Des fois, j'ai l'impression qu'on court après le trouble. Comme si la vie n'en apportait pas assez, on gratte les fonds de tiroir pour en trouver quand tout va bien. Le plus souvent, ça commence par un "Mais si...".
Le début de la phrase va rondement et là, bang! un "Mais si" qu'on n'avait pas vu venir.
Exemple classique de la nouvelle maman: "mais si mon bébé ne se réveillait pas pour boire / mais si je ne l'avais pas assez stimulé aujourd'hui / mais si mon enfant développait des malades parce que je ne l'ai pas allaité assez longtemps (insérer ici l'angoisse irrationnelle qui vous vient à l'esprit).
Non. Bébé va bien. Il va juste bien. C'est juste normal. Tout roule mais voilà qu'on cherche le "mais si". On ne va quand même pas accepter de tout aille bien. (Heille! Ça se peut pas!)
On n'a rien trouvé? On se met alors à se poser de plus grandes questions (beaucoup trop!) existentielles : mais si, un jour, il était influencé par des amis violents / mais si, à l'école, il était intimidé (ou pire, un intimidateur!) / mais si mes commentaires parfois négatifs lui scrapait l'estime de soi / mais si, un jour, il devenait un député conservateur ?! Faut bien essayer d'en rire car certaines personnes sont réellement tourmentées par de telles questions angoissantes, parfois des années avant que ça ait une (infime) probabilité de se produire.
Pourquoi se pose-t-on toutes ces questions? Pourquoi creuse-t-on si loin pour récupérer toutes les angoisses possibles et (profondément) inutiles? Pourquoi ne saisit-on juste pas les bons moments quand ils passent?
On a bien assez de soucis comme ça dans la vraie vie, est-ce qu'on peut arrêter de s'en inventer?
vendredi 13 février 2015
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