Hier midi, avec ma pré-ado, on est allé dîner en tête à tête, juste comme ça. On a jasé de la fin d'année qui approche, du secondaire qui suit, des rêves des autres études, de «comment ça se passe au cégep, maman?» et des futurs métiers qu'elle et ses amis souhaitent faire. De belles discussions, relaxes, détendues.
Je le sens, elle est fébrile. C'est une nouvelle étape qui l'attend. Elle a plus hâte qu'elle la redoute. Elle a hâte au changement et ce, même si elle le craint un peu. Mais je la sens confiante et heureuse. C'est une nouvelle étape, une nouvelle liberté et de nouveaux horizons. Puis, à travers nos discussions, elle me confie tout bonnement «La plupart de mes amis ne veulent pas aller à telle école, mais c'est leurs parents qui les obligent!». Les obligent? Ahhh... Je n'ai pas pu m'empêcher: «C'est bien plate!». MissPuDeLulus confirment, la mine un peu triste pour ses copains: «Pour eux, tu sais, les notes, c'est super important!». Ahhhh ouiiiii les notes! Eh misère...
Je ne suis pas certaine que c'est une excellente idée de forcer son enfant à fréquenter une école qui ne l'intéresse pas. Ce n'est pas comme partir tout croche? Sérieusement, j'ai trouvé démesurée l'attention que l'on porte au choix de l'école des enfants au secondaire. Dans notre commission scolaire, les enfants peuvent «choisir» l'école qu'ils veulent fréquenter selon leurs goûts. J'ai toujours trouvé que c'était un peu démesuré comme choix et comme tactique pour contrer l'attrait au privé (qui ne m'a jamais intéressée!). Et la folie de la performance dès le primaire... Vraiment? Au primaire! Ça donne quoi de les stresser ainsi: qui se rappelle avec exactitude la note qu'il a eu en français en 5e année. Moi, mes souvenirs sont davantages reliés aux amis que je me suis faits, au prof, aux sorties et à l'ambiance générale, etc. Le secondaire? Je me rappelle avoir trouvé qui j'étais et qui je voulais être. Bien plus que mes notes ou les notions précises. Mais c'est autant valable non?
J'ai toujours pensé que le plaisir d'apprendre est ce qui est le plus important. Ici, on parle positivement de l'école, je surveille (encore un peu trop les devoirs), je suis exigeante (et fatiguante) sur les fautes de français, je ne tolère pas le travail bâclé et je souligne et encourage les efforts. Mais chaque matin, quand les enfants partent, je leur souhaite qu'une seule chose: «Amusez-vous bien!». Jamais ça n'a terni ou amoindri la valeur que je porte à l'éducation. Et c'est en plein ce que je veux qu'il arrive l'an prochain au secondaire.
lundi 27 avril 2015
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2 commentaires:
plus tu pousses tes enfants à l'école plus ils en viennent à détester l'école non?
Totalement d'accord. Ma fille était admise au programme international et sports-études. Personnellement, je préférais le programme international. Mais on a plutôt pris soin de lui présenter les bons et mauvais côtés des 2 choix et elle a finalement choisi sports-études. Aucun problème de notre côté, car ce qui compte le plus pour nous, c'est qu'elle aime aller à l'école. J'ai souvent dit que le plus important au secondaire est que l'enfant ait de quoi s'y rattacher et lui donne envie d'y retourner jour après jour. C'est vrai qu'il y a maintenant une multitude de programmes à option pour faire compétition au privé, mais si ça fait en sorte qu'un enfant développe une appartenance pour son école et ait du plaisir à y aller, tant mieux ! :-)
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