vendredi 22 novembre 2013

On ne se fera pas ch*** avec un poulet rôti

Tout a commencé avec l'achat de poulets entiers que j'ai fait congeler (bon, j'en ai oublié deux sur le bord de l'escalier en croyant que c'était mon chum qui allait les mettre au congélo et lui, pensait que c'était moi. Bref, six heures plus tard au moment de leurs découvertes, les deux poulets étaient bons pour les vidanges!) et mon histoire se termine par une formidable leçon de lâcher-prise.


Je vous la raconte.

Un dimanche après-midi, malgré que je devais travailler pour remettre à temps quelques contrats et malgré le fait que mon chum et les enfants essayaient de faire un GRAND ménage au sous-sol en vue des rénovations qui débutaient le lendemain, je décide de me lancer et de faire cuire deux poulets (pas ceux de l'escalier, mais ceux du congélo que j'avais sorti la veille!). J'avais mis "Faire cuire les poulets" dans ma to-do list. Donc, entre la fin de rédaction d'un article et de la recherche pour un autre, je lâche mon ordi pour aller couper des oignons et des bouts de céleri, saupoudrer mes poulets de fines herbes (après avoir gueulé sur l'état de fouillis total de mon plat d'épices!), vérifié si la pellicule de papier qui imbibe le jus de poulet était sous le poulet et mis les bêtes au four.  S'en est suivi évidemment de mille lavages de main; ça m'écoeure du poulet cru (et son jus!)! Mais bon, il faut ce qu'il faut. Je faisais cuire 2 poulets en me trouvant prévoyante. J'allais avoir un souper et au moins quelques lunchs pour le début de la semaine. Je me trouvais prévoyante et organisée pour une fois malgré tout ce que j'avais en tête et ce que je devais faire cette journée-là.

Puis, vers 18h, les yeux petits parce que j'avais passé ma journée devant l'écran de mon ordi, la tête grosse comme ça parce que je n'avais pas arrêté et brûlée tout en sachant qu'il me restait une heure ou deux à travailler encore, je sors le poulet du four. Yé! Manger, enfin! En piquant un bout de cuisse, c'est là que je l'ai aperçu. Quoi? Un espèce de truc comme du papier bruni par le four... Nooon? Eh oui! C'était la pellicule de papier gonflé par la cuisson et rempli de jus de poulet (erk!). Quand je l'ai touchée du bout de la fourchette, elle a explosé comme un mini volcan. Ouache! Vous dire comment ça m'a écoeurée. 

J'étais là devant mes deux maudits poulets rôtis mais pas mangeables parce que le boucher de l'épicerie avait mis la pellicule DANS le poulet (moi, je ne mets pas mes mains-là!) et non en-dessous comme d'habitude et que je l'avais pas vue. J'avais perdu du temps dans ma journée déjà over-booké pour préparer un souper que j'allais devoir jeter.

Bref, mes poulets avaient été de trop, toujours, dans cette journée-là. Je m'étais imaginé que c'était une bonne idée de les faire et de rajouter ça dans ma to-do list. Mais c'était de trop. Je ne le voyais pas, mais c'était pourtant ça. Devant mes poulets, j'ai comme réalisé un paquet de choses (qui n'avaient pas du tout rapport avec le poulet!): on s'obliges-tu des fois à faire des trucs vraiment banals pour des raisons nulles. On s'en mets-tu de la pression soi-même pour un truc qui ne vaut pas la peine? On se force, on déploie de l'énergie (trop) pour des choses pas vraiment importantes. 

Mon chum est parti à l'épicerie et est revenu avec deux poulets rôtis. 12 minutes que ça lui a pris. 12 minutes. 12. J'en ai pris pas mal plus pour faire mes poulets (penser à les sortir du congélo, vérifier l'état de leur décongélation, préparer la rôtissoire, assaisonner les bêtes, vérifier la cuisson, laver la vaisselle, etc.). Je ne l'avais pas ce temps-là, mais j'ai "cru" que je l'avais.

Je n'en ferai plus de poulet. Comme je ne ferai plus un paquet de trucs dans ma vie. Des trucs que franchement je peux me passer sans problème ou que je peux couper court autrement. Et ça vaudra autant pour une invitation à un party auquel je n'ai pas vraiment envie d'aller, une incitation à faire du bénévolat quand j'ai pas le temps, la non-nécessité de plier nos draps propres avant de le sacrer dans un tiroir, etc. Il y a plein de trucs qui ne méritent pas de se faire ch*** avec. Mais on l'oublie. Trop souvent. Ce soir-là, la leçon je l'ai reçue en plein visage. C'est fini, j'arrête de m'imposer des trucs niaiseux, des attitudes qui bouffent mon énergie, des fausses obligations, etc.  Et ce grâce à mes deux poulets rôtis ratés.

Vous, c'est quoi? Avec quoi n'avez-vous plus envie de vous faire ch***?

14 commentaires:

Jaslabarack a dit…

Chez nous on a lâché prise sur le foutu compost .... pas le temps de tout separer de vider la ''tite '' poubelle a chaque jour et de la laver ... tant pis. Je choisis mes batailles comme on dit.

Anonyme a dit…

Les draps et débarbouillettes, ça fait longtemps qu'on les plie plus ici (insérer grand soupir de ma mère, qui chuchote mais comment est-ce que je t'ai élevée?). On ferme la porte de la lingerie et voilà!

Mais mon dieu que ça vous prend du temps faire un poulet roti! Moi je lui cuit congeler, je fais pas grand chose, saupoudrer des épices (on invente à chaque fois), pis on sacre ça dans le four. 5 min top chrono.

oknotok a dit…

Les bas. Les mausus de bas. 4 enfants : 5439064 paires de bas à mettre ensemble. Faque je laisse tout ca dans le panier, si les enfants veulent des bas pareils, ils cherchent, sinon les bas dépareillés c'est très tendance.

Anonyme a dit…

Le linge des enfants. Parce que dès le lendemain, le tiroir est un fouillis, même si j'ai pris le temps de tout plier comme il faut. Alors à quoi bon? :)

Le tiroir d'ustensile aussi. Au lieu de tout trier, je vide le panier d'ustensiles du lave-vaisselle direct dans le tiroir. C'est tout pêle-mêle, mais le tiroir est fermé, qui s'en souci vraiment? ;)

Judith a dit…

Faut toujours se dire : la vie est trop courte pour se faire ch... avec ... remplir à votre guise! Le linge propre, le linge sale, l'entrée déblayée à la petite cuillère quasiment, un livre plate, pis surtout l'opinion des autres. Vive le poulet rôti de l'épicerie.

Sophie a dit…

"On s'en mets-tu de la pression soi-même pour un truc qui ne vaut pas la peine? On se force, on déploie de l'énergie (trop) pour des choses pas vraiment importantes."

Wow, c'Est tellement ça que j'avais besoin d'entendre ce matin!!! MERCI les "Z"

Anonyme a dit…


Moi, ce sont les petites culottes de toute la famille que je plie plus,

Anonyme a dit…

Moi, le poulet crissé dans le four, c’est mon truc pour ne pas avoir à cuisiner quelque chose de compliquer ! Pouhahaha !

Une femme libre a dit…

Oui, c'est bien vrai... sauf que... il y en a un plaisir à avoir du linge propre bien plié qui sent bon, un repas mitonné amoureusement, des ustensiles archi-bien rangés dans le tiroir à ustensiles bien propre. Ce plaisir-là n'est peut-être pas pour tout le monde, ni nécessaire tout le temps non plus, mais il existe.

En famille à Londres a dit…

J'achète les légumes déjà coupés! C'est peut-être plus cher mais je gagne du précieux temps et de l'énergie. Et la femme de ménage ? Les 50 dollars les mieux investis de toute ma vie!

ganesh46 a dit…

Le poulet direct du congélo au four...2-3 oignons autour, sel poivre et hop - 1 heure au four.
Sinon j'ai banni par exemple : retourner les vêtements avant de les ranger, repasser le linge (mon fer à repasser n'est pas sorti depuis des lustres....)

Isabelle a dit…

nous on fait jamis nos lits, sauf une fois par semaine quand je change les draps!!!! De plus, une femme de ménage est indispensable et depuis que j'ai découvert les légumes congelés pour sauce à spagetti, finit le coupage de légume!!!!

Anonyme a dit…

Comme l'a dit Une femme libre, ce bonheur là existe pour des gens.

J'aime mes vêtements pliés et rangés, et non en boule dans un panier où je dois trouver deux bas identiques.
J'aime trouver ma fourchette du premier coup au lie de perdre un temps fou à la chercher.
J'aime préparer le repas et entendre mes filles me dire que le repas est bon. Que mes biscuits sont meilleurs que ceux à l'épicerie.

Moi je mets du temps là dedans mais pourquoi essayer de nous faire sentir coupable de le faire? A quoi bon paresser.

Unknown a dit…

Argh! Ça me fait penser à ma mijoteuse qui n'est finalement pas partie alors que 2 filets de porc et plein de légumes épluchés et parés (comme si j'avais le temps!) étaient à l'intérieur...

Quelle déception!

Ici, il y a un panier à bas, on le met dedans, on ne cherche plus ailleurs, ils sont tous au même endroit et une fois ou deux par année, je trie et je jette ceux qui sont orphelins!

Mes enfants ne savent ce qu'est un fer à repasser, si vous saviez toutes questions qu'ils avaient quand ma mère a sorti le sien.

Et, ce qui a le plus choquant certaines personnes de mon entourage, ils ne savent pas qui est Dieu et mon fils était bien outré de lire dans un livre (L'imagerie de la Bible) que Dieu avait créé le monde: "maman, ce n’est pas Dieu, c'est le Bigbang!"