Mes enfants ont une tendance dramatique, particulièrement Momo (non, elle ne tient pas ça de moi...). Un mal de ventre un peu trop intense, un étourdissement, un saignement de nez et elle s'imagine le pire et me sort parfois un "Maman, est-ce que je vais mourir?" que je m'empresse de réduire en miettes.
- Ben voyons! Bien sûr que non!
Mais des fois, j'imagine le pire et je pense aux parents qui doivent se contenter d'un "Ça va bien aller" au chevet de leur enfant alors qu'ils n'en ont aucune idée. Je pense à ceux qui sont dans le doute, dans l'angoisse et qui ne peuvent affirmer avec autant de conviction que ça ne se produira pas.
Et je pense aussi à ceux qui doivent dire "oui". Ceux qui doivent annoncer la nouvelle, qui doivent concéder le pire et dire à leur enfant que "oui, tu vas mourir". Quand j'y pense, j'arrête de respirer. Je ne peux (et ne veux) m'imaginer vivre ce moment. Je veux que JAMAIS ça ne nous arrive (c'est-tu clair!!).
De tous les sentiments qu'on est appelés à vivre en tant que parents, c'est le plus terrible qui soit. La pire injustice. Je ne sais pas, bien franchement, comment je m'en remettrais.
Alors quand j'entends cette question chez moi, je m'empresse de la rejeter du revers de la main. Je la réfute sans y penser, presque en blaguant. Mais s'il fallait... Si un jour... (une petite tendance au drame, que je vous disais...)
vendredi 13 juin 2014
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3 commentaires:
Et j'ajouterais que je me passe le même genre de réflexion quand je trouve que des enfants, ça prend de la place, dans plein d'aspects de la vie (physique, psychologique, émotionnel, intellectuel, ...). Et s'ils n'utilisaient plus cet espace ? Pas parce qu'ils sont grands et ailleurs, mais parce qu'ils n'y sont juste plus? Avant de rejeter l'idée, je prends le temps d'apprécier l'espace qu'ils occupent dans ma vie.
je suis très émue par votre texte. Cette pensée m'insupporte aussi. Je pense aux parents et enfants en souffrance, je leur adresse la meilleure et plus douce energie
Je crois que c'est la pire chose qui vient avec la maternité : la peur.
Pis je me rends compte que j'ai l'imagination très fertile. Imagination alimentée par les films et les nouvelles (que je fuis comme la peste...)
J'ai peur qu'il leur arrive quelque chose, mais maintenant, j'ai aussi peur qu'il m'arrive quelque chose.
Je-ne-veux-pas-mourir. MAIS je veux mourir avant eux. Mais pas tout de suite !!!
On le sait pas ce qui nous attend quand on décide d'avoir des enfants...
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