils dans central park, mais je le laisserais dans le vestiaire. Il serait tellement fier de faire comme les grands. De toute manière, je sais que moi si je vois une jeune fille seule dans le vestiaire et qu'une personne bizarre l'approche, j'interviendrais juste pour être sûre que tout est beau, même chose si elle se blesse. Je pense pas être un cas unique d'extrême altruisme, je pense qu'une grande majorité de gens font la même chose. Tiens il y a quelques années de ça un garçon sur la rive-sud de Qc s'est fait enlevé en plein jour devant sa maison alors qu'il jouait avec ses amis. C'est grâce à un homme qui suivait la voiture voyant bien que que quelque chose clochait et qui a téléphoner au 911, que la police à retrouvé rapidement l'enfant. Je suis donc pas seule à avoir l'oeil ouvert quand il y a des enfants autour.

Je suis vraiment pas pour la suprotection et pourtant j'ai la réputation d'être mère-poule. Je crois juste qu'il y a un équilibre à avoir et qu'il faut montrer à ses enfants quoi faire dans une situation x. Il faut leur donner les outils et leur faire confiance, sinon ils ne se poseront même pas la question à savoir quoi faire dans des situations de détresse.

Depuis que mon fils marche, il y a deux règles que je renforce. Regarder des deux côtés de la rue et ne pas courir dans un stationnement. Je lui demande pourquoi il faut suivre ces deux règles et il le sait, il me répond que c'est parce qu'il est petit et que les conducteurs ne le voient pas nécessairement. Je lui répète ça depuis deux ans. Maintenant, je ne lui donne plus la main sur le trottoir. Il nous attend toujours rendu au coin de la rue et dans les stationnements, il vient toujours me prendre la main parce que je suis grande et que les voitures me voit. Il a fait la réflexion et comprend pourquoi. Je lui fait confiance parce qu'il m'a montré qu'il est capable de faire les bons choix de sécurité. Alors si cette dame laisse son fils prendre le métro, se promener dans central park ou se changer dans un vestiaire un samedi matin, j'ose croire que c'est parce qu'elle a donner des consignes et que son enfant lui a prouvé qu'elle pouvait avoir confiance.

Pour ce qui est de réclamer 350 $ pour laisser son enfant dans central park, ça me fait sourire. Il n'y a que les américains pour penser à ça... (jugement rapide, mais bon ;op)

KArine a dit…

Je suis TOUT À FAIT consciente qu'il y a d'autres dangers pour mon enfant que se faire enlever...

Mais vous irez voir maman #1 pour lui dire que c'était pas de sa faute que son fils se soit fait enlevé mais plutôt au malade hypothétique... on verra si ça la console...

Non, je ne fais rien non plus pour connaitre mes voisins... Mes voisins immédiats, je les connais, en face, directement à côté et en arrière, oui... Mais... non, je me suis pas présenté avec une tarte chez les gens pour leur présenter mon fils... oui, c'est bien de lui donner des repères, je suis tout à fait d'accord... Mais je me dis quand même qu'il serait VRAIMENT mal prit si mes 4 voisins sont pas là... je ferai pas la rue au complet... si un enfant se pointe chez nous, je le mettrai pas dehors, même si je connais pas ses parents, je suis pas COMPLÈTEMENT individualiste, j'ai un coeur aussi...

Ce qui est bien c'est qu'on se sent tellement jamais jugée ici quand on fait un commentaire qui ne va pas dans le même sens que les autres...

Evelyne a dit…

@ KArine

Ce n'était pas une attaque. J'ai simplement dit ma vision. Désolé mais je sens plus que tu attaques Anonyme 1 en disant attend que ton enfant se fait enlever pour voir comment tu vas te sentir.

Je n'arrive pas avec une tarte chez les voisins, mais c'est dans ma nature de vouloir connaître mes voisins. Ma mère ne parlait à personne dans notre cartier, mais déjà petite moi je jasais à tout le cartier.

Perso, on va à la natation depuis que mon fils à 6 mois. Même si on ne parle pas à tout tout le monde, on reconnaît les têtes des habituels et si quelqu'un de nouveau, bizarre ou différent arrive, on serait plusieurs à le remarquer.

C'est correct si tu ne veux pas laisser tes enfants seuls, mais je vois pas pourquoi quelqu'un qui fait pas comme toi doit se faire dire attend tu vas avoir du temps pour lire ma belle.

On y va tous de notre instinct, de nos expériences et de notre bon sens. Personne dit qu'on doit tous avoir le même. Et personne dit qu'on a tout de bon.

Enfin, ce n'était pas une attaque, mais un partage de ce que j'ai fait et de ma vision. Désolé de t'avoir offensé

KArine a dit…

'S'il arrivait malheur à un ou l'autre des fils de la maman #1, est-ce que ce serait la faute de la maman qui a choisi de faire confiance à ses enfants? NON. Ce serait la faute du maniaque hypothétique.'

C'est ce qui était écrit! On parle de la maman #1 du PREMIER commentaire en haut en haut! C'est personne ici... ça part d'une anecdote! J'ai pas souhaité à personne de se faire enlever son enfant!!! Ce que je dis c'est OK, c'est peut-etre pas sa faute à la maman... mais essaies de lui faire comprendre! Elle va quand même culpabiliser, passer à Denis Lévesque et finir par comprendre genre dans 15 ans que c'était pas SA faute à ELLE!!! Une mère qui se fait enlever son enfant ne peut pas humainement dire : Ah ben, je voulais y laisser du lousse mais ça a mal viré, que veux-tu?! C'est ce que je voulais dire... je comprend pas comment qqun aurait pu comprendre : 'attend que ton enfant se fait enlever pour voir comment tu vas te sentir'...???

De la façon que mon commentaire a été interprété : 'attend tu vas avoir du temps pour lire ma belle' j'ai presque l'air de menacer tout le monde ici d'enlever leurs enfants.

C'est ce que je dis, pas nécessairement seulement toi, ni seulement dans ce post-ci... Des interprétations des phrases des autres, ça mène vraiment à des shnouttes!!! C'est platte de répondre qqch pour participer et de se faire déformer les propos et ensuite d'avoir à se justifier pendant 4-5 messages!

Je ne suis pas du tout offensée, mais plutôt déçue de la façon dont les commentaires qui touchent des sujets sensibles tournent parfois... C'est pas ta faute à toi en particulier, mais des fois, on s'enflamme pour rien et on interprète mal.

Anonyme a dit…

Le problème Karine, c'est qu'il y a des risques partout...
Et si en auto, on se fait frapper par un chauffard: ne montons plus en auto
Et si en traversant la rue à pied je me fais frapper... ne sortons plus dans la rue
Et si en restant à la maison pour être sur qu'il n'arrive rien, un arbre s'abat sur le toit: ne restons plus à la maison...

Bon a chacune d'évaluer la quantité de risque que l'on peut prendre, mais le risque 0 n'existe malheureusement pas, et il faut bien continuer à vivre aussi dangereux cela soit il. Par contre bien connaitre chaque risque peut permettre de le réduire... Donc le mieux ce n'est pas d'éviter l'exposition au risque mais d'éduquer les enfants à savoir quoi faire pour l'eviter.

KArine a dit…

Je suis d'accord! Je ne dis pas de faire confiance à PERSONNE et de garder les enfants enfermés dans les maisons (où le feu peut prendre en passant...) ;-)

Mais je dis seulement que MOI, PERSONNELLEMENT, je ne serais pas capable de lire un livre assise dans les estrades en me disant que tout est beau... Je surveillerais peut-être plus... genre les portes par lesquelles on peut sortir jusqu'à ce que mon enfant soit autour de la piscine, en train de faire son cours. Je crois pas que c'est démesuré de tenter d'assurer la sécurité (autant que je peux en tous cas) de mon enfant... parce que c'est mon rôle en tant que maman. C'est aussi mon rôle de l'éduquer et de lui indiquer les dangers qu'il peut rencontrer et de lui enseigner quoi faire s'il est mal prit.

J'écoute peut-être trop Esprits criminels et CSI... ;-)