mercredi 19 décembre 2012

Bientöt Noël...

C'est bientôt Noël et, depuis presque une semaine, je ne peux m'empêcher de penser aux parents des enfants qui sont tombés sous les balles dans leur école primaire de Newtown. J'y pense en me couchant, ne me levant, en emmenant les enfants à l'école, en allant les chercher le soir.

Ça fait 5 jours que Triple Papa et moi sautons sur la radio dès qu'on entend l'indicatif des nouvelles, qu'on se lance sur la télécommande de la télé dès les premières images, qu'on cache la une des journaux dans les armoires du haut pour que les enfants n'y aient pas accès. J'ai toujours souhaité que mes enfants soient au courant de ce qui se passe dans le monde mais ça, c'est beaucoup trop près d'eux. C'est beaucoup effrayant trop pour eux. Ils n'ont pas à savoir que ça peut se produire. Ça risque de les traumatiser à vie.

Je n'ai pas prié depuis des années. Et, pour la seconde fois depuis fort longtemps, je me retrouverai dans une église à la veille de Noël pour accompagner Momo qui chante avec sa chorale à la messe de minuit. Malgré mon cynisme, mon athéisme et mon pragmatisme à la puissance cent mille, cette année, je vais prier pour ces 20 enfants aux yeux brillants et au sourire magnifique dont la vie s'est arrêtée brutalement, un vendredi matin ordinaire de décembre. Je prierai tout croche parce que je ne sais pas comment m'y prendre mais je le ferai pour eux, bien sûr, et pour leurs parents, leurs frèeres et leurs soeurs meurtris à vie, mais aussi pour toutes les mamans comme celle du tueur. Et comme celle de Michael, à bout de souffle et désespérée. Cliquez sur le lien et vous comprendrez...

Mon fils Lolo est autiste. Tout léger, comparé à bien d'autres. Sociable, affectueux, drôle et allumé. Mais il ne comprend pas toujours bien le monde dans lequel il vit. On doit parfois l'aider à le décoder. Il est doux comme un agneau, il ne fait pas de crises de colère. Pas encore. Mais on ne sait jamais. Personne n'est à l'abri de la maladie mentale. Alors redoublons d'amour... Après tout, c'est Noël. Et, au delà des bébelles et des cossins bien emballés, c'est le plus beau cadeau qu'on puisse offrir à nos enfants. Tous nos enfants, des plus parfaits aux plus (z)imparfaits.

10 commentaires:

Iseult a dit…

Selon Josée Masson, de Deuil-Jeunesse, mieux vaut en parler aux enfants. "Si les adultes en qui l'enfant a confiance ne prennent pas la peine d'aborder le sujet, l'enfant risque d'en parler de toute façon avec des personnes qui ne seront pas capables de le rassurer."

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201212/14/01-4604148-tuerie-au-connecticut-mieux-vaut-en-parler-avec-les-enfants.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=envoyer_cbp

Anonyme a dit…

Les enfants vont finir par l'apprendre quand même. Je pense qu'en tant qu'adulte et parent, on doit se préparer des réponses adaptées à leur âge.

Nancy a dit…

Je vais en parler quand ce sera le bon moment. Mais là, dans notre famille, ce ne l'est pas. Et je suis plus en mesure de juger de cela que n'importe quel psy. N'en déplaise à tous les spécialistes, experts et PhD.

Anonyme a dit…

Pour ma part, ma fille de 6 ans 1/2 hypersensible (elle pleure si un animal est blessé à la télé, genre! et à peur devant un film genre Marley les chiens de Noël - y'en une méchante là-dedans?!!) n'en entendra pas parler. Elle ne m'en a pas parlé depuis la semaine dernière, donc, je ne crois pas que ce soit le sujet de ces copains de 5-6-7 ans qui sont en plein dans les activités spéciales d'école de Noël cette semaine. Je ne vois pas pourquoi elle devrait savoir ça!! Elle ne sait pas pour les Turcotte, Blanchette et cie et moi-même à son âge, l'actualité ne m'effleurait pas l'esprit. Ça ne changera rien à rien qu'elle sache à part lui faire peur! Je me dis que si elle a des questions elle viendra m'en parler d'elle-même.

Unknown a dit…

Même réflexion chez nous,... Finalement, mes enfants ne sont pas encore au courant. Ils vivent dans le
monde de Dora, Diego et compagnie. Si le sujet vient, je suis prête, mais en attendant, j'hésite à en parler.

Les questions de santé (et le manque de ressource) me préoccupent beaucoup. C'est plutôt triste en cette période des fêtes...

Sophie a dit…

Je ne crois pas qu'il faille aborder le sujet avec eux sans qu'ils le demandent. Sinon, on devrait leur parler de la famine, de la guerre, des enfants qui travaillent, des maladies comme le SRAS lorsque ça reviendra...

Il ne faut pas leur créer des inquiétudes lorsqu'ils n'en ont pas et que la situation ne les touche pas directement.

Taly a dit…

Mon neveu de 6 ans en a entendu parler à l'école. Il est revenu la dessus à ma soeur en revenant. Il a dit; c'est des enfants comme moi? En premières année et comme ma cousine en maternelle? On est trop petit on peu même pas se défendre. Même sj jfais du karaté, lui il avait un fusil ! Et sa petite soeur de 4 ans de répondre ; 20 petits enfants comme mon frère en même temps qui sont allé au ciel?! Ça se peut ? Ma soeur l'a laissé voir ce qu'il savait puis elle a répondu que ya des gens malade qui savent pas ce qu'ils font
Et que ça devrait jamais arrivé à personne, surtout des enfants. Il avait pu de questions, il a comme juste constaté. Est-ce qu'il a compris, je pense pas. Et ma nièce est retourné jouer. Bon, ben, en espérant que c'est tout.... et que la limite de leur compréhension s'arrete là présentement. Qu'ils aillent jouer, ils auront tout le temps pour les gens fous un jour!

Anonyme a dit…

non ! pkoi parler de cette détresse humaine de cette manière ? apprenons plutôt a nos enfants a être sensible aux signes que leur semblables leur envoie....mardi soir, j'ai croisé une vieille dame dans un stationnement...elle peinait à marcher et pleurait. je me suis arrêtée....lui demander si elle avait besoin d'aider alors que tous passait leur chemin sans se soucier.....arrêtons de regarder notre nombril....ce ne sera pt pas miraculeux, mais pt que ça préviendra parfois ce genre de drame...en parler aux enfants, c'est mettre un plaster sur le bobo, leur apprendre à craindre. Leur apprendre à aider leur semblable ou a aller chercher de l'aide quand c'est nécessaire, c'est de participer activment à une meilleur société.....

Marie-Lune a dit…

En lisant votre texte, j'ai dû me cacher dans la cuisine pour verser une larme. Je m'imagine bien mal infliger cette peine volontairement et inutilement à mon p'tit loup de 5 ans. Il a vaguement conscience qu'il y a la guerre et la famine dans le monde et que les gens ne sont pas tous chanceux et heureux. Je crois qu'à cet âge c'est suffisant. J'aurai des réponses pour lui si les questions viennent. Il est assez allumé pour rester critique sur ce qu'il pourrait entendre ailleurs. En attendant, je préfère préserver la magie et la belle naïveté de l'enfance. On en a tous besoin, surtout en ce moment.

Roukinette a dit…

Juste un petit mot, on ne peut pas prier tout croche. Même si vous êtes athée, même si vous croyez pas, un merci ou une pensée pour quelqu'un lancée à l'univers est toujours une belle prière qui en vaut la peine.