On est sûrement les dernières à revenir sur la «bombe» lancée par Réjean Tremblay la semaine dernière:
«Est-ce que les soeurs Dufour-Lapointe auraient été à la salle Tchékov de Sotchi
hier après-midi si elles avaient été dumpées dans une garderie à 7 $ à
deux ans?»
Et pour cause, le raccourci était tellement grossier qu'on n'a pas jugé bon de lui accorder de l'importance. Celui qui l'énonce n'a aucune crédibilité en la matière (on cherche encore en quoi il en a... le hockey dans les années 90?) alors pourquoi lui en accorder?
Bien franchement, j'ai été déçue que ça suscite autant de colère, de frustrations et de justifications. La seule chose que Réjean Tremblay a réussi à faire avec son affirmation gratuite, ça a été de prouver à quel point il y avait encore du chemin à faire pour déculpabiliser les parents (et les mères en particulier) sur leurs choix de vie. Qu'on en débatte sur le web et à la radio pendant une semaine entière m'est apparu vraiment déprimant. Pourquoi a-t-on ressenti le besoin de se justifier? Ressentons-nous tant de culpabilité que ça à confier nos enfants à la garderie? Doit-on encore s'expliquer en long et en large sur ce choix? Vraiment?!
On sera vraiment assumées comme mères quand l'opinion des autres ne viendra plus nous atteindre dans notre vie personnelle. Quand on sentira pas le besoin de se justifier sur ce qui n'implique que soi et sa famille.
Soyons (z)imparfaites et fières de l'être! Assumons nos choix! Et tant pis pour les mononcles, les voisins, les commentaires des pseudo-parfaites, les qu'en-dira-t-on et tout ce niaisage. On s'en fout vraiment profondément.
lundi 17 février 2014
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4 commentaires:
Je trouve excellent ici l'emploi de 'raccourci grossier'. C'est ce qui m'est tout de suite venu en tête la première fois où j'ai pris connaissance de ce ''débat''. J'ai moi aussi 3 enfants et 3 diplômes universitaires... j'ai fait le choix de rester à la maison à cause du contexte de NOTRE famille, pas de celle du voisin. Je comprends que les parents qui travaillent tous les 2 peuvent se sentir jugés/coupables. Mais dites vous que l'inverse est aussi présent: j'ai entendu plusieurs fois que je n'avais pas d'ambition ou que je me faisais vivre par mon mari. De toute façon, pour en revenir aux sœurs en question, garderie pas garderie quelles sont les chances que vos 3 enfants soient assez doués dans un même sport pour se rendre aux olympiques??? Honnêtement...
Les attentes envers les femmes ont toujours été démesurées... Il y a peu de solutions; essayer de faire de notre mieux ne semble jamais être assez et être jugée sur nos choix de vie est habituel. je dis; au diable ce que les autres pensent! Vos enfants sont heureux, en santé? Et surtout, vous êtes heureuse? Qui se soucie de notre bonheur sinon? Faudrait bien que les mères commencent à se regarder le nombril une fois de temps en temps...
Pas évident d'être une mère aujourd'hui.. j'ai vécu les deux côtés de la médaille et peu importe le côté choisit le monde te juge.... Lorsque j'étais à la maison, je me suis faites jugé en me faisant dire que je n'avais pas d'ambition, que j'étais presque une honte pour la libération de la femme... Et lorsque j'ai fait gardé mes enfants... oh lalalaaa.. là J'étais la vilaine mère qui ne pense qu'à elle et non pas au BIEN-ÊTRE de ses enfants!!!
Peut importe notre choix, il faut le faire selon NOS valeurs, selon NOS besoins et au Y'ABLE ce que les autres peuvent penser de nous.
Pseudo-parfaites, j'aime l'expression :) Comme ça doit être épuisant...
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