Le mot le dit: relâche. Comme dans relâcher.
Vous voulez la définition du dictionnaire? « Diminuer la tension de, rendre plus lâche./ Remettre en liberté./Rendre moins sévère, plus mou.» Je n'invente rien.
Les magazines, les sites web,
les journaux et les émissions de radio comme de télé vont vous donner des
suggestions de sorties à la tonne. Je n'ai rien contre. J'en écris et j'en lis.
Mais il ne faut pas oublier que ce sont des «suggestions», pas des obligations!
Il y a une différence.
Je les consulte jamais avec l'idée de TOUT faire ce qui est écrit (anyway, moi l'escalade de glace, ça ne me tente pas pantoute!!), mais plutôt dans le but qu'une chose me pousse à lancer au reste
de la famille «Heille vous savez quoi? Il y a tel truc qu'on pourrait aller
faire...»
Habituellement, je me fais replacer assez vite: «Ouin...» qu'on me
répond. Et là, j'allume. C'est moi qui veut faire quelque chose ou c'est eux?
J'entends souvent, autour de moi, des parents dire: «Faut faire quelque chose
durant la relâche sinon les enfants vont trouver que c'est plate». Ça se peux-tu
que ce soit nous, les parents, qui avons peur de n'avoir rien à dire au retour
de la relâche? Avouer qu'on a rien fait, c'est plus gênant que de dire qu'on a
visité trois musées, fait 14 bricolages, 3 nouvelles recettes, 8 km de patin et
2 jours de ski?
Donc, durant la relâche, on peut justement... relâcher!
Prendre ça mollo! Se calmer le gros nerf. Si on peut prendre quelques jours de
congé, tant mieux! On en profitera pour ne rien faire justement. Ou faire «pas
grand chose». Souffler un peu ensemble, ça nous arrive si peu souvent. Retrouver le plaisir de
relaxer en famille. Prendre son temps (quand est-ce qu'on fait ça, autrement?).
On ne va pas s'organiser ça au quart de tour avec un horaire, des règles pis
toutte? On vient de sortir de Noël où on n'a fait que ça se courir d'un bord et
de l'autre pour voir toute la parenté et les amis, faudrait pas recommencer à la
relâche.
Aussi, la relâche c'est parfait pour se désorganiser un peu. On
est tellement toujours coincé dans des horaires serrés qu'on pourrait prendre
cette semaine-là pour réapprendre à improviser. À aller avec les envies du
moment sans essayer de les prévoir. À flirter avec l'ennui parce qu'il nous
pousse à redécouvrir des plaisirs simples qu'on avait oublié. À se laisser
porter par la spontanéité au lieu par notre tendance à l'organisation extrême. À
abolir les limites, les cadres et tous les «y faudrait bien que» pour vivre dans
le désordre, dans le flou et dans le moment présent. À se demander «Qu'est-ce qu'on aime faire en famille et qu'on a jamais le temps d'habitude?».
Finalement, il faut arrêter de
s'en faire avec la relâche! Ne plus vouloir la contrôle, la gérer, la budgéter, la planifier
ou l'encadrer pour justement faire en sorte qu'elle soit une semaine où on lâche
prise et qu'on mette le cap sur les petits plaisirs en famille. Et comme ça, on va commencer à l'aimer cette relâche parce qu'on aura arrêté de s'en mettre plus sur le dos et de la voir comme une semaine qu'on est obligé de remplir.
Avoir du temps ensemble en même temps: c'est pas mal ça l'essentiel. Le reste, c'est du superflu. Alors, pratiquez-vous à répondre à vos collègues, les autres parents du service de garde ou ceux que vous croisez à l'épicerie quand ils vous demanderont ce que vous comptez faire à la relâche: «Nous, pas grand chose... enfin!».
Pssst! On sera à l'émission Ça commence bien, à V, mercredi prochain, le 25 février, pour proposer des trucs pour arrêter de s'en faire à la relâche.
vendredi 20 février 2015
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