La plus (z)imparfaite mère du monde Lenore Skenazy s'est donnée comme mission de sortir les petits Américains de la ouate. Elle tient les rennes de l'émission World's Worst Mom sur la chaîne TLC où elle intervient directement dans des familles où les enfants sont surprotégés à l'extrême. (ex: ils «jouent» dans une cour dépourvue de tout jouet pour éviter de se blesser.)
À l'ère où les disparitions et les agressions d'enfants nous trottent (toujours un peu) dans la tête -même involontairement- elle s'efforce d'aider les parents à accorder une confiance absolue à leurs enfants. Cette chroniqueuse du défunt New York Sun a défrayé la manchette pour avoir laissé son fils de 9 ans déambuler jour après jour dans le métro de New York pour se rendre à l'école. Elle a défendu son choix sur toutes les tribunes aux États-Unis alors qu'elle recevait des plaintes de toutes parts.
Pas mal plus (Z) que moi la madame! Je dois avouer qu'avec tous les «Attention!», «Tiens la rampe!» et autres mesures de sécurité dont je bombarde mes enfants, j'aurais mieux fait parfois de les emballer dans directement du papier-bulles! (j'en aurais économisé des pansements, du désinfectant sans douleur et du Polysporin!) Il faut dire que Momo perd l'équilibre à la moindre dénivellation en raison de son handicap et que Lolo est parfois un peu trop dans son monde (dois-je rappeler qu'il est TED...) pour traverser la rue sans que je lui rappelle un énième de vérifier s'il n'y a pas de voitures qui arrivent... juste avant qu'il ne parte en courant et file en ligne droite de l'autre côté de la rue.
Qui laisse ses enfants jouer tout seul dans le noir sur le bord d'une rivière de nos jours? Faudrait être totalement irresponsable (ou avoir le goût de passer la semaine à parler à des journalistes)! Mais, même sans verser dans l'extrême, il reste que nous sommes facilement surprotecteurs avec nos enfants.
Qu'est-ce qui nous a mené jusque-là? On s'entend que ça ne vient pas de notre modèle parental! Notre génération roulait sans ceinture de sécurité les vitres fermées dans une voiture emboucannée en buvant de l'orange Crush et en mangeant du Kentucky!
Je n'ai pas de réponse à cette question... Fait-on moins confiance à nos enfants? Est-on trop informés de tous les dangers possibles et impossibles? Qu'en pensez-vous?
vendredi 17 février 2012
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11 commentaires:
C'est tellement dur de ne pas les mettre dans du papier bulle. Fiston, est épileptique depuis qu'il a 4 mois avec une dyspraxie motrice sévère. Il a apparis à monter les marches en disant je vais tomber parce que mon chum avec une peur bleu des escaliers pour lui. Lors de son évaluation en ergo à 2ans et demi, la première chose que l'ergo nous a dit, c'était qu'on lui nuisait beaucoup. Depuis on essai de le laisser aller mais c'est tellement dur.
La réponse est tellement simple : aujourd'hui, il y a beaucoup plus de monde qu'avant, donc plus de danger, et, paradoxalement, tout le monde est dans sa bulle alors qu'avant, il n'y avait pas que nos parents qui nous surveillaient, les voisins aussi jetaient leur petit coup d'oeil et intervenaient en cas de besoin.
Nous avons grandi à une époque où la maxime :"il faut un village pour élever un enfant" s'appliquait encore un peu. De nos jours, on ne peut plus se fier sur personne, alors du coup, oui, on est plus protecteur qu'avant.
Fofie.
Quant à moi, je me considère plutôt imparfaite avec mes enfants. Ils ont appris les notions d'indépendance depuis qu'ils sont très petits - et des fois, on paie pour! C'est sûr que je garde l'oeil ouvert, mais la plupart du temps, je les laisse apprendre par eux-mêmes. Par contre, ma belle-mère a une tout autre approche: celle du papier-bulles. Ça mène parfois des fois à des situations cocasses quand ils passent d'un milieu à l'autre. Heureusement, j'ai une bonne relation avec ma belle-mère et on finit toujours par en rire... :-)
J'ajouterais aux commentaires:
Les médias qui tournent en boucle (24h/24h) la moindre chose qui se passe ... ça fait peur à bien du monde
mon copain et moi venont de la région... on a joué dehors et dans le bois pas mal et sans papa-maman... mais maintenant, sur la rive-sud de montréal, je me sens pas a l'aise de laisser autant de lousse.... mais sur certaines choses, genre s'habiller chaudement en hiver, je suis pas mal pas mal lousse... pas peur du froid ;)
On a moins d'enfants donc, théoriquement, plus de temps pour angoisser sur la surinformation qui nous arrive de partout :) Google c'est l'fun, mais ça peut aussi mener à la paranoya :) On a souvent tendance à oublier que nos enfants sont des êtres à part entière pis que généralement, ils sont capables de réfléchir par eux-mêmes.
Rappelez-vous quand on était jeune... Est-ce qu'on faisait si grand cas des allergies alimentaires? Pas vraiment! Si on en avait un dans notre classe, on était avisé pis c'était à nous de gérer nos lunchs pour pas lui nuire. Maintenant, ça prend presque un bac en nutrition pour suivre les restrictions alimentaires des écoles :)
Perso, ma fille s'est cassé le nez à 2 ans parce que bien que j'ai dû lui dire 152 fois dans la journée, elle s'est entêtée à sauter sur le divan dès que j'ai eu le dos tourné. Et bien, elle est tombée sur le plancher et nous avons fini à Ste-Justine pour la journée... Mais je vous jure que depuis, elle ne saute plus sur le divan :D Apprentissage à la dur comme ma mère dit :)
Faut faire confiance à nos enfants :) C'est petit, mais c'est pas con :)
J'habite un petit village où tout le monde se connait. En face de chez-moi il y a une famille de 5 enfants de 1 an à 5 ans. Le père s'en occupe et la mère est au travail à l'extérieur.Les jeunes sont souvent dehors été comme hiver. Ils jouent pieds -nu dans la garnote et sur le gazon l'été et l'hiver oh malheur ils sont dehors à déblayer et jouer dans la neige.Papa n'est pas toujours avec eux mais il jette un oeil de temps en temps. Ben voilà que certaines personnes juge ce papa
"incompétent".Ils les amènent à la pêche attention danger...Moi je trouve au contraire que ces jeunes sont bien chanceux d'être en présence de leur père qui lui a choisi d'élever ses enfants. Ils ne font pas pitié du tout,ils ont souvent des fruits,des crudités et viennent même m'en offrir par gentillesse.Ils sont très bien éduqués. Ce père ne les surprotège pas ils font plein de bricolages extérieur et sont très débrouillards. La petite a commencé l'école et connait très bien les consignes pour s'y rendre.J'ai remarqué que même ici à la campagne,beaucoup de parents reconduisent les enfants à l'école et zieutent la cour d'école. La télévision je crois transporte parfois des peurs exagérées en nous martellant le tête de mauvaises nouvelles. bien sur il faut rester vigilant mais apprendre à nos enfants à se faire confiance.Ils seront ainsi moins angoissé et plus outillés pour l'avenir.J'ai été une enfant très surprotégée et à mon âge 54 ans j'ai travaillé très fort pour me sortir de mes peurs et du manque de confiance envers les autres et moi-même.merci pour ce billet.
Je suis une jeune mamans de 25 ans, j'ai 3 enfants, ma plus vieille vas avoir 5 ans, nous somme dans un quartier très tranquille et je n'ose pas encore la laisser aller jouer dehors seul sans me sentir coupable... Pourtant si je me souvient bien, a son age, je fesait du vélo dans la rue et je me rendait chez des amis pas trop loin pour jouer avec eux... La question *a quel age nous laissont nos enfant pouvoir jouer seul a l'extérieur* ne cese de me trotter dans la tête... Il y a toujours le *et si il arrivait t'elle affaire........* A être aussi avertie des danger un parent ne peut plus se permettre de se le pardonner ... :( Alors on les enferme la plus part du temps a la maison, en pensant qu'une sortie extérieur d'au moin une heure par jour c'est en masse... Et on est tout fière de voir que nos tout petit son des champion en dessin bricolage, jeu de rôle avec des figurine et... pro, très jeune des technologie et de l'informatique... A 2 ans mon garcon sait déja comment se mettre un DVD...
Oui les médias sont trop friands de mauvaises nouvelles, sautent sur la moindre occasion pour faire peur parce que ça se vend bien la peur... J'ai commencé à lâché prise sur le contrôle extrème de la sécurité de mes enfants quand on est déménagés en région. Je l laisse même mes 2 plus grands aller jouer dans la forêt derrière chez moi depuis l'an passé. À 11 ans et 9ans, une toute petite forêt entre 2 rues, avec des voisins qu'ils connaîssent de l'autre côté... mais ça m'a quand même pris tout mon petit change pour les laisser libres de faire ça! Tandis que moi à leur âge avec mes amis, la fratrie, les cousins etc, on passaient nos journées en liberté dans les champs et le petit bois du village! COmment expliquer cet écart entre la façon dont nous et nos enfants sommes élevés: les médias ont gagné!
J'ajouterais aussi à toutes ces hypothèses le manque de temps. Beaucoup plus de mères travaillent. Nous arrivons tard à la maison : souper-devoirs-bains... Pas ben ben le temps de jouer dehors. Ils y vont au service de garde mais dans un cadre très protecteur.
La fin de semaine, on se reprend ; on veut être avec eux car on les voit si peu la semaine... Alors on fait des activités familiales, organisées, on les trimbale à des cours de ci ou de ça...
Ce mode de vie effréné fait en sorte que nos enfants n'ont pas l'habitude de jouer dehors, et encore moins seuls. Ils ne connaissent pas nécessairement les voisins. Ils ont tout à apprendre !
Mes filles y vont dehors. Tous les jours. Même la petite dernière qui n'a que 2 ans. Je fais confiance... Et si un jour il devait arriver quelque chose à une de mes trois filles, je serai certainement peinée mais j'aurai la satisfaction de leur avoir offert le plus beau cadeau du monde : la liberté.
Je laisse mes filles jouer nu pieds dehors, se salir dans la terre en cherchant des bibittes, faire des fouleries en vélos dans la limite du raisonnablement casse-cou. Mais aussi je les laisse apprendre qu'il faut souvent tomber pour apprendre et apprendre à se relever pour se ré-essayer encore et faire mieux la prochaine fois. Bizarrement, mes filles sont rarement malades et n'ont pas plus de cicatrices que les autres. ELles ont par contre, énormément confiance en elles et en la vie.
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