Aaaaah les listes de choses à faire! Vous en avez, on est
certaines. Sans elles, on serait plus que perdues (désorganisées,
Alzheimer, dans un trou noir…) mais le problème, c’est qu’elles ne
viennent jamais seules. Non, elles se déclinent en un paquet de listes
d’obligations plates... Attendez, prenez une gorgée et lisez. Vous allez
comprendre qu’elles sont les listes nocives qu’on doit éliminer de nos vies…
--- Il y a la liste des choses qu’il faut qu’on fasse absolument cette année (généralement, elle contient la moitié des choses qu’on a finies par ne pas faire l’année précédente).
--- Il y a la liste de choses qu’il faut qu’on fasse durant la semaine (faut qu’on aille à la rencontre de parents, faut qu’on aille faire le changement d’huile au garage, faut qu’on emmène le plus petit chez le coiffeur).
--- Celle des choses à faire le weekend (nos deux seuls mini-jours de «congé »!) qui contient toujours quelques transferts de la semaine (faut qu’on aille au cours de natation, faut qu’on aille à la pharmacie, faut qu’on fasse une grosse épicerie avec plein de collations en réserve, faut qu’on aille acheter des nouveaux souliers pour l’édu, faut qu’on passe voir les beaux-parents, faut qu’on emmène vraiment le plus petit chez le dentiste).
On est tellement occupés avec les obligations de gestion de
la vie quotidienne qu’on finit par se sentir coupables de faillir à nos
obligations de base en tant que parent et là, ça repart : faut qu’on lise plus souvent
d’histoires au plus petit, faut qu’on
fasse plus de sport avec le plus grand, faut
qu’on apprenne à cuisiner aux enfants, faut
qu’on arrête d’être trop parents-poules, faut qu’on inscrive les enfants à des cours de skis/danse/théâtre/piano/natation,
faut qu’on pratique plus souvent les
tables de multiplication, faut qu’on
bricole plus avec les enfants (la liste est in-fi-nie!).
Sans compter les obligations domestiques… Faut qu’on lave les fenêtres, faut qu’on repeinture le salon, faut qu’on transfert le plus petit dans un lit, faut qu’on répare la clôture, faut qu’on achète un deuxième frigo, faut qu’on débouche le bain (la liste est encore plus infinie!).
Sans compter les obligations domestiques… Faut qu’on lave les fenêtres, faut qu’on repeinture le salon, faut qu’on transfert le plus petit dans un lit, faut qu’on répare la clôture, faut qu’on achète un deuxième frigo, faut qu’on débouche le bain (la liste est encore plus infinie!).
Tous ces «faucons» nous créent des stress inutiles et font spinner notre hamster jour et nuit. On
reporte nos tâches imposées de liste en liste et on vit de la frustration à
force de ne rien rayer. Faut qu’on
passe à travers notre liste! (et un stress de plus!)
Mais ce n’est pas tant la liste le problème (sans elle,
on n’en finirait plus de se répéter nos «faucons» pour ne rien oublier),
le vrai problème, c’est le manque de temps. Celui qu’on se crée nous-mêmes en
surchargeant notre agenda à la limite de l’humainement possible. Et puis, quand on dit un «faucon», on est bien loin de «j'ai envie de...». On se crée des obligations, on se rajoute des trucs sur notre liste, on se stresse. Bien sûr, certains faucons sont inévitables. Mais on s'en débarrasse le plus vite possible. On trouve des façons de tourner quelques coins ronds (oui, c'est possible!). On délègue (sans jeter un oeil sur la manière que c'est fait!). On se donne une limite: on fait un blitz de ménage entre 10h et 11h samedi matin et on n'en parle plus après (autrement, on laisse le faucon trainé et il perturbe tout notre weekend! Vaut mieux circonscrire notre faucon dans un temps limité!). On le double d'un bonheur bien mérité («On va à ce rendez-vous à la banque qui ne nous tente pas, mais au retour, on arrête se chercher un bon café!». Eh oui, les récompenses, ça marche aussi pour nous!!).
On se crée des obligations: faut qu’on mange deux sortes de légumes à chaque repas, faut qu’on fasse des purées maison, faut qu’on joue à des jeux éducatifs
avec les enfants, faut qu’on fasse
une longue promenade chaque jour en poussette, faut qu’on habille les enfants avec des kits différents ET qui
matchent chaque jour pour la garderie… Mais tout ça, est-ce vraiment
indispensable quand ça déborde de tous bords tous côtés? On voudrait tout faire
alors qu’au contraire il faudrait chercher à éliminer le superflu (et c’était une belle liste de superflu ça!).
On a des enfants, normal qu’on n’arrive plus à tout faire
aussi bien, rapidement, parfaitement qu’avant. Mais c’est désormais ça notre
plus grande obligation. Le reste, c’est… le reste! Concentrons-nous sur
l’essentiel et rayons définitivement de la liste ce qu’on n’arrive jamais à
faire (c’est la
technique dite du blocage mental. Ça existe? Non? Inventons-la!).
On se met tellement de pression!
Ce n’est pas pour rien qu’il faut qu’on
pense à soi, faut qu’on se trouve une
gardienne fiable, faut qu’on passe
plus de temps en couple, faut qu’on trouve
le moyen de décrocher, faut qu’on inscrive
déjà les enfants au camp de jour, faut qu’on
réserve les vacances d’été !
Ah oui, des vacances… parce qu’il
faut qu’on relaxe, un jour!
(Z)e liste des
oiseaux de malheur à chasser :
Faut qu’on stimule son enfant à chaque seconde.
Faut qu’on fasse du jogging, tout le monde en fait.
Faut qu’on soit des parents patients qui ne perdent jamais leur
calme.
Faut qu’on regarde moins la télé.
Faut qu’on soit des amants passionnés tous les jours avec
une vie sexuelle torride.
Faut qu’on soit toujours disponibles pour le travail.
Faut qu’on cuisine des repas sains et équilibrés chaque
jour.
Faut qu’on visite la famille plus souvent.
Faut qu’on lave le frigo/le four/les fenêtres/les draps…
Faut qu’on coupe le gazon/les fleurs/les cheveux des
enfants…
Faut qu’on ramasse le garage.
Faut qu’on organise une fête pour la simili-ado avec ses 8
amies.
Faut qu’on court les « spéciaux » à l’épicerie.
Faut qu’on essaie une nouvelle recette chaque semaine.
Faut qu’on redécore la cour.
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