On l'a dit deux fois plutôt qu'une au mois de juin dernier (ici et là). Nadia, une mère (z)imparfaite a écrit, durant le même mois, une lettre ouverte dans La Presse qui a soulevé de nombreuses réactions. Mais probablement que l'on avait lancé notre message avec une trop petite voix.
Ce mois-ci: surprise! Des voix s'élèvent et reprennent le même discours qu'on dit trop souvent tout bas. Le Soleil lève le voile sur le côté obscur de l'allaitement et évoque (enfin!) l'impact de la mafia allaitante sur les mamans non-allaitantes. Mieux encore, un médecin (oui oui!) affirme clairement que le discours actuel sur l'allaitement manque de nuance. Madame la psychiatre Marie-Josée Poulin est une (z)imparfaite démasquée! Enfin quelqu'un ose le dire! Et un médecin en plus! Même le magazine français Parents publie un texte qui ouvre la porte sans jugement à la possibilité de donner le biberon à la naissance dans son édition d'août.
Le moins que l'on puisse dire est que c'est dans l'air...
mercredi 1 octobre 2008
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17 commentaires:
Je n'ai jamais vu de vaches qui allaitaient avec un biberon....
J'ai été allaité pendant plus de huit mois par ma tendre mère et je m'en porte très bien, merci !
Autant j'aurais trouvé énervant que dans les années 60-70 on me poussent vers les biberons de lait maternisé, autant la tendance inverse du "hors de l'allaitement point de salut" me purge,
Et autant je me questionne depuis cinq minutes au sujet de l'histoire de vache d'anonyme... M'en manque un boutt là....
J'aurais aimé avoir ce discours quand j'ai accouché il y a 11 ans... Je suis rentrée chez moi avec un bébé qui refusait le sein de façon obstinée. J'ai pleuré comme une Madeleine, me sentant tellement coupable de lui offrir des biberons. Mon dieu que les médecins étaient insensibles, les commentaires que j'ai eu!!! Je les ai encore sur le coeur malgré toutes ces années. C'est mon conjoint qui a finalement dit cela suffit!
La barre est tellement haute que nous avons tous peur de vivre un cuisant échec!!! Réveillez-vous les filles!!! Que vous ayez votre bébé par césarienne, ou sous péridurale, que vous l'allaitiez ou lui donnez le biberon jamais donner la vie peut être un échec!!!!! :)
Julie
Maman de Félix 6 ans et Louis 15 mois
Bien d'accord avec toi Julie!
Pour ma part, j'ai eu deux belles expériences d'allaitement, mais deux accouchements par césarienne qui m'ont longtemps fait sentir "dénaturée" de ma fonction de mettre au monde... Heureusement, avec le temps, les choses prennent une autre perspective et on se rend compte qu'être parent c'est beaucoup plus que les 6, 12 ou 24 heures où on accouche et les moments d'allaitement ou de biberon!
Justement, chère anonyme, je ne suis pas une vache alors je ne vois pas pourquoi mes mamelles devraient absolument servir à nourrir un bébé qui, en passant, n'est pas un veau! Si la vache pouvait choisir, qui sait ce qu'elle ferait?!
Dans ce genre de questions-là, je pense que les mots «nuance» et «respect» prennent toute leur valeur. Mais on dirait qu'il y a des extrémistes partout et c'est dommage...
Le choix revient aux mères et ce choix, quel qu'il soit, devrait être respecté.
J'ai eu beaucoup de difficulté à allaiter mes 3 enfants et chaque fois que je me tournais vers le biberon, je me sentais tellement coupable, mais O combien plus détendu. Ca n'allait pas du tout. Oui, j'aurais adoré allaiter, mais parfois je trouvais plus facile le biberon. Mais crime que je me suis fait juger et que je me fais juger encore quand je dis que je n'ai pas réussi à allaiter. Je trouve ca triste...
Comme plusieurs d'entre vous, j'ai eu deux césariennes et j'ai vécu deux échec d'allaitement, me faisant sentir coupable sur tout les tableau avec mes deux enfants. Les commentaires dans le genre "moi, avoir vécu une césarienne, me semble que je me sentirais pas vraiment maman" ou encore "madame, continuez à allaiter, votre production VA augmenter!" (crime, mon bébé braille jour et nuit parce qu'il a faim, ça semble évident que je lui suffit pas, là...), bref, ces commentaires là, ça tue l'estime personnel d'une jeune maman. Comme dit Julie, il est temps de réaliser que jamais donner la vie n'est un échec, peu importe comment ça se passe!
Alleluia !
J'ai allaité par choix mais au début j'ai eu de tels problèmes que j'ai dénoncé les "ayatollahs" de l'allaitement sur deux forums. Depuis, des connaissances virtuelles et d'autres réelles vont rechercher mon texte dans les archives, me remercient de ce texte. Ça fait 3 ans et on m'en parle encore. Maintenant il est sur mon blogue (voir lien dans mon nom). Comme quoi nous sommes plusieurs à vouloir entendre autre chose que les discours jovialistes qui nous donnent des attentes irréalistes sur l'allaitement et les discours culpabilisants et moralisateurs.
Et quel bonheur de lire les commentaires qui lient cette problématques avec les remarques cheaps sur l'épidurale, la césarienne, etc. ! Et je ne parle pas du baby blues et encore moins du post-partum. Toutes les femmes qui viennent d'accoucher sont "rayonnantes", c'est "que du bonheur", pfff ! Quand j'entends les commentaires sur l'épidurale et la césarienne, je monte dans les rideaux : ce qui compte, c'est de mettre au monde un enfant. D'ici 24 heures, ce sera habituellemet fini (à l'hôpital, on ne laisse pas ça aller souvent au-delà de 24h) mais avoir un enfant c'est pour la vie ! Alors on peut-tu se préparer à autre chose que ces 24h pendant les 9 mois de la grossesse ? !!!
Scusez, juste un ajout, pour faire du pouce sur le fait qu'un bébé naissant a besoin d'une maman en forme, pas épuisée et désespérée :
J’ai un rêve : qu’il y ait un jour non seulement des hôpitaux certifiés « amis des bébés » (i.e. des hôpitaux propropro allaitement), mais aussi « amis des mamans " où on s'assurera que la maman passe à travers ces premiers jours complètement débiles !
Ouais les hôpitaux amis des bébés...
Je lisais l'autre jour ( pas ici j'espère... ptite mémoire moi parfois) que pour être certifié ami des bébés, un hôpital devait avoir un taux de minimum de 85% d'allaitement au sein.
Cool de savoir que comme mère, on entre dans des quotats avant de sortir de l'hosto...
Encore une histoire de cash probablement...
13 + 25 + 10... 48 mois d'allaitement et je n'ai pas terminé puisque ma p'tite Mme BouM demande encore le sein plusieurs fois par jour!
Oui, je suis une invétérée dans la matière! J'aime allaiter. Non, j'adore! Cela me passionne de voir mes enfants se nourir de mon lait («du bon lait à maman» comme on dit à la maison!. J'apprécie la relation que j'ai avec mon enfant allaité. C'est comme le co-dodo. Je la fais car je me sens bien là-dedans.
Mais je ne comprends pas pourquoi, d'un bord comme de l'autre fes gens crient haut et fort et vont à juger celles qui ne font pas parties de la vague!
Lorsque j'étais bébé, l'allaitement maternelle n'était «pas à la mode», les médecins croyaient aux préparations bien enrichies de ci et de ça...Oui... Et puis? Je ne m'en porte pas plus mal aujourd'hui!
Moi, je crois à la relation particulière que je me permets de vivre avec mes enfants...
C'est un choix tellement personnel. Je dirais même plus puisque les choix de couple, de travail font des circonstances aténuantes qui s'ajoutent aux difficultés des premières tétées et peuvent venir influencer le choix...
Dans 10 ans, celles qui allaiteront se feront pointer du doigt et viendront à douter de leur choix à leur tour!
Allez voir le texte d'une amie sur les dérives de 'allaitement "obligatoire" : www.jesuisfeministe.com, texte "Montée de lait... en canne" ! Vraiment drôle !
Bonjour à toutes!
Quel bonheur de vous lire!!! ENFIN... Des mères qui s'assument avec humour et dénoncent le discours culpabilisant des apôtres de la mère parfaite!
Ce que j'aurais aimé que vous soyez là quand j'ai eu mon fils il y a dix ans!!! Et pour vous interviewer!
À l'époque, j'ai publié un reportage sur l'allaitement dans La Gazette des femmes. Je questionnais alors ce discours pro-allaitement qui, malgré ses bonnes intentions, pouvait finir par créer exactement l'effet inverse... Un discours qui se voulait éducatif mais commençait de plus en plus à ressembler à une forme de propagande. Je résume...
La question est complexe. C'était un sujet difficile à traiter pcq peu de gens osaient alors apporter des nuances... J'ai donc voulu soulever la question du libre-choix de la mère, de sa confiance en elle-même, de son bien-être qui, il me semble bien, est la première composante du bien-être de son enfant! C'est CA qui passe avant toute autre considération.
J'ai créé une véritable controverse, soulevé un tollé... Des groupes d'allaitement, des militantes féministes ont dénoncé cet article. La rédactrice en chef ne m'a pas soutenu... La polémique a duré des mois, avec publication de courrier dans le magazine... Une seule infirmière, dont je me rappellerai toujours, a écrit pour dire « Enfin, quelqu'un ose poser la question! »
Pour ma part, j'ai allaité mon fils presque six mois et, si j'ai pu le faire, c'est parce que j'avais moi-même transgressé les règles « bibliques » en la matière: un biberon donné par papa le matin pour pouvoir dormir, un biberon d'eau pendant la canicule de l'été (il n'a pas faim, il a soif!), une suce pour le calmer sinon il est tout le temps plogué. Fiston a aujourd'hui 10 ans, ne souffre d'aucun problème d'attachement ni de déficience immunitaire et réussit très bien à l'école...
Je vous invite à lire mon « vieil », mais plus que jamais actuel, article... Je n'en tire pas un sou; c'est juste une question d'intérêt personnel.
http://www.gazettedesfemmes.com/recherche/?F=recherche&idt=10026&affart=3133
Julie
J'arrive de la halte-allaitement de mon CLSC où une marraine d'allaitement m'a carrément prise dans un coin pour me défendre de parler de biberons et de lait maternisé comme moyen de nourrir un bébé.
C'est parce que ça déprimerait les mères qui essaient d'allaiter depuis deux-trois mois et pour qui ça ne marche pas bien. Leurs bébés pleurent de faim depuis la naissance et elles pleurent de peine et de frustration. Mais c'est pas grave : c'est BON l'allaitement pour le bébé!
C'est parce que là il faudrait regarder la réalité en face, avoir un peu de rigueur et de compassion!
Je suis de l'avis sincère que, pour plusieurs d'entre nous, si ce n'est pour la majorité, une combinaison lait maternel et lait maternisé / sacro-sein et sacré-biberon est une solution réaliste, pratique, vivable.
Mais je n'aurais pas le droit de le dire!? À entendre cette femme, les mère seraient trop connes et trop lâches pour faire les choix les meilleurs pour elles et leurs familles. Elles ne savent pas ce qui est bon pour elles.
Il faut pousser, pousser, pousser les mères. Elles craquent? C'pas grave, c'est bon pour le bébé, l'allaitement!!!
Le stress a une incidence directe sur la production de lait aux dires de mes chums de filles qui en ont fait l'expérience. Est-ce que ça se pourrait que de donner un biberon puisse même permettre à une mère d'allaiter mieux en lui enlevant de la pression psychologique!? Hérésie!
Vraiment, comme le dit l'intro sur ce sujet : "le discours actuel sur l'allaitement manque de nuance."
Trop c'est comme pas assez, là, les marraines qui pensent détenir La Vérité. Quand l'issue est décidée d'avance c'est qu'on n'écoute plus la personne qu'on dit vouloir aider.
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